Asharia: A travers mon vécu, je vous conte mon histoire..Chronique

PARTIE 6:

Le trajet fut long. La tension était palpable. Mais toutes les deux têtues, nous nous enfermions dans un mutisme aussi profond que l'océan.
Arrivées devant le portail, j'ai pris ma valise toute seule comme une grande bien-sûr et sans prêter d'attention à ma génitrice. Devant le seuil de la porte, j'ai soufflé un bon coup et je suis entré. Mon père était installé confortablement dans son grand canapé orné d'or et d'argent. Lisant une oeuvre de Césaire.

-Ah ma fille tu es revenu. Ne viens pas casser le vieux dos a ton vieux père. T'as fait un bon voyage chez ta tante?

Je voulais tellement lui dire tout ce qu'il c'était passé. Cependant ma mère m'intercepta et pris la parole à ma place.

-Bien sûr qu'elle a fait un bon voyage, elle est parti voir la famille!

Je voyais que mon père n'avait pas l'air convaincu. Je crois qu'il le sentais. Était le sixième sens que chaque géniteurs ont envers leur progéniture. Moi, ce sens la, j'y croyait dur comme fer. Il le savait et j'en étais persuadé.

-Ah d'accord.

Suite à cette altercation, mon père toujours campant sur ses positions. Il me chuchota à l'oreille:

-Après je voudrais te parle seul à seul Asha.

-D'accord baba. Lui répondis-je

Suite à cela, je pris ma valise et j'alla dans ma chambre. J'y déposa ma valise sur mon lit. L'ouvrit. Puis je me mis à ranger mes affaires quand la porte s'ouvrit brusquement.
Sans doute, je savais que c'était ma mère donc je ne me suis pas retourné. Son haleine crapuleuse s'apprêtait à envahir mon espace vital. Je savais qu'elle allait encore me menacer comme elle le fait si bien. Mais je crois qu'à partir de l'instant ou elle m'avais faite exciser, elle n'avait pas encore comprit que je n'avais plus aucun respect pour elle. On ne jète pas son enfant aux flammes. Ma mère était éduqué et savait à quel point cette pratique ancestrale était dérisoire. Pourtant, malgré qu'on lui ai fait subir cette souffrance, malgré le fait qu'elle connaissait parfaitement les risques liés à cette pratique, elle ne s'abstenait pas de la faire subir aux autres. Tout cela disait -elle pour l'honneur d'une femme.

-J'espère que tu ne diras rien à ton père, car je peux te jurer que tu le regretteras. Ne prend pas mes menaces à la légère.

-Dégage de ma chambre vielle pimbêche- aurais-je aimé lui dire.

Puis elle sorti sans me laisser rétorquer, dans tout les cas je n'avais aucunement l'intention de lui répondre.
Je me suis allongée sur mon lit, quand la porte s'ouvrit, encore, c'était ma sœur. Je ne comptais rien lui dire sur ce qu'il m'étais arrivé, je sais qu'elle ne tiendrait pas sa bouche. Et puis elle me faisait de la peine car je savais que tôt ou tard, elle se ferait excisée et que je serais impuissante face à son désarrois.

-Alors c'était bien ou t'es parti ? N'na m'a dit que moi aussi j'irais un jour! Sa a l'air d'être bien.

Si tu savais...
-Promet moi qu'un jour, si n'na te demande de partir avec elle pour aller quelque part de secret ou de joyeux, promet que tu n'iras pas!

-Mais pourquoi ? Si c'est joyeux, je veux y'aller moi.

-Alors plus tard tu sauras et ne viens pas me dire que je ne t'avais pas prévenu.

-Bah si tu veux. N'empêche que moi je m'amuserais et pas toi.

-C'est ce qu'on verra...

Puis elle s'éclipsa à son tour. Je suis suis rallongé sur mon lit et j'ai pensé. Mon père était loin d'être un bonnet d'âne. Il sentait les choses. Surtout lorsqu'on touchait à ses trésors. Il me disait souvent:

"Tu sais Asharía, tout ce que Dieu créé dans le monde est couvert et protégé. Les diamants sont couverts et protégés au fond de la terre. Les perles sont au fond de l'océan couverts et protégés par des coquillages. L'or se retrouve au fond des mines couverts et protégés par des roches.
Et ou tu te trouve toi ? Toi tu te retrouve couverte et protégée sous les ailes de baba."

Ma porte s'ouvrit encore une fois et laissa apparaitre mon père mon père.

-Viens ma fille on va dans la cour pour parler.

-D'accord baba j'arrive.

Je suis descendu avec lui, sous le regard ténébreux de ma mère.
Nous nous sommes assis dans le grand jardin qui longeait vers la cage aux poules.

-Dis moi ma fille, tout ce que m'a dit dit ta mère est vrai ? Ne me mens pas s'il te plais.

-Mais baba j'ai peur, elle va me frapper si je te dit tout. Tu sais baba j'ai l'impression que depuis qu'elle m'a fait ce qu'elle se devait de faire, son attitude a changé. Ou plutôt sa vraie personnalité est apparue. Elle ne m'aime pas. J'ai l'impression d'avoir été un fardeau pour elle jusqu'à aujourd'hui.

-Ne t'inquiète pas ma fille, cette conversation reste entre nous. Ne penses pas à de mauvaises choses. Elle reste ta mère après tout. L'amour d'un parent..

-Oui je sais il est inconditionnel. Mais pas celui de n'na. Elle ne m'aime pas. Je le sens comme toi tu sens les choses.

-Plus tu grandiras, plus tu verra. Laisse le destin te guider vers ce qui te complètera inchAllah.

Je voyais qu'il était sincère. Alors telle un griot, j'ai commencé à raconter ma mésaventure.

-Tout a commencer lorsque nous sommes arrivées dans cette endroit. Je pensais que nous étions venus pour jouer jusqu'à que j'entende une conversation entre deux filles, elles disaient clairement que cette endroit était fait pour exciser les filles...

[Ellipse narrative.]

A la fin de mon récit, mon père contracta ses mains et sa mâchoire. Il se caressait la barbe. Pendant un long moment, il regarda droit devant lui.

- Tout se paye un jour.. Tu verras ma fille tout ce paye.

J'ai senti dans cette phrase qu'il savait quelque chose et qu'il allait faire quelque chose mais je ne s'aurais vous dire quoi.

Je me suis contenté de lui sourire tristement et de retourner dans ma chambre. Puis dans la minute qui suivait, je m'en allais dans les bras de Morphée.

La suite, tu liras. Dans la prochaine partie elle sera...

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