Artémia courrait sans s'arrêter, traversant les couloirs sans un regard en arrière, poussant les portes l'unes après l'autres encore et encore.

- Il faut que je sorte d'ici! Il faut que je sorte d'ici! Pensa-t-elle de toutes ses forces.

- Le monde doit savoir ce qui se passe dans cet endroit! Cette idée l'obsédait.

- Survivre, survivre, SURVIVRE!!!! Voilà comment était son état d'esprit à présent, quand une balle toucha son épaule ce qui lui arracha un cri de douleur.

- Il ne faut pas qu'elle atteigne la sortie! Cria une voix masculine derrière elle.

Bien qu'à bout de forces, Artémia refusait de s'avouer vaincue et continua de courir.

- Je dois vivre pour toutes ces femmes prisonnières ici et pour celle qui est morte dans mes bras ! Je dois découvrir la vérité!!!!!! Pensa-t-elle.

Artémia ignorait le nombre d'étages qu'elle avait montée 10? 15? Peut-être même 20? Elle n'en avait pas la moindre idée. Une chose était certaine, il n'y avait pas d'issue....La jeune fille était de nouveau prise au piège!

- C'est terminé Numéro 121! Entendit-elle prononcée dans son dos.

- Monsieur H! Dit-elle en se retournant brutalement.

- Non...Non...Non! Pensa la jeune fille en reculant doucement.

- Plus un geste! Cria quelqu'un mais Artémia ne l'entendit pas de cette oreille et continua de reculer.

Lorsqu'elle vit que Monsieur H s'approchait Artémia mit l'arme contre sa tempe ce qui l'arrêta.

- Si vous continuez d'avancer je me tue! Dit la jeune fille en sachant pertinemment qu'elle était précieuse pour cet homme.

- Numéro 12...Commença Monsieur H mais en voyant le regard de "sa création " il se reprit.

- Artémia...Continua-t-il.

- Il faut que tu viennes avec moi, tu es en sécurité ici, dehors c'est la mort qui t'attend.

Artémia était en train de perdre son sang froid que des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Tenant toujours le pistolet contre sa tempe elle cria.

- Vous mentez ! Je ne vais jamais être libre en restant ici!

Jetant un coup d'œil aux alentours Artémia vit soudain une fenêtre et sans crier gare elle se mit à courir dans sa direction ! De tout son élan et de toutes ses forces la jeune fille brisa la vitre en se laissant tomber dans le vide! Libre! Elle était LIBRE! Fermant les yeux Artémia esquissa un sourire en sentant le vent lui fouetter le visage alors que sa chute continuait...

Monsieur H se précipita à sa suite.

- NUMÉRO 121!!!!! Hurla-t-il.

La jeune fille percuta alors le toit d'une voiture avec une telle violence que le pare-brise se brisa en plusieurs morceaux, les airbags se déclenchèrent simultanément ce qui lui sauva la vie. Pendant que des gens hurlaient aux alentours à cause de ce qui venait de se produire.

Artémia était incapable de bouger, la tête lui tournait, elle était au bord de l'évanouissement, son corps était couvert de blessures par les éclats de verres et elle saignait abondamment. Mais il fallait absolument qu'elle sorte de là ! La jeune fille ne voulait pas retourner dans cet enfer!

Lorsqu'elle entendit une voix.

- Mademoiselle! Ne bougez pas on va appeler une ambulance!

- Aidez-moi...Dit-elle dans un souffle.

- Oui! L'ambulance arrive, tenez bon! Répondit la même voix.

- Non! Pas d'ambulance...Vous ne comprenez pas...Continua-t-elle.

Artémia n'avait donc pas d'autres choix que de s'extirper elle même et c'est ce qu'elle fit utilisant les dernières forces qui lui restait elle sortit de la voiture.

- Mademoiselle! S'écria l'homme voyant dans quel état se trouvait la jeune fille mais elle ne le laissa pas approcher davantage et braqua l'arme sur lui prête à tirer tandis que des passants continuaient de hurler.

- D'accord...D'accord...Du calme! Cria l'homme en voyant ses intentions.

Artémia recula en titubant ce n'était pas le bon moment pour tomber dans les pommes car à l'instant même des hommes en costumes noir courraient dans sa direction en ouvrant le feu!

La jeune fille prit ses jambes à son cou et se mit tant bien que mal à courir, s'apprêtant à traverser une rue une voiture la percuta de plein fouet ! La jeune fille roula sur le sol inerte....

Monsieur H qui avait assisté à toute la scène ne pouvait désormais plus rien faire.

- Monsieur? Se risqua alors à demander un des employés.

- Elle ne me laisse pas le choix...Mettez le projet W.E en exécution! Dit-il.

- Bien! Répondit celui-ci avant de partir.

Alors que Monsieur H continuait à fumer son cigare comme si rien ne c'était passé...