Dédé


Pour ce troisième exercice, le deal était le suivant :
Respecter les deux points suivants :
- Placer la phrase : "On laisse pas Dédé dans un coin !"
- L'action doit obligatoirement se passer lors du bal de fin d'année de terminale.
Et bien sûr sans dépasser les 2.000 caractères espaces compris !

Et zou :

Les cheveux collés de sueur et de matières corporelles bizarres, Danny s'essuya le coin des lèvres, avant de relever la tête vers Franck, médusé.
- Quoi ? lâcha-t-il.
- T'es complètement fou ! répondit Franck, effrayé.
- Quoi ? La petite Jennifer ? Oh, ça va, elle s'en remettra !
- Pfff, t'es sérieux là ? bégaya Franck, terrorisé.
- Ben quoi, hoqueta Danny, essuyant sa main collante sur sa chemise.

Frank compris que son pote, trop saoul, ne prenait pas la mesure de la situation. Soudain, la musique du bal se fit plus distincte, c'était Ben qui venait de pousser les portes des vestiaires, les mains chargées de gobelets de cafés récupérés au distributeur du préau.
- Ah, cool mec, un p'tit jus, dit Danny en tendant la main vers le gobelet, son mélange visqueux collé à la joue...
- Euh, sans moi le caf', eu juste le temps d'éructer Franck qui se pliait déjà en deux vers le sol.

Dans le gymnase à côté, le bal de fin d'année des terminales battait son plein et leur absence était certainement passée inaperçue. Les trois compères revinrent vers la piste de danse. La musique forte qui s'échappait de la sono, les rires des filles et les blagues des garçons les ramenaient tout doucement vers une réalité plus légère, plus de leur âge, quand Ben s'écria :
- Et Dédé ? On le laisse dans son coin ?
- Ah, non, on peut pas laisser Dédé dans un coin... pas lui, renchérit Franck.

Danny, faisant fi de ses amis, rejoignait les danseurs, oubliant les tâches de ses mains et sur sa chemise.

Dédé, c'était l'homme de ménage du lycée, mais surtout il avait été leur protecteur quand ils séchaient ou fumaient dans les toilettes ; leur conseiller même vis-à-vis des filles. Lui, le balayeur, le mis à l'écart, le laissé pour compte. Sa gentillesse et sa compréhension en faisait le meilleur des psychologues.

Et ce soir de bal de fin d'année du lycée, Dédé, c'était celui qui, sans juger l'œuvre de Danny, leur a dit « ne vous inquiétez pas les petits, amusez-vous, je vais faire disparaître le corps de Jennifer... ».

Il est pas drôlement cool cet homme de ménage ?
Bon je sais, c'est GLLOQ... mais fallait bien que j'écrive quelque chose qui dérange.

J'espère que vous ne vous attendiez pas à cette fin là et que je vous ai bien promené.
Amicalement

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