III | ancient dreams in a modern land.

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| CHAPITRE 3 |

what's your purpose ? why were you put on earth ? you could be lost but you belong to the world

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- Tu fais n'importe quoi, s'écria Adina à Sélène qui tentait désespérément de faire un chignon sophistiqué à son amie, arrête ! Arrête ce carnage, je vais m'en occuper !

La jeune Rosier leva les yeux au ciel et l'abandonna à sa tâche.

- Ce n'est pas parce que je sais faire plusieurs types de tresse que je peux tout faire avec tes cheveux de citrouille.

Un peigne traversa la chambre des Serdaigles, que Sélène parvint aisément à éviter.

- Ces soirées stupides vous mettent vraiment dans tous vos états, murmura Maxime, allongée sur le lit de sa meilleure amie qui hocha la tête.

- C'est elle qui me met dans tous mes états ! rétorqua Adina en pointant un doigt accusateur vers Sélène qui ne fit que lui tirer la langue.

Ce fut au tour de Théodora de lever les yeux au ciel, il n'y en avait pas une pour rattraper l'autre.

- Tu es toujours sûre de ne pas vouloir être ma cavalière pour la soirée, s'assura Adina auprès de Maxime, j'y vais avec l'autre rose pourrit, pointant du menton la Rosier, mais je peux l'abandonner pour toi.

Maxime était l'une des meilleurs élèves de sa maison et excellait dans de nombreuses matières mais elle n'avait jamais été invitée aux soirées de Slughorn. Son talent en Soin aux créatures magiques, en Runes ou en Arithmancie ne rattraperait jamais aux yeux d'Horace qu'elle était une née-moldue et qui plus est une poufsouffle.

Théodora détestait Slughorn pour cela, du moins en partie, mais également pour l'œil vitreux qu'il lançait à toutes et à tous ses élèves avec un peu de talent. Elle ignorait toujours comme quelqu'un d'aussi pervers était devenu professeur, si ce n'est pour obtenir sa reconnaissance de gloire à travers le succès de ses élèves. Ce qui la répugnait tout autant.

- Nan, très peu pour moi, avoua Maxime, je préfère encore faire un tête à tête avec le calamar géant que mendier pour me rendre là-bas.

- Tu ne mendies pas, tu mérites d'y être, assura Théodora en revêtant lentement sa robe.

Maxime pinça ses lèvres, silencieuse. Elle savait qu'elle disait vrai mais Théodora ne pourrait pas comprendre ce qu'elle ressentait. Être gratifiée de magie, entraînée dans un monde où tous ses rêves lui semblent possible et n'y être jamais acceptée. Jamais vraiment d'un monde comme de l'autre. Coupée en deux et jetée en pâture.

C'était comme cela qu'elle voyait ses stupides soirées pour quelqu'un comme elle, une arène pleine de lion.

Maxime avait bien accepté une seule fois de s'y rendre, puisqu'un célèbre membre du Département des Mystères Magiques s'y rendait exceptionnellement. Arthur Phokas de son nom, avait alors découvert des artéfacts magiques au fin fond de l'Écosse et entamait leur déchiffrage.

Elle avait passé la soirée à discuter avec lui jusqu'à même être assurée de l'accompagner lors d'une de ses prochaines fouilles, jusqu'à ce que Slughorn, bien trop éméché, ne manque d'annoncer à son amie qu'entrer au ministère relèverait du miracle au vu de sa condition : femme, née-moldue et pauvre. Mais persévérez fort, petite poufsouffle, avait-il ajouté.

Peu de temps après cela, la peau du maître des potions s'était teintée de rouge. Il avait laissé son verre sans surveillance, près des mains habiles de Théodora. La couleur s'était combinée par des brulures atroces de l'entièreté de son corps. Il avait mis cela sur le compte de son trop grand mélange d'alcool. Ils n'avaient pas eu potions pendant tout un mois.

Et bien que Maxime n'est plus jamais réitérée l'expérience de ces soirées, Théodora s'y rendait par le plaisir qu'à la moindre remarque déplacée du professeur, elle reproduise un léger accident, plus ou moins douloureux.

- Qu'est-ce que tu lui réserves, ce soir, demanda la poufsouffle en voyant Théodora disposer un peu de poudre dans une petite fiole, camouflée dans son décolleté.

- Furoncles.

Une mine de dégout envahie le visage de ses amies et Adina requerra d'être prévenue avant pour ne pas avoir affaire à ce spectacle. Elle lui promit et finit enfin de se préparer.

Théodora avait revêtu une somptueuse robe vert émeraude pour s'accorder à la couleur d'Alexis. Il s'agissait d'une robe bustier dont le corset offrait autant une imprenable vue sur sa poitrine qu'il ne permettait pas à l'air de passer correctement. Elle n'était pas fendue donc même traverser sa chambre devenait une épreuve.

Cette robe répondait à ses besoins : la rendre présentable au bras de Dolohov.

L'absence totale de manche la forçait donc à un prendre un manteau et elle n'eut aucune hésitation et attrapa sa fourrure noire qui devait valoir autant que toute la garde-robe de son maître des potions. Il ne s'agissait que de paraître de toute manière, elle devait rappeler à tous que bien que sa famille ne fasse pas partie des vingt-huit sacrés, il y avait une raison à ce que les Dolohov acceptent cette union qui les bénéficie bien plus qu'elle.

Théodora n'était pas une grande adepte du paraître et des regards sur elle, mais la sorcière savait faire la part des choses. Ce n'était pas elle qu'elle exposait mais son nom, celui de son père. Si elle devait faire cela en contrepartie de pouvoir agir comme elle l'entendrait après son mariage, elle le ferait.

Ses cheveux étaient maintenus derrière ses épaules par un serre-tête, parfaitement lisse accentuant leur noirceur. Et faisant encore plus ressortir la clarté de ses yeux que ne le faisait déjà le crayon noir qu'elle y avait disposé.

Elle ajouta enfin la dernière touche, des gants noirs en dentelle qui protégeaient autant sa peau du froid que la parure à son cou.

- Mais regardez là ! La parfaite petite épouse Dolohov, s'exclama Adina en mimant une révérence devant elle.

- On te méprendrait presque pour Walburga comme ça, avoua Maxime, ce qui ne semblait pas du tout être un compliment mais que Théodora prit comme telle.

Elle s'approcha de sa meilleure amie pour s'asseoir avec elle quelques instants. Elle lui promit de rentrer assez tôt pour passer un peu de temps ensemble et l'invita à rester dans son lit. Théodora n'aimait pas laisser seule Maxime mais elle n'ignorait pas que c'était mieux ainsi pour l'instant. La jeune poufsouffle n'était pas prête à affronter le monde, pas encore.

Les trois Serdaigles saluèrent une dernière fois leur amie avant de descendre jusqu'aux cachots qui se tenaient malheureusement la réception de Slughorn. À peine arrivées, Adina et Sélène se précipitèrent à l'intérieur en saluant Aspasie qui patientait devant l'entrée.

Elle la rejoignit, alors accompagnée des deux Greengrass, Zoé étant vêtue d'une magnifique robe entièrement faite de dentelle noire. Cela l'étonnait qu'Adina n'est pas pris le temps de la contempler avant de rentrer en furie.

Le visage fermé et froid d'Aspasie lui rappela que Jedusor l'avait presque forcé à l'accompagner mais commodité en tant que préfets de la même maison. Cela la forçait à passer une partie de la soirée avec lui et avec ses insupportables amis.

- Qui est-ce qui t'as volé à ta sœur alors, questionna Théodora en se plaçant en face de Greengrass frère.

- Walburga, prononça-t-il comme une sentence de mort.

L'air terrifié de Constant confirmait qu'il s'agissait du serpentard le plus à même de garder un casier entièrement vierge. Voyant la jeune Black arrivée, Théodora pouvait comprendre l'effroi et l'appréhension du Greengrass mais elle comprenait l'attrait de la gente masculine autour d'elle. S'il avait pu obtenir sa main d'une manière ou d'une autre, la jeune Rivers aurait envié Orion de lui avoir ravi.

Alors que la serpentarde s'approchait, Théodora prit également conscience de leur allure semblable selon Maxime, qu'elle prenait d'autant plus comme un compliment à présent.

Après une salutation cordiale à Walburga, il n'y eut plus que Zoé, Aspasie et elle à attendre dans le couloir. Zoé était silencieuse, Aspasie semblait prête à se jeter du haut de la première fenêtre qu'elle croiserait et Théodora s'amusait principalement de voir la jeune Greengrass jeter des regards impatients vers sa salle commune.

- Tu attends Alphard, pas vrai ?

- Oui, mais...Ce n'est pas, elle balbutia, légèrement perturbée par Théo', c'est qu'une soirée, histoire d'avoir un cavalier, elle fixa ses cheveux pour la énième fois, il n'y a rien de...

- Oh mais tu n'as aucun compte à me rendre, Greengrass ! la rassura-t-elle.

- Tâche juste de faire attention, on dit qu'Alphard ne laisse jamais dormir les filles qu'il accompagne, ajouta Aspasie ce qui fit instantanément rougir la pauvre Zoé.

Après cela, les trois retardataires se décidèrent enfin à arriver. Alphard, d'une grâce et d'un charme naturel, se pencha vers Zoé pour embrasser le dos de sa main et s'excusait de son retard. Comportement qui n'était plus personne ici, mais qui fit encore plus rougir la serpentarde.

D'une autre manière, un hochement de tête cordial fut simplement échangé entre Tom et Aspasie. Alexis, quant à lui, ne perdit pas de temps à la saluer et s'empara des lèvres de Théodora ce qui la décontenança légèrement. C'était la première fois qu'ils s'embrassaient en public et puisqu'ils ne soient qu'en groupe restreint et bien conscient de leur liaison, Théodora n'osa croiser les regards de ses camarades.

Ils ne perdirent davantage de temps et entrèrent finalement tous dans la salle de réception.

Il s'agissait d'un spectacle bien plus agréable que Théodora ne l'aurait songé. Les couleurs automnales dominaient l'étendue de la pièce. Même le plafond avait été camouflé par des draps de soie dorées et rouges, faisant perdre tout lugubre à l'environnement des cachots. Les tables où alcool et mets d'apéritifs étaient disposés se mariaient tout autant à la pièce, agrémentés de bouquets de fleurs séchées.

Évidemment, il s'agissait d'une réception de Slughorn qui n'hésitait pas utiliser l'argent de l'école pour exposer une richesse et un luxe pourtant absent du personnage. Des lustres majestueux réfléchissaient alors une lueur ambrée, complétant l'atmosphère paisible de la réception.

Alors qu'elle finissait de contempler l'espace, Alexis vint se placer devant elle et lui susurra :

- Tu es véritablement magnifique, ce soir.

- Ce soir seulement ? questionna-t-elle en souriant alors qu'elle attrapait sa main.

C'était apaisant d'être près de lui, c'était comme s'ils ne jouaient pas totalement. Donnant peut-être une chance de connaître un mariage d'amour, ou au moins d'amitié.

Grâce à ses talons, Théodora était en mesure d'entrevoir par-dessus l'épaule de Dolohov et en balayant les invités des yeux, elle se figea.

Helen. Sa grande sœur. La sorcière était à quelques mètres d'elle en pleine discussion avec Slughorn et Têtenjoy et surtout, au bras d'Abraxas Malfoy.

Et soudainement, Théodora n'était plus si apaisée, n'était plus si jolie. En présence de sa grande sœur, tout revenait à elle comme un coup, elle n'était plus que la cadette. Elle comprenait désormais que ses parents n'aient portés aucune réticence à elle et Dolohov, ils n'avaient pas apporté leur bénédiction, simplement leur désintérêt.

Le calvaire d'être seconde, ce gout amer d'un amour inconditionnel qu'elle portait à Helen et le rappel étouffant de cette jalousie qu'elle ne pourrait jamais faire taire. Puisqu'elle aimait sa grande sœur, comme tous l'aimaient.

Tout le monde aimait d'abord Helen, et ensuite, on l'aimait peut-être elle.

Elle essaya de détourner les yeux mais n'y parvenait pas. La manière dont elle papillonnait parfaitement des yeux pour capter l'attention de tous, qu'elle se plaçait suffisamment proche du Malfoy pour suggérer l'intimité mais assez éloignée pour inspirer la contenance et la noblesse de leur inclinaison.

Tout était parfait chez elle.

- Théodora, tout va bien, s'inquiéta Alexis alors que sa camarade devenait blême.

- Oui. Tout va bien.

Elle réitéra son affirmation quelques fois pour se forcer à assimiler son mensonge et à reprendre contrôle sur ses émotions. Il s'agissait de sa sœur, pas de son ennemie. Comment pouvait-elle réagir comme cela à la vue de son propre sang ?

Elle s'éloigna quelque peu du monde, faisant mine de ne pas avoir remarquer les regards de sa sœur, pour reprendre sa contenance près du buffet, tandis qu'Alexis saluait quelques amis de son père. Théodora descendit un verre de whisky pur-feu d'un seul coup, pourtant sûre que les cinquièmes n'avaient le droit qu'au champagne.

- Je n'avais jamais fait le rapprochement en réalité, commença une voix derrière elle.

La personne s'avança jusqu'à se situer à côté, face à la salle alors que Théodora fixait le mur.

- Entre Helen et toi, poursuivit Tom, vous n'avez quasiment rien à voir.

Est-ce que Tom Jedusor était en train de la pousser à bout ? Elle tourna lentement la tête et aperçut un sourire sur le visage du préfet qui de toute évidence avait remarqué sa réaction à la vue de sa grande sœur.

Théodora n'était pas portée à la colère, mais elle l'était à la vengeance.

- J'ai vu ce costume sur Abraxas il y a déjà deux ans, j'ignorais qu'il faisait de la charité aux petits orphelins, claqua-t-elle en attrapant un nouveau verre, nés-moldus qui plus est.

Le sang de Tom ne fit qu'un tour et alors qu'il se mit à soutenir le regard de la sorcière, elle crut voir ses yeux se teinter de plus de noirceur encore. Bien qu'elle n'imaginât pas réellement cela possible.

Le jeune Jedusor se préparait à poursuivre leur joute lorsqu'Abraxas vint à lui pour lui indiquer que Léonard Spencer-Moon, ministre de la magie venait d'arrivé. Comme le parfait petit sang-pur bien élevé qu'il était, Abraxas tendit son bras à Théodora pour l'inviter à les rejoindre.

Tout cela n'était qu'un piège puisque le ministre était déjà en compagnie de sa sœur qui avait sûrement demandé à son fiancé de la ramener. Maxime était également là et Slughorn, déjà trop amoché. Ses seules bouées de secours étaient Alexis et Aspasie entre lesquels elle se plaça directement. Laissant Dolohov entouré sa taille de son bras comme à son habitude, la cadette Rivers se sentait déjà mieux.

- Un troisième visage familier ! s'exclama le ministre, j'ignorais que l'Angleterre était envahie de Rivers, vous êtes ? Une cousine, j'imagine.

Théodora se jura de faire bouffer son sourire à Jedusor en lui rappelant qu'on ne pouvait l'associer à personne, puisqu'il n'avait personne. Elle garda un sourire sur son visage en répondant au sorcier :

- Une sœur, je suis la dernière !

- Oh, je vois, je vois, ne voyant aucun mal à son erreur, il poursuivit, j'ignorais que vous aviez une petite sœur, Helen !

- Et j'ignorais tout autant avoir Abraxas Malfoy comme futur beau-frère, monsieur, de toute évidence, les informations se perdent !

Sa remarque fut doucement rire le ministre et son professeur, fit sourire Abraxas et Alexis mais face à elle, Helen était silencieuse, ressentant toute l'amertume de sa sœur.

- Je reconnais bien là le caractère de vos parents, à refuser à tort et à travers tous les postes proposés au ministère ! Des ermites, les Rivers, affirma Léonard !

- Heureusement, pas cette nouvelle génération, j'ai entendu dire qu'Alexandre, votre cousin, gravissait les échelons au ministère.

A partir de cette remarque de son professeur, Théodora cessa d'écouter. Elle fuyait perpétuellement le regard de sa sœur et essayait pas tous les moyens de s'échapper de cette soirée. Tout le monde l'avait vu au bras d'Alexis, elle n'avait plus aucune raison d'être là.

La conversation dura encore une trentaine de minutes avant que chacun se disperse. Elle posa un baiser sur la joue d'Alexis en lui souhaitant une bonne fin de soirée et disparut aussitôt.

Malheureusement, elle n'avait pas encore fait une dizaine de mètres qu'Helen était derrière elle. Théodora pensa à l'ignorer mais il s'agissait de sa sœur.

- Je suis désolée, Théo', avoua-t-elle instantanément, je sais, j'aurais dû te mettre au courant.

La concernée se retourna vers sa grande sœur qui avait comblé l'espace qui les séparait.

- Tout est aller assez vite, tu sais, papa et maman veulent être présent à tous nos mariages et avec la santé de maman qui décline, je... J'aurais dû te prévenir.

L'obscurité du couloir devait aider à camoufler l'air de dégout sur son visage. Évidemment, Helen se servait du faible état de leur mère pour tout faire passer. Surtout auprès d'elle. Puisque c'était de sa faute si leur mère était dans cet état, Ariane Rivers avait donné une part de sa vitalité pour garantir la vie à sa fille mort-née.

Personne dans sa famille ne lui en avait jamais voulue pour cela mais c'était un fait. Sa mère vivait à moitié, mourait plus jeune. A cause d'elle.

Et Helen savait pertinemment comme elle se sentait par rapport à cela.

Théodora ne fit qu'hocher la tête après un temps et ajouta, tout bas :

- Tu me fais passer pour une étrangère dans ma propre famille.

- Oh, Théo', les mains de sa sœur attrapèrent les siennes dans un élan de tendresse, je suis désolée, je ne voulais pas t'embêter avec tout ça. Abraxas et moi, ce n'est pas le genre de relation qu'on raconte.

Helen était tellement douce et compréhensive que cela donnait envie de vomir à Théodora. Sa grande sœur était l'une des personnes les plus gentilles qu'il lui ait été donner de rencontrer, et là était le pire de l'histoire. Théodora ne l'échangerait pour rien au monde, c'était elle qu'elle changerait si elle le pouvait.

- Alexis et toi, ça a l'air d'être bien plus, nan ?

Le regard inquisiteur de sa sœur lui força à décocher un sourire.

- Je te raconterais pendant les vacances, accepta-t-elle.

- Donc, tu ne boudes plus ?

Elle baissa les yeux, caressant de ses pouces ses mains, Théodora abandonna.

- Comment je pourrais t'en vouloir plus longtemps...

Les deux sœurs discutèrent un peu plus longtemps, seules dans ce couloir. Comme à son habitude, plus elle passait du temps avec Helen, plus elle culpabilisait de la jalouser. C'était sa sœur, et le moindre sentiment négatif à son égard lui faisait l'effet d'un coup de poing.

Théodora finit par saluer sa sœur qui retourna affronter la réception. Alors qu'elle s'apprêtait à emprunter le chemin le plus court vers la forêt, une voix retentit, encore.

- Je ne crois pas que ce soit le chemin de ta salle commune.

- Et je ne crois pas avoir quémandé ton avis sur mes déplacements, Jedusor.

Il la dépassa à nouveau, se plaça donc entre sa destination et elle. Soudainement, à travers l'obscurité du couloir, Théodora aperçut certaines de ses ombres et perçut leurs murmures, mais la voix de Tom les couvrit rapidement.

- Je souhaitais te dire, tout à l'heure.

L'égo touché d'un homme dans toute sa splendeur se présentait devant elle et Théodora souriait déjà de voir Tom Jedusor plaçait dans ses priorités le fait de venger sa dignité.

- Le mariage de ta sœur avec Abraxas ne change rien en réalité, avança-t-il, alors qu'il faisait doucement tourner sa baguette entre ses doigts, il ne fait que confirmer ta condition.

- Ma condition ?

- Ton oubli inévitable, ton invisibilité. Et le gâchis que cela est.

Elle ricana, se demandant si elle avait imaginé la noirceur dans ses yeux et surestimé l'influence et l'aura du Jedusor. Il ressemblait bien plus à un simple élève de quinze ans comme cela.

- Très bien, Jedusor, est-ce que tu as fini ?

- Pas totalement, sourit-il de plus bel.

Il s'approcha un peu plus, jusqu'à avoir ses lèvres au niveau de son oreille et alors qu'elle parvenait presque à discerner les murmures de ses ombres, il avoua :

- A force d'être recluse dans ta petite forêt, le monde t'oubliera entièrement.

Elle comprit finalement ce que les ombres disaient : c'est lui.

















bonjour, bonsoir ! j'espère que ce chapitre vous a plu ! on commence à entrer dans le vif du sujet disons-le !

alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? des premières réelles interactions entre Tom et Théodora et du début de cette histoire en générale ?

merci d'avoir lu, à la semaine prochaine !

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