Chapitre 7
- Je vous fait mes félicitations, dit Isogai en applaudissant Maehara et Okano avec tous les anciens élèves de la classe E.
Maehara et Okano se sont enfin mis ensemble après leur petit rendez-vous amoureux d'hier. L'ancien classe E en a profité pour les féliciter lors d'une réunion sur les recherches de Nagisa. Ils avaient déjà fait ce genre de célébration pour les couples de l'ancienne classe E.
- Moi je dit que c'est pas trop tôt, rétorqua Karma d'un sourire satirique.
- Toujours à gâcher l'ambiance Karma, lui répondit Okano.
- Bien, coupa Justice, voici le dernier rapport d'enquête.
Il sortit un petit dossier que la classe E examina attentivement. Justice ramenait assez souvent ce genre de document. Cependant, c'était illégal. En effet, la plus part des documents étaient des éléments non présentés au grand public et donc confidentiels.
- C'est bon, déclara Karma. J'ai fini de le lire, je rentre chez moi.
- Tu pars déjà ? Lui demanda Isogai.
- Ouais. Hormis le rapport d'enquête et la petite amourette, je n'ai plus rien à faire ici.
Karma rentra chez lui. Sa maison était plutôt grande. Pourtant, il n'y avait pas tant de meubles ou de décorations chez lui. Mais le peu qu'il y en avait coûtait plutôt cher. Il doit son argent à son métier de fonctionnaire. Il avait réussi les concours sans problème et avait pu remplir son portefeuille via des moyens plus ou moins légaux. Il se coucha. Demain, il devra aller travailler.
Après une nuit de sommeil, il arrive sur son lieu de travail et passe sa journée comme à son habitude. Il discute, se cherche une brique de lait à la fraise et flâne. Enfin, parfois, il travaille, ou mieux, il cherche des informations sur Nagisa. Pour cela il fouille dans des dossiers. Et aujourd'hui, comme pour tous les autres jours, il n'a rien trouvé sur lui. Alors il retourne à son bureau. Cinq minutes après, un de ses collègues rentra. Karma avait oublié son nom, comme pour beaucoup de ses autres collègues. Pour lui, la plus part n'étaient que des abrutis. Il savait juste que son visage appartenait à quelqu'un qui travaille ici.
- Bonjour Karma, lui dit l'homme qui était entré dans son bureau.
- Eh bien, tu me veux quoi ? J'ai pas toute la journée.
- C'est vrai, tu as bien raison. Un bon dessin vaut mieux qu'un long discours.
Il s'approcha de Karma et sortit son téléphone afin de lui montrer son écran. Karma écarquilla les yeux. Il pouvait voir tout le rapport de police d'hier. L'homme reprit la parole avec un sourire et un ton sarcastique.
- Quel dommage pour vous mais j'ai découvert votre petite enquête clandestine à toi et tes anciens camarades. Tu devrais savoir que ce n'est pas bien de lire des rapports confidentiels. De plus, des rumeurs prétendent que tu aurais arnaqué des politiciens afin de te faire un peu d'argent sur leur dos. Tu n'es pas encore poursuivi étant donné que l'on manque de preuves et surtout de témoins. Normal, vu que tous ces politiciens trempent dans des affaires louches et qu'ils n'ont pas très envie de parler de ces dites affaires à la police. Et si je révèle ta petite enquête secrète, la police risque bien de s'intéresser à ton cas.
- Qu'est-ce que tu veux, répondit t'il d'un ton sec.
- De l'argent pardi, je suis comme toi, un fonctionnaire véreux. Je veux un milliard de yens en liquide, demain.
Sur ces mots, il partit en lâchant un petit rire. Karma regardait dans le vide.
- Merde, merde, merde, MERDE.
Il bondit de sa chaise, tapa de son poing le mur, donna un coup de pied dans sa chaise et prit le pot de crayons sur son bureau afin de le balancer sur le mur. Il finit par se calmer et releva la chaise qu'il avait fait tomber afin de s'y assoir. Il se tenait la tête en tentant de réfléchir à une solution. Il a rarement été autant au pied du mur. C'est alors qu'il eut une idée. La plus stupide et la plus brillante à la fois. Il fallait purement et simplement le supprimer. Et pour cela rien de mieux que Nagisa pour faire le sale boulot. Karma avait encore le numéro de Nagisa. Il avait déjà tenté de l'appeler pour lui demander de revenir mais quand il lui demandait, Nagisa raccrochait.
Karma, à contrecœur, composa le numéro de Nagisa.
- Allô, répondit Nagisa. Si c'est pour me demander d'arrêter mes activités, je raccroche.
- Non, cette fois ci, c'est pour parler affaire.
- Tu m'intéresses, je t'écoute.
- J'aimerais que tu me supprimes une personne. Je t'ai envoyé toute ses informations.
- J'ai vu. Parfait, normalement j'aurais dû te demander de l'argent, mais vu que c'est toi, exceptionnellement, ce sera gratuit.
- Tu t'assuras que personne ne sache qui t'a engagé.
- Je ne divulgue jamais le nom de mes clients.
Il raccrocha. Karma n'eut seulement à attendre que trente minutes avant de recevoir la confirmation. Nagisa avait bien abattu sa cible, et cela remplissait Karma de rage. Lui qui voulait le tirer du monde de l'assassinat, le voilà qui le pousse encore plus dedans. Et par dessus le marché, il avait clairement été piégé par un simple petit fonctionnaire véreux qu'il ne considérait même pas et à dû demander de l'aide pour s'en sortir. Il se sentit humilié. Encore plus que qu'en troisième, lorsqu'il n'avait fini que treizième au classement général lors des examens de fin de trimestre.
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