Chapitre 01

  [ C'est une histoire qui me tient beaucoup à cœur, seulement je n'écris pas autant que je le voudrais. ]

[ 3581 w ]

    Yulen, un ange parmi d'autres, cheveux courts blonds, bouclé en partie. Des yeux bleu vert, car il n'avait jamais su choisir expliquait sa sœur.

    Cet ange c'était donné corps et âme à réviser ce très fameux et attendu examen. Cette année les portes vers la terre s'ouvrait, il ne devait pas se rater.

    Étudier comme un fou, une grande image en tête, il voulait y aller à tout prix. Retenant chaque phrase, chaques sujets, toutes les chances devaient être de son côté.

    Mais à trop en faire, il y a juste perdu la santé. Le jour de l'examen, tant la pression qu'il s'était accommodé était grande, il ne répondu qu'à peine. Pas une réponse ne sortait de sa tête, le fait qu'il n'arrivait à répondre, malgré le temps qui passe, ne faisait qu'aggraver les choses.

    Le moment de rendre les feuilles, ses nerfs ont sauté. Tant de gens avaient compté sur lui, mais qu'avait-il fini par faire ? Absolument rien.

    Il rendit sa feuille en silence le visage terne et livide. Plus personne ne pouvait lui faire arracher un mot au centre d'examen.

    Jusqu'à sortir du bâtiment, il rencontre les visages heureux de la plupart, quelques amis sur le passage. Aucun ne le laisse répondre à la question "Alors! Tu as bien travaillé ?", il savent tous qu'il va réussir, il a travaillé toute l'année. Il s'en sortira avec une excellente moyenne.

    Yulen continue de marcher, saluer ceux qu'il connait, sourire à ceux qu'il ne connait pas. Les rues sont très habitée et tout le monde s'occupe dû à la prochaine ouverture des portes. Il ne les passera pas lui.

    Il ne peut plus regarder en face qui que ce soit, il est sur le point de pleurer. Il avance jusqu'aux limites des habitations, il n'y a pas de barrière vers l'extérieur, pourquoi y en aurait-il ?

    Il se faufile entre les arbres qui se dressent très serrés puis de plus en plus rare. En un rien de temps, il t'a déjà du sable sous ses pieds.

    Ce n'est qu'à ce moment qu'il s'autorise à laisser couler ses larmes. Il n'a pas la moindre idée de ce qu'il va faire. Les résultats seront affichés dans un mois à la vue de tous, c'est inutile de cacher quoique se soit.

    Tellement plongé dans ses pensées, il ne remarque que maintenant qu'il est à l'entrée du désert. Celui dont ils parlent si souvent en cours, c'est la première fois qu'il vient.

"C'est vraiment drôle le sable, c'est pas aussi facile de se déplacer dessus que je ne l'imaginais"

    Il décide alors de s'envoler. Il compte bien profiter un peu du paysage tant qu'il y est. Il connaît par cœur la géographie d'Athen, il est temps de la mettre en pratique.

    Il monte toujours plus haut en s'enfonçant toujours plus dans le désert. Il n'y avait absolument rien aux alentours, le côté des démons est encore loin, impossible de ne pas ressentir une liberté sans fin.

    Il y prend rapidement goût, et en oubli toute cette histoire d'examen. Seul le vent spécifique au haut plateaux ne l'atteint, il n'entend rien d'autre que ce vent en totale euphorie. Quelle géographie déjà ? Il ne pense même plus à ne plus se perdre.

    Il se sent bien et libre tout simplement.

    Mais à voler trop haut, l'on fini par se brûler les ailes.

    Un soudain courant d'air chaud le prend, la chaleur le fige à l'instant , il n'avait jamais connu la chaleur. Il se sent incroyablement mal aussitôt, il suffit qu'il regarde le soleil par mégarde pour qu'il ne voient plus rien, les yeux trop éblouis se referment. L'ange entame une gigantesque chute vers le sol.

  ______________
   

    Il se réveille en lamentations, pas un seul de ses membres ne crie de douleur. Sa jambe le meurtrie, son bras n'est pas tourné dans la bonne direction. Mais ce qui le terrifie le plus : son aile gauche refuse de bouger.

    Il n'a pas la moindre idée si un temps considérable était passé après sa chute, ou de simple secondes. Une chute bien trop haute d'ailleurs, il aurait pu en avoir la nuque brisée. Mais heureusement se n'était pas le cas, ses blessures aussi graves soit elles guériront.

    Un ange comme un démon, est immortel tant que le lien tête coeur n'est pas coupé. Toutes autres blessures se soignent dans les limites d'une semaine et seulement si elles sont bien graves, un bon exemple qui prendra une bonne semaine à guérir est son bras.

    Seulement, les ailes sont bien plus délicates et ne répondent en rien à cette règle. Celles-ci prennent autant de temps à guérir que celle d'un véritable oiseau, et risque même de ne plus servir si trop endommagé. Seul solution dans un tel cas, serait de couper les ailes, et attendre six ans qu'elles repoussent.

    Le poignant problème qui se pose, c'est que n'étant pas en possession d'auréole, laisser ses ailes à l'air libre le fatiguait plus que cela ne devrait. Mais il est impossible de rétracter des ailes blessées.

    Il doit agir vite : rentrer et se mettre en lieu sûr le plus tôt possible. Il perdra rapidement le peu de force qu'il lui reste et sera incapable de bouger des heures durant. La chaleur aussi ne lui ai pas favorable.

    Ce désert, était aussi dangereux que dans les livres. Il aurait dû les croire.

"Comment je suis sensé retrouver la direction du sud dans un désert ? Les guides que l'on apprend me sont complètement inutile à l'instant" ne pouvait-il s'empêcher de penser.

    Malgré la douleur incessante, il se relève avec peine sur le pied qui semblait le plus en forme, subit d'une foulure malgré tout.

    Il se traîne péniblement dans la direction qui'il supposa comme le sud. Il est très lent, mais il ne doit surtout pas rester sur place.

"Si quelque chose m'a vue tomber, et décide de venir voir, je suis aussi bon que mort..."

    Aussi calme qu'il se pensait être, ses traits se noyaient d'une inquiétude grandissante.

"Avant la nuit...je dois au moins arriver en zone foide avant la nuit ..."

    L'examen, très tôt commencé, avait duré toute la matinée. Yulen était resté jusqu'à la fin du temps mis à disposition, il avait dû traîner une bonne heure dans les rues et une autre à l'extérieur de la ville . À l'estimation, il devait être dans les alentours de 15h tout au plus, le laissant définitivement sans large manœuvre.

    Un courant chaud. Il se fige.

    Pari perdu, il n'a fait que se rapprocher du danger, il change de direction aussitôt. Seulement prit de panique il avance brusquement et finit par trébucher.

"Ah, mais quel idiot je suis... Si je tombe à chaque fois, je risque pas de prendre de l'avance..."

    La fatigue le prenait déjà, il se sentait divaguer, il devait maîtriser ses mouvements, les réduire au minimum. Il ne devait pas s'arrêter, pas se reposer, pas tout de suite du moins. Pas tant qu'il sentira un courant d'air froid.

    Il marche, et marche toujours, mais il ne ressent aucun changement dans la température. Se deplacerait-il en horizontal ? Toutes les dunes se ressemblent, seul ses propres traces de pas lui donnait un semblant de direction.

"Je ne supporte déjà plus ces grosses dunes, impossible de les franchir, elles font faire un de ces détours..." Ne peut-il s'empêcher de marmonner profondément agacé.

    Il contourne le dit tas de sable, et s'immobilise.

    Les couleurs le quittent à l'instant même, il ne lui reste qu'un visage livide à afficher. Un stress paralysant le prend aux tripes.

"Demi tour. Demi tour tout de suite." S'ordonnait-il en vain.

    Son corps refusait de bouger, les yeux fixent sur le silhouette à moins d'une trentaine de mètres de lui.

    Un démon.

    Il n'en était pas sûr, mais que pouvais-ce être d'autre ? La silhouette était allongé au sol et contemplait le ciel.

"Peut-être qu'il dort, peut-être qu'il ne m'a pas vu."

    Et puis soudain une queue longue et fine frappe le sol, la silhouette se relève et tourne sa tête dans la direction de Yulen.

    Leurs yeux se croisent.

    Un regard perçant ne laissant aucune émotion apparente, de la surprise peut-être, mais rien d'autre. Un regard comme il n'en avait jamais vu.

    Ces yeux le sortirent de sa torpeur : il devait fuir. Prendre ses jambes à son cou.

    Incapable de penser, il se retourne aussitôt et de mets à courir ignorant la fatigue et la douleur. Il essaie de battre des ailes, s'il pouvait s'enfuir en volant, juste prendre de l'avance. Même en piteux état il serait en vie !

    Mais cela ne sert à rien, son aile gauche ne bouge toujours pas.

    Et si ce n'était que ça, courir sur le sable ce n'est pas comme courir effréné dessus. Il ne cessait de trébucher et tomber, et à chaque chute, il était plus dur de se relever.

"Il ne me poursuit pas ! Je peux m'en sortir !"

    Seulement, il tribuche une fois de trop, et n'arrive plus à bouger. Toutes ses forces l'avais quitté, l'adrénaline n'était plus assez forte pour le porter ou pour ignorer la douleur.

    Au sol, de côté, il se tortillait et se suppliait de se relever, plus fort à mesure qu'il entendait les pas se rapprocher.

"Allez ! Juste un peu !  Non s'il vous plaît non non non, vas-t-en !  "

    Les pas stoppent juste devant lui.

    Les nerfs fragilisé plus tôt, ne tiennent pas bon.

    Il pleure.

    Pas de pleurs silencieux, ils étaient suppliants. Il avait appris que le pire était de montrer de la faiblesse à des démons. Mais il n'avait plus la force d'être fort, de faire semblant.

"Je- je ne veux pas mourir !"

    Il le pensait fort sans pour autant le dire.

"Pleure pas ..."

    La voix était grave, comme si elle n'avait pas été utilisé depuis longtemps. Mais le ton suppliant. Qui eu bien fait de surprendre Yulen, en regardant le visage de l'autre, il ne reconnu autre que de la douleur.

    Sans s'en rendre compte, il avait arrêté de pleurer.

    Les traits du démons se relâchent. Il s'accroupit, Yulen voit enfin mieux son visage.

    Un jeune homme à la peau brune plus rouge que brun, une paire de cornes d'une vingtaine de centimètres. Mais ces yeux qui l'examinait, des yeux à la pupille d'amande de couleur bronze or. Des yeux qui semblaient entrevoir l'âme de celui qu'il observe.

    Ces vêtements semblaient usé par le temps, mais restaient en état. Un veste grise les manches retroussées, de même pour le pantalon, qui ressemblait plus à un long short à présent.

    Le jeune se relevé et va derrière lui. Il ne peut plus le voir, Yulen est paniqué.

    Il sent une main sur ses ailes. Yulen est terrifié, il n'ose plus bouger ni respirer.

"Je ne m'y connais pas trop en ailes d'anges, mais celle me semble cassée" Le jeune homme joint ses mots à une certaine pression sur la dite aile. Il parle doucement, comme pour ne pas l'effrayer.

    Yulen retient un cri à la pression. Il n'ose pas se retourner et faire face au démon.

    Ce dernier fait bouger l'aile meurtrie du blessé et la cale pour qu'elle arrête de bouger. Qui eu pour réaction de Yulen se tordant de douleur.

"Tu as des vêtements faits mains ?" Il continuait de parler doucement.

    Yulen ne portait rien de faits des mains d'un autre ange. Tous ce qu'il avait sur lui était des vêtements de la terre, surtout sa chemise afin que celle-ci traverse ses ailes.

"As-tu des vêtements faits mains sur toi ?" Il s'était rapproché avant de reposer sa question, pensant ne pas avoir été entendu.

    Yulen au rapprochement, hoche négativement la tête assez violemment pour qu'il s'éloigne à nouveau.

"Hmm..."

    Le temps que le démon réfléchisse semblait comme de longues heures aux yeux de Yulen plongé dans le silence et visiblement terrifié.

"Je vais te prêter ma veste" En venir à cette conclusion semblait avoir requis beaucoup de réflexion de sa part.

    Il repose doucement l'aile cassée, n'espérant pas lui infliger plus de douleurs.

    Yulen ne pouvait voir plus en détail ce que l'autre faisait. Il le devinait seulement en entendant les plis de vêtements s'entrechoquer.

"Il retire réellement sa veste ?" Se disait l'ange.

    Cette fois, c'est un tissus posé délicatement contre ses ailes qui le surprend. Le moindre contact le surprenait, comme la tête ailleurs.

    Et puis un bras de chaque côté lui tend un bout de La dite veste. Ses mains étaient dans un sale état, rugueuse et définitivement pas la priorité de leurs propriétaire.

"Tu peux me tenir ça ? Juste deux secondes"

    Machinalement, il essaie de les tenir comme demandé. Mais ses mains tremblent tellement, il y arrive à peine. Sentir le regard de tout à l'heure sur lui à nouveau n'aidait pas.

"D'accord" dit d'une traite, simple.

    Le jeune homme garde les deux manches avec une main et reviens devant Yulen. Il ne porte plus qu'un t-shirt noir à peine trop grand pour lui, il a des frissons de temps à autres.

"Il a froid ?" en deduisait Yulen.

    Sa tête est juste devant, il fait un gros nœud pour que le tout tient.

"Voilà" fit-il content de lui-même

    Il relève la tête, et regarde l'ange dans les yeux une fois de plus. Une mauvaise manie que Yulen prend garde de noter.

"Avec ça, tu devrais pouvoir te déplacer sans que ça ne s'aggrave. "

    Yulen hoche la tête. Il n'a toujours pas prononcé un mot du début de la rencontre.
"Tu peux marcher ?" Demande-t-il

    Yulen prends le temps de faire l'état de ses blessures et finis par formuler une phrase, et réponds d'une voix claire : "Pas beaucoup, la meilleure jambe a la cheville foulée."

    La voix de l'ange étonne le démon, peut-être encore plus douce qu'il ne l'imaginais ou pas assez. Après la surprise, il procède l'information.

"Essayons de te lever d'abord"

    Il joint ses mots en prenant le bras de Yulen et essaie de le soulever.

    L'ange se débat aussitôt. Cela fait déjà trop de temps que ses blessures se sont ouvertes et que ses ailes sont restées à l'air libre, il délire et réagit au quart de tour comme une personne en manque de sommeil.

" Me lever ? Me déplacer ? Où est-ce qu'il compte m'emmener ?! Pourquoi ce n'est que maintenant que je réalise, c'est un démon arh"

    Yulen se débat violemment au contact, qui surprend l'autre.

"Où est-ce que tu m'emmène ?! Laisse moi ! Je te suivrai pas ! Non !" Crie-t-il en retirant son bras, sans grand succès, étant donné qu'il ne pouvait s'appuyer sur l'autre, en partie déboité, il ne pouvait que se tortiller dans tout les sens.

    Aux soudaines plaintes, il le relâche aussitôt et s'éloigne.

"Je pensais t'emmener au sud, mais si tu ne veux pas, je ne t'y obligerait pas. C'est de ce côté " il montre du doigt une direction à leurs gauche.

    Le jeune homme l'observe de loin pour voir sa réaction. Yulen ne sait quoi ajouter, il a conscience qu'il agit de manière bipolaire, s'il ne prends pas le temps de penser correctement, il risque de vaciller et faire un mauvais choix. Aussi dur que de demander à une personne qui n'a pas dormi depuis 3 jours de faire un choix sensé.

    Il n'a aucune raison de croire les paroles du démon devant lui. Pourquoi le ramènerai-t-il chez lui ? Qu'avait-il à gagner ?

    Plus aussi terrifié qu'il ne l'était au début, il ne lui paraissait plus aussi menaçant. "Ce n'est pas parce qu'il n'a pas l'air dangereux qu'il ne l'est pas...mais s'il voulait quelque chose de moi, ne l'aurait-il pas fait plus tôt ? Je n'ai aucun moyen de me défendre..."

    Yulen avait très mal à la tête.

"Le soleil va se coucher dans 2h. C'est plutôt loin, si tu dois y aller, vas-y maintenant. La nuit est dangereuse, il y'a plus de démons dans le coin. Même moi, je remonte au nord. "

"Pourquoi m'aidez-vous ?" Cela sonnait faux, il en avait conscience. Il baissait un peu la tête, honteux de ne pouvoir penser à meilleure phrase.

"Tu me vouvoies maintenant ? " Fit-il amusé

"S'il vous plaît, puis-je vous faire confiance ? " Aucune force de penser un mensonge non plus.

    C'est bon, il l'avait dit, il s'était jeté tout entier dans la gueule du loup. Le pari tiens sur s'il le relâchera ou l'avalera tout cru.

" Pourquoi tu demandais ? Je ne sais pas, j'ai toujours voulu rencontrer un ange j'imagine. Je ne gagne rien à te faire du mal. Alors que là, qui sait, peut-être reviendras-tu me rendre ma veste. Tu n'as pas idée à quel point je m'ennuie seul dans le coin " explique-t-il en riant.

    Une explication bien bancale pour Yulen, mais qu'il acceptera pour l'instant. Il regarde avec insistance le jeune homme. Comment comptait-il le ramener chez lui ?

"Devrais-je essayer de te prendre sur mon dos ?" Propose le démon. Il ne semble pas s'être décidé sur la question non plus.

"Je ne vois pas d'inconvénient"

    Sans autres alternatives qui ne soit plus avantageuse, le démon s'accroupit de dos devant Yulen. Il l'invite à s'accrocher.

    Il ne s'accroche que d'un bras, l'autre en étant incapable. Et lorsque le jeune homme se lève et tire sur ses jambes. Il est foudroyé de douleur, et se retient de crier.

    Mais quelque chose qui appaisait la douleur :

"Ah, vous êtes si froids..." Fait Yulen agréablement surpris, le froid lui manquait, maintenant il se sentait déjà un peu mieux.

"Tu es brûlant aussi p'tit ange, je dois avouer, que c'est très plaisant " avoue le jeune homme à son tour. "Tu fais ton poids par contre" rit-il.

    Sans plus de commentaires, le démon commence à marcher dans la direction pointée plus tôt. Yulen resserre sa prise autour du cou de l'autre, il voulait profiter du froid qui en émane autant qu'il le pouvait.

    La marche risquait de prendre un certain temps, le démon lui avait proposé de dormir un peu. Mais peut-il réellement lui faire confiance ? Peut-il sombrer dans le sommeil et lui laisser plein contrôle de sa carcasse ?

"Il fait bon..."

    Comme s'il allait penser à quelque chose d'aussi compliqué dans cet état.

    ___________________

    Il émerge doucement et assomé, comme depuis un long rêve. Pendant un instant, la chute, l'examen, tous ça n'était plus. Mais seulement un instant. Le moment où il retrouve ses esprits, il est de nouveau assailli de douleur. Pas autant que tout à leur, mais douloureuse quand même.

"Hey p'tit ange, on y est. Je peux pas t'emmener plus loin."

    Yulen est enfin bien réveillé, et examine la scène. Le démon est à bout de souffle, et l'on sentait ses jambes trembler. Combien de temps avait-il marché ?

    L'air était frais, preuve qu'il sont bien au sud. Devant eux, une grande Arche de pierre de même qu'un petit muret. Après l'arche, l'on voit une pente de sable de taile définitivement non-négligeable.

    Le jeune homme le pose doucement à terre, puis se retourne pour lui faire face. Il couvre immédiatement ses bras avec ses mains.

"Tu as déjà meilleure mine, les coupures sur ton visages se sont presques toutes refermées"

    En effet, dormir lui a clairement été bénéfique. Une bonne partie des ecchymoses étaient en voie de guérison.

"Voilà, descend la pente et continu tout droit. Peut-être il y'aura un décalage, alors fait attention, je ne suis jamais allé plus loin "

"Merci " fit Yulen simplement, en se levant difficilement, avec l'aide de l'autre.

"Je t'en prie. Tu penses que tu pourras me ramener ma veste ?" Sourit-il

"Dans 3 semaines même heure, à cet endroit précis vous convient-il ?"

"Très bien j'attendrai alors ".

    Il fait passer une jambe au dessus du muret, puis curieux, il reprend en oubliant le "vous" :

" Pourquoi tu ne peux pas aller plus loin ? Il fait assez froid, mais tu sembles te tenir bien. Y'a quelque chose en bas ? "

    Le démon le regarde incrédule, surpris par la question. Il fini par en rire.

" Allons, soit pas égoïste, la pente est trop raide. Si je la descends je ne risque pas d'en remonter sans ailes " Son rire n'était que plus grand

    Oh c'est vrai, les démons ne peuvent pas rétracter leurs ailes. Et celui devant lui n'en n'avait pas. Yulen c'est tellement habitué à voir des ailes émerger du dos des anges à la demande.

"Ah, pardon... Je- je n'avais pas réalisé que vous n'aviez pas d'ailes... " Fit-il honteux

"Haha, tu t'es bien cogné la tête on dirait " il calme son rire et reprend " Peux de démons dépassent l'arche, tu ferai mieux profiter de la nuit pour dormir sans craintes. Tu devrais pouvoir reprendre le chemin sans problème après "

    Yulen acquiesce d'un signe de tête. Il voulait rentrer le plus vite possible, mais il sait bien que c'est peu réaliste dans son état.

    Il fait passer sa deuxième jambe, avec un peu plus de mal que la première.

"Merci encore, vous êtes un drôle de démon"

    Il se laisse glisser alors que le sable dégringole sous ses pieds.

"À qui le dis-tu" avait-il cru entendre avant sa descente.

    Comme prédit, il ne teint pas debout très longtemps et se retrouve rapidement à déferler la pente comme une pierre le ferait.

    Voilà la deuxième fois de la journée qu'il jouait à la pierre, sûrement une passion cachée.

   

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