Chapitre IX: Confiance
- Ca avance les entrainements ? demanda M.Leonhart qui appelait sa fille pour avoir des nouvelles. Il était resté dans le sud pour entrainer Ymir et Historia qui allaient se présenter pour les championnats ensembles.
- Oui, il est très doué et a réussi à refaire la chorégraphie. Comment tu vas ?
- Je vais bien merci ma grande. Bien, je te rappelle plus tard, je dois y aller, bonne journée !
- A toi aussi sourit Annie en raccrochant avant de brosser ses cheveux et de faire son chignon, tout en se fixant dans le miroir.
Reiner et Berthold dormaient dans le même hôtel qu'elle, et l'avaient invité à prendre un café au bord de la mer. Ce qui était surprenant, c'était que en Haute-Normandie, le temps pouvait être chaud, et oui, même si c'était dans le nord. Le trio se rejoignit à une terrasse et commanda leur boisson. Ils discutèrent des championnats qui étaient maintenant dans quelques semaines, ils avaient lieu à Nantes dans une grande patinoire, à quelques heures d'ici. Tous les patineurs de différents monde vont venir pour se défier sur la glace.
- Comment va ta cheville ? demanda Annie en buvant sa boisson.
- Super, grâce à mon médecin ricana Berthold en lançant un petit regard séducteur à Reiner, qui détournait les yeux vers une autre direction.
- Ah je vois répondit la blonde en haussant un sourcil.
- C'est pas ce que tu crois ! gronda le grand blond en croisant ses bras sur son torse.
- Bien sûr... Pour votre idée de duo, vous allez vous y prendre comment ? Car si vous vous inscrivez, vous allez être refusés. Il faut un duo mixte.
- Et bien j'y avais déjà réfléchi, je ferai genre de m'inscrire avec toi, sauf que je serai avec Reiner sur la patinoire dit Berthold en haussant des épaules.
- Et si tu te fais virer ? ajouta Annie en tournant sa paille dans son verre.
- Ah là, je ne sais pas... Tu en penses quoi en tout cas de cette idée ?
- Moi j'approuve cette idée, mais je ne pense pas que se soit au gout de tout le monde. Un couple "Gay" qui présente un programme, je ne sais pas si cela va être accepté. On est dans une génération assez renfermée...
- Ouais... Mais c'est une occasion pour ouvrir une nouvelle catégorie et également les esprits dit Reiner en haussant des épaules. Ymir et Historia comptent le faire durant les championnats. On verra ce que ça donne.
- Vous allez avoir un paquet de journaliste, collés à vos fenêtres soupira Annie.
Reiner disait qu'il s'en fichait du regard des autres et il avait bien raison. Le trio continuait de discuter entre eux quand un serveur posa un journal sur leur table, demandant à Annie, si c'était bien elle sur la page de couverture. La blonde fronça les sourcils et saisit le papier froissé entre ses mains, ses yeux s'agrandirent. Alors la fameuse ombre qu'elle avait vu hier, c'était bien un journaliste, et il l'avait pris en photo au moment où Annie avait prit Armin dans ses bras, après l'annonce du décès de ses parents. Le journaliste avait complétement modifié le scénario pour se faire de l'argent, et c'était bien réussi...
"Plus qu'un partenaire ? Annie Leonhart, la célèbre patineuse artistique qui patinait en duo avec Berthold Hoover, s'est subitement rapprochée de son nouveau partenaire Armin Arlert, patineur de grande qualité qui avait décidé de mettre fin à sa carrière avant qu'Annie, ne lui fasse signer un contrat..."
Annie plia le journal en deux et le laissa glisser sur la table, loin d'elle. Reiner comprit que ce n'était pas une très bonne nouvelle et décida de le voir par lui même en lisant l'article, et comprit. Berthold se pencha vers son compagnon et parcourra des yeux les lignes noires du journal.
(...)
Les yeux du blond s'ouvrirent et furent aveuglés par la lumière du jour, sa rétine mit plusieurs minutes afin de s'y habituer. Son dos lui piquait encore à cause de la chute qu'il avait faite à la patinoire, il avait surement un beau bleu. Sa tête tournée à moitié, et il avait une barre au front. Armin se redressa en position assise retirant sa couverture, il était habillé ? Il se rappelait de pas grand chose en réalité, il sortit de son lit et marcha vers sa salle de bain en passant ses mains dans ses cheveux. Il frotta ses yeux et se regarda dans le miroir quand ses joues se chauffèrent soudainement, il avait une trace de rouge à lèvre sur le coin de la bouche. Annie était venue ici ? Il se dirigea vers le salon, une bouteille d'alcool sur sa table basse, avec un mot.
"Je m'inquiétais de ton état et j'ai bien eu raison, si je n'étais pas venue je me demande comment tu aurais fini, prépare toi vers 17 heures, je t'emmène quelque part. Annie."
Il regarda sa montre, 16 heures 54, il se prépara rapidement et jeta un coup d'oeil à sa fenêtre, Annie attendait déjà dehors, adossée à sa voiture, bras croisés sur sa poitrine. Armin descendit les escaliers et passa le pas de la porte rejoignant la blonde qui lui sourit gentiment.
- Excusez...
- De un, arrête de me vouvoyez, et de deux, arrête de t'excuser dit Annie en ne bougeant pas de sa place.
- Pardon...
Annie plissa les yeux en réponse, il avait encore beaucoup à apprendre pour avoir une confiance totale en elle. Et c'était pour cela qu'elle voulait l'emmener quelque part. Elle sortit un bandeau noir et demanda à Armin de se retourner.
- Vous... Tu m'emmènes où ?
- Une surprise ne se dévoile pas, fais moi confiance dit Annie en bandant les yeux du blond.
Durant le trajet Armin avait posé quelques questions à propos d'hier soir, pour savoir ce qu'il lui était arrivé, et Annie lui avait bien confirmé qu'il était à moitié bourré. Elle lui dévoila également qu'il s'était endormi sur ses cuisses, ce qui le fit rougir à un point que vous n'imaginez même pas, et qu'elle l'avait aidé à s'allonger dans son lit. Elle avait attendu qu'il s'endorme avant qu'elle ne parte. En réponse, le blond avait touché discrètement sa joue, là où il avait retrouvé une trace de rouge à lèvre, et cela ne passa pas inaperçu à Annie, qui souriait de son côté. Heureusement qu'il avait les yeux bandés. Armin sentit le véhicule s'arrêter, il fut guidé par Annie durant leur balade, il pouvait essayer de reconnaître l'endroit par les sensations, le vent soufflait sur sa peau, le bruit de quelques mouettes, le soleil qui rayonnait dans le ciel... Le tissus se retira des yeux du blond et découvrit le magnifique paysage qu'il connaissait très bien...
- Les falaises D'Etretat souffla t-il avec un sourire, complétement absorbé par cet endroit gigantesque, au bord de l'océan.
- Il parait que tu aimes cet endroit dit Annie en observant la vue.
Une falaises constituée de trois arches appelées: la porte d'Amont, la porte d'Aval et la Manneporte qui n'étaient pas liées à l'origine à l'érosion marine, mais à l'action d'une rivière côtière parallèle à la plage qui avait creusé son lit dans la falaise avant de se reculer, matérialisé par l'« aiguille » d'un calcaire plus dur qui avait empêché sa dissolution définitive. C'était magnifique, la nature pouvait nous offrir des paysages magnifiques. Ces falaises étaient situées dans l'Etretat en Haute- Normandie, en France, il y reposait anciennement, un petit village de pêcheurs appelé également Etretat.
Les deux blonds s'assirent dans l'herbe en contemplant le spectacle, de plus, le soleil commençait déjà à se coucher, il devait être 19 heures. C'était la première fois qu'Annie voyait un coucher de soleil, en réalité elle n'avait pas vraiment le temps avec tous ses entrainements.
- Merci murmura Armin. J'étais déjà venu, mais pas quand le soleil se couchait.
- De rien répondit simplement la blonde, toujours entrain de regarder l'horizon.
- Pas juste pour cela, mais pour tout.
- Comment ça ? demanda t-elle interloquée, en détournant son regard du paysage.
- De m'avoir redonné le gout de patiner après mes très faibles résultats, tout le monde me disait que je n'y arriverai plus mais toi, tu as cru en moi, et surtout de m'avoir redonné confiance. Personne n'y avait réussi d'ailleurs.
- Ce n'est pas les résultats qui reflètent la qualité d'un patineur, tu as de l'expérience et je l'ai vu. Tu sais, je ne t'ai pas choisi comme partenaire, juste parce que tu as réussi à refaire à la perfection mes figures.
Armin fronça les sourcils et tourna ses yeux vers Annie, attendant la suite.
- Je t'ai observé depuis plusieurs mois quand tu patinais durant des championnats, et j'ai vu que tu n'exprimais aucune émotion, même pas aux spectateurs. C'est tout de même une chose primordiale pour un patineur, refléter ses émotions dans une danse sur glace, mais toi rien. Et ça m'a attiré, j'ai remarqué par ta simple danse, que tu étais quelqu'un qui était renfermé et qui avait peur de dévoiler ses émotions ou ses sentiments, et je devais t'aider. Le patinage ce n'est pas un simple sport tu sais.
Armin semblait touché par ses mots, il sourit timidement en la remerciant encore une fois avant de se gratter nerveusement la nuque comme à chaque fois qu'il lui adressait la parole.
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