Chapitre XVI: Séparation.
Le printemps arriva doucement et les examens s'approchaient à grand pas. Certains essayaient de réviser le plus possible tandis que d'autres s'amusaient déjà et se croyaient en vacances. Les futurs étudiants avaient fait leur choix pour leurs futurs études, certains vont se séparer ou d'autres resteront entre amis, pour étudier dan le même lieux. Annie ferma son casier métallique, regardant les autres s'exclamer de joie dans les couloirs. Elle se contenta de les fixer avant de sortir du lycée où dehors le soleil rayonnait. Elle s'arrêta sur les marches, la tête tournée vers l'endroit où Armin l'attendait à chaque fin de cours, il n'était pas là. Maintenant 3 mois qu'il était dans le coma. La blonde abaissa son regard et reprit sa route en silence, en direction de son arrêt de bus où quelques élèves attendaient qu'il arrive. Certains avaient des valises, montrant qu'ils étaient internes au lycée. Ils sympathisaient avec leurs amis alors qu'Annie se contenta de fixer devant elle. Les bruits de moteur la réveilla, elle jeta un coup d'oeil au numéro du bus et attendit, ce n'était pas celui ci. Le temps s'écoula et elle se retrouva seule à son arrêt, attendant son bus qui semblait avoir du retard. Il arriva enfin et elle monta à l'intérieur, scannant sa carte avant de s'assoir au fond, posant sa tête contre la vitre tremblante.
Le paysage défilait sous ses yeux, des voitures roulaient encore, c'était l'heure où tout le monde finissait. Alors les routes étaient bondées de véhicules. Annie appuya sur le bouton pour qu'il puisse s'arrêter au prochain arrêt. Arrivée, elle descendit et marcha dans les rues avant de s'arrêter face à l'hopital où dormait Armin. Levant la tête vers la bâtisse qui se dressa devant elle, elle reprit sa route et entra à l'intérieur, en silence. Elle voulait toujours y croire, que quand elle arrivera à l'étage, face à sa chambre, il sera assis sur son lit d'hopital à regarder par la fenêtre puis à la tourner pour la voir arriver, en souriant chaleureusement. Poussant la porte où elle le trouva allonger comme à son habitude, le visage recouvert d'un masque d'oxygène, elle referma derrière elle puis s'avança, laissant son sac glisser au sol. Annie s'installa sur la chaise à ses côtés.
- Tu roupilles encore ? murmura t-elle en posant sa main sur son front. Ce n'est pas très gentil de me faire attendre.
La blonde fixa son visage pour voir une réaction mais aucune, comme toujours. Cela la brisait, il ne faisait aucun mouvement, il était comme mort, les médecins disaient qu'il avait très peu de chance de se réveiller un jour. Mais elle gardait espoir, il ouvrira les yeux et elle l'attendra.
Enfin, ça c'était ce qu'elle croyait avant que son père ne lui annonce quelque chose.
Annie avait obtenu son bac avec une mention assez bien, elle était assez heureuse. Poussant la porte d'entrée, elle s'assit sur son lit. Son père n'était pas encore arrivé, il devrai être là dans 10 minutes. Elle avait enfin le temps de souffler, c'était les grandes vacances mais elle devait désormais trouver une université pour ses études. Annie roula dans son lit, épuisée, elle aura plus de temps pour aller voir Armin et lui racontait ce qu'il s'était passé. Les médecins disaient qu'il pouvait l'entendre. Elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer, puis celle de sa chambre. Son père la salua gentiment et s'assit, sans rien dire. Qu'avait-il ?
- Ca va ? s'inquiéta Annie en se redressant en position assise.
- Je dois te parler. Je suis muté à cause de mon travail.
- Et... On part où ?
- Au Québec.
Le visage de la blonde tomba soudainement, au Québec ?! Pourquoi aussi loin ?!
- Et Armin... ?
Son père baissa les yeux en silence.
- Je suis désolé mon cœur, c'est soit cela, soit je pers mon travail...
La blonde hocha la tête, retenant ses larmes sachant qu'elle ne pourra presque plus voir le blond.
Assise près de lui toujours endormi, Annie lui avait annoncé cette mauvaise nouvelle, en espérant qu'il l'entende.
- Les billets d'avion sont beaucoup trop chers... Je ne pense pas pouvoir te voir très souvent. Mais je te promets de t'écrire, par lettres, comme tu les préfères aux SMS.
Aucune réponse. La blonde abaissa son visage vers ses genoux et la releva, passant sa main droite dans les cheveux de son ami. Son visage était endormi, blanc, sans expression. Elle pouvait simplement entendre sa respiration, elle aimait ce son venant de lui, cela l'apaisait, mais c'était trop calme. Son sourire lui manquait, sa chaleur lui manquait, tout. Annie se pencha, embrassant sa joue avant de s'éloigner un peu, restant près de son visage pour le contempler.
- Je déménage dans 3 jours. On se retrouvera.
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Annie quitte son protégé.
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