Chapitre 1

Pendant de longues minutes, personne ne pipa mot, chacun étant plongés dans leurs pensées. Le poids de Koro-sensei pesait comme une menace au dessus de leur tête. Si le gouvernement l'apprenant, ils auraient de graves problèmes. Il est en vie, songea Nagisa. Cette fois... Je... Je...! Des larmes commencèrent à s'aglutiner dans ses yeux. Il ne referait pas la même erreur. Il ne laisserait personne faire du mal à son professeur. Pas depuis que Koro-sensei l'avait sauvé de sa mère...et de lui même. Il était comme un père pour chaque élève de la classe E. Pourtant, le jeune assassin l'avait poignardé. Comme si Karma avait senti le trouble qui habitait son ami, il se mit à la même hauteur que lui, libéra une de ses mains, et la posa sur sa tête avant de reprendre sa position initial. Il n'était pas du genre affectueux, cependant, si ce geste pouvait montrer au bleuté à quel point il s'inquiétait, c'était le principal. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, le chemin se faisait plus périlleux. Ils n'avaient pas pu prendre le chemin habituel à cause de tous les militaires présent, et avaient donc du couper directement par la forêt. Si la plupart des animaux étaient endormis, ce n'était pas le cas de quelques serpents qui les regardaient du coins de l'œil. Un souffle glacial fit bouger les branches, donnant au lieu un air sinistre. Bitch-senseil avait du ralentir le rythme car ils se rapprochait de leur destination. Elle préféra ne prendre aucun risque et alla observer les alentours afin de vérifier qu'il n'y avait pas d'agents du gouvernement dans les parages. Elle revint quelques secondes plus tard et ils se remirent en marches. Ils arrivèrent finalement à la voiture et elle aida les adolescents à caler l'homme sur le siège et  lui attacher la ceinture de sécurité. Nagisa se mit à côté de lui et Karma monta à l'avant, près de le jeune femme. Elle démarra la voiture et coupa les feu pour ne pas se faire repérer. La voiture roulait lentement, et Bitch-senseil ne s'autorise à accélérer que quand ils sortirent de l'enceinte de l'ecole. Elle alluma la radio, ne supportant plus le silence, et écouta le GPS pour la guider. Les deux enfants s'étaient endormis et elle ne voulait pas les réveiller. Cette nuit avait été riche en émotion. Même si elle ne le montrait pas souvent, elle aimait ses élèves. Les voir aussi triste et désemparé lui avait rappelé l'époque où elle était seule et abandonnée. Si Lovro ne l'avait pas recueillis, elle n'osait pas imaginer ce qui lui serait arrivée. Elle regarda dans le retroviseur pour voir un Nagisa sans défense. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour sombrer dans les bras de morphé. Ce pauvre petit avait souffert pendant une grande partie de sa vie, à cause d'une mère abusive et d'un père absent. Pourtant, il avait dû poignarder son père de substitution pour un risque inférieur à un pourcent. Son regard dériva sur l'autre garçon qui ne semblait que somnoler. Elle était sur que si elle appelait son nom, il se réveillerai instantanément. Il avait encore les joues rouges. Elle n'aurait jamais pensé qu'il appréciait autant son professeur. Voir cette élève si orgueilleux et turbulent pleurer comme un petit enfant lui avait retourné l'estomac. Parce que Karma ne pleurait jamais. Lui et Terasaka était les seuls élèves qu'elle avait jugeait insensible, alors les voir retenir leurs larmes avait était un grand choc pour le jeune russe. Elle se reconcentra sur la route et observa les maisons défiler devant ses yeux. Le GPS lui indiqua une petite route bordait d'arbre. Elle roula pendant encore deux minutes avant d'arriver devant une grande bâtisse. Ainsi, les Akabane habitait vraiment dans un manoir. Elle arrêta le moteur et sorti de la voiture en faisait attention à ne pas réveiller ses élèves, puis ouvrit la portière du professeur. Elle essaya en vain de le porter. Il lui avait semblait si légé, pourtant ! Elle du se résoudre à réveiller Karma qui ouvris tranquillement les yeux. À son tour, il sorti de la voiture et replaça Koro-sensei sur son dos. Nagisa ouvrit à son tour les yeux puis regarda autour de lui.

Karma- si madame la belle au bois dormant peut se donner la peine de sortir de son carrosse... Nous sommes arrivés à destination.

Nagisa- ça ne te pose vraiment pas de problème que je reste dormir ici ?

Karma- si ça avait été le cas, je ne t'aurais pas laissé nous suivre... Bitch-sensei, vous allez aussi rester ici ?

Bitch-sensei- non, j'ai des choses à régler avec Karasuma. Je vous laisse vous occuper de lui... Et bonne nuit.

Nagisa- bonne nuit à vous aussi.

Le bleuté s'avança vers l'entrée et suivi son ami à l'intérieur de la bâtisse. Contrairement à ce que la personnalité du propriétaire laissait présager, tout était propre et à peu près bien ranger. Il ferma la porte et suivi Karma dans une chambre d'ami. Celui-ci posa son fardeau sur le lit avec une délicatesse insoupçonnées. Il le couvrit et sorti de la chambre sans regarder derrière lui. Il entra ensuite dans sa propre chambre et s'effondra par terre. Même si il y avait deux autres personnes dans sa maison, il ne s'était jamais senti aussi seul. Tout semblait si obscure autour de lui. Une vibration dans sa poche le rappela à la réalité. Le nom de Nakamura Rio était apparu sur l'écran d'accueil. Elle l'avait appelé mais il ne s'en était pas rendu compte. Récemment, elle lui avait fait par de ses sentiments envers Nagisa, mais aussi de son choix de le laisser à Kayano. Il l'avait consolé du mieux qu'il avait pu, même s'il ne comprenait pas sa douleur. Elle avait tenté de lui expliquer mais avait échoué. Il avait cependant compris son sentiment de solitude et cela lui avait fait réfléchir à sa relation avec Manami. Elle lui avait avouait son amour suite au test de courage et bien qu'il n'était pas sûr de ce qu'il éprouvait pour elle, il avait accepté d'être son petit ami. Il l'aimait bien, la trouvait jolie et drôle, en plus du fait qu'elle s'y connaissait en potion. Mais pour une raison qu'il ignorait, il ressentait comme un petit tiraillementau cœur, comme s'il faisait une erreur. C'était étrange comme sensation. Il ressentait comme un manque, un vide béant dans sa poitrine que l'amour de la jeune fille peinait à remplir. Il n'avait pas osé demander conseil à son professeur, mais suite à cette nuit, il se promis d'aller le voir dès qu'il se réveillerai. Il prit son téléphone et distraitement, rappela sa partenaire

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