CHAPITRE 6-7




2ème partie publiée

Cette information ne m'aida pas à y voir plus clair mais étonnement, je fus prise d'un violent frisson d'effroi. Quelque chose me disait que cet objet baignait dans le sang d'innocents. Vic demeura silencieux bien ses petits yeux noir, cherchaient un moyen de s'éclipser en analysant chaque sortie.

-          Ôtez-moi d'un doute, mais n'est-ce pas là, un des dix objets interdits, Capitaine Berry ? demanda Orphyll en levant lentement les yeux vers elle.

Olympe Berry déglutit et hocha plusieurs fois la tête.

-          Absolument, monsieur, confirma-t-elle d'une voix rauque.

-          Eh bien, Ike, mon garçon, nous avons notre réponse au mystère de ses pensées inexistantes, dit Orphyll en faisant glisser sur le bout de son nez, ses lunettes pour mieux observer l'insonar vibrer dans le creux de sa main.

Ike lança un regard mauvais à Vic qui s'était assis, adossé au mur et essuyant le sang qui s'écoulait de son nez, après le violent coup de pied de ce dernier.

-          Vous allez faire quoi de lui ?

Les hommes de Berry affichèrent des mines perplexes puis questionnèrent leur capitaine du regard.

-          Ce n'est malheureusement plus de mon ressort, dit-elle presque dans un murmure, je voyais que ça lui coûtait de l'admettre. Bombant de la poitrine, Berry lança d'un ton autoritaire et professionnel : « Fynn, contacte immédiatement l'empereur. Cet objet est une création des Yenacles et des Mykhola, qui n'est disponible uniquement au marché noir et dans le Mundus Oblivionis puisque Darken s'en sert régulièrement en semant la mort sur son passage.

-          Bien, capitaine ! s'exclama Fynn en s'exécutant aussitôt.

-          Quant à vous Certess Vic, vous êtes accusé de haute trahison, tentative de meurtre sur un membre de lignée impériale et par conséquent de terrorisme, déclara d'une voix forte et ferme Berry avant d'écarter d'un geste sec sa longue veste et de décrocher de sa ceinture en cuir de gros bracelets épais en un métal noir et luisant reliés par une chaîne du même métal.

Le peu de couleur qu'avait encore Vic disparut net. Contractant la mâchoire, il trembla de colère et refusa de présenter ses mains en hurlant que c'était une humiliation qu'il ne laisserait pas passer et clamant que Berry n'avait pas l'autorité nécessaire pour l'arrêter, pas plus que de preuves tangibles pour le faire. Je me mis à l'abris, loin de la portée des coups qu'il donnait dans tous les sens, en montant quelques marches de l'escalier. Posant la main sur la main courante, j'observai d'en haut la scène. Comment une matinée qui avait commencé si calmement, par un petit jogging matinal, avait pu se terminer aussi mal ?

Tout à coup, entrant dans une colère noire, Vic explosa de fureur et un violent vent glacial s'abattit dans le manoir.  Un sifflement suraigu m'éclata les tympans, je me recroquevillai en me bouchant les oreilles. Les vitres des fenêtres explosèrent dans un grand boucan, des verres volèrent à travers la pièce. Un nuage noir et froid s'étendit sur le sol. Je me rendis compte, frappée d'horreur, que ce nuage était en fait un gaz toxique qui eut raison de quelques soldats qui s'écroulèrent comme des masses par terre. Mais soudain, un gros bruit sec retentit.

BAM !

Le sifflement s'arrêta. Vic était allongé par terre, la bouche en sang et les yeux révulsés. A bout de souffle et une joue en sang, Berry lui passait les menottes aux poignets, accroupie près de lui.

-          Merci, monsieur Mykhola, dit-elle en se relevant et confiant à deux de ses hommes le soin de porter le corps inerte de Vic.

-          Pas de quoi.

Ike lança un regard mauvais à Vic en se massant les phalanges du poing.

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