Chapitre 15
J'avais prononcé ces paroles après avoir longuement réfléchi mais surtout quand j'ai entendu mon père hurler à mes côtés quand j'étais inconsciente. Je ne voulais plus le faire souffrir. Je ne voulais plus faire souffrir Armin et Hitch. Je les emprisonnais, j'étais un poison qui les consommais. Je voulais mourir pour les libérer car ils sont tout à mes yeux. Mais lorsque vous avez deux amis aussi bornés qu'Armin et Hitch qui vous balancent une leçon de moral de plus d'une heure, c'est assez compliqué.
- Je t'interdis Annie ! gronda Hitch en attrapant ses chevilles dissimulées sous le drap blanc. Ne me dis pas que tu abandonnes !
Armin caressa le front d'Annie, la regardant en silence.
- Tu as déjà fait ce genre de trucs et le lendemain tu remarchais alors... Ma vielle tu vas refaire la même chose. Demain tu es debout et tu vis ! Tu bouges ton cul !
Annie fixa Hitch puis tourna son intention vers Armin qui se retenait de pleurer.
Des gens m'aimaient. Ils acceptaient de souffrir pour que je puisse vivre.
- Vous m'emmerdez, répondit Annie.
Hitch et Armin sourirent à l'unisson.
Le soleil rayonnait dans le ciel et surveillait comme une mère, les patients qui se promenaient dans le parc de l'Hôpital. Annie s'assit sur un banc avec Armin qui passa un bras autour de son bassin. D'après son médecin, elle pourra sortir ce soir et reprendre une vie « « normale ».
Pour l'instant.
- Que veux tu faire quand tu sortiras ? demanda le blond en poussant une mèche rebelle derrière son oreille.
Annie réfléchit.
- M'envoyer en l'air avec toi ?
- Ça peut s'arranger, sourit Armin en embrassant ses lèvres.
- Juste oublier le plus possible ma maladie et comme vous le dites. Vivre. Je ne veux rien d'autre.
Le jeune homme serra Annie qui déposa sa tête contre son épaule. Il observa au loin les jeunes enfants qui jouaient innocemment, ne pensant pas à l'avenir qui les attendait. Les feuilles dansèrent autour d'eux, poussées par un doux vent hivernal.
- Le donneur doit posséder le même groupe sanguin que toi ?
Elle hocha la tête.
- Il doit être jeune ?
Elle se décolla et le fixa avec un froncement des sourcils.
- Qu'est ce que...
- Rien, sourit Armin. Je me renseigne c'est tout ! Hey, j'ai écouté une étude, tu sais ce qu'elle dit ? ajouta-t-il en tentant de changer de sujet. Une femme pense au sexe 18 fois par jour. Donc le pervers entre toi et moi, c'est toi.
La blonde rougit.
- Tu y penses ?
- Normal, tu viens de le dire ! s'énerva Annie en croisant les bras sur sa poitrine. Honteuse.
- Tu as un esprit pervers.
- Dis à celui qui a dit : « Je vais te soulever. »
- J'ai paniqué, marmonna Armin. Mais tu as aimé.
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