Chapitre V
L'ombre recule devant tant de puissance et de lumière. J'appartiens à l'ombre. Devrais-je, moi aussi, partir et oublier cette folle idée ? Ne suis-je pas digne de Lui ?
Mes jambes collées au banc, mes pieds bien reculés ne suffiront plus, il faudra que j'affronte mon choix. Le soleil lèche la pointe de mes chaussures.
Je respire fort. J'y suis. Je ferme les yeux et serre fort mes mains autour du banc.
Je veux baigner dans sa lumière. Je veux être à sa hauteur. Je veux me souvenir. Redevenir moi même. Jeveux baignerdanssalumière. Jeveuxêtreàsahauteur. Jeveuxmesouvenir. Redevenirmoimême. JeveuxbaignerdanssalumièreJeveuxêtreàsahauteurJeveuxmesouvenirRedevenirmoimême.
La lumière... m'atteint. Une lumière éblouissante. Elle est juste là. Je lève ma tête vers le ciel. Vers le Soleil.
J'ouvre les yeux. Je hurle.
Je vole trop haut, trop près. Action trop ambitieuse. Que m'a-t-il pris ? Je ne vois plus. Seulement une lumière blanche aveuglante.
Je brule. Chaque centimètre de ma peau embrase. Pourquoi ? Pourquoi hais-tu tant les Enfants de ta Compagne ? Pourquoi ne nous aimes-tu pas ?
Larmes.
Depuis quand n'ai-je pas pleuré ?
Haine.
Depuis quand n'ai-je pas hais ?
Dégout.
Tant d'émotions pour un si petit corps.
Terreur.
Non. Comment vais-je pouvoir survivre à ça ?Je ne suis plus humain.
Regret.
Ma Douce. Qu'ai-je fait ? Pourquoi m'éloigner de toi pour ce traitre ?
Toutes ces émotions me consument !
Je n'aurai pas dû... Je n'aurai pas dû. Je n'aurai pas dû !
Je me suis trop approché du Soleil. Je découvre son secret. Celui de sa toute puissance et de sa beauté. Je découvre son secret à mes dépends. Et je comprends où sont passés mes semblables.
La Lune et Soleil.
Être ne pouvant être nourrit.
Faux.
La Lune se nourrit des âmes mélancoliques.
Le Soleil, des Enfants de la Nuit.
Le magnifique Soleil tout puissant se nourrit de ma chair tout entière.
Je hurle, je me consume et lui brille toujours plus heureux d'avoir attirer un moucheron dans sa toile.
Pourtant c'est de ma faute, j'ai cherché à ressentir mes émotions d'antan. J'ai cherché à sentir le contact du Soleil sur ma faute. J'ai ce que je voulais. J'ai simplement préféré fermer les yeux sur les conséquences possibles.
Je n'ai sais si un quelconque humain m'a entendu. Je sais simplement que mon corps a fondu.
Ma dernière pensée fut pour ma Douce Mère à qui je n'avais pu dire au revoir.
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