Who run the world ? Girls !

Atelier trouvé sur un blog auquel je suis maintenant très attachée.
J'ai joué une fois et voilà que maintenant j'attends le nouvel atelier avec impatience.

Le deal :
C'était à l'occasion de la journée mondiale des femmes. Ici il s'agissait d'écrire un texte qui mette en scène un personnage féminin connu ou imaginaire. Objectif respecter : 2.000 caractères espaces compris !

Et voilà :

« Dos de cabillaud poêlé sur fondue de fenouil, sauce chorizo » Rien qu’à la lecture du menu, Vanessa avait des haut-le-cœur. Pourtant c'est au-dessus de ce restaurant que Marcel venait de lui offrir une chambre de bonne, contre un boulot de plonge en cuisine.

— Moi non plus je n'aime pas le poisson ! grimaça l'homme, dont l'odeur des hormones dérangeait l'odorat développé de Vanessa. Elle, elle aimait le poisson, mais certainement pas comme il pouvait l'imaginer.

Le soir, lorsque les cuisines furent désertes et la vaisselle terminée, la jeune femme se dirigea vers la salle de bain quand déjà une ombre se faufilait, à pas de velours dans l'escalier derrière elle.

Après une douche forcément trop brève, car l'eau douce lui asséchait la peau, Vanessa n'eut pas le temps de s'enrouler dans une serviette que la porte s’ouvrit sur un Marcel hilare qui la plaqua dans le fond de la baignoire. Trop occupé à peloter ses seins, l'obsédé ne porta pas attention à ses fesses pourtant offertes. Il n'eut pas le temps de comprendre.

Une fois libérée de l'intrus, la jeune femme dut attendre d'être parfaitement sèche avant de pouvoir quitter la salle d'eau. Elle allait devoir fuir la ville pour la côte au plus vite, et avant qu'on ne découvre son œuvre.

Les embruns emplissaient déjà ses narines quand Vanessa entra dans les vagues. Cinq minutes lui suffisaient pour parfaire sa transformation. Déjà, des têtes ravies de la retrouver émergeaient de l'eau. Le sourire de la jeune femme montrait ses longues canines alors que la mutation pulmonaire n'était pas achevée. Ses écailles ne recouvraient pas encore toute la longueur de sa queue…

La mer, son oxygène, purifiait son corps de la viande qu'elle avait arrachée un peu plus tôt à cet humain qui s'en était pris à elle. Encore quelques secondes et ses yeux allaient devenir fixes, ses paupières se rétracter, puis enfin dotée d'une agilité sans pareil, elle pourrait plonger dans la mer pour rejoindre ses semblables.

En ville, la police restait interdite devant les membres disloqués de Marcel. Ils étaient étalés dans toute la salle de bain et portaient les stigmates d'une violence inouïe.

En mer, la lune ronde éclairait des corps brillants qui constellaient la surface de l'eau comme des milliards de petits diamants. Les sirènes fuyaient jusque dans les profondeurs les rêves insolites des pêcheurs : remonter une sirène dans leurs filets.

Évidemment, c'était facile. D'autres diront que j'ai extrais ce morceau d'une nouvelle qui date de 2 ans !
C'est vrai. Et alors ?

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