Chapitre 8
PDV Jenny
Cela faisait maintenant trois longues heures que le palais se trouvait en état d'alerte, et donc trois longues heures que l'on m'obligeait à rester assise sur cette chaise terriblement inconfortable. L'alarme -je ne vous avais pas parlé de cette alarme? Stridente, infernale, du genre qui donne la migraine?- sonnait toujours sans interruption. Je peux vous jurer que si je trouve l'origine de cette alarme, sa vie va être mystérieusement raccourcie...
Mes pieds avaient finis croisés sur la table des opérations. Le capitaine me lançait des regards noirs, sûrement pour me faire comprendre que mon attitude lui déplaisait fortement, mais bon, dès que j'amorçais le mouvement de me lever il me réprimandait sans même que j'ai le temps d'ouvrir la bouche.
L'alarme s'arrêta brusquement. Un silence assourdissant régna. Puis tout le monde se mit en mouvement. Enfin! J'allais pouvoir me lever de cette maudite chaise!!!
Personne ne semblait se soucier de moi, alors je me mis en mouvement et suivis les gardes. J'étais curieuse de savoir ce qu'ils allaient faire. Alors qu'ils entraient tous dans une salle, on me barra le passage. Le capitaine. Maudit soit-il!
- Retournez avec les autres assassins! ordonna-t-il
- Et où puis-je les trouver? répondis-je insollament
- Et bien je vais vous escorter!
Je soufflais bruyamment pour lui montrer mon mécontentement, ce à quoi il riposta en me fusillant du regard. Il m'attrapa alors par le bras pour me forcer à le suivre, et m'entraîna ainsi dans tout un dédale de couloirs, pour enfin s'arrêter devant une immense double porte sculptée, et il me relâcha enfin le bras, ayant besoin de ses deux bras pour l'ouvrir. Je fus alors sans voix à ce qui s'offrit à mes yeux.
Le tirant qui m'avait mené jusque là se tourna vers moi et eût un grand sourire à la vue de l'expression que je devais afficher. Devant moi s'étendait une salle toute en longueur et t'es haute de plafond, répartie en différents quartiers par des panneaux de verre. De grandes allées permettaient l'accès aux différents entraînements proposés.
Le capitaine s'avança dans l'allée centrale -la plus large- et, au fur et à mesure que l'on avançait, je m'apercevait de l'ingénieux agencement de ces salles. Dans les première, à gauche, se déroulaient des combats à mains nues, puis dans les secondes, toujours du même côté, les combats au couteau, tandis qu'à droite se trouvait de quoi s'entraîner au lancer de couteau. Cela continuait ainsi tout le long de la salle; après les couteaux venaient les dagues ainsi que lesépées, puis les katanas (oui, une salle entière était belle et bien dédiée au maniement de ces armes d'habitude si peu utilisées...), et enfin arrivaient les arcs, les arbalètes, le pistolet, le fusil, pour finir par le lance-flamme... Sans oublier toutes les variantes possibles et imaginables des armes précédemment citées!
- Le verre qui compose ces murs est pare-balle et insonorisé, ce qui signifie que n'importe quel arme peut être utilisée. repris mon guide improvisé.
Cela expliquait donc que je n'ai pas entendu les bruits de lutte ou des armes s'entrechoquant ou atteignant leurs cibles. Je voyais les assassins s'entraîner mais eux ne semblèrent pas me remarquer.
Le capitaine, semblant lire dans mes pensées ajouta:
- Oh, et ce sont des vitres sans teint, pour ne pas être déconcentrés par la vue des autres.
Voyant mon air perplexe, il m'invite à le suivre dans l'une des salles vides. Je compris alors ce qu'il voulait me dire. Je ne pouvais pas voir en dehors de la salle, les murs agissant comme des miroirs. Je voyais nos reflets encore et toujours, les murs semblant composés entièrement de miroirs.
- Ceux qui se trouvent à l'extérieur peuvent voir sans être vus. C'est un bon moyen d'évaluer ses adversaires. Le seul risque est que l'on vous évalue vous aussi... J'espère que vous trouvez cette salle à votre goût, car vous risquez d'y passer beaucoup de temps! Ajouta-t-il avec un regard amusé.
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En effet, je ne pensait pas qu'il dirait aussi vrai...
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