Chapitre II: Moquerie.


- Que souhaitez vous faire M.Arlert ? demanda un personnel en marchant vers Armin qui dessinait sur une toile un paysage. Magnifique, vous en avez du talent ! 

- Merci, je souhaite le terminer, mais je vais aller dans le jardin. Il fait beau, je devrais en profiter, c'est ennuyant d'être ici à ne rien faire... termina le bond en se penchant pour saisir la trousse et ranger ses outils. 

- Je comprends.

Non il ne comprenait pas.

- Voulez vous que je prenne la toile ? 

- S'il vous plait. 

- Vous faites toujours de la peinture. Vous ne souhaitez pas essayer autre chose: le crayon à papier, le fusain... 

- J'ai commencé à dessiner au crayon des portraits, vous me direz si cela est présentable dit Armin en faisant rouler ses roues vers le grand jardin où des jardiniers travaillaient. Il s'arrêta vers un chêne au fond, éloigné de son domaine.

Sans plus attendre il reprit son activité favorite et continua son dessin. Mélangeant les couleurs sur sa palette, il peignit le tronc quand son regard se baissa sur sa pochette où des dessins faits au hasard s'y trouvaient et attendaient d'être pris en main. Il se pencha et saisit une feuille volante, le portrait qu'il avait commencé à dessiner hier d'une personne avec un chignon, quelqu'un sortit tout droit de son imagination. Il échangea la toile et posa la feuille sur un support plus petit et continua au crayon à papier. Il dessina une mèche sur le côté droit pour donner un côté "rebelle", un regard le fixant accentué avec les cils puis les lèvres tirées dans un léger sourire discret. Armin releva la tête quand il aperçut au loin son kiné qui venait environ deux fois par semaines pour faire travailler ses muscles. Il soupira.

Allongé sur le lit, il fixa le plafond blanc sans un mot alors que le kiné tendit sa jambe droite, vérifiant ses articulations. Il lui posait quelques questions et l'adolescent répondait par un "Oui" ou par un "Non". Il lui demandait si cela lui faisait mal car il pouvait sentir encore un petit peu, si il avait eu mal autre part, comme se passait ses journées. Elles étaient longues et ennuyantes comme tous les jours, comme une boucle qui se répétait à l'infini. Il restait là à attendre que le temps ne passe, à dessiner ou à lire, il ne voyait personne, en même temps, qui voudrait de lui ? Personne.

- Bien, votre rentrée ? 

- Comme toutes les autres, banale dit Armin en se redressant sur ses coudes alors qu'il rangeait ses affaires. Il se remit sur son fauteuil, saisit ses jambes pour les mettre en place et le suivit jusqu'à la sortie, le saluant avant de refermer la porte. Bon ça c'était fait, il pourrait retourner à son dessin ou lire ? Dessiner c'était plus convaincant pensa t-il en roulant vers le jardin où il trouva toujours son matériel et sa feuille, l'attendant au même endroit. Il reprit son activité favorite et continua à faire les contours du visage féminin dont il n'avait pas encore donné de prénom. Il se demandait si elle pouvait exister.

Le père d'Annie monta les escaliers, il était 13 heures et sa fille roupillait toujours dans son lit avec une soirée très arrosée. Il la regarda avec un sourire amusé:

- Bon, tu vas peut-être te lever ? 

Elle marmonna dans le coussin, très décidée à se lever.

- Je suis passé à la boulangerie... Annie ?

La blonde descendit les escaliers au pas de course et attrapa le sachet de donuts sur la table. Bon, il n'allait pas durer longtemps pensa le père, mais voilà comment sortir sa fille du lit.

Marchant dans la rue, écouteurs dans les oreilles, son père lui avait demandé d'aller chercher un livre à la bibliothèque. Annie n'aimait pas vraiment lire, toutes ces lettres, ces mots, ce n'était pas sa passion. Une fois arrivée, elle parcourra toutes les étagères rangées et classées par thème: Histoire, langues, fantaisie, roman noir, amour, elle grimaça, aventures... Elle regarda son papier où il lui avait noté le titre car la connaissant, elle serait capable d'oublier en l'espace de quelques secondes: "Jamais sans ma fille." Elle s'en rappelait, elle en avait entendu parler de ce livre, une histoire vraie. C'était un livre autobiographique donc logiquement il devrait ce trouver dans la section autobiographie ou témoignage pensa t-elle en se dirigeant vers les étagères au fond. Après de longues minutes de recherche, elle mit enfin la main dessus et l'emprunta.

Poussant la porte, Annie entra et commanda un smoothie. Elle venait quelques fois dans ce café réputé, il y avait souvent des adolescents qui venaient ici mais aussi des adultes. Il était plutôt bien décoré et sympa pour se détendre, discuter avec ses amis. Elle remercia le serveur et se dirgea vers le fond, s'installant à une table sur un siège en cuir, sortant le livre. Elle le parcourra des yeux et le posa avant de regarder autre part tout en buvant. La cloche sonna disant qu'un autre client arriva, il était en fauteuil roulant et semblait avoir le même âge qu'elle. Annie le fixa discrètement quelques secondes avant de détourner les yeux vers son portable. Dans le coin de son oeil elle pouvait distinguer qu'il s'installait près de la vitre, sortant un carnet de dessin et une trousse, avant de dessiner. La cloche resonna laissant entrer deux abrutis de service, cela se voyait sur le visage qu'ils étaient les derniers des cons, et semblaient venir d'une classe aisée vue leurs habits de marque. Elle les ignora royalement et fixa son portable, soupirant. Elle releva la tête quand elle les entendit murmurer à propos du jeune homme handicapé qui dessinait tranquillement dans son coin, les ignorant. Ils étaient cons.

Il siffla pour attirer l'intention d'Armin qui leva les yeux.

- Hey ! Tu fais comment pour te taper des filles ? ricana l'un des deux idiots avec son camarade, heureux de leur "blague".

Il tenta d'ignorer même si cela lui faisait mal au fond de lui, fixant son dessin sans rien dire, à quoi bon de toute façon. Il ne devait pas rentrer dans leur jeu, il état plus intelligent. 

- Ce n'est pas ton chien. 

Les deux garçons et Armin redressèrent leur tête vers Annie qui les regardait d'un air glacial. Elle avait l'habitude de briser les rires de certaines personnes et cela finissait souvent mal d'ailleurs, mais elle n'en avait pas peur. Si c'était pour défendre quelqu'un, cela ne lui posait pas réellement de problème.

- Quoi un chien ?

- Tu ne le siffles pas.

- Oh ça va c'est pou rire. 

"C'est pour rire."

- Depuis quand on se moque des handicapés ? 

Armin regarda la blonde prendre sa défense.

- Ce n'est pas parce qu'il est dans un fauteuil roulant qu'il faut se moquer. Il est humain tout comme toi. Vous êtes deux immatures, bêtes et idiots. Vous vous moquez de lui parce qu'il est différent, moi je me moque car vous êtes identiques continua t-elle en s'avançant avant de renverser la fin de son smoothie dans le café de l'un des deux adolescents. Sur ce, bonne journée termina Annie en quittant le café laissant les deux muets tout comme Armin qui la fixa par la vitre, s'éloignant.

Ce monde avait enfaite encore un peu d'espoir... 

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Note de l'auteur:

Voici la suite !

Je n'étais pas très inspirée pour ce chapitre, je ne savais pas trop quoi mettre dedans mais j'ai fouillé dans mes idées et j'ai, à peu près réussi à faire quelque chose de présentable... 

Prévenez moi en cas de fautes et laissez un commentaire !



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