Dès l'enfance, ancrée dans un monde exécrable
Asharia: A travers mon vécu, je vous compte mon histoire..chronique
PARTIE 1:
Ce jour là, je me suis réveillé de bonne humeur. Contrairement aux romans fictifs, je n'avais aucuns pressentiments non. Au contraire, je pensais que j'allais passer une journée comme les autres sous le soleil chaud d'Afrique. Ce jour là, les femmes du village avaient organisé un grand déjeuner. Nous attendions que la prière del Dhur soit fini. Les hommes nous rejoignaient mais étaient assis de l'autre côté du grand sitar. Un long tissu qui séparait les hommes des femmes pour préserver la pudeur.
Après s'être rassasiés, maman m'a demander de la suivre. Elle m'a dit qu'elle avait une grande surprise pour moi. Elle m'a dit qu'on allait aller tout d'abord au marché pour acheter tout mes ingrédients préférés et qu'elle allait m'acheter deux grands foulards comme je les aimes. J'adorais cuisiner. Mais étant de classe moyenne modeste, nous n'avions pas toujours de l'argent pour acheter chaques ingrédients. J'ai appris plus tard qu'en fait mon père était à la limite d'être riche mais il économisait pour ne pas qu'on puisse prendre la grosse tête. Et puis j'aimais aussi mes grands foulards qui me permettaient de me cacher et donc laisser un mystère. Ma mère avait les mots justes pour que je puisse la suivre. Alors j'ai arrêté mon activité et toute contente, j'ai suivi ma mère.
Arrivés ce grand bâtiment insalubre, j'ai demandé à ma mère ce qu'on faisait la. Elle ne m'avait pas répondu. Elle avait sans doute pas attendu. Alors j'ai recommencer.
"-N'na on fait quoi ici, pourquoi tu m'emmènes dans cet endroit bizarre ?
-Asha vas jouer avec les petites filles la-bas j'arrive je vais discuter.
-Mais n'na pourquoi il n'y a que des filles ici et pourquoi j'entends pleins de cris ?
-Ne poses pas de questions et va jouer!
-D'accord à tout à l'heure."
Je pars vers les filles puis je surprends une conversation qui m'a fait froid dans le dos.
"-Eh fanta tu sais ce que j'ai entendu ? A ce qu'il parait, ils vont nous faire couper le vagin c'est pour ça qu'on est ici.
-Mais arrête de dire ça ma mère m'a demander de le dire a personne de toute façon ma mère m'a dit que moi j'allais pas le faire!
-C'est bon je cris pas personne nous entend! Tout le monde va y passer même toi."
C'est à cet instant précis que j'ai su que j'allais avoir un destin exceptionnel.
J'ai couru vers ma mère en la prenant dans mes bras.
"-N'na ta vue les filles la-bas elles ont dit que ici toutes les filles vont se faire couper le vagin même moi c'est vrai? -Je pleurais-
-Asha je t'ai dit d'aller jouer je suis occupé la!
-Mais n'na moi je veux pas rester ici! Ca va me faire mal tu veux que je meurs c'est ça?
-Asha ne discute pas mes ordres et fais ce que je te dis! De suite!"
Je suis parti mais j'avais une idée en tête. Alors je suis allé derrière un muret et j'ai écouté la conversation entre la dame et ma mère:
"-Eh soukamba, ta fille sait trop de choses ici, elle va le dire à ses copines!
-Non, ne t'inquiète pas je vais aller lui parler et tout sera fini, elle va oublier! Au faite c'est quand son tour ?
-Elle passera dans à peine 10 minutes. Son père le sait?
-Non il le sais pas que sa fille y passait pas sinon il me couperait la gorge, il ne veut pas que sa fille se fasse exciser! Je vais l'amener une semaine chez ma sœur le temps qu'elle n'ai plus mal ensuite je rentre à la maison.
-Ah ta raison ma sœur, si il veut pas, faut lui faire de force!"
Comment vous dire que là, je détestais ma mère ! Comment on peut vouloir du mal à sa fille ?
Quand j'ai entendu ça , je me suis mise à pleurer, à crier, je suffoquais et ma vue se troublais. Il fallait que je m'échappe mais comment?
J'étais à peine plus haute que trois pomme et j'avais une force de mouche. Je suis quand même parti vers la porte, mais elle était fermée, alors je suis partie vers le mur et j'ai essayer d'escalader.
J'ai sentis quelqu'un me retenir. C'était cette dame laide et aigris qui allait devenir actrice destructrice de ma vie. Alors j'ai vu ma vie défilée sous mes yeux! Elle venait de me tirer d'une force incroyable que ma tête venait de frapper violemment le sol. Puis ma mère cria:
"-ASHA TU FAISAIS QUOI LA? ENFANT INDIGNE TU ME FAIS HONTE!
La dame m'a soulevée et m'a prise. Je pleurais, je criais:
-LES FILLES ALLEZ VOUS EN!!! ELLES VONT VOUS COUPER LE VAGIN!! NE VOUS LAISSEZ PAS FAIRE PAR CES SALES SORCIERES!
Elles essayaient de s'enfuir mais ils les retenaient, elles criaient, elles pleuraient mais c'était peine perdu. Nous étions toutes condamnées à nous faire excisées. Je savais que certaines mourraient et d'autres auraient des complications dans leur vie plus tard. Un simple envie d'aller aux toilettes se révélerait être une épreuve atroce.
La dame m'avait ramener à ma mère. Cette dernière me gifla.
"-Tu me fais honte! Tu m'as jamais fais aussi honte de toute ma vie.
-N'na tu n'as pas honte de me faire ça ? C'est toi qui devrais avoir honte ! Quelle mère méchante fait subir ça à sa fille hein!
-Emmenez la et faite lui maintenant! Qu'elle ne sorte pas d'ici tant qu'on lui aura pas fait."
Elle a dit ça sèchement! J'ai vu du dégout dans ses yeux et du mépris! Je reconnaissais plus ma mère! Si j'avais su...
La dame m'emmena dans une salle et me jeta sur un lit. Quatre personnes étaient venus me prendre les mains et les pieds pour me stabiliser. Je criais de toutes mes forces, de mes tripes. Je pleurais, je me débattais.
"-BANDES DE SALOPARDS! LÂCHEZ MOI LÂCHEZ MOI, JVOUS TUERAIS UN PAR UN VOUS ALLEZ VOIR!ENLEVEZ VOS SALES PATTES DE MOI! BANDES DE SORCIERS!"
Je me débattais mais j'avais plus de force. Je savais qu'ils allaient y arriver, je le sentais.
J'ai arrêter de me débattre. Mes forces manquaient alors j'ai lâché prise les yeux remplis de larmes. J'avais lutté près de 40 minutes.
Elle pris un couteau et l'aiguisa. S'approcha de moi.
La suite tu liras, dans la prochaine partie elle seras.
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#LaChroniqueuse
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