Dès l'enfance ancrée dans un monde exécrable

Asharía : A travers mon vécu, je vous compte mon histoire...Chronique
PARTIE 2:

Elle pris un couteau et l'aiguisa, puis s'approcha de moi.
D'un coup bref et rude, elle arracha ma jupe.
Je comprenais mieux pourquoi ma mère m'avais formellement interdis de mettre une de mes longue djellaba noire et sans vie. L'argument qu'elle avait trouvé pour me convaincre était qu'en ville, les habitants ne toléraient pas les femmes sans une touche de mode. Mais moi, j'étais seulement une petite fille.

Quelle mascarade !

A ce moment précis, je ne pourrais décrire à quel point je la détestais. Je priais Dieu pour qu'il puisse m'arracher la vie. J'aurais préféré mourir que de subir ça. Ça avait vraiment été un traumatisme et un complexe au cours de ma vie.

La dame m'arracha le seul bout de tissu qui me permettait juste un instant d'avoir une fierté, ma culotte. J'étais complètement nue, dépourvu de pudicité, devant ces quatre personnes là. J'étais dénué. Je parlais à Dieu. Toi qui est tout là haut et toi qui me vois, protège moi de la barbarie de Hommes. Rend la conscience à ma mère et dis le à mon père. Toi qui es là haut et qui m'entend, sauve moi des griffes de cette horrible dame aigris qui ne ressent pas ma souffrance.

Elle s'avança vers moi d'un pas lent mais décisif. Je priais encore l'éternel, je voulais mourir et mon corps transpirait, mon coeur se saccadait. J'avais l'impression qu'à chaque battement de cœur, ce dernier voulait s'échapper de ma poitrine.

D'un coup, je sentais cette sensation. Mon corps flottait. J'étais morte, ou bien en vie ?

Puis j'ai ouvert mes yeux dans mon paroxysme onirique. Brutalement. Ce rêve touche à sa fin.

Ou plutôt à la réalité.

Une douleur atroce.
JE CRIAIS! J'avais mal mais d'une puissance infernale. Mon corps chauffait et mes membres étaient irrigués. Je criais à vive allure. Chaque parcelles de mon corps me brulaient. J'avais cette impression que mon corps était en feu.

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!

Je pleurais, j'hurlais. J'en voulais à Allah, j'en voulais à ma mère et à mon père. J'en voulais au monde entier.

J'étouffais.

Mon corps n'était qu'un automate qui suivait le rythme régulier de la coupure.
C'est par la puissance de la douleur que je tomba dans les pommes.

[...]
J'étais dans une chambre toute blanche, donc une chambre d'hôpital et j'avais mal. J'ai jeté un coup d'œil vers le bas et j'ai aperçu un bandage avec du sang, c'est la que je me suis souvenue de la scène d'horreur à laquelle j'étais victime.

Alors je me suis mise à crier ma peine et ma douleur telle une hystérique. Cette douleur m'arrachait les entrailles.

Alerté par mes gémissements, une infirmière fit son entrée.

"-Mademoiselle, pouvez vous baisser d'un ton s'il vous plaie, nous somme dans un hopital et nous avons plusieurs patients.

-Ou est ma mère ? Qui m'a ramener ici ? On m'a exciser hein ? VOUS ME DEGOUTER TOUS!

-Votre mère vous a déposer ici, c'est a ce moment là que nous avons vus que vous étiez excisé, nous avons juste mis un produit afin atténuer la douleur et un bandage. Vous avez de la chance d'être en vie, vous auriez pu mourir... Concernant votre mère, elle arrive dans une bonne heure. Elle nous a demander de l'appeler quand vous vous réveillerez.

"Vous auriez pu mourir." La mort, moi je l'attendait. Impatiemment. Pourquoi Dieu m'avait abandonné ? J'aurais préféré le rejoindre. Que mon âme s'abandonne à lui et fusionne avec le décor du paradis.

J'avais seulement 10 ans et pourtant, je songeais à la mort. Vous me direz vous la bas, enfant d'Occident, que ma mère est indigne et vous la jugerait.
Moi je l'ai fais me je regrette. Cette tradition avait été ancrée depuis la nuit des temps dans les rituels du village. Qui suis-je pour juger une tradition ancestrale ? Cependant qui suis-je aussi pour la subir ? J'en savais rien. A cette époque de ma vie, j'avais les idées bien développés mais pas ce jour là. Ma mère avait essayer de me tuer. J'étais persuadé qu'elle allait boire mon sang. Qu'elle allait manger ma chaire.

"- Ne laissez aucun membre de famille entrer dans cette chambre et surtout pas ma mère s'il vous plaie.

- Mademoiselle, vous êtes mineur alors votre mère a des droits sur vous. Me répondit l'infirmière.

- Alors seulement deux heures. Je veux rester au moins deux heures toute seule. Vous, vous auriez pu faire ça à votre fille ?

- Bon d'accord deux heures mais pas plus!

- Merci.

Oui je l'avais prise par les sentiments. C'était selon moi, le seul moyen pour que ma faveur soit accepté.

Elle sortit et ferma la porte. Je comptais tout raconter à mon père une fois arrivés à la maison.

[...]Éclipse des deux heures.

Je n'ai fais que de réfléchir, puis je me suis endormis.

A mon âge, j'étais très mature et on me le disais souvent. Normal quand on vivait dans cette "société" inégale et barbare. Alors j'ai appris très tôt les choses de la vie. J'ai appris très tôt la hiérarchie qui était dressée dans notre village qui mettait la femme en bas de l'échelle de la société. J'ai appris très tôt à travailler dans les champs. Ma mère me répétait que selon elle, elle aurait préféré avoir des garçons au détriment de ma sœur et moi. Mais elle avait raison. Les femmes n'étaient pas aussi borgnes et fortes que les hommes. Les hommes eux, pouvaient subvenir aux besoins de toute une famille. La femme ne servait pas à grand chose sauf les tâches domestiques.
J'ai appris très tôt que les femmes subissaient et les hommes ordonnaient. Sauf mon père. Mon père aimait avoir ses filles à la maison. Il adorait ses enfants et les chérissaient. Lui il faisait entorse à la règle. Pourtant, il ne faisait juste qu'aimer. Mais pour tout le village, l'expression des sentiments étaient signés de faiblesse y compris l'affection familiale.

Je dormais lorsque quelqu'un entra dans la chambre. J'ai leva la tête, et j'ai vu ma mère. Elle parlait au téléphone. Alors je fit semblant de dormir et j'ai écouté la conversation.

"-Oui, là je suis à l'hôpital pour une amie, je reviens dans une semaine avec Asharia.

...:....

- Mais ne t'inquiète pas pour elle tout va bien on prend juste des vacances entre mère et fille!

...:...

- N'ta (c'est comme ça que les femmes appelaient leur mari), je peux pas te la passer elle est parti jouer avec ces cousines.

Alors elle parlait avec mon père. J'en avais conclu qu'il ne savais pas ce qu'elle m'a fait. J'espérais que lorsque j'allais tout raconter à mon père, elle allait vraiment assumer son acte.

- Ne t'en fait pas ce soir tu lui parleras! Et non elle ne sait pas d'ailleurs on ne lui diras pas maintenant sinon elle ne s'en remettra pas.

...:...

- Ne t'en fait pas.

Après ça elle raccrochera.

Entre mon père et ma mère, la tension était palpable. Je savais qu'un secret était dissimulé dans ma famille et je le connaissais. Cependant, je n'en savais pas les travers. Ma mère n'avait pas réussi à le dissimuler aussi longtemps qu'elle le pensait.

D'un traitre mouvement de la tête, ma mère se pencha vers moi et me regarda.

"- Tu lui ressemble tellement pauvre sotte."

C'est vrai que je lui ressemble. J'ai son petit nez, ses yeux noirs comme les ténèbres et sa couleur. Je l'ai vu elle, la dernière reine de Meroe. Elle était si belle, si chaste et si raffinée.

Hybride mère de ma vie...

La suite tu liras, dans la prochaine partie elle sera...

🎍N'hésitez pas à aimer, commenter et partager🎍

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top