Annie grimaça quand il se secoua dans son entrée, l'aspergeant d'eau. Parfait. Elle l'attira dans la salle de bain et le sécha avec une serviette. Le chien ne bougea pas mais il semblait apeuré. Il ne connaissait pas cet endroit et de plus, il se retrouvait avec une inconnue. C'était d'ailleurs surprenant de sa part qu'il l'ait suivi jusqu'ici sans broncher.

- Je n'ai rien pour les chiens mais j'imagine que la viande, tu dois aimer ? ajouta-t-elle en coupant quelques tranches de jambon.

L'animal s'assit près d'elle, la tête levée en attendant. Il plongea la tête dans le bol une fois qu'elle le lui offrit.

Annie l'observa, un petit sourire sur ses lèvres avant de prendre une douche. Elle en ressortit quelques minutes après et se prépara à manger tout en regardant la télé. Les nouvelles étaient toujours les mêmes : affaires politiques, le chômage ou des catastrophes naturelles. Les médias se nourrissaient de la souffrance des autres pour gagner leur vie. C'était malsain.

Jetant un coup d'œil à Hermès qui s'assit près du canapé, elle se sentit gênée.

- Quoi ? Je ne parle pas le chien.

Il ne bougea pas.

- Pourquoi je parle à un chien, souffla la blonde en se moulant dans son canapé, avant de rejeter un œil vers lui. Arrête de me regarder.

Hermès pencha la tête sur le côté, confus. Capitulant face à cette mignonnerie, elle tapa sur le canapé et il sauta tout de suite dessus avant de s'allonger. Elle dut lever son assiette car il prenait toute la place.

- Tranquille, installe-toi.

Effectivement, il s'installait.