IV | the devil's playground.
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| CHAPITRE 4 |
veni vidi vici
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TOM FUSILLA
du regard un groupe de Serdaigle de troisième année qui courrait jusqu'à la Grande Salle. Il n'était pas encore huit heures que ses congénères lui procuraient déjà des envies de meurtres. Le préfet de Serpentard plongea sa main dans sa cape, et d'un coup léger de baguette et d'un murmure, les pieds des cinq garçons se tordirent et ils tombèrent à la renverse.
En passant près d'eux et de leurs geignements, Tom s'exclama :
- On ne court pas dans les couloirs, 30 points en moins pour Serdaigle, tout en marchant sur la main de l'un d'entre eux.
Ils ne rétorquèrent rien, du moins pas en sa présence. Tom pénétra alors la Grande Salle, débutant sa semaine avec l'impression amère qu'il n'allait encore rien retirer de positif à côtoyer les sorciers de sa génération. Il s'installa près de son groupe, Dolohov et Malfoy étaient en pleine conversation :
- De quoi va-t-elle héritée ? questionna Abraxas sans que Tom ne s'intéresse plus que cela à leur conversation.
- Aucune idée, nous n'avons pas encore parlé de tout ça, avoua l'héritier Dolohov, j'ai accepté de céder la demeure à mon frère alors d'une maison au moins j'espère !
- Tu risques d'être servi en demeure potentielle mon cher ! S'exclama Alphard, se joignant à la conversation.
Cela provoqua le sourire de Malfoy mais l'incompréhension du côté d'Alexis qui lui demanda d'expliquer, ne sachant jamais s'il s'agissait de premier ou second degré avec le Black.
- Mais est-ce que tu sais seulement qui sont les Rivers en Angleterre ? George VI peut s'accrocher à son trône autant qu'il le souhaite, si n'importe lequel des gosses Rivers veut prendre sa place, il le peut !
Tom fronça les sourcils à ce moment-là, ne comprenant pas le rapport quelconque entre les Rivers et la couronne anglaise.
- Est-ce que le comte Rivers te dit la moindre chose ? Ou Elisabeth Woodville ?
Alexis secoua la tête, provoquant un soupir du jeune Malfoy. Alphard lui indiqua simplement :
- Ça ne te ferait pas de mal de connaître un peu plus ta fiancée et ses ancêtres, et l'histoire de ton pays, au passage.
La mâchoire de Tom se serra, la remarque ne lui était pas destinée mais lui-même ignorait tout cela. Il but lentement sa tasse de thé, en lançant des regards de temps à autre à Dolohov qui semblait chercher au plus profond de son esprit de qui pouvait bien descendre sa fiancée.
Le jeune Jedusor avait du mal à croire qu'il se retrouvait dans la même situation honteuse que lui. Malfoy et Black étaient les plus savants, riches et influents de toutes les familles sorcières, cela l'enrageait autant que ça le servait dans ses projets.
Il finit par détourner les yeux, vers la concernée de cette discussion, pour découvrir qu'elle le fixait déjà. Avec ses deux pupilles possédées par la colère, Tom croirait presque voir la renaissance de Circé en personne, si elle pouvait l'empoisonner de son regard, elle le ferait volontiers. Beaucoup aurait pris peur, Tom ne la trouva que plus pathétique encore.
Peu importe la richesse ou la gloire présumée de ses ancêtres, Théodora semblait avoir laisser tomber derrière elle toute chance de pouvoir et d'influence. Elle ne faisait que se terrer au fond de la forêt, pensant que nul ne la voit se faufiler hors de son dortoir chaque nuit.
Elle protégeait jalousement son lac pour ses petits sorts et ses potions, gâchant le potentiel de ce lieu. Elle croyait maintenir un pouvoir en le camouflant mais elle ne faisait que le détruire. Peut-être ignorait-elle-même ce qui se terrait au fond de l'eau, comment pouvait-elle s'en soucier, elle qui ne souhaitait que disparaître du monde.
Tom fut pris d'un dégout intense pour le genre humain et pour les sorciers comme elle. Qui ne se destine qu'à vivre une misérable vie et mourir sans rien n'avoir bâti.
Qui ne se destine qu'à mourir.
[...]
- Dis donc Alexis, ta fiancée ne veut définitivement plus de toi, s'exclama Alfred Nott alors que Dolohov rentrait dans la salle commune.
Il le fusilla du regard avant de venir s'installer sur le canapé à ses côtés.
- Elle ne se sent pas bien, il alluma une cigarette et balança, ne parle pas trop, je te rappelle que tu t'es fait remballer par une sang-mêlée il n'y a pas plus de deux heures.
Il leva les yeux au ciel et affirma qu'Aspasie ne l'avait pas remballée.
- Grindelwald aurait été aperçu à Birmingham, Abraxas annonça en finissant de lire le journal, et un auror est porté disparu depuis ça.
- Super, donc on risque encore de ne plus avoir Métamorphose pendant plusieurs mois, soupira Alphard en fixant la baie vitrée et le lac au travers.
- Il parait que certains de ses partisans ont été arrêtés aux États-Unis et que son mouvement en France perd de l'autre, indiqua Dolohov en ignorant totalement l'héritier Black, bien qu'il ait raison.
- Je doute finalement que tous ces petits voyages à travers le monde le servent, tiqua Tom, commençant un nouveau débat dont il n'avait pas réellement l'intérêt de l'avis de ses camarades.
Cela ne servait en réalité qu'à mettre en valeur son intérêt personnel, son avis et contrôler celui de ses camarades.
- On dirait plutôt qu'il se fragilise en créant un mouvement trop vaste, confirma le Malfoy en refermant le journal.
Évidemment, Jedusor pouvait compter sur Malfoy pour confirmer le moindre de ses dire. Il ne dirait pas que Malfoy était plus faible que les autres, simplement moins têtu et plus à même d'admettre la supériorité de Tom.
Alphard était une autre affaire, comme l'était tous les Blacks. Si fiers et hautains.
- Il est craint et respecté à travers le monde entier, je ne dirais pas vraiment que tout cela est à perte, affirma le jeune Black, fixant le préfet, avec un dédain à peine déguisé.
- Il crée sa propre légende, c'est sûr, mais crée-t-il véritablement un mouvement, une cause solide qui pourra lui suivre, Tom referma le livre qu'il mimait lire depuis tout ce temps, comme si la conversation prenait de l'ampleur, j'en doute.
L'idée ici n'était que faire croître leur besoin d'avoir une empreinte particulière, un avis à entendre. Tom voulait créer un groupe qui soutiendrait sa gloire et sa cause, rien de mieux que d'utiliser l'appétit insatiable des sangs-purs pour la reconnaissance.
- Si Grindelwald mourait demain, ses partisans et sa cause mourraient avec lui, assura Jedusor.
- Il a tout de même des milliers des sorciers derrière lui, on ne peut nier son ampleur, je ne suis pas sûr qu'on puisse dire que son idée disparaîtrait avec lui, avança à son tour Rosier, il a rassemblé des sorciers de toutes horizons qui ne jurent que par lui.
La présence de Rosier était évidemment délicate dans ce genre de conversation. L'ombre de Vinda, sa parente, planait au-dessus à la fois comme une honte et une fierté.
- C'est sûr, confirma le préfet, allant toujours dans leur sens pour mieux les faire aller dans le sien, mais finalement, il entraîne tous ces gens avec des idées bien trop vagues pour qu'elles restent fixer sans lui pour être la tête d'affiche.
À chaque fois que l'un de ses camarades s'exprimait, Tom l'observait attentivement comme un enfant qu'on écoutait réciter sa leçon. Qu'ils se sentent tous vus et important individuellement. Il n'était pas question de créer une massa informe de serviteurs, mais de bâtir quelque de puissant.
- Lestrange, le jeune homme fut surpris d'entendre son nom et se redressa vivement, pourrais-tu résumer en quelques mots la lutte de Grindelwald, et ses actions mis en place pour atteindre son objectif ?
Le serpentard resta quelques secondes plongées dans un silence, mitigé de toutes les pensées lui venant à l'esprit mais finit par répondre :
- Réinstaller la supériorité sorcière ? il réfléchit au moins mis en place mais n'eut rien à mettre sous la dent de Tom, comme il s'y attendait, et mis à part quelques attentats et rassemblements secrets, je n'ai rien en tête.
Les paroles de Lestrange étaient un plateau d'argent pour l'orphelin. Il le remercierait presque vivement s'il le voulait réellement, mais se contenta de sourire.
- Et à propos de cette supériorité, est-ce que quelqu'un peut me dire de quelle supériorité il s'agit ? demande rhétoriquement Tom, sous l'œil attentif et mauvais d'Alphard. Celle des sang-purs ou simplement des sorciers ? Qu'en est-il des sang-mêlés comme cette sangsue de Malathène ? Ou des sangs-de-bourbes ?
La pensée de Tom commença à prendre forme dans l'esprit de chacun. Et la seule mention d'une possible tolérance de Grindelwald vis-à-vis des moins purs qu'eux suffisaient à les détourner de leur admiration pour lui. C'était si simple.
- S'il parvient à renverser l'ordre établi, que savons-nous de ce qu'il mettra en place, continua-t-il, rendant concret les souhaits de Grindewald, le rendant alors instable. Prendrons-nous les maisons moldues comme les nôtres ? Il vit Alphard esquissé un sourire à cela, lui donnant une folle envie de l'égorger. Ou devrons-nous tout remodeler à notre image ? Si c'est le cas, ce qui serait préférable, avec quelle logistique mettra-t-il cela en place à travers le monde entier ?
Tom avait tout pour faire pénétrer une idée. Il avait la force si cela était nécessaire, autant qu'il avait la persuasion et le physique de le faire sans. Tout cela ne lui était pas acquis, contrairement à la cuillère en or que tous autour de lui avaient eu à peine né. Tom s'était battis et pour cela, il les écrasait tous. Pour cela, il avait sa place sur terre, au sommet.
- Je n'avais jamais songé à l'après de la lutte, avoua Rosier, comme pris soudainement d'une révélation divine, ce n'est pas comme si c'était déjà arrivé.
La plupart de l'assemblée de sorcier hochèrent la tête, assez convaincus désormais des failles du mage noir.
- Les belles paroles apportent toujours du soutien, les actes et les projets concrets, voilà ce qu'il manque à quelqu'un comme Grindelwald, compléta alors Tom, assez fier de son spectacle.
La joute venait pourtant seulement de commencer, Alphard se redressa et fixa le jeune Jedusor. Il respirait le pouvoir social, et ne cesserait jamais de regarder Tom comme s'il ne méritait pas réellement sa place ici. La jalousie mutuelle des deux sorciers les hantait presque.
- Il a tout de même certaines des plus grandes familles sorcières à sa botte, commença Alphard, c'est de l'influence et du pouvoir, et la logistique, cela peut venir après. Il n'est pas en campagne électorale, il est ennemi de quasiment tous les États sorciers.
- Il n'est pas en campagne électoral mais cela ne signifie pas que tout cela n'est pas de la politique, Black, il fit rouler son nom sur sa langue comme si cela le démangeait. Il fait partie d'une forme de résistance, qui ne restera que de l'ordre du terrorisme s'il n'est capable d'offrir une alternative politique au système en place.
Alphard resta silencieux, avait-il déjà perdu ? Tom sourit et ajouta :
- Et évidemment qu'il s'appuie sur de grandes familles, il serait sot de ne pas le faire. Et il ne serait pas l'une des premières menaces mondiales, du moins dans le monde sorcier, sans cela.
Les heures tournaient, et Tom allait bientôt mettre un terme à ce petit débat.
- Et puis, est-il seulement la vraie menace pour le monde, même sorcier ? Tout le monde au ministère semble trembler au moindre bombardement de ce stupide moldu allemand tandis que la lutte contre Grindelwald ressemble plus à un long règlement de compte avec Dumbledore.
Cela provoqua quelques ricanements dans sa petite audience.
- Grindelwald s'affère constamment à dénoncer la violence moldue pour les montrer comme infâmes, ce qu'ils sont, mais on ne peut nier que leur violence produit quelque chose.
Deux choses étaient essentielles à ancrer dans leurs esprits : la promesse d'un nouveau monde sorcier, remodelé à leur image et la manière de l'atteindre, par la violence. La création de leurs projets ne se ferait pas en une soirée, mais Tom avançait ses pions rapidement et si Alphard était son seul ennemi, Jedusor était déjà vainqueur.
- La violence même est actrice majeure du progrès. Alors je doute que ce soit avec les paroles de paix et les visites de Grindewald à travers la planète que l'on réussira à renverser la décadence du monde sorcier.
Les réactions furent partagées entre les ricanements et les hochements de tête. Certains, comme Abraxas, prenaient déjà conscience que les paroles de Tom étaient plus qu'un simple avis. Que c'était le début de quelque chose de plus grand. Trop grand pour des élèves de cinquième année.
- Tu ne peux pas inviter à une cause par les seuls actes de violence, Jedusor.
La voix d'Alphard avait été froide. Le regard que Tom lui porta le fut tout autant. Il remercia la naissance d'Orion et de Cygnus, si Alphard n'était pas le seul garçon Black, le préfet pourrait l'éliminer s'il devenait trop encombrant.
- Comme tu ne peux pas le faire sans, Black. C'est une question d'équilibre entre charme et terreur.
Charme et terreur, la parfaite représentation de Tom Jedusor.
- Alors, qu'est-ce que tu envisages ? questionna Dolohov, visiblement intrigué.
- Je pense qu'il faut savoir abandonner la gloire d'un seul nom pour celui d'un mouvement, mentit-il. Qu'un système stable doit naître en étant fixé à un endroit précis, qui ne s'étend qu'ensuite, faisant pour tous écho à la Grande-Bretagne.
Il se redressa, prêt à les quitter pour poursuivre des projets qui ne les concernaient pas encore.
- Après tout, l'Empire romain n'est pas né avec la Province de Syrie. Il est né à Rome bien au cœur du Sénat alors que la République battait encore son plein. Tous les membres incarnaient une idée globale : étendre leur modèle.
- Tu voudrais que l'on bâtisse un nouvel Empire romain ?
La remarque de Rosier fit rire ses camarades, Tom se contenta d'hausser les épaules en souriant légèrement. Que l'on bâtisse, cela résonna dans son esprit alors qu'il quittait sa salle commune. Quelque chose était né dans leurs esprits, il ne suffisait plus qu'à le faire germer.
Il rejoignit la bibliothèque et plus précisément la réserve de celle-ci. L'endroit était fermé depuis plusieurs heures déjà mais la bibliothécaire n'avait pas été difficile à convaincre, pas plus que Slughorn quant à son accès inaliénable à la réserve. Il ignorait ce que le maître de potions ne ferait pas pour le garder dans son champ d'influence.
Ses projets dans la réserve avaient été quelque peu perturbé, il ne se dirigea pas vers l'encyclopédie des sources d'eau magique de Grande-Bretagne. Il contourna cette étagère et attrapa rapidement le premier objet de sa venue : Généalogie des familles sorcières d'Angleterre. L'ouvrage était immense, il y pointa sa baguette et prononça le nom de sa recherche : Rivers.
Il prit rapidement conscience de ce qu'Abraxas et Alphard évoquaient ce matin-même. Au-delà des nombreux inventeurs, d'objets magiques, de sorts ou de potions, que possédaient les Rivers dans leur famille, le nom d'Elisabeth Woodville, fille du comte Rivers apparut à lui. Reine consort d'Angleterre au côté du roi Édouard IV d'Angleterre, mère d'Elisabeth d'York, elle-même mère du futur Henri VIII.
Sorcières les avait-on dit.
Une liste de biens suivait leur généalogie, une richesse qui ne semblait avoir de fin. Des dizaines et dizaines de pages sur leur seule famille, quand il savait lui-même que le nom accolé à sa personne ne possédait aucune page dans ce stupide ouvrage.
Tout cela ne l'enragea que plus encore. Tom avait écumé les propriétés des Rivers, leurs inventions, prenant parfois part à la création des sorts essentielles à leur magie. Il n'y avait rien qui allait encore la gloire de cette famille, et pourtant, Théodora voulait s'y refuser.
Tom avait grandi comme un moins que rien et une sorcière au sang aussi illustre se refusait à la grandeur. De quelle sordidité le monde avait été fait ? Il referma l'ouvrage et d'un coup de baguette, le remit à sa place, se décidant à oublier tout cela. Circé même serait insultée qu'il est songé à les comparer.
Il remit la main sur sa recherche initiale, souhaitant confirmer que le lac de la Forêt interdite était celui qu'il recherchait. Le lac hanté, première appellation de celui-ci, donné avant la compréhension de ce qu'était un kelpy. À présent, une autre dénomination lui était attribué : le lac aux deux sources.
La légende disait que le lac surmontait en réalité une autre source, bien plus ancienne, précieuse et intéressante. Tom observait les représentations du lac, maintenant assuré qu'il s'agissait du lac de la forêt. Celui qui renfermait de l'eau de jouvence, apportant jeunesse et force à quiconque la boit.
Il ne suffisait plus qu'à passer le petit tour de camouflage de Théodora, qui, s'il était du même niveau que son sortilège de sang, ne devait pas être un problème. Le préfet trancherait la tête de tous ces petits kelpies s'il le devait, mais il atteindrait cette source.
Tom referma l'ouvrage et s'apprêta à rejoindre ladite source. Lorsqu'il se retourna, à la faible lueur des torches de la réserve, Jedusor vit une ombre s'enfuir dans l'obscurité. Non pas un être humain, juste une trace presque imperceptible.
Une véritable ombre.
Il n'eut pas le temps d'éclairer plus la pièce qu'une douleur le prit au bras. Une griffure venait d'apparaître, de nulle part. D'un souffle de noirceur près de son visage, une autre douleur s'empara de sa clavicule. Tom avait beau essayer de lancer des sorts, les griffures poursuivaient. C'était comme s'il n'y avait rien, il était impuissant et cela l'enrageait.
Ça n'avait duré que quelques brèves secondes, suffisamment pour qu'il sente une bonne partie de son visage et de ses bras enflammés par la douleur.
Enfin libre, il s'écria :
- Lumos Maxima, et plus aucune obscurité n'avait place dans la réserve sauf lui.
Grâce à la nouvelle source de lumière, les yeux de Tom déchiffrèrent des marques sur l'étagère devant lui. Il était gravé : Genèse, 3 : 19.
Les années à l'orphelinat ne l'avaient pas quitté, il sut rapidement à quel passage cela renvoyait. Très précisément, il comprit que Théodora savait que ce que Tom recherchait dans ce lac
« Car tu es poussière, et tu retourneras poussière. »
Sur le chemin vers la forêt, Tom s'enrageait un peu plus à chaque pas. D'autant plus lorsqu'il réalisa qu'une des marques, sur sa joue, ne partait pas, même après toutes les tentatives de sorts.
Cela ne compta plus réellement lorsqu'il franchit les portes du château donnant sur la forêt. Tom Jedusor fut paralysé, réalisant qu'Alphard n'était aucunement un problème face à cela et qu'il avait sous-estimé la folie que quelqu'un comme Théodora.
Car, à l'emplacement où devait s'étendre une forêt à perte de vue, les yeux de Tom ne percevaient qu'une immense étendue de prairie, sans aucun arbre, aucun lac. Rien. Il tenta d'y pénétrer, mais un mur invisible s'y dressait. Ses sorts rebondissaient dessus, et vers lui, rendant chacune de ses tentatives un peu plus dangereuses que la précédente.
Théodora, non loin, venait de remercier une de ses ombres pour la goutte de sang extraite des plaies de Jedusor qui avait complété son enchantement. Elle referma son passage et alors qu'elle quittait discrètement la forêt, elle l'aperçut à sa lisière. Encore entre les arbres, il ne pouvait la voir.
Elle sourit en l'observant ; il lui paraissait comme cela moins grand, moins noirceur et bien plus homme, bien plus proie. Mais elle ne doutait pas qu'un être aussi alléchant que lui ne veuille jamais voir partir sa jeunesse. On aurait sacrifié des centaines pour ce visage.
Elle en sacrifierait alors bien plus. Pour être sûre de voir ses traits d'homme dépérir, et si elle devait se damner à vivre pour toujours pour s'assurer qu'il ne goutte pas à l'immortalité, elle le ferait.
Tom n'accéderait jamais à cette source ni à ses secrets.
Théodora ignorait encore dans quoi elle s'était embarquée, tout autant que Tom.
bonjour, bonsoir !! je m'excuse du léger retard de quelques heures, j'avais tout simplement oublié de poster ! je n'ai plus de chapitres d'avances donc je vais devoir vite me remettre à l'écriture mais je ne peux pas vous promettre une régularité exceptionnelle !
alors, avez-vous aimé ce chapitre ? qu'avez-vous pensé de ces moments plus centrés sur tom ? mais également, de la fin ?
merci d'avoir lu, à la semaine prochaine (j'espère) !!
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