Bonjour à tous·tes ! Dans cet article un peu spécial d'Arts-en-ciel, l'équipe toutesnoscouleurs a la joie de vous présenter une liste de films/films documentaires/docu-fictions (qui touchent plus ou moins à des problématiques queers) tous droits sortis du site de streaming de la chaîne franco-allemande ARTE (oui, oui, si on cherche bien, on arrive à trouver autre choses que des documentaires animaliers ou des films sur le nazisme, promis).

Cette liste est composée de films visionnables à l'instant T où nous postons cet article, mais nous avons le regret de vous annoncer que toutes les vidéos sur le site d'ARTE ne sont mises en ligne que pour une durée définie plus ou moins longue, et que, par conséquent, si certains documentaires ne seront plus accessibles dans plusieurs années, d'autres vont « disparaître » dans quelques semaines ou quelques mois. N'attendez pas, foncez les voir !

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Libres !

» STOP ! Foutons-nous la paix ! Et libérons-nous de ce qui nous empêche de nous aimer à notre manière. Après le succès de la première saison de l'adaptation de Libres, manifeste pour s'affranchir des diktats sexuels, paru chez Delcourt, 10 nouveaux épisodes inédits pour lutter contre les injonctions sexuelles. «

(épisodes de la saison 1 disponibles sur ARTE jusqu'au 22/01/2024 au minimum (1er épisode) et 11/11/2025 au maximum (dernier épisode), et de la saison 1 et 2 sur YouTube sur la chaîne Courts Toujours (à noter que les épisodes ne sont pas dans le même ordre sur ARTE et sur YouTube))

https://youtu.be/zljvOyO2UTo

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Music Queens

» Cette série raconte 20 tubes sur lesquels nous avons chanté et dansé. Mais en avons-nous bien saisi le sens et l'impact ? Comment Girls Just Want To Have Fun de Cindy Lauper est-il devenu un hymne féministe ? Comment Beth Ditto de Gossip a-t-elle imposé un nouveau modèle féminin ? Rebecca Manzoni porte le récit et interagit avec les héroïnes, incarnées par Izïa Higelin et Aïssa Maïga . Music Queens, c'est aussi une bande dessinée à retrouver sur boutique.arte.tv. «

(épisodes disponibles sur ARTE et sur la chaîne YouTube Courts Toujours)

https://youtu.be/JFzp9enyDsg

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Casa Susanna, travestis dans les fifties

» Le documentariste Sébastien Lifshitz dévoile l'histoire inédite d'une communauté de travestis dans l'Amérique des années 1950-1960. À partir d'une étonnante collection de photos amateurs, le réalisateur y retrace de passionnants récits d'émancipation. «

» Sur un plateau télé, quatre femmes sont alignées sur un canapé. Elles portent des diadèmes et des robes sexy. Hors champ, une voix masculine demande à la première : "Ce sont vos vrais cils ?" "Non", répond-elle. Puis la voix questionne une élégante blonde prénommée Simone : "Où avez-vous acheté cette robe ?" "Je l'ai faite moi-même", répond-elle. Face caméra désormais, le présentateur révèle que derrière ces "charmantes candidates" se cachent des hommes, donc des hors-la-loi. Par cette archive introductive, le réalisateur Sébastien Lifshitz pose d'emblée le contexte historique. Dans l'Amérique puritaine des années 1960, se travestir est un délit et une prise de risque énorme. C'est cette histoire secrète qu'il s'apprête à raconter : celle d'une communauté de travestis se réunissant régulièrement dans une maison isolée des Catskills, un havre montagneux de l'État de New York, pour y vivre librement leur identité féminine. Près de soixante ans plus tard, le réalisateur filme Kate et Diana, deux membres de la Casa Susanna, ce lieu d'affranchissement collectif qui a changé leur vie. Dans la lumière rasante d'une fin d'après-midi, face à la maison en bardage blanc encore debout, Kate raconte : "Pour la première fois, je pouvais parler de choses que je n'imaginais même pas." Diana se souvient, elle, de son émotion quand, à peine entrée dans la maison, elle se voit proposer une mise en pli. "Personne ne m'avait jamais coiffée. Gloria m'a offert des talons. Les gens me sifflaient. C'était incroyable à quel point ces petits plaisirs étaient palpitants." «

(documentaire disponible sur ARTE jusqu'au 12/10/2023 et sur YouTube sur la chaîne d'ARTE)

https://youtu.be/qI4sr-vy4tM

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Les hormones, mythes et réalités

» Quelle est l'influence réelle des hormones sur le genre ? Ce dernier n'est-il pas plus encore déterminé par les normes sociales ? S'appuyant sur des recherches récentes, ce documentaire interroge la part de nature et celle de culture dans nos comportements.

Les femmes sont lunatiques mais empathiques, les hommes sont plus agressifs et aiment commander... Films, publicités mais aussi discours politiques entretiennent les clichés sur les hormones. Mais si elles sont très actives dans notre corps, entre puberté, métabolisme ou sexualité, la testostérone ou l'ocytocine - la prétendue "hormone de l'amour et de la tendresse" - méritent-elles leur réputation de toute-puissance, à l'origine de différences présumées entre les cerveaux masculin et féminin ? Si la science a longtemps considéré que la nature déterminait les attitudes des deux sexes - les femmes étant tournées vers le foyer, les hommes vers les sciences exactes, les conquêtes militaires ou même la musique symphonique -, des études réfutant cette approche montrent aujourd'hui que le vécu et les normes socio-culturelles ont aussi en retour une influence sur la structure cérébrale, le système endocrinien et le comportement. Marquée elle-même par des constructions culturelles, l'endocrinologie doit ainsi repenser ses méthodes. «

Biologie et société
» En interrogeant des chercheurs - neuroscientifiques, psychologue, endocrinologue, sociologue -, ce passionnant documentaire examine les stéréotypes de genre et fait le point sur un débat qui n'en finit pas d'agiter la communauté scientifique. De jeunes transgenres en hormonothérapie partagent aussi leur expérience avouant, comme Luca, se servir "des clichés pour avoir l'air plus masculin". Pourtant, les étonnants résultats de recherches interdisciplinaires tendent à confirmer l'immense complexité du système hormonal. Ainsi, la testostérone serait produite en réponse à une attitude masculine plutôt qu'elle ne l'engendrerait. Alors que les lignes de démarcation entre sexes, mais aussi entre nature et culture, s'estompent, l'être humain entrevoit la possibilité de s'affranchir de sa biologie. Mais aspire-t-il vraiment à cette révolution ? «

(documentaire disponible sur ARTE jusqu'au 01/06/2024 et sur la chaîne YouTube d'ARTE)

https://youtu.be/Dfc7TVn4uf0

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Le combat pour les droits LGBTQIA+ dans le monde

» Pour faire face à l'augmentation des agressions LGBTphobes (+3% en 2022 par rapport à 2021), le gouvernement français dégaine le 10 juillet un plan de route jusqu'à 2026, comportant une centaine de mesures. Son principal pilier ? La formation. Avec l'objectif, notamment, de former 100% des policiers et gendarmes d'ici 2024. Ailleurs dans le monde, de l'Ouganda, où les "actes d'homosexualité" restent passibles d'une peine de prison à perpétuité, à Taïwan, qui vient de légaliser l'adoption pour les couples de même sexe, les personnes LGBTQIA+ n'ont pas les mêmes droits. Dans ce dossier, retrouvez reportages et analyses pour comprendre les enjeux des luttes LGBTQIA+. «

(série de vidéos provenant de différentes émissions ARTE, disponibles sur le site ARTE : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022701/le-combat-pour-les-droits-lgbtqia-dans-le-monde/)

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Idée 3D : La famille, une valeur nouvelle ?

» Nombre de mariages en baisse, progression constante de la monoparentalité, augmentation du nombre de familles homoparentales : où en est la famille d'aujourd'hui, ici et ailleurs ? «

(film documentaire uniquement disponible sur ARTE disponible jusqu'au 20/05/2028)

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Twist : Le boycott culturel, censure ou contestation ?

 » Face à l'invasion de l'Ukraine, faut-il boycotter la culture russe en Europe ? Et qu'en est-il de J. K. Rowling, autrice de la saga "Harry Potter", accusée d'avoir tenu des propos discriminants à l'égard des femmes transgenres ? Doit-on arrêter de lire son oeuvre ? Le boycott est-il un moyen de contestation pertinent en matière de culture ? Autant de questions auxquelles "Twist" tente de répondre dans ce numéro. «

(documentaire disponible sur ARTE disponible jusqu'au 02/06/2024 et sur la chaîne YouTube d'ARTE)

https://youtu.be/7ISuWO23QI8

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Un amour discret

» En couple à Francfort avec une femme, Agnieszka retourne dans son village natal en Pologne s'occuper de son jeune frère. Le portrait pudique d'une famille atypique aux prises avec l'homophobie de la société polonaise. «

» Lorsque sa mère est emportée par un cancer, Agnieszka, 35 ans, doit quitter Francfort où elle vit avec sa compagne Majka pour retourner dans son village natal, en Pologne, auprès de Milosz, son petit frère encore adolescent. Dans l'espoir de devenir la tutrice légale du garçon, désormais orphelin de ses deux parents, Agnieszka enchaîne les auditions auprès du tribunal. Elle cache pourtant aux autorités sa relation de longue date avec une femme, en se présentant comme célibataire. Car dans une société polonaise très conservatrice et viscéralement homophobe, les couples de même sexe n'ont ni existence légale ni droit de cité. «

Assignation à la discrétion
» Toujours au plus près de ses protagonistes pour mieux en capter les regards chargés de non-dits, Marek Kozakiewicz suit, avec pudeur et non sans mélancolie, le quotidien de cette famille recomposée atypique dont on devine les tiraillements et les renoncements. Alors que les deux femmes s'étaient installées en Allemagne pour y vivre librement leur amour, ce retour forcé en Pologne s'impose - en particulier pour Majka, très loin de la féminité conventionnelle - comme une douloureuse assignation à la discrétion. À travers ce triple portrait se dessine aussi, hors champ, celui de la société polonaise. Tiraillé entre une affection sincère pour sa sœur et sa compagne et les injonctions à l'hétérosexualité que lui assène l'école – à l'image d'un cours de danse folklorique martelant des rôles de genre surannés –, le jeune Milosz, en pleine construction de soi, se montre particulièrement touchant. «

(film documentaire disponible sur ARTE jusqu'au 16/10/2023)

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Bienvenue en Tchétchénie

» Aux côtés de victimes et d'activistes russes menant de périlleuses opérations d'exfiltration, un témoignage glaçant sur les persécutions de masse qui frappent les homosexuels en Tchétchénie.

Au bout du fil, une jeune femme expose sa situation : soumise au chantage de son oncle, qui a découvert son orientation sexuelle, Anya craint que son père, membre du gouvernement tchétchène, ne la tue. Dans cette petite république à majorité musulmane inféodée à Moscou, les homosexuels sont emprisonnés, torturés et parfois exécutés, quand la mort n'est pas infligée par les familles elles-mêmes. Informé du drame en 2017, David Isteev, de l'association Réseau russe LGBT, mène de courageuses missions de sauvetage visant à placer les victimes en lieu sûr avant de les envoyer dans des pays disposés à les accueillir. Parmi ces survivants, le Russe Maxim Lapunov a été raflé et passé à tabac alors qu'il travaillait à Grozny. Après un passage par le Centre communautaire de Moscou pour les initiatives LGBT+ et un exil forcé, le trentenaire a décidé de témoigner de son calvaire devant la Cour européenne des droits de l'homme, la Russie ayant rejeté sa plainte. Le président tchétchène Ramzan Kadyrov, soutenu dans ses dénégations par Vladimir Poutine, ne cache pas sa haine des homosexuels et poursuit sa politique de répression en toute impunité. «

L'exil ou la mort
» Des opérations d'exfiltration sous haute tension au quotidien sécurisant au sein du refuge moscovite, cette remarquable investigation de David France nous immerge aux côtés de militants russes qui risquent leur vie pour protéger les victimes de cette persécution. Au plus près de leurs actions, le film fait aussi résonner la parole puissante et déchirante de ces rescapés, dont le visage a été modifié grâce à une technique novatrice de face mapping pour préserver leur anonymat. Un documentaire essentiel sur un crime de masse ignoré. «

(film documentaire disponible sur ARTE jusqu'au 11/09/2023 et sur la chaîne YouTube d'ARTE)

https://youtu.be/_Yfp8RRCCpo

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No Sex

» Subie ou volontaire, l'abstinence suscite dans nos sociétés hypersexualisées l'incompréhension et la gêne. Des hommes et des femmes, en couple ou célibataires, témoignent. «

» "Il y a une grande violence dans la façon dont la société traite les gens qui, par choix ou par... malédiction, n'ont pas de sexe dans leur vie", relève Chantal, 60 ans, qui a décidé un beau jour de "tirer le rideau". Reconnaissant avoir parfois eu envie "de se supprimer", François, 47 ans, ne comprend pas pourquoi il a déjà traversé deux périodes de désert sexuel : "Là, cela fait sept ans. C'est extrême quand même !" Après avoir été violée par un homme rencontré sur Tinder, Léna, 27 ans, s'est sentie "vide de sens". "Comme le sexe et les corps ont commencé à me dégoûter, le mien et ceux des autres, je ne me suis pas vraiment dit très clairement : tiens, je vais arrêter le sexe. C'est un peu comme une question de survie", explique-t-elle. Tombé dans la spirale du chemsex, qui associe drogues chimiques et rapports sexuels frénétiques, Loïc, homo de 29 ans, n'a pas eu d'autre choix pour se libérer de sa toxicomanie : "Pour arrêter la drogue, j'ai dû arrêter le sexe. Si je continue à consommer, je vais crever." En couple, Sophie, 28 ans, reconnaît avoir souffert lorsque "le sexe a fini par disparaître de [leur] vie, petit à petit". Revendiquant leur asexualité, Coralie, 26 ans, et Jérémie, 29 ans, s'aiment... chastement : "On est comme ça, on ne l'a pas choisi", explique la jeune femme, tandis que son compagnon trouve "étrange que l'on arrive à concevoir le sexe sans amour, mais pas l'amour sans le sexe". «

Tabou
» Jamais dans l'histoire du monde occidental le sexe n'a été autant vécu et pratiqué librement. Mais un tabou demeure : qu'en est-il de celles et ceux qui n'ont pas ou plus de rapports charnels ? De quelle façon s'en accommodent-ils ? Avec franchise et souvent émotion, sept hommes et femmes livrent les raisons de leur abstinence, volontaire ou subie, la manière dont ils la vivent et les réflexions qu'elle leur inspire. Des témoignages forts qui interrogent notre identité, nos désirs profonds et le poids des injonctions sociales, qui font de l'activité sexuelle à la fois la norme et la clé d'une existence réussie. «

(film documentaire disponible sur ARTE jusqu'au 05/12/2023 et sur la chaîne YouTube d'ARTE)

https://youtu.be/bVzh3PKC0KA

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AUTRES

(un petit panel d'autres vidéos sur des sujets plus ou moins en rapport avec la queerness, parce qu'ici on est fan de l'intersectionnalité des luttes ;))

https://youtu.be/vAcAf3LcLDo

https://youtu.be/MUNk1tQptxg

https://youtu.be/Pi-ypGOvAOc

https://youtu.be/fnAK4R91yUc

https://youtu.be/EwWH4qzzKVY

https://youtu.be/T2rGZJ-LFXo

https://youtu.be/SOpWzK5jBts

https://youtu.be/giOQLx_37j8

https://youtu.be/OEXedoyp0_k

https://youtu.be/Ny88IuuNy7Q

Disponibles uniquement sur ARTE :
– Mon enfant différent (autisme)
– Joséphine Baker, première icône noire
– Fast Fashion, les dessous de la mode à bas prix

⸻ article écrit par Une_Maraudeuse