Chapitre IV: Rencontre
Annie toqua à la porte d'entrée, elle était face à une grande maison, moderne, construite par un architecte. Sa mère gagnait bien sa vie, elle était directrice des ventes dans une entreprise. Comme cette dernière ne voyait pas beaucoup sa fille, elle la couvrait de cadeaux, mais Annie ne s'était jamais intéressée à cela, elle voulait juste l'amour qu'une mère pouvait donner à son enfant, ce qui n'était pas le cas pour elle. La porte s'ouvrit en grand, sa mère lui ressemblait, blonde, cheveux longs et yeux bleus clairs.
- Annie ! fit-elle en la prenant dans ses bras. Ca fait longtemps !
- Mh.
Annie entra dans le salon, il n'avait pas changé, les murs étaient de couleur gris clair et blanc, un bar moderne était sur sa droite, où se trouvait la cuisine derrière. Les canapés étaient en cuirs noirs, un écran plat incrusté dans le mur en pierre. Annie leva la tête vers un homme qui arriva vers elle, encore un autre petit ami ?
- Je suis Benoit, enchanté.
- Vous êtes le combien ? Le 8 eme ?
- Annie ! Excuse là sourit sa mère en poussant sa fille par les épaules vers l'étage. S'il te plait, soit gentille avec lui, je suis sure que c'est le bon.
- Il se fout de toi, il veut juste profiter de ton argent, tu n'as toujours pas compris ? Il a quoi 25 ans, en plus... C'est louche.
- Annie...
- Je vais me défouler dans la salle de sport, ça va peut-être me calmer.
La maison possédait une salle spécialisée dans le sport, il y avait un portique pour sac de frappe, un punchingball, un banc de musculation... Annie ferma la porte, elle avait mis un short et un débardeur, elle s'échauffa rapidement et enfila des bandes pour ses mains, puis ses gants de boxe. Annie se mit en position de combat et commença à donner des coups dans le sac, elle envoya son pied ensuite, elle continua des enchainements rapides sans s'arrêter, pour évacuer son énervement. La sueur commença à couler sur son front, ses joues étaient rouges et sa respiration était rapide, mais malgré cela, elle continua à s'acharner sur le pauvre sac.
- Chérie ? demanda sa mère en ouvrant la porte. Ca fait 2 heures que tu t'entraines, tu ne veux pas faire une pause ?
- Non merci.
- Tu commences à quelle heure demain ?
- 8 heures, comme tous les matins.
- Je t'emmènerai dans ma belle porche !
- Je prendrai le bus, merci.
- Bon, nous mangeons dans 20 minutes, tu prendras une douche avant.
- Pourquoi ? Pour être présentable à ton Benoit ?
- Annie.
La blonde envoya un violent coup de pied dans le sac, sa mère referma la porte en soupirant.
- Te voilà enfin fit la mère d'Annie en voyant sa fille arriver.
La blonde s'était changée en pyjama, elle s'assit sur une des chaises, face au fameux Benoit, elle ne lui adressa aucun regard et commença à mélanger ses pâtes avec la sauce tomate, sans un mot.
- Alors, les cours ? demanda Benoit.
- Bien.
- Et avec Marcel ? Vous êtes toujours ensembles ? ajouta sa mère.
- On est plus ensemble depuis 5 mois.
- Ah, oui c'est vrai...
Un téléphone vibra, Annie le saisit et regarda qui c'était.
- Pas de téléphone à table, tu le sais très bien, sauf si c'est ton petit ami qui t'en envoie un ricana sa mère. Alors ?
- J'ai un devoir à rendre demain et on est deux à le faire, alors excusez moi, mais j'ai des choses plus importantes actuellement fit cette dernière en se levant de table avant de monter les escaliers pour rejoindre sa chambre.
- Et bien... soupira Benoit.
- Je parie que c'est encore son père qui lui enseigne ces mauvaises manières.
Annie sortit ses affaires de cours et prit la feuille où elle avait noté ses recherches, le travail à rendre était un paragraphe à rédiger sur les différentes révolutions industrielles. Annie travaillait avec Armin sur ce devoir, son portable sonna et elle décrocha.
- "Salut, je te dérange ?" demanda Armin.
- Non, t'inquiète, j'ai trouvé des choses fit Annie en s'asseyant sur sa chaise de bureau.
- " Je t'écoute."
- La première révolution industrielle est née au XVIIIe siècle en Angleterre, grâce à l'invention de la machine à vapeur utilisant le charbon. Les usines remplacent les ateliers artisanaux. Les ouvriers de l'industrie vont considérablement augmenter en nombre et le travail des femmes et des enfants prend de l'importance. Les conditions de vie des ouvriers industriels sont extrêmement misérables...
De son côté, Armin écrivait toutes les notes qu'Annie avait trouvé, il fut impressionné par la précision de son travail.
- "Je suis impressionné, je ne t'ai jamais vu aussi investi dans un travail."
- Merci.
- "Je vais m'occuper de rédiger le paragraphe, tu es d'accord ?"
- Laisse, je m'en occupe, le jeudi soir, tu as cours basket.
-" Comment tu sais ?" demanda Armin, surpris.
- J'ai entendu ça venant d'Eren et Mikasa, puis ton cours commence dans 10 minutes, il faudrait pas que tu le rates. Je m'occupe du travail.
- "Tu me sauves la vie, tu es quelqu'un de vraiment agréable, même si tu aimes faire tourner en bourrique les professeurs." ricana t-il. " Je te laisse, à demain."
Annie resta sans bouger, toujours le portable collé à son oreille, la seule personne qu'il l'avait complimenté était Marcel, quand ils étaient ensembles, enfin, vu son honnêteté, il mentait surement. La blonde posa son portable sur son bureau et saisit une feuille à carreaux. Elle commença à formuler le paragraphe, proprement. Après une heure à écrire, elle termina enfin le travail, elle le rangea dans une feuille plastique avant de la mettre dans son classeur. Elle prépara rapidement ses affaires pour demain et posa son sac sur son bureau. Elle regarda l'heure: 22 heures 54. Annie souleva sa couette et s'allongea dans son lit à deux places. Sa chambre était l'une des plus belles pièces de la maison, sa mère lui avait passé la plus grande, en réalité. Les murs étaient de couleurs blanc et gris foncé, une bibliothèque était à droite de son lit, avec quelques livres et statuettes en verre posés dessus. Un cadre trônait sur le dessus de son lit, représentant un visage de tigre en noir et blanc. Annie s'endormit rapidement.
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