Chapitre 4. Pacte avec Lucifer

Chapitre 4. Pacte avec Lucifer

Eythan

« Allô ?

Je n'ai pas pris cet appel. Mes oreilles l'ont entendu, mes yeux l'ont vu, mes doigts l'ont fait ! Qu'il s'agisse bien de la voix de Dieu ou non, cette personne a des cours d'informatique à me donner.

- À l'huile. Tu peux harceler quelqu'un d'autre ? Je suis occupé en ce moment.

Forcer un téléphone à décrocher, transformer sa voix en celle d'un robot masculin... Hélène a de sacrés talents cachés. Elle me devra une leçon, lorsqu'on se reverra.

- J'ai le plan de ta maison sous les yeux. Tu pourrais cacher ces cartes derrière une plainte dans ta chambre ? »

Ceci n'est ni rassurant, ni cohérent, ni Hélène. Comment peut-on savoir qu'à cet instant précis, je me préoccupe de cacher ces bêtes blessées ? J'ai beau balayer toute la pièce au peigne fin, mon regard ne détecte aucune caméra.

« C'est la seule cachette possible. Pour vaincre ses ennemis, il faut d'abord garder un œil sur eux. Pour les surveiller, il faut les garder près de soi. Derrière une plainte, c'est ta seule option. Tu aurais de meilleures possibilités de cachettes si ta chambre n'était pas aussi vide que la précédente. Chambre 1213 hein ? À croire que tu n'acceptes pas d'avoir changé depuis cette époque-là.

Comment ce « Dieu » peut-il... Il travaille pour l'« Autre ». « Dieu » sait apparemment tout de mon passé. Le numéro de ma chambre d'hôpital représente seulement le premier indice de l'étendu de son savoir. Si je l'en priais, « Dieu » me déballerait toutes les informations récoltées durant ces recherches. Sûrement avec un certain orgueil. Bien. Mais moi aussi, j'ai fait mes devoirs.

Mes jambes se dérobent sous le poids de ma volonté et mon dos meurtri se tord de douleur à l'impact de la chute. Quelques secondes plus tard, mes mains ont attrapé mon Glock et braquent la porte vitrée face à moi. Fréquenter des personnes dangereuses peut arriver à tout le monde. Un accident n'est provoqué par aucune volonté. Aligner sa tête et une matière aussi fragile que le verre alors qu'on se sait en danger n'est pas un accident. Je ne m'ennuierai jamais assez pour commettre un acte suicidaire. Plus jamais, je l'espère.

- J'ai changé, je le sais. J'ai perdu en objectivité et affiné mon talent d'observation. Mais je continuerai de faire... Tout ce qu'il sera nécessaire.

Perdre en objectivité, gagner en subjectivité. Devenir plus sentimental ou plus efficace. Être un humain ou une machine. Je saurais quel était le bon choix. Je le saurais dans un an, ou un peu moins. Voilà mon nouvel objectif.

- Ton sens de l'observation n'a pas encore atteint la perfection, et il est encore plus loin de frôler son potentiel maximal.

- Première fois que tu me vantes, première fois que nous sommes d'accords. Ça se fête !

Je vais pouvoir inscrire « tutoie Dieu » sur mon Curriculum Vitæ. Les employés chargés des entretiens d'embauche me prendront pour un illuminé. J'espère ne jamais en passer un seul. Ce serait une sacré douche froide, sachant qu'à quinze ans, j'arrosais mes premières cibles d'une pluie de balles brûlantes.

- Je reconnais que tu as changé depuis cette époque-là. Mais, tu sais, reconnaître et accepter sont deux choses bien distinctes. Les épreuves de la vie ne sont pas des combats, ce sont des événements qu'il faut reconnaître puis accepter. Le sens de la vie se cache peut-être là.

Si je désirais un cours de philosophie, j'en aurais fait la requête. Ou je serais resté bien sage jusqu'à en avoir au lycée. Ce n'est pas le cas. Mes réflexions primaires paraissent comme celles d'un animal, se limitant à « tuer pour survivre » et « Gneugneugneu suce ma bite ».

Quoique la fellation n'est pratiquée que par de rares espèces animales. Tout comme la majorité des créatures, ce procédé ne me viendra jamais à l'esprit de manière naturelle. Je m'en branle de me faire sucer. Quelle ironie.

- Gneugneugneu suce ma bite.

Je plaisantais lorsque je déclarais que mes capacités intellectuelles se limitent à la survie pure. Je suis au niveau supérieur. Plus confortable que la survie, la vie.

- On m'en a fait des avances directes mais-

- Donc tu es une femme. Une fille, au minimum.

- Qui sait ? Peut-être m'a t'on beaucoup dragué durant ma longue existence. Peut-être suis-je un homme à la musculature envieuse.

Qui sait ? Dieu, puisque, par définition, il sait tout. Évidemment, Dieu et « Dieu » sont deux créatures très différentes en deux point. Lesquels ? Je vous laisse réfléchir. Paraît-il que je dois m'assurer de ma sécurité. Personne ne le fera à ma place.

Je me relève en fouillant mon jardin à travers le verre, à la recherche de la présence d'un quelconque ennemi. Chacun de mes mouvements est emprunt de lenteur. Je pousse la porte avec délicatesse et le bout du canon de mon arme. La chaleur envahit mon torse, déjà étouffé par mon sweat. Elle gagne peu à peu mon visage.

La porte grince un peu. Mon ouïe ne me permet pas de deviner si ce bruit suffit à alerter mon ennemi, s'il existe. Sans quitter la porte entrouverte des yeux et du pistolet, j'envoie balader mon bras gauche derrière moi. Après quelques secondes de recherche à l'aveugle, j'attrape mon téléphone et met « Dieu » sur haut-parleur avant de le fourrer dans ma poche.

- J'imagine que le contenu de ma chambre n'est pas indiqué sur les plans de ma maison. Alors tu dois collaborer avec l'« Autre ». Est-ce que-

- « Collaboration » est un bien grand mot. C'est mon homme de main. Et puis ce nom est bien étrange. Décidément, les hommes à fort potentiel de ce siècle ont une imagination très limitée. Le porteur de ce sweat similaire au tien s'appelle en réalité-

- Mais j'en ai rien à foutre ! Ose encore me couper et tu finiras une balle entre les yeux !

Non je n'abuse pas. L'irrespect est une sorte de méchanceté gratuite. La colère a dévoré la chaleur et la transforme en véritable brasier brûlant dans chaque recoin de mon corps. Ma main se crispe sur mon Glock.

- Avant de me faire subir ton châtiment, tu devras me soumettre à toi. Mais tu ne sais même pas qui je suis ! Comment veux-tu me trouver si tu ignores jusqu'au contenu de mon entrejambe ?

Cette personne marque un point. Mais faire mumuse avec elle ne demeure pas dans mes priorités.

- Il y a encore un intrus sur mon territoire ? J'ai assez toléré vos bêtises, si je revois encore quelqu'un me traiter injustement, qu'il travaille pour vous ou non, je-

- Plus personne ne s'attaque à tes trésors. Ni à ta maison, ni à ta liberté... »

Je me sens quelque peu soulagé. Ce pourrait très bien être un piège ou un mensonge, mais si mon interlocuteur avait voulu me tuer ou me torturer, mon corps serait déjà attaché à une chaise ou giserait déjà au fond de l'eau, en plein milieu de l'Océan Atlantique. Je dépose mon Glock sur la table, désactive le haut-parleur et colle le bas de mon téléphone à mon oreille gauche.

« Ni à Hélène. »

Aucun commentaire.

« J'aimerais aussi connaître les raisons de son intrusion. J'imagine que tu as de bonnes explications pour la présence de feu le feu, de cette lame, du trou dans les cartes et l'absence de sa pudeur lorsqu'il me regardait dormir.

- Tout ce que je peux dire, c'est qu'une certaine personne tenait à t'offrir son couteau de combat.

- Tu peux l'appeler l'« Autre ». Ce n'est peut-être pas le surnom le plus respectueux du monde, mais il nous permet de mieux nous comprendre.

- Peut-être bien. »

C'est sûr même. Pourquoi chipoter ?

« La tradition voudrait que tu baptises ta lame en la nommant.

Comme si je m'étais déjà soucié des traditions.

- Je ne m'intéresse guère aux traditions. Puis tu as dit toi-même qui je suis mauvais pour trouver des noms classes.

- Pourquoi pas « Châtiment » ? La Justice te tient à cœur plus que tout. Tu corrigerais les injustices avec cette lame. »

Vous avez compris les deux différences entre Dieu et « Dieu » ? Même si « Dieu » sait beaucoup de choses, Dieu sait tout. Même si Dieu sait tout, il n'existe pas. Pas encore.

« Châtiment hein... Ça me va.

- J'ai répondu à ta question. À moi de t'en poser une. Si tu n'es pas capable de trouver la réponse, tu ne mérites pas mon attention. Tu as dix secondes pour y répondre. Prêt ?

- C'était ça votre question ? Oui, facilement. Je m'attendais à pire. Je commence même à douter de votre intelligence.

Un rire robotique empli de sarcasmes parvient à mes oreilles.

- Qui suis-je ? »

Très bonne question.

« 10 »

Il existe de nombreuses théories philosophiques sur l'identité et l'existence même du « moi ».

« 9 »

Décidément, mon interlocuteur aime les questions compliquées.

« 8 »

Je ne saurais résoudre la philosophie en dix secondes. En quinze, pourquoi pas.

« 7 »

Imposer un défi impossible revient à culpabiliser une personne tout en détruisant un événement qu'elle pourrait souhaiter.

« 6 »

Mon interlocuteur me connaît bien. Il sait que je ne peux me soumettre à la culpabilité. Sa question n'est absolument pas d'ordre philosophique. Il attend une vraie réponse qu'il m'est possible de connaître.

« 5 »

Mes souvenirs défilent à l'envers devant mes yeux. Je me vois poser mon Glock contre la porte, ne pas prendre cet appel, arroser le feu avec l'extincteur. Je dois remonter bien plus loin.

« 4 »

Il n'y a aucun putain d'indice ! Accélère, accélère... Mes souvenirs ne s'affichent plus que sous formes de flashs lumineux se succédant les uns les autres chaque centième de seconde.

« Tr-

- Tu es L4cky !

En transe, j'envoie mon téléphone voir ailleurs si j'y suis tandis que mon instinct de survie se charge de retirer mon sweat.

- Ton potentiel [...] aide. »

Les secondes passant, ma respiration et mes battements de cœur finissent par se calmer. Mes pieds me guident à mon portable que j'attrape, la pression dominant toujours mon cœur, le torse toujours nu. Mon corps me prie de préférer un tee-shirt à ce sweat étouffant. Je glisse donc L4cky, de nouveau sur haut-parleur, et Châtiment dans la poche de mon jogging. Mes pas se pressent en direction de ma chambre.

« J'ai réussi.

- Effectivement. Mais tu ne sais pas encore tout.

Les marches disparaissent sous mes pieds trois par trois et j'arrive bientôt dans le couloir du premier étage.

- Laissez-moi un peu de temps avant de m'annoncer la suite du programme. »

Une porte blanche franchie et un placard ouvert plus tard, j'ai face à moi l'entièreté de mes tee-shirt. J'attrape en vitesse le plus propre d'entre eux et il ne tarde pas à coller ma peau. De ce que je vois, il se décore de motifs gris sur un fond blanc. Un camouflage conçu pour se fondre dans la neige en somme. Il me plaît bien. Je vais aussi changer de caleçon et troquer mon survêtement usé jusqu'à la corde pour un jean tout aussi confortable.

Une fois mes vêtements changés et Châtiment glissé dans ma poche avant gauche, je place de nouveau mon téléphone à mon oreille, le haut-parleur désactivé. Mon corps, nécessitant une pause, s'appuie sur une fenêtre ouverte. Mon regard a tout le loisir de fouiller le paysage.

« Je suis là.

- Bien. Sache tout d'abord que mon homme de main et moi n'avons rien à voir avec ces amateurs. L'« Autre », comme tu le nommes si bien, s'est infiltré à l'intérieur du collège à l'insu de vos preneurs d'otages.

Comment L4cky pouvait-il savoir ce qui se passait à Voltaire ? L'« Autre » a été chargé de surveiller le bon état des intérêts de L4cky c'est évident, mais quels sont ces intérêts ? Est-ce Axel ? L4cky travaille-t-il pour son père le multimillionnaire ? L4cky est-il le géniteur de mon ancien colocataire ? Tant d'interrogations, si peu d'indices.

Quel lien unit la prise d'otage de ce matin à L4cky ? Seul compte la réponse à cette question. C'est la clef de ses motivations, de ses moyens et de son identité. J'ai tout intérêt à le savoir.

- Tu es, quoi, un parent soucieux de la santé d'un des otages ?

Je devine un sourire derrière son soupir.

- Ce n'est pas si loin de la réalité. En découvrant ce qui s'est passé, je dois dire que j'ai été soulagé. Je dois même avouer que je te suis redevable : tu as sauvé la vie d'un être qui m'est cher. C'est pourquoi j'ai enquêté sur toi, c'est pourquoi j'ai envoyé un de mes hommes sur le terrain. Je ne voulais pas que tu t'en sentes offensé. À vrai dire, j'aimerais beaucoup travailler avec toi. »

Tout, ou presque, cloche dans ses paroles. Derrière toutes ses phrases se cachent une grande déformation de la réalité. Excepté la dernière. L4cky souhaite sincèrement « travailler » avec moi, quoique ce verbe puisse signifier.

« En quoi tu pourrais m'être utile ?

- Maintenant ce serait à moi de me sentir offensé. Disons que je dispose d'informations très précieuses, et que mes talents de pirate ainsi que mes contacts pourraient supprimer quelques... Problèmes désobligeants.

Son utilité, la qualité de ses informations et de ses talents restent à mesurer. Mais il y a une chose dont je suis sûr : L4cky sait se vendre. Sous leur forme très cordiale, ses mots me chuchotent que je pourrais charger l'« Autre » d'assassiner quelqu'un si ça me chante.

- J'imagine que tous ces services ne sont pas gratuits. Peu importe combien de vies j'ai pu sauver.

- Tout ce que je te demande, c'est d'être reconnaissant et de me rendre la pareille le moment venu. »

Un véritable pacte avec Lucifer. L4cky n'a rien de démoniaque, mais il faut lui reconnaître une certaine supériorité. Ses talents de pirate et d'informateur m'ont l'air prometteurs. De plus, l'« Autre » collabore avec. Mon mystérieux interlocuteur mérite de devenir mon allié. Il mérite de succéder à Marko.

« Aide-moi et je saurais te montrer ma gratitude. Qu'as-tu à m'offrir pour le moment ?

- Lorsque les gendarmes ont compris pourquoi autant de personnes en larmes se sont retrouvés dans le commissariat, ils ont appelé le SAMU qui a déclenché une CUMP. Une cellule d'urgence médico-psychologique. Un dispositif pour pouvoir gérer les blessés physiques et psychologiques en cas de prise d'otage ou d'attentat, pour la faire courte. Les anciens otages terrifiés sont emmenés en priorité dans des structures mises en place pour l'occasion. Ceux paraissant moins touchés sont au service Psychiatrie de l'hôpital d'Angoulême depuis une heure ou deux. Hélène est vraiment très forte, tu dois être fier d'elle.

Pour savoir que je considère Hélène bien plus que ses camarades, L4cky doit avoir accès aux rapports de tous les médecins m'ayant analysé. Je commence à croire que, tout comme mon envie de revoir ma blonde préférée, ses compétences en piratage existent bel et bien.

- Il se pose un problème. Comment je rentre avec mon Glock AA dans l'hôpital ? Je ne peux le cacher dans mes vêtements, ils le découvriront s'ils décident de m'hospitaliser comme les autres. Et mon anus n'a pas les capacités de contenir un pistolet. Même si je le cache dans un sac ou autre, les portiques de sécurité vont détecter sa forme ou même les munitions.

- Enferme-le quelque part, personne ne doit le trouver sans le vouloir. Je vais me renseigner. S'il existe bien un système de sécurité, je le neutraliserai longtemps avant ton arrivée pour que personne ne te soupçonne. Il y a bien un problème, mais ce n'est pas une simple infrastructure qui nous la pose.

- Dis-moi.

- Il semble que des hommes extrêmement puissants attendaient beaucoup de cette prise d'otage.

Si L4cky lui-même les qualifie ainsi, il ne sont pas à prendre à la légère.

- Donc ils ne me portent pas dans leur cœur si je comprends bien.

- Ne dévoile ton identité que dans des établissements publics et soit toujours entouré dans ces bâtiments. Ne traîne pas si on te reconnaît dans un espace ouvert.

- Faire profil bas pour esquiver d'autres hommes camouflés et armés, d'accord.

- Cela signifie aussi que tu ne peux pas te permettre d'appeler un taxi pour aller à Angoulême. Ils connaissent ta voix.

S'ils sont si déterminés à me descendre, ils doivent aussi s'être renseigné sur beaucoup d'autres choses. Comme mon adresse. Ils auraient déjà attaqué ma maison. L4cky détruira sûrement ma théorie avec l'intrusion de l'« Autre » si je lui en fais part. Et je reconnais que quelques coups de feu n'auraient pas suffit à me réveiller. Quelque chose cloche dans cette affaire, mais je préfère ne pas me séparer de cet allié pour le moment. Ses informations m'ont l'air intéressantes et fiables.

- Je dois m'y rendre à pieds alors ?

- Tu peux y être dans trois heures si tu te dépêches.

Génial. Dire que je pensais qu'un hélicoptère allait venir me chercher et m'amener à Hélène en récompense de l'argent que j'ai fait économisé à l'État. Je suis vraiment déçu.

- Génial. Dès que j'ai réuni mon Glock, mes munitions, un livre, du papier cadeau, du ruban adhésif et que j'ai fait ma petite cuisine, je serai prêt à partir.

- N'oublie pas tes téléphones et Châtiment. Oh et un sweat, tu risques de geler sinon. Et des écouteurs pour ne pas t'ennuyer sur le chemin. »

Entre ses précieux conseils, ses gentilles moqueries par rapport à Hélène et cette prévoyance vis à vis de mes affaires, L4cky ressemble beaucoup à une mère poule.

« De toute manière, je ne mettrais pas fin à notre appel si tu n'es pas prêt à partir. »

Mon interlocuteur sait que je ne peux pas raccrocher et il en joue. Ce caractère rusé me rappellerait presque un certain Eythan. Bref, je dois me concentrer sur ma cuisine. Il est nécessaire que je ne fasse pas d'erreur si je veux éviter que le pays entier sache que je ramène une arme à feu dans un hôpital.

***

« C'est bon. Je commence le trajet.

- D'accord.

J'ai des sueurs dans le dos rien qu'à y penser mais... Je dois savoir s'il connaît l'« Inhumain ».

- J'ai une autre question.

Si oui, il peut le maintenir loin de moi.

- Oui ?

Je ne tiens pas particulièrement à le recroiser. Au contraire.

- Dans mon collège. Il y avait quelqu'un qui accompagnait l'« Autre ». Qui est-ce ? »

L4cky a raccroché.
Et un kilomètre à pied, ça use, ça use...

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