II. Âme de tueur?
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Demain sera peut-être meilleur, en l'éspèrant.
Il ne trouva pas le sommeil, l'insomnie était là. Il tourna dans tous les sens en quête d'une bonne position qui pouvait enfin lui plaire. En vain. Il souffla de plus bel.
Un bruit derrière sa porte se fit entendre, comme si quelque chose grattait le bas de la porte. Il leva la tête, la tête dans le cul, les cheveux dans les yeux, tellement présentable... Il ouvra légèrement sa porte et baissa la tête. Il vit son chat, il secouait sa queue faiblement voulant des câlins. Il lâcha un léger miaulement de ce qu'il y a de plus irrésistible. Le brun ouvrit un peu plus la porte grinçante pour laisser le félin entrer.
Nezu se rallongea correctement sur le dos pour laisser de la place à son animal sur son ventre.
Celui-ci ronronnait de plaisir faisant vibrer le thorax de son maître. Il le caressa légèrement dans le sens du poil.
Les deux s'endormirent comme ça, je lendemain.
Nezu se réveillera lentement fronçant les sourcils à cause de la lumière éblouissante du soleil. Le chat n'était plus sur lui, il se tourna et entendit un grognement plutôt désagréable. Il leva la tête, les yeux à moitié fermés. Il vit son chat à ses pieds, il était confortablement installé sur les pieds du jeune homme, il l'avait bien sûr dérangé.
Nezu s'assit au bord de son lit en replaçant ses cheveux qui lui gênaient la visibilité. Il s'habilla d'un simple et long tee-shirt gris aux rayures noires ainsi que d'un jean noir à trou il rajouta ensuite, un long gilet gris lui arrivant en dessous du postérieur. Bien évidemment, il coiffa ses cheveux dont il était fier. Il mit dans le creux de sa main, une noisette de gel qu'il étala bien soigneusement sur le haut de son crâne.
Il descendit au salon, son chat le suivant.
L'appartement semblait désert, aucun bruit a l'horizon. Son chat, lui, repartit sur l'un des fauteuils pour finir sa nuit. Nezu partit vers la cuisine, sans remarquer que Ku le suivait de près.
- Laissez-moi vous préparer votre petit déjeuner, jeune homme. Dit il s'inclinant devant le brun.
-Non, je suis assez grand pour le faire tout seule, merci. Dit Nezu, l'envoyant balader.
-Bien.
Le robot repartit la tête baissée jusqu'à sa borgne.
- Allez, vas-y... Va te remplument ! Dit-il en bougonnant.
Il prit une tasse et la plaça sous la machine à café. Le liquide coula instinctivement au contact de la tasse. Il retira la tasse et s'en alla près du balcon s'asseyant sur la barrière face au vide.
- Oh, j'ai mon stage aujourd'hui, merde... Souffla-t-il.
Il but son café lentement, le contact du liquide chaud le long de sa gorge lui fit le plus grand bien. Il regarda son portable avant de relever la tête vers les immeubles. Il finissait son café et mit la tasse dans le lave-vaisselle. Avant de partir, il alla vers l'engin métallique et éteigna sa borgne, le robot s'éteignit lui aussi.
- Comme ça, tu fouteras pas le bordel. Dit-il un sourire au coin.
Il prit les clés de l'appartement et referma derrière lui. Il marchait tranquillement pensant à son stage, qui n'était pas vraiment un stage, c'est ces parents qui l'ont obligé a y aller, la personne était un dessinateur, mais Nezu n'en avait jamais entendu parler, enfin bon. Depuis petit, il aimait le dessin il voulait faire ça depuis toujours. Il avait bien sûr entre ses mains quelques carnets vide et plein, sans oublier quelques crayons.
Le garçon arriva devant un grand immeuble. Un énorme immeuble, il était vraiment beau.
-Deuxième étage.
Il sonna à la porte, une personne à la voix plutôt faignante répondit dans l'interphone.
- Oui? Qui vient me déranger ? Lança-t-il, soufflant.
-Taïka... Ajouta Nezu d'un air blasé.
- Oh, je ne t'attendais plus.
La porte d'entrée s'ouvrit grâce au déclencheur de l'interphone, il entrait dans l'appartement. Le soit-disant mangaka était posé sur un canapé buvant son café, qui avait l'air de porter aucun intérêt pour le dessin. L'homme possédait lui aussi un robot, d'une série qu'il ne connaissait pas, c'était un robot féminin, ce qui était plutôt rare, elle avait un visage plus humain que celui de Kû, c'était impressionnant. De l'arrière de son crâne métallique, sortait de beaux et longs cheveux rouges, placé comme une queue de cheval. Elle était magnifique, elle semblait si pure.
Revenons à ce fameux dessinateur de BD japonaise, il était assez enrobé, une barbe mal rasé, ne parlons pas de ces cheveux, ils étaient horriblement gras. Sa tenue vestimentaire était elle aussi négligé.
- Hé ! Prépare un café à notre invité ! Ordonna-t-il sèchement.
- Bien, monsieur. Dit elle la voix déraillante, mais si profonde.
Bizarrement, Nezu se sentait extrêmement bizarre à voir ce robot, mais il ne s'en préoccupait pas. Même qu'elle soit "sans vie', il sentit comme une pointe d'humanité en elle.
La technologie est vrai met bien faite maintenant.
- C'est une nouvelle race de robot? Demanda le plus fin.
- Elle est unique. Et pas nouvelle. Il était froid dans sa réponse comme s'il ne voulait pas parler de ça.
Il evita plutôt bien le sujet au point que Nezu n'osait pas répliquer.
Le robot revint vers eux, une tasse à la main qu'elle tendit à Nezu d'une manière très serviable. Elle alla ensuite en cuisine.
- Alors tu avais des questions à me poser . Dit l'homme le nez dans sa tasse.
- Oui, répondit Nezu. J'aimerais savoir comment avez-vous fait pour devenir célèbre grâce aux dessins? Je n'y arrive pas..
- Le talent Taïka, le talent ! Aha, enfin je ne suis pas si célèbre..
L'homme rigola aux éclats, il prit l'un des carnets de Nezu, il le laissa faire. Il feuilleta dedans, rigolant à des passages.
- Tu n'arriveras jamais avec ça. Dit-il riant, il semblait dans un état secondaire. Oublie le dessin, ça ne te servira pas plus tard.
Le sang de Nezu ne fit qu'un, ça le vexa au plus profond de lui, lui qui travaille dur.
Je ne suis pas fait pour ça?
Je ne suis fais pour rien donc?
Il remarqua que l'homme aux cheveux gras semblait ivre. Plutôt bien même.
- Dites-moi. Dit-il reprenant son carnet. Est-ce bien vous qui dessine? Je n'ai même pas vu vos œuvres. Je ne vous connaissez même pas.
- Normal que tu ne me connais pas. En plus je suppose que c'est tes parents qui t'ont donné mon nom. Je suis discret et mes écrits sont pour les plus jeunes. Mes dessins, c'est l'autre qui l'ai fait.
"L'autre... ?" Pensa Nezu étonné.
Il se leva laissant l'homme alcoolique dans son délire et se dirigea vers la cuisine pour toucher quelques mots à la pauvre esclave.
- Vous faut-il quelque chose monsieur? Demanda-t-elle la voie tremblante.
- Fais-moi un dessin. Ordonna-t-il.
- Bien.
Nezu lui tendit un crayon et son carnet, elle les prit. Le brun l'observait attentivement, il remarqua par la suite que ses dessins étaient magnifiques, même un simple croquis. Il fut subjuguer par ce croquis, le robot avait carrément fait une scène de deux personnes heureuses ensemble.
- Co-Comment as-tu appris à faire ça... ?
Elle le regarda Nezu, il fit de même, la bouche ouverte.
- ... Le talent? Dit elle, penchant sa tête d'un côté.
- Ce con t'a mis ça dans la tête... Dit il en soupirant.
Il reprit son carnet et son crayon. Il reprit aussi toutes ces affaires et s'en alla.
- Laisse-le crever, il ne sert à rien... Dit-il ironiquement à la machine.
Il repartit en fermant derrière lui;
- Bien, j'y tacherais. Dit elle en s'inclinant.
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[1212mots]
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