Chapitre 1
- Atlanta.
Après quelques secondes d'attente, elle repris tout en secouant légèrement le dos de son amie.
- Atlanta réveille-toi s'il-te-plais. Ce n'est pas le moment de dormir, lui murmura-t-elle d'un ton suppliant.
La jeune dormeuse ouvrit doucement les yeux et aperçue sa meilleur amie, Emmy, penchée vers elle, anxieuse. Cette dernière regardait tour à tour son amie puis droit devant elle en rongeant nerveusement ses ongles. Atlanta se demanda pourquoi Emmy se comportait comme ça.
Atlanta était avachie sur sa chaise. Sa tête dans ses bras croisés sur sa table. Cette position ne lui était pas confortable, mais elle avait tout de même réussit à dormir rapidement. Elle entendit une voix aigu, qui semblait sortir d'un rêve, grandir de plus en plus. L'adolescente se redressa d'un air interrogateur. Les sourcils levés, elle vit ensuite qu'elle se trouvait assise à une table au fond d'une classe aux côtés d'Emmy. La voix qu'elle avait entendue quelques secondes plus tôt appartenait à sa professeure d'histoire-géographie, Mme Valopin; vieille femme proche de la retraite; qui paraissait raconter les conquêtes du roi Stantor plus à elle-même qu'à ses élèves.
" Qu'est-ce qu'il s'est passé? " pensa-t-elle.
- Tu dormais, lui expliqua Emmy. Une chance que la prof ne t'ai pas prit la main dans le sac avant moi, si non ton père s'aurait fait une joie de te recevoir dans son bureau avec la directrice. Et qui sait ce qu'il t'aurait fait.
- Il m'obligerait à avoir cour au château, se plaignis Atlanta en s'adossant à sa chaise.
- Et moi, pauvre Emmy que j'aurai été, je me serai retrouvée seule à notre table pendant les cours à espérer te revoir très vite, soupira celle-ci.
- Ne parlons plus de ça. Il y a de grandes chance qu'elle ne m'ai pas vue c'est le principal. Merci de m'avoir réveillée.
- De rien. N'empêche sur le coup ça aurait été drôle, renchérit Emmy souriante.
Atlanta se vengea par une grimace puis fit semblant d'écouter le cour. Comme d'habitude.
En réalité, ses parents l'obligeaient à venir en classe. Car ils avaient toujours voulu être plus proche de leur peuple que les autres rois et reines du monde. Pour eux, mieux connaître les besoins de leur peuple c'est aussi mieux le diriger. Alors, plusieurs fois par semaines, ils passèrent du temps avec eux. Atlantysia, reine adoré par tout les atlantins et grande amatrice de fleurs , aidait le plus souvent possible les jardiniers à entretenir le jardin public d'Atlantis. Le roi Harnold, lui, va quelques fois voir les artisans et vendeurs du royaume et donne par la suite des instructions à ses chevaliers pour la protection d'Atlantis. Quand à Atlanta, elle doit juste apprendre ses leçons dans une classe avec les autres élèves de son âge, même si elle préfère de loin manger une glace avec Emmy et lui raconter tous les potins actuels du royaume.
- Mon anniversaire n'aurait pas dû se terminer aussi tard hier, dit Atlanta. Ajoute sa avec nos interminables devoirs ça ne m'avait pas aidé.
Emmy se pencha une nouvelle fois vers elle.
- Grâce à moi tu as réussit les finir.
Pendant ce temps, Mme Valopin tourna le dos au tableau et observa les deux filles, en pleine discutions, imité par le reste des élèves. Elle se rappa sèchement la gorge. Ce bruit fit pivoter Emmy et Atlanta vers la vieille femme. Elle furent subitement gênés d'être mis en scène devant tout le monde.
En plus du mauvais temps, le peu de lumière qu'offrait la seule fenêtre de la pièce rendait la professeure plus stricte que jamais. Lorsqu'elle parlait, sa voix était de taille à briser les carreaux de la fenêtre. Ses cheveux brun grisonnant étaient attachés à la perfection en chignon. Elle se servait de ses longs ongles pour les tapoter sur son bureau pendant les contrôles ce qui énerva beaucoup Atlanta. Elle avait aussi des lunettes qui lui faisait des yeux vert, perçant. Toute la classe la détestait puisque elle envoyait la plupart du temps des élèves au tableau pour se moquer d'eux. Du coup, à chaque début de cour certains croisèrent les doigts ou firent semblant d'être malade pour ne pas passer devant tout le monde. Tous la surnommèrent alors "Le dragon" en cachette comme si ce mot était dangereux.
Les deux adolescentes se sentaient mal à l'aise. Toute la classe les regardait sans aucunes expression.
- Mes demoiselles, comme vous le voyez nous ne sommes pas dans un salon de thé mais bien en classe. Alors veuillez continuer votre conversation sans intérêt après le cour, leur ordonna-t-elle.
Atlanta voulue répliquer mais ses pouvoirs de princesse n'ont aucune valeur en classe.
Emmy, elle, s'était mis à bouder comme une petite fille de cinq ans punis par sa mère.
- Puis-je continuer mon cour?, demanda " Le dragon" de son air malicieux.
- Oui madame, répondirent-elles en un soupir.
Suite à leur réponse , Mme Valopin repris calmement sa leçon à l'endroit où elle l'avait arrêté, non sans jeter quelques regards discrets vers les deux bavardes. Ces dernières suivirent le cour sans parler et attendirent avec impatience la fin de la journée.
***
-Tu ne leur en a pas parlé! s'écria Emmy.
Les deux filles étaient sur le chemin du retour. Elle profitèrent de ne plus être en classe pour se parler librement sans être interrompu par un dragon.
- Je préfère garder ça secret pour l'instant. Quelque chose ne va pas et j'espère que mon père me dira enfin ce qu'il se passe. Si ce que je fais pourra l'aider tant mieux.
- Pourquoi?
- Cela fait plus d'un an qu'il n'est plus le même et parfois, lorsque je sort du château, j'ai l'impression qu'il me regarde comme si je n'allais jamais rentrer. J'ai mal quand je le vois comme ça. Je me dis que je peux peut être l'aider à aller mieux mais quand je lui demande ce qu'il a... il me dit que c'est rien et que je ne dois pas m'en faire. J'ai besoin de me défouler. Tu comprend? Apprendre à utiliser une épée ça me calme, lui expliqua Atlanta.
- C'est quand même dangereux. Si ça se passe mal ils seront obligés d'être au courant.
Elles s'engagèrent dans l'artère principale de la ville. Elle était remplis de boutiques en tout genre et de passants allant à leur occupations quotidiennes. Certaines maisonnettes avaient les fenêtres ouvertes laissant s'échapper par l'une d'elles une bonne odeur de tarte. Emmy et Atlanta longèrent cette rue tout en faisant un peu de lèche vitrine . Elles tournèrent ensuite dans des petites ruelles puis s'arrêtèrent devant la maison d'Emmy.
Son regard se faisait plus pressant.
- Je leur en parlerai, promis Atlanta.
Sur ce, elle rentra chez elle.
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