Chapitre III
Le ciel est mauve quand je sors. Au loin, la lune se lève, pleine et lumineuse. Mon soleil à moi. Froid et pur. Aucun rayon. On raconte que le soleil, le vrai, rayonne et réchauffe. Il est digne d'être l'astre qui repose au dessus de la tête de ces humains. Comme l'astre, ils sont chaud et pleins de sentiments inflammables. Haine, Amour, Colère, Joie. Et d'autres. Mon soleil, ma lune, mon astre, est lui aussi à mon image : froid, pâle, de marbre, mélancolique. Suis-je aussi pur qu'elle? Moi qui tue pour vivre ? Ma belle Lune ! Suis-je assez pur pour toi ? Je ferme les yeux. Je les ouvre de nouveau m'attendant à voir un quelconque signe venant de l'astre.
Je ne vois que la lourde pénombre et la végétation folle. Je soupire et m'assois, consterné.
À quand remonte la dernière fois que le Soleil a réchauffé ma peau ? Que j'étais rempli, à en exploser, d'émotions ?
Depuis combien d'année suis-je celé à cette vie que je n'ai jamais voulu ? J'ai perdu le compte du temps, jusqu'à ne plus me souvenir de ma vie précédente. Combien de fois ai-je eu cette réflexion avec moi même ? J'en ai perdu le compte aussi.
Vivre éternellement... si seulement j'avais su ce que cela signifiait.
Proie.
Répercutions incessantes.
Non !
Je n'ai pas fini de réfléchir.
Non !
Pas maintenant je ne veux pas. Qu'on me laisse me souvenir !
Mais comment résister à l'irrésistible ? Mon corps me mène à celle-ci/la proie sans que je ne puisse rien y faire et bientôt seul le mot « proie » résonne dans ma tête ne laissant la place à aucuns autres.
L'une après l'autre, vidées de toute vie, je les laisse à même le sol, fonçant sur la prochaine. Jeune, vieux, homme, femme, adolescent. Tous innocents, ayant pour seul tort d'être sortie cette nuit.
Quand le jour se lève, je m'enferme. Quand il tombe, je me lève.
Lamentation de mon âme ne pouvant plus supporter les poupées de papier.
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