Homicide Passionel
heyoo ~ aujourd'hui, je vous présente l'OS écrit par bkay1108 !
bonne lecutre ~
- Aller dépêche-toi on va le perdre, prononce HueningKai en pleine course poursuite.
- Tu ne penses pas qu'on devrait laisser la police l'attraper ? On va se faire tuer si on continue, dis-je tout en essayant tant bien que mal de le suivre.
Vous vous demandez sûrement qui je suis ? Eh bien pour vous éclairer je vais me présenter.
Je m'appelle Yeonjun. J'ai vingt-trois ans, et je suis un jeune peintre diplômé avec mention de la Korean Arts High Shcool. À la suite de mes études, j'ai essayé de promouvoir mes œuvres. Ce qui a plutôt bien marché, puisque maintenant je suis exposé dans l'une des plus grandes galeries d'art de Séoul, mais aussi dans de grands musées prestigieux tout autour du monde.
Vous vous demandez peut-être aussi pourquoi je me retrouve à courir après quelqu'un avec un gamin ?
- Hé, j'ai dix-huit ans je te rappelle ! crie le jeune garçon avec une mine boudeuse.
- Désolé je ne pensais pas parler à voix haute, je m'excuse, gêné.
Je disais, il y a maintenant tro-
- Tu feras ton monologue plus tard, le meurtrier s'enfuit ! m'interrompt encore une fois HueningKai.
Notre course poursuite continue alors dans les escaliers de secours d'un grand immeuble. Nous l'avions commencé dans le parking sous-terrain de ce même building. Et à présent nous devons être au neuvième étage.
Elle ne s'arrête finalement que dix-sept étages plus haut, sur le toit. Mais une fois sur celui-ci, rien. Le meurtrier a totalement disparu.
- Il ne peut pas s'être volatilisé. C'est impossible, dit le plus jeune perdu.
- On a dû se tromper ce n'est pas grave.
J'étais bien content que cette course s'arrête. Les vingt-sept étages que nous avions montés n'avaient pas été une partie de plaisir. Et je sens très bien que je vais avoir des courbatures le lendemain.
- Bon bah du coup on va pouvoir rentrer.
- Tu plaisantes j'espère ? On est si près du but ! Avec un peu de chance il a laissé des indices.
- Amuses-toi si tu veux, mais moi je suis fatigué je rentre, j'ajoute tout en commençant à me rediriger vers la porte de l'immeuble.
Je continue ma route tranquillement jusqu'à ce que j'attrape la poignée de la porte. Une main m'interrompt. Cette main qui avait pris possession de cette dernière même pas une seconde après moi.
Mon petit ami qui m'empêchait de partir. Les larmes qui coulaient en cascade sur mes joues. Ses mots qui essayaient d'être consolants malgré tout le mal qu'il avait dit avant. C'en était trop.
- Tu ne vas pas me laisser seul. Imagine il revi- il se stoppe net. Yeonjun tu pleures ? finit-il par ajouter.
- N-non...
- T'es sûr ?
- Oui, c'était juste un mauvais souvenir... Aller rentrons HueningKai.
Il accepte sans dire un mot. De toute évidence, il a remarqué mon mal-être et n'a aucunement voulu s'opposer à moi.
Enfin bon, je vais maintenant pouvoir vous dire pourquoi nous en sommes ici actuellement. Je vais même faire mieux que vous le dire, on va remonter le temps ensemble.
🎺🎶Pwaaa pwaaaa pwaa pwaa pwa pwa pwa pwa pwa pwa- *nda : imaginez que c'est la musique de retour vers le futur 😅*🎺🎶
J'étais tranquillement assis sur mon canapé comme tous les soirs tout en mangeant des nouilles instantanées. La télé était allumée sur KBS, et c'était l'heure des infos.
J'écoutais sans vraiment m'y intéresser. Les infos n'étaient pas les plus croustillantes. Le covid et les prochaines élections présidentielles... Que des sujets barbants.
Mais c'est alors qu'un sujet que je n'avais pas l'habitude de voir fit son apparition sur mon écran plat. Je montais donc le son afin de mieux entendre.
"Cette nuit le maire de Busan et sa compagne ont été retrouvé mort dans la baignoire de leur hôtel alors qu'ils étaient en déplacement à Séoul.
Il semblerait que le meurtrier soit un tueur en série qui aurait déjà frappé à plusieurs reprises ce mois-ci, s'attaquant à chaque fois à des personnes connues.
Les enquêteurs ont déduit ceci à la suite d'une note retrouvée sur chaque scène de crime avec toute les inscriptions « Choi YJ ». Les mêmes enquêteurs étudient le sujet pour savoir s'il s'agit du nom du meurtrier ou bien d'un indice quelconque.
Restez dès à présent très prudent. Et surtout si vous constatez quelque chose de suspect, n'hésitez surtout pas à communiquer toutes informations que vous pourrez"
Choi YJ.
Je ne pensais plus qu'à cela. Ce nom de famille et ces initiales qui me correspondaient parfaitement, Choi Yeonjun.
Je savais pertinemment que je n'avais pas commis ces meurtres alors l'idée que mon nom soit mentionné me sorti vite de la tête. Choi était un nom très rependu en Corée, la personne devait s'appeler Yangji, Yooja ou peut-être même Yunjae.
Sans plus attendre je parti me coucher.
~
Le lendemain, je fus vite réveillé, à l'aurore, par un violent coup sur ma porte. Mais qui pouvait bien la martyriser comme ça ? M'étais-je demandé.
Je me levais donc afin d'aller voir qui se trouvait devant chez moi. Enfin aussi pour cesser ce bruit infernal.
Une fois devant ladite porte, je l'ouvri pour finalement découvrir un enfant, cheveux blond, ressemblant à un chiot sous mon porche.
- Bonjour, je me présente je m'appe-
Le son de sa voix se faisait de plus en plus faible au cours de sa phrase, pour finalement s'arrêter. Je le regardais donc avec plus d'insistance pour découvrir la raison de son arrêt.
Et je vis alors rapidement où c'était logé son regard.
Sur le bas de mon ventre.
En effets, comme une bonne partie des hommes, je dormais en sous-vêtements. En l'occurrence un simple caleçon jaune avec des fraises pour cette nuit. Et il était vrai que j'avais un corps plutôt pas mal avec une musculature bien prononcée.
- J-je...
Le gamin continuait de me reluquer, descendant un peu plus ses yeux sur les petites fraises tout en laissant paraitre une pointe de rougeur sur ses joues.
- Tu vas arrêter de me regarder comment si j'étais un animal de foire ?
En un sursaut son regard s'encra dans le mien et ses pommettes actuellement rosées prirent une teinte au-dessus pour devenir totalement rouge.
- Vo-vous auriez pu vous habiller.
Entendant son reproche, je pris sur mon porte manteau une longe veste que je tenais ensuite refermer à l'aide de mes mains.
- C'est bon ? Monsieur est content ? Allé reprend qu'on en finisse, dis-je, déjà sur les nerfs alors qu'il était à peine huit heures quinze.
- Je... Oui. Je m'appelle Kai Kamal Huening. J'ai dix-hui ans et je suis en troisième et dernière année à l'école Korean Arts High Shcool. J'ai beaucoup étudié vos œuvres pendant mes études et je dois d'abord dire qu'elles sont magnifiques mais je pe-
- Écoute moi petit, le coupais-je.
- J'ai 18 ans et je suis plus grand en taille que vous. Me coupa-t-il à son tour, ce qui me mit encore plus de mauvais poils.
- Premièrement, ne me coupe plus jamais la parole, deuxièmement, je ne sais pas comment tu as trouvé ma maison mais je ne signe pas d'autographe ou ne fais pas de peinture sur commande pour n'importe qui et troisièmement, si tu es véritablement un élève de la Korean Arts High School tu devrais déjà être à l'école à cette heure-là. Alors au revoir.
À la suite de mon dernier mot, je refermais la porte au nez de Kamal machin truc. Mais la chose auquel je ne m'attendais pas, c'était le fait qu'il bloque la porte et me dis :
- Je ne pense pas que tous vos fans dans le monde seraient heureux de savoir que vous êtes impliqué dans des meurtres en série. N'est-ce pas Choi YJ.
Je rouvris en vitesse la porte et remarqua que le garçon douteux, timide et rougissant avait laissé la place à une personne confiante, intimidante et ténébreuse. Comment pouvait-on changer aussi rapidement de comportement ?
- Je n'ai tué personne, me défendais-je comme je pouvais.
- Ça, il va falloir me le prouver parce que tout vous incrimine.
- Tu n'as rien contre moi, ce nom correspond à plein de personne.
- Et vos œuvres, elles même sont des preuves à part entière, répondit-il avec un air menaçant.
Que voulait-il dire pas là ? Mes œuvres, des preuves ? Il devait sûrement être en plein délire.
- Bon entre, il va falloir qu'on en discute, lui dis-je en lui laissant de l'espace pour passer.
Il entra donc tout content, en sautillant à moitié. Quand je vous disais que c'était un enfant. Ce garçon est vraiment unique en son genre.
- Je vais aller m'habiller correctement parce que j'ai quand même un minimum de respect quand je reçois quelqu'un, fis-je en commençant à me diriger vers l'escalier afin de monter à l'étage où se trouvait ma chambre, mais je rajoutais finalement. Tu peux t'asseoir dans le canapé mais ne touche surtout à rien.
~
Quand je fus de retour, ma vision fut horrifiée. Le gamin n'était plus dans le canapé. Je courais partout dans la maison à sa recherche. Et s'il était parti ?
Mes espérances furent vaines, le retrouvant dans la pièce où je voulais le moins le trouver.
Mon atelier.
Il était là à regarder attentivement mes toiles pas encore dévoilées et même mes travaux en cours. Afin de l'interrompre, je me raclais la gorge.
- Je ne te dérange pas j'espère, fis-je avec une pointe d'ironie et surtout d'agacement.
- Je-je-je...
Il bégayait comme s'il avait fait une énorme bêtise. Enfin, rentrer dans mon atelier, mon jardin secret, mon intimité plus même que ma chambre était la plus grande faute qu'il aurait pu faire.
- Vos œuvres sont plus que magnifiques, je n'en avais jamais vu en vrai. La technique de dripping que vous utilisez est uniq-
- Comment oses-tu regarder de mes œuvres comme ça ! commençais-je. Comment oses-tu parler d'elles comme ça ! Qui es-tu pour t'introduire chez moi et entrer dans mon intimité !
- J-je suis désolé...
- C'est trop tard !
- Je vais partir alors.
Je lui laissais la voie de libre pour qu'il puisse enfin sortir, mais mes pensées furent vite rattrapées par ses paroles de tout à l'heure.
- A-attend.
Il se retourna alors qu'il était déjà devant ma porte d'entrée et me regarda, montrant qu'il m'écoutait.
- Tu ne m'as pas expliqué pourquoi tu m'accusais.
Ma voix semblait fébrile et incertaine. De toute évidence Kamal chose chouette devait me trouver pathétique et je détestais par-dessus tout qu'on puisse me voir faible.
- Version longue ou version giga longue ?
- Euh... Version longue je n'ai pas toute ma journée non plus, je m'installais alors sur mon canapé. Viens ce sera plus confortable, rajoutais-je tout en lui indiquant une place à côté de moi.
Il s'exécuta et commença son récit.
- Tout a commencé il y a cinq mois. Mon père venait de recevoir une promotion. Il a donc été promu commissaire de la police de Séoul. Sa première enquête en tant que telle était un double meurtre. Meurtre qui n'a jamais été résolu. Vous connaissez sûrement Changbin et Felix du groupe Stray Kids ? Des rumeurs disent qu'ils se sont suicidés, mais en vérité c'était un meurtre. Mon père n'a jamais retrouvé quoi que ce soit qui pouvait identifier le meurtrier. Aucune empreinte, pas d'arme, ni de caméra de vidéosurveillance. La seule chose qu'ils ont trouvé c'est une note avec écrit "Choi YJ".
J'étais choqué d'apprendre le meurtre de mes deux amis. Tous les trois avions passé nos années de primaire et de collège dans la même classe. Alors forcément, nous avions tissés des liens.
C'est seulement lorsque les garçons devirent trainee que nous nous sommes perdus de vue. Mais j'étais bien décidé à garder ce lien, je leur avais fait une promesse.
"Le premier tableau que j'exposerai dans une galerie d'art, ce sera le vôtre".
Et effectivement, j'avais réussi à réaliser cette promesse, ce qui les avait rendus énormément heureux.
- Au fil du temps, il ne trouvait pas plus d'information mais n'abandonnait pas les recherche pour autant. Puis de nouveaux meurtres sont arrivés. Tous avec des modes opératoires différents mais chacun comportait sa petite carte avec "Choi YJ". Mon père et son équipe sont encore en train de chercher, et tôt ou tard ils tomberont sur vous, fini le plus jeune.
- Mais, je n'ai rien à voir avec ça.
- Malheureusement si, fit Kamal chose, m'étonnant énormément. Pour chaque personne décédée, vous avez fait un portrait.
Les pièces dans ma tête s'assemblèrent. Le message n'était pas le nom du meurtrier mais un indice qui désigne la prochaine victime.
- Maintenant dit moi, est ce que c'est vous qui avez tué ces personnes ? me demanda-t-il.
- Quoi ! Non bien sûr que non !
- Je le savais.
- Pourqu-
- Je vous laisse, j'ai cours dans pas longtemps, fit-il en levant avant de se diriger vers la porte. Je reviendrais demain pour commencer notre enquête.
- Notre quoi ?
Mais le plus petit parti juste après sa phrase, me laissant dans l'incompréhension la plus totale.
Il était maintenant huit heures cinquante-sept. Bien trop tôt pour commencer la journée, mais le gamin m'avait à présent bien réveillé ; impossible pour moi de me rendormir.
~
Le réveil fut cette fois très différent de la veille car c'était un cauchemar qui m'extirpa de mon sommeil. Cauchemar que je n'arrivais pas à expliquer.
Dedans, je voyais le gosse d'hier tenu par une personne inconnue qui plaçait un couteau sous la gorge de Kamal et des pommes.
Moi, j'étais face à cette scène, trop pathétique pour oser intervenir. Et c'est seulement quand le petit fut égorgé que je tombais au sol me réveillant en même temps.
Je regardais mon réveil : il indiquait huit heures dix-neuf. Heure même à laquelle j'avais été réveillé par l'enfant la veille.
Tranquillement installé sur le dos, je regardais le plafond. Il était blanc, fade, ne reflétait aucune émotion. Je n'avais jamais fais-moi même de peinture sur mes murs ou plafond mais je devais peut-être m'y mettre.
~
La journée passait et cela faisait maintenant deux heures que j'étais figé devant ma toile. Je n'avais toujours pas touché à ma peinture, et pour cause, la peur me rongeait.
- Si je peins quelqu'un, est ce qu'il va mourir ?
Je ne savais pas trop quoi en penser mais les dires de Kamal d'hier m'avaient plus que chamboulé. En repensant à lui, il n'était pas repassé me voir comme il l'avait dit la veille. Ce n'était pas plus mal.
Mais bien sûr il ne fallait jamais parler trop tôt car des coups se firent entendre sur la porte. J'allais donc ouvrir cette dernière et vis le petit blond.
- Tu vas arrêter un jour de martyriser ma porte ?
- Ah... Euh oui désolé.
- Bon aller entre, dis-je finalement en m'écartant.
Il s'exécuta, s'assit sur le canapé comme nous étions placés le jour d'avant. Une fois installé, il sortit un ordinateur de son sac à dos et l'alluma.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je prends mon ordi pour commencer notre enquête.
- Notre enquête ?
- Oui, comme ça on pourra vous innocenter.
- Mais je n'ai rien fais, répondis-je avec agacement.
- Je sais.
- Mais puis que je te dis qu- Attend tu me crois ?
- Bah oui quelle question.
- Pourquoi on enquête alors ?
- Pour comprendre pourquoi le meurtrier vous désigne dans ses meurtres, il s'arrêta le temps que je me pose à ses côtés puis me montra son écran. Regardez cette vidéo, c'est la seule chose que mon père a trouvé sur le tueur.
Je regardais attentivement ce que l'on voyait. De toute évidence, il s'agissait d'une caméra de surveillance. Elle était en noir et blanc et donnait sur un couloir vide. Jusqu'à ce qu'une personne arrive.
On pouvait distinguer que c'était une carrure masculine mais son visage n'était pas apparent. Il marchait tranquillement, comme si de rien était puis finalement se stoppa pour se pencher au niveau de ses pieds et... Refaire ses lasser.
Ces chaussures, ça ne pouvait pas être ces chaussures.
J'ouvris le cadeau qu'il m'avait préparé, et vis deux baskets. Mais pas n'importe quelles baskets qu'on pouvait trouver en magasin ou sur internet. Les deux étaient customisées et différentes, comme s'ils s'agissaient de deux paires. Puis il sorti une autre boite disant que c'était à lui et l'ouvrit. Je constatais alors qu'il avait aussi les mêmes baskets mais là aussi, pour chaque paire une chaussure avait été échangée. Les deux paires d'origine étaient alors mélangées entre nous deux. Ensuite il me montra un petit détail que je n'avais pas vu sur les deux paires. Une petite inscription "I know I love you" sur le dos de la chaussure. Me faisant bien trop plaisir, je lui fis un câlin et l'embrassa ensuite.
Je ne pouvais pas y croire, ça ne pouvait pas être lui. Quelqu'un devait avoir eu la même idée. J'étais convaincu de ça jusqu'à ce que je voie la petite annotation "I know I love you". Mon monde s'effondra, il était de retour.
Je fus alors pris de vertiges, de maux de tête et maux de ventre. Voulant m'éloigner le plus possible de cette vérité je me leva mais chuta malheureusement juste après.
Le gamin, affolé, se précipita auprès de moi.
- Yeonjun, vous allez bien ? me demanda-t-il, visiblement extrêmement inquiet pour moi.
- D-de l'eau, réussi-je tout juste à articuler.
Il courut alors jusqu'à ma cuisine et rapporta ce que j'avais demandé. Il resta à mes côtés et je voyais bien qu'il attendait une explication. Devais-je lui dire la vérité ? Que penserait-il de moi après cela ? Je ne serai sûrement plus son artiste préféré s'il apprenait tout.
- Ça va, ne t'inquiète pas c'est juste un petit vertige.
- Ça vous arrive souvent ?
- Fut un temps oui, mais ça s'était estompé. Mais s'il te plait arrête de me vouvoyer tu me fais me sentir vieux.
- Oui, excuse-moi, il fit une pause pour chercher les bons mots. Est-ce que je peux t'appeler "hyung" aussi ?
- Si ça te fait plaisir, dis-je sans plus d'intérêt que cela. Allons manger, on verra la suite après.
Comme je l'avais dit, nous allâmes tous les deux préparer des nouilles instantanées et commençâmes à les manger dans un silence complet.
- Comment tu as eu la vidéo ? demandais-je, une pointe d'inquiétude dans la voix.
- Et bien, il serait possible, je dis bien possible, que je l'ai volé, répondit-il, de toute évidence, avec une grande gêne.
- Volé ?
- Oui, la vidéo et toutes les autres preuves que j'ai ici, même s'il n'y a pas grand-chose.
- Tu as volé des preuves d'une série de meurtre juste pour m'aider à ne pas avoir de problème avec la police ? Pourquoi ?
- Je ne sais pas trop, ça me semblait normal.
- Si tu le dis.
À la suite de cette courte conversation notre repas fut à nouveau inanimé. Les seuls sons que nous pouvions entendre étaient le son des ramens qu'on aspiraient.
Une fois le repas terminé nous retournâmes sur mon canapé, et comme quotidiennement j'allumai ma télévision. Le gosse de son côté me regardait avec incompréhension.
- J'aime bien les bruits de fond le soir. Lui expliquais-je.
Il sourit puis reporta ses yeux sur son ordinateur. Je n'avais jamais remarqué mais ses yeux étaient d'un brun si profond que l'on pouvait même s'y perdre. D'où leurs venaient cette magnifique couleur ? J'observais un peu plus en détail son visage, son petit nez un peu bossu, ses cheveux blonds légèrement bouclés qui tombaient parfaitement jusqu'à ses lèvres rosées. Je ne pouvais pas mentir cette enfant était mignon.
- J'allais dire tout à l'heure que c'est cette vidéo qui t'a innocenté à mes yeux. Reprit le garçon à côté de moi me faisant sortir de ma transe.
- Et pourquoi cela ? Après tout on voit juste un homme refaire un de ses lacets.
- Il y a trois ans tu as fait une interview où tu as dit que tu avais bannit plusieurs objets de ta vie parce qu'ils te rappelaient de mauvais souvenir, et les baskets en faisaient partie. Alors logiquement, cette personne ne peut pas être toi.
- Et pourquoi me croire ? demandais-je au gamin semblant si innocent.
- Je ne sais pas trop, tu me semblais digne de confiance.
Il tourna la tête vers moi et un léger filtre rouge vint se déposer sur ses joues rebondit. Puis la détourna le regard de tout évidence un peu gêner.
- De toute façon je n'ai rien fait donc tu as bien fait de me croire.
~
Notre enquête – enfin plus l'enquête de Kamal je sais plus quoi – continua jusqu'à tard dans la nuit. Je voyais bien que tous cela le passionnait, alors je ne pouvais m'empêcher de me demander pourquoi il faisait des études d'art plutôt qu'une école de police. Mais bon, c'était son choix.
Pour revenir à l'enquête, il avait découvert bien des choses. Comme par exemple que chaque meurtre avait eu lieu le même jour que la publication de la peinture de la personne sélectionnée. Si le tableau avait été dévoilé un dix-sept et bien le meurtre avait eu lieu un dix-sept également.
Et enfin, là tout de suite, il venait de découvrir que sur chaque scène de crime, des inscriptions étaient écrites avec le sang. Décidément, toutes les enquêtrices et tous les enquêteurs du pays ne faisaient pas le poids à coté de Jean Kamal.
Mais bien évidemment, il y avait un piège. Les mots n'étaient ni en coréen ni en anglais. Nous étions encore en train de chercher la langue dont il s'agissait pour enfin commencer à traduire.
Et si c'était cette langue ? Après tout si le meurtrier était bien la personne à lauquelle je pensais et qu'il me reliait à tous ses assassinats et bien ça devait forcément être ça. Cette langue que nous avions étudiée ensemble pendant près d'un an.
- Tu penses que ça pourrait être du français ?
- Oh oui hyung ! mon corps eu un énorme frisson à la suite de ce surnom. Ça ne peut être que ça. Mais comment on va déchiffrer ça ? Il nous faudrait des mois mais on n'a pas tout ce temps.
Kamal Michel fit une petite mine boudeuse. Il semblerait qu'il savait beaucoup de chose sur moi mais pas le fait que je parle un peu français. Cette réaction me faisait rire intérieurement, ou même extérieurement.
- Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?
- Je parle un peu français Kamal, rajoutais-je avec un nouveau rire.
- Appelle moi HueningKai s'il te plait.
- Je vais essayer de m'en souvenir.
- Du coup tu peux tout traduire ? me demanda-t-il.
- Eh bien le français est une langue très compliquée, et j'en n'ai fait seulement pendant un an, mais je peux toujours essayer.
- Au travail alors, il n'y a pas de temps à perdre.
Sans plus attendre je pris un carnet, un crayon et cherchais dans mes connaissances le moindre mot en français qui pourrait correspondre.
Après une heure et demie de travail j'avais retrouvé quelques mots seulement, alors qu'il m'en restait bien plus du trois quarts.
Et je sentais d'ailleurs à ce même moment une pression sur mon épaule droite. Je tournais la tête et vit un petit garçon tout mignon entrain de dormir pleinement. Après la journée de travail et la soirée de recherche qu'il avait passé il devait être drôlement fatigué.
Je le pris donc dans mes bras pour le porter et l'emmener dans la chambre. Je n'allais quand même pas le laisser dormir sur le canapé. Une fois cela fait, je retournai sur le canapé, à mes traductions. Comme l'avait dit Kam- HueningKai, nous n'avions pas de temps à perdre.
~
J'étais en train de me préparer un bon café matinal quand une petite touffe blonde daigna montrer le bout de son nez. Il était encore endormi et ça se sentait à ses dires.
- Je dormais ? Il est quelle heure ? On est quel jour ? Je suis où ?
- Alors oui, il est environ neuf heure et quart, on est le trois juillet deux-milles-vingt-et-un et là tu, es dans la cuisine, répondais-je en ricanant.
- Je me suis endormi pas trop tôt j'espère, dit-il tout en me volant ma tasse remplie de ma précieuse boisson noire.
- C'était mon café.
- Tu n'avais pas bu dedans, non ?
- Non mai-
- Voilà alors, continua-t-il, ignorant mes regards tout aussi sombres que le café. Est-ce que tu as trouvé quelque chose finalement ?
- Ce qui est sûr, c'est que j'ai perdu un café.
Il prit alors une gorgée de la boisson et enfin pris conscience de ma colère. Il leva donc les yeux au ciel et se dirigea vers la cafetière, n'abandonnant pas pour autant la tasse devenue à présent la sienne.
Il revint seulement après une minute avec pas une tasse mais deux. Il mit son café de côté et me donna le second. J'examinais l'intérieur du récipient et remarqua immédiatement une différence avec le café que je préparais habituellement.
- Dis-moi Kama- euh je veux dire HueningKai, c'est quoi le truc qu'il y a à la surface du café ?
- C'est un cœur, me voyant toujours perdu il compléta. J'ai dessiné le cœur avec du lait, je me suis dit que ça me ferait sûrement pardonner d'avoir pris ton café.
- Je n'ai jamais gouté de café au lait, je pris un gorger puis demanda. Dis-moi, tu n'as jamais voulu devenir enquêteur pour la police ?
- Je...
Il semblait soudainement gêné par ma question. Avais-je dis quelque chose de mal ?
- À vrai dire je voulais le devenir oui. Mais mon père m'a interdit de passer les concours pour rentrer dans les écoles. Il disait que c'était trop dangereux et que je n'avais pas le talent et l'intelligence requise pour pouvoir réussir dans le métier.
- Oh je suis désolé.
- Ce n'est pas grave. C'est d'ailleurs à ce moment-là que je me suis de plus en plus intéressé à l'art, je le regardais, attentif, n'attendant que son récit. Le jour où il m'a dit ça je suis parti de la maison, je ne pensais pas rentrer, je voulais partir à tout jamais. Je n'avais nul par où aller, alors j'errais simplement dans la ville et c'est là que je suis tombé dessus. Une galerie d'art. La première galerie d'art où tu as été exposé. Je suis rentré à l'intérieur pour je ne sais quelle raison et j'ai été frappé par une œuvre. Ton œuvre, celle sur laquelle on voit une famille, une mère, un père et leur fils. Après l'avoir vu j'ai pris conscience de leur importance dans ma vie et je suis rentré chez moi. Ensuite plus le temps passait plus je me documentais sur l'art en général et c'est ainsi que j'ai été amené à poursuivre mes études dans un lycée d'art.
- Je ne pensais pas que mes œuvres allaient avoir un tel impact sur le public. Je suis content d'avoir pu t'aider à cette période.
Le petit déjeuner redevint très silencieux dès à présent. Puis je me souviens de la raison pour laquelle le plus jeune était là.
- Tu me demandais ce que j'avais trouvé tout à l'heure, et bien j'ai découvert un truc qui pourrait même faire en sorte d'éviter les autres meurtres.
- Dis-moi tout je t'écoute.
- Pour commencer chaque inscription désignait un lieu. Avec des recherches plus poussées, j'ai remarqué que sur chaque lieu il y avait eu un meurtre sauf un. Le meurtrier nous a laissé comme un jeu de piste, expliquais-je.
- Donc si je comprends bien, l'inscription qui est seule est le prochain lieu pour le meurtre.
- Oui c'est ça.
- Et où est ce que ce sera ?
- Dans un sous-terrain du plus grand hôtel de Séoul.
- Quoi ?!? Mais il y a plus de trois sous-sols à cet hôtel et chacun doit au moins faire dix mille mètres carrés.
- Les indices sont vagues malheureusement.
- Et tu penses savoir qui est la cible ?
- A vrai dire, les deux jours de sortie des tableaux restants sont à une semaine d'écart l'un de l'autre. Mais le premier est demain.
- Et de qui il s'agit ?
- Shawn Mendes.
HueningKai ne disait rien, seul une expression de stupéfaction était perceptible sur son doux visage.
- T-tu te trompes, ça ne peut pas être lui, répondit-il en plein déni.
- Mais si, tout coïncide. Il est en Corée, il a fait un concert il y a trois jours.
- Je sais tout ça j'y étais.
- C'est forcément lui.
- Non !
- HueningKai, dis-je doucement voulant le rassurer. Il faut qu'on en parle à la police.
- Je... Je n'ai pas prévenu mes parents d'où j'étais, ils vont s'inquiéter. Je vais rentrer.
Sans plus attendre, il rassembla toutes ses affaires ainsi que celles de l'enquête et les mit dans son sac déjà bien rempli par ses cours. Puis il se dirigea à toute vitesse vers la porte.
- A la prochaine Yeonjun hyung.
- Att-
Trop tard il avait claqué la porte, il était déjà parti.
~
Le lendemain, encore une fois, je fus réveillé par un bruit de frappement contre ma porte. Décidément, il faudrait que je la change pour une porte blindée si je voulais être enfin en paix.
Comme les dernières fois, j'allais ouvrir et sans même lui donner l'autorisation, HueningKai entra dans ma maison.
- Va te préparer on part dans cinq minutes.
- Quoi ? Et pour aller où.
- Je t'expliquerais tout mais on n'a pas de temps en perdre, nous sommes déjà en retard.
Sans rien comprendre je fis ce qu'il m'avait dit et le rejoignais quatre minutes plus tard. Il m'embarqua alors dans un taxi pour se rendre à une destination encore inconnue pour moi.
- Tu peux m'expliquer où l'on va ?
- On va sauver Shawn Mendes, dit-il avec beaucoup d'assurance.
- Attend quoi ? J'ai bien entendu ce que j'ai entendu ?
- Oui parfaitement.
- Mais c'est de la folie.
- Trop tard nous sommes arrivés.
En effet, la voiture venait de s'arrêter et l'immense et luxueux immeuble nous faisait face. HueningKai paya le taxi et nous sortîmes de celui-ci. Il commença à avancer vers l'hôtel alors, bien sûr, je le suivis.
- Comment tu comptes entrer, et tu es sûr qu'il n'est pas déjà mort ?
- Tu crois vraiment que je fais ça sur un coup de tête, en fait, c'est ça ? prononça le plus jeune me regardant septique. On ne part pas à l'improviste, j'ai enquêté toute la nuit pour avoir la moindre info sur l'heure. Par je ne sais quel miracle, je l'ai trouvé juste à temps. D'après ce que j'ai c'est dans 7 minutes, on a à peine le temps d'aller au sous-sol, surtout qu'il faut trouver le bon. Et pour rentrer dans l'hôtel j'ai un très bon ami d'enfance qui travaille ici, il m'a dit hier qu'il nous ferait entrer en toute discrétion.
Je n'eus même pas le temps de répliquer la moindre chose que ledit ami du blond, un soi-disant Soobin arriva et nous guida à travers les couloirs réservés aux personnels.
Nous arrivâmes au premier sous-sol après cinq minutes, donc d'après HueningKai, il nous restait deux minutes pour trouver les lieux précis du meurtre. Soobin parti, et notre recherche commença.
Je pensais toujours que ce que l'on faisait était une mauvaise idée, mais impossible de la déloger de la tête de l'enfant. Alors malgré cela, mes yeux se posèrent sur chaque recoin du parking.
Jusqu'à ce qu'on bruit strident d'arme à feux nous fasse tous les deux sursauter. HueningKai se mit à courir en direction du bruit qui, par chance – ou non selon les points de vue – semblait provenir de notre sous-sol.
Alors c'était bon ? C'était maintenant que j'allais le revoir ? Après six ans ? Étant un peu hésitant je ne courus pas directement. Ce fut seulement en entendant HueningKai crier que je pris plus de vitesse.
En arrivant sur les lieux du crime ce que je vis fut affreux. Le corps allongé, sans vie et ensanglanté. Mais avant tout je ne vis HueningKai nulle part, où pouvait-il donc être passé ? Et s'il l'avait kidnappé ? Si c'est le cas je me n'en pardonnerai jamais.
Alors que je me morfondais au côté de Shawn Mendes une porte non loin de moi se claqua. Ma tête se tourna donc instinctivement. Et pour mon bonheur je vis HueningKai qui allait s'engager à suivre la personne qui venait d'emprunter cette porte.
Mon instinct ne réfléchit pas trop longtemps et je le suivis en courant à bout de jambe. Et malheureusement pour moi, je compris rapidement que la personne qu'il poursuivait était notre assassin.
🎺🎶Pwaaa pwaaaa pwaa pwaa pwa pwa pwa pwa pwa pwa- *nda : imaginez toujours que c'est la musique de retour vers le futur 🤣*🎺🎶
Et voilà vous savez tout à présent de la manière dont nous en sommes arrivés ici.
À présent, je rentais chez moi. HueningKai n'était pas en ma compagnie, il avait dit être fatigué. Ce qui était compréhensible après la nuit qu'il venait de passer. Mais pour moi il n'y avait pas que ça. J'avais bien vu qu'il était extrêmement triste et déçu de ne pas avoir évité ce meurtre. D'autant plus que Shawn Mendes était son artiste préféré.
~
J'étais attablé devant mon kimchi, repensant à toute cette histoire. Il ne restait qu'une seule personne. Que se passerait-il après ? J'appréhendais au plus haut point.
Ce qui était sûr, c'était que je n'étais pas prêt à parler de lui à qui que ce soit. Que penseront les gens s'ils découvraient comment nous nous voyons l'un l'autre ? Je n'étais pas encore capable d'affronter tous les regards, les jugements et surtout la haine que pourraient apporter cette révélation.
Alors que mes pensées divaguaient, la sonnerie de mon téléphone me fit sortir de celle-ci.
- Allo ?
- Vous êtes bien Choi Yeonjun ?
- Oui, mais qui êtes v-
- Je suis Nabil David Huening, je suis aussi le commissaire de la police de Séoul.
Mon sang ne fit qu'un tour, et s'il avait enfin fait la cohérence entre "Choi YJ" et moi ? Mon cœur battait de plus en plus fort alors que lui continuait.
- Mais surtout je suis le père de HueningKai. Tu dois le connaitre, HueningKai ?
- Euh oui mais pourq-
- Écoute moi bien mon petit.
Plus il me parlait, plus il devenait insupportable. Rien ne me plaisait chez cette personne, sa façon de me parler, le fait qu'il me coupait la parole ou encore même son regard noir que je pouvais sentir même à travers le téléphone. Enfin si, peut-être qu'une seule chose me plaisait.
- Je n'apprécie pas l'influence que vous avez sur lui. Depuis quelque jour maintenant, son attitude a complètement changé. Je n'arrive même plus à reconnaitre mon petit garçon depuis qu'il te connait. Alors si j'apprends que tu as cherché à le revoir, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir de commissaire pour te gâcher la vie. Suis-je bien claire ?
Appréciant encore moi ses menaces je décida de répliquer.
- A votre tour de m'écouter. Premièrement votre fils est un garçon extraordinaire, doté d'une intelligence très certainement classée au-dessus de la moyenne, alors arrêtez de le rabaisser avec votre haute position que vous ne méritez en aucun cas.
- Je ne vo-
- Non je n'ai pas fini. Deuxièmement HueningKai a dix-huit ans, il n'est plus un enfant. Il mûrit comme tous les jeunes hommes de son âge. Et même s'il a une petite bouille de bébé mignon, ce n'est pas pour autant qu'il en est un. Alors traitez-le comme il se doit. Et troisièmement, à chaque fois que nous nous sommes vus, c'est lui qui venait me voir ou prendre contact avec moi. Vous aurez beau me menacer si lui veut me voir il viendra. Et vous ne pourrez rien n'y changer. Maintenant au revoir.
- Petit insol-
Je ne fis pas attention à papa Huening encore en train de parler que j'appuyai sur le bouton rouge qui me démangeait depuis longtemps.
~
Alors qu'il se faisait dès à présent tard et que j'allais aller me coucher, je fus interpellé par des frappements qui venaient sans doute de ma porte. Comme j'en avait pris l'habitude depuis trois jours j'ouvris la porte. Et comme je m'en doutais il s'agissait de HueningKai.
- Coucou Yeonjun hyung, est-ce que ça te dérangerait de m'héberger pendant un petit moment ? demanda-t-il gêné.
- Euh... Non bien sûr entre, dis-je en m'écartant de l'entrée. Mais pourquoi est-ce que tu as besoin de dormir chez moi ?
- C'est assez compliqué.
- Tu n'es pas obligé de m'en parler si tu ne veux pas tu sais.
- Non non je vais te le dire. En fait, je me suis disputé avec mon père. Il nous a vu sur les vidéos de surveillance de l'hôtel, et quand on s'est vu ce soir, il m'a passé un sacré savon. Il m'a parlé de toi, de ton passé, comme quoi tu étais plus du style bad boy, celui qu'il ne faut pas suivre... il s'arrêta quelques instants et reprit, le rouge aux joues. Et j'ai répliqué que, même si tu avais été comme ça, tu as changé. Que maintenant tu étais quelqu'un de très attentionné, de confiance, jovial et surtout magnifique.
Suite à sa dernière phrase, mon cœur ne put s'empêcher de battre plus fort et de rater quelques battements.
- Bien évidement ça ne lui a pas plus du tout. Il m'a tiré de force dans ma chambre et m'a enfermé dedans alors que je n'avais pas encore mangé. Il m'a dit à travers la porte que je ne sortirais pas de la pièce avant d'être devenu raisonnable.
- Mais s'il t'a enfermé, comment ça se fait que tu sois ici ?
- J'ai rassemblé quelques-unes de mes affaires et je suis passé par ma fenêtre et je suis venu jusqu'ici.
- Ah oui je comprends mieux. En tout cas tu peux rester tout le temps que tu souhaites.
~
Deux semaines étaient passées depuis le premier jour de colocation entre le blondinet et moi-même, et tout se passait à merveille. Nous avions comme qui dirait commencé à avoir une sorte de routine. Le matin, HueningKai partait pour suivre ses cours au lycée et revenait seulement en fin d'après-midi. Quant à moi, je restais chez moi et sortais très rarement, je passais mon temps à peindre des paysages de peur de créer des problèmes en faisant le portrait de quelqu'un.
HueningKai venait tout juste de rentrer de l'école, avec comme d'habitude depuis maintenant une semaine, un sourire inexistant. Depuis les sept dernier jours les professeurs de HueningKai ne faisaient que de lui poser des questions sur pourquoi il n'était pas chez lui. De toute évidence, ses parents essaiyaient d'avoir quelques informations étant donné que leur fils ne répondait pas à leurs messages et appels.
Nous nous étions beaucoup rapprochés depuis quelques temps et à présent, j'avais pris l'habitude de lui changer les idées quand il rentrait. On regardait souvent des films le soir, faisions la cuisine ensemble, ou alors on discutait simplement. Mais surtout, la journée finissait toujours avec nous deux endormis dans les bras l'un de l'autre.
- Salut HueningKai, comment s'est passée ta journée ?
- Comme d'habitude... souffla-t-il dans un long soupire.
- Aller vient là, dis-je en ouvrant grand mes bras.
Sans plus attendre il se précipita contre moi avec un sourire qui se forma en même pas une seconde. C'était impressionnant comment ce garçon avait le pouvoir de donner de la joie à ceux qui le voyaient et de faire battre mon cœur si fort.
- Huenie...
- Merci d'être la Yeonjun hyung.
Son sourire se transmit en un éclair sur mon visage et mes bras se placèrent d'eux même sur ses hanches. Suite à ce contact, il s'écarta un petit peu de moi sans pour autant briser cette étreinte magique, me laissant apercevoir de petites taches rosées sur ses pommettes.
- Yeonjun hyung... Fait mon portrait s'il te plait.
Mon choque fut énorme. Il voulait que je fasse une peinture de lui. Mais si je faisais ça, que se passerait-il ? Je ne voudrais surtout pas le perdre.
- HueningKai, j-je ne peux pas faire ça. T-tu sais ce qui arrivera si je le fais.
- On trouvera la solution pour que ça ne se produise pas.
- Je ne veux pas prendre le risque.
- Yeonjun hyung.
- Huenie tu comptes beauco-
Alors que j'étais en train de parler, mes lèvres furent interrompues par un contact. Un contact doux et agréable. Mes yeux qui s'étaient fermés de surprise se rouvrirent. Et sans plus attendre je constatais que HueningKai avait posé ses lèvres sur les miennes. Sans plus attendre je me détachais de lui.
- Personne ne me vole de baiser, fis-je avec un air grave tout en le regardant dans les yeux.
- Je suis désol-
Sans plus attendre je me précipitais sur ses deux croissants de chairs. De la surprise vint s'intégrer dans son regard suite à mes gestes. Mais quelques centièmes de secondes plus tard, ses yeux se fermèrent afin de profiter du moment.
Ce baisé était doux, sans geste brusque, dans la plus grande innocence. Les mains de HueningKai montaient jusqu'à atteindre ma nuque. Quant à moi, à l'aide de ma main droite j'attrapais la joue du blondinet. Ce qui le surprit une nouvelle fois et lui fit ouvrir la bouche. Ce fut alors pour moi le feux vert pour mouvoir mes lèvres.
Le baisé se faisait un petit peu maladroit mais les émotions qu'il transmettait ne mentaient pas. La danse que nos deux bouches partageaient était la plus belle de toutes celle qu'on avait pu me faire partager. Nous nous séparions ensuite l'un de l'autre après ce moment si magique.
- Pourquoi ce second baiser ?
- J'ai dit que personne ne me volait de baiser, parce que c'est moi qui les vole aux autres, expliquais-je en lui redonnant un petit bisou.
- Je, je, je...
- T'es trop mignon Huenie.
- Yeonjun hyung... Fais-moi confiance pour cette peinture.
- Mais, je ne veux pas qu'il t'arrive de mal. Je t'aime HueningKai.
Mon cœur se mit à battre très fort. Il n'avait jamais autant battu, je me demandais même s'il n'allait pas sortir de mon corps. Cette déclaration était si soudaine mais pourtant si authentique. Même si HueningKai m'avait agacé à nos premières rencontres, à présent je savais qu'il était la personne la plus importante à mes yeux.
- Yeon...
- Huenie je ne peux pas passer à côté de ce qu'il vient de se passer, de ce que je viens de dire ou même de ce que je ressens. J'aimerais savoir à présent ce que toi tu en penses, je m'arrêtais un instant détournant mon regard de ses yeux de peur de ce que je pourrais y voir. E-est-ce que t-tu m'aimes toi aussi ?
- Depuis le début Yeonjun hyung, à la suite de ses mots, mes deux globes s'ancrèrent dans les siens. Je t'aime depuis notre première rencontre.
Et c'est sans se faire prier que nos deux bouches entrèrent à nouveau en contact. Nous échangeâmes encore quelques baisés jusqu'à ce que notre discussion redevienne sérieuse.
- Yeonjun, faire mon portrait serait la dernière solution pour attraper le meurtrier.
- Mais comment on fera pour pas qu'il réussisse son coup ?
- On restera ensemble tout le temps, comme ça il ne m'aura pas et même s'il le faut je préviendrais mon père.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée Huenie.
- Si on n'essaie pas on ne saura pas.
Ce fut alors dans un soupire que j'accepta. Sans plus de mots, je me dirigeai vers mon atelier. Et alors que j'allais commencer la peinture un petit point vint me titiller l'esprit.
- Huenie, qu'est-ce qu'on fait si ton père te reconnait sur la peinture ? hurlais-je afin qu'il m'entende de là où il était.
- Et si tu me faisais des cheveux bruns ? entendais-je.
- Bonne idée mon cœur !
~
Je venais tout juste de finir le portrait de HueningKai. Vous allez dire que c'est normal, mais j'ai vraiment l'impression que c'est mon plus beau chef d'œuvre. J'avais déjà contacté la galerie d'art dans laquelle j'avais dévoiler la toile de Changbin et Félix pour leur annoncer mon nouveau projet. Ils étaient eux, de leur côté, enthousiastes à l'idée d'être à nouveau les premiers à contempler mon travail.
Moi j'appréhendais de plus en plus tous les jours. J'avais déjà peur pour HueningKai alors qu'il ne devait sûrement pas encore être au courant que je sortais un nouveau portrait. Quoi que, le vernissage était dans trois jours alors la galerie avait dû faire de la publicité.
- Juniie ! Tu vas l'appeler comment ma toile ?
- Haha, surprise.
- Mais moi je t'avais bien dit pour mon projet de fin d'année pour avoir le diplôme, me répondit-il en faisait une petite moue.
En effet, HueningKai avait terminé ses cours ainsi que ses épreuves il y avait de cela maintenant deux jours. Le petit chou, il était tellement content de son idée qu'il n'avait pas résisté à l'envie de me la révéler, même si elle devait rester top secrète. De mon côté, ça m'arrangeait que ses cours soient finis. Ça voulait dire plus de temps ensemble mais surtout, je pouvais un minimum plus le protéger quand il viendra.
- Fais pas cette tête, je vais craquer sinon.
- Et bien craque, moi ça m'arrangera, continua-t-il toujours avec sa petite bouille.
Je lui pris alors le poignet et le tira directement le faisant tomber face à moi sur mes cuisses. Je le regardais ensuite avoir les yeux remplis d'envie.
- T'es sûr ? prononçais-je sensuellement tout en faisant parcourir une de mes deux mains dans son dos.
- Euh n-non non. P-pas dans ce sens, bafouilla-t-il le visage devenu semblable à une tomate en se relevant de mes cuisses.
- Je sais Huenie, rigolais-je en redevenant normal.
J'adorais faire ce genre de chose, bébé Huening était si mignon quand il était gêné. Une fois lui avoir fait le coup une fois je pouvais plus m'empêcher de recommencer.
- Qu'est-ce que tu as dans les mains bébé ?
- C'est de quoi faire ma décoloration, expliqua-t-il.
- Mais je pensais que c'était juste pour ma peinture.
- Non je veux vraiment devenir blond. Comme ça on sera assorti.
- Oh désolé Huenie j'ai acheté hier de quoi rendre mais cheveux noirs. Ajoutais-je gêner parce qu'il voulait si bien faire.
- Ce n'est pas si grave, comme ça on échange nos coupes.
- Oui c'est ça mon cœur. Aller vient on va faire ça.
~
Ce matin était le jour du vernissage, et comme tous les matins, je me réveillais en sursaut. Depuis l'idée de HueningKai au sujet de la peinture, je faisais des cauchemars. A chaque fois, Huenie était dedans et à sa merci, puis éliminé devant mes yeux. HueningKai lui se levait bien plus tard. Je me demandaos encore comment il était possible de dormir autant. D'habitude, en attendant qu'il se lève pour que l'on mange ensemble, j'allais dans mon atelier pour peindre ce qui devrait être mon plus gros projet mais surtout une surprise pour mon petit chou.
Mais hier j'avais terminé cette immense toile alors ce matin, je ne me dirigeais pas vers mon atelier mais vers la cuisine. Non je n'allais pas prendre mon petit déjeuner mais plutôt préparer un délicieux petit déjeuner pour mon petit Huenie que j'allais lui apporter au lit quand il se réveillerait. J'espérais surtout que cela serait bon.
Je venais tout juste de terminer nôtre petit déjeuner, une fois placé sur un plateau, je parti en direction de la chambre. Par chance, HueningKai n'était pas parti prendre une douche ou autre, il dormait encore profondément. Je le regardais un instant : il avait tellement l'air d'un petit ange comme ça. Je voulais tout sauf le déranger dans son merveilleux sommeil, mais l'heure me rattrapa.
- Huenie réveille-toi mon bébé.
- Oui maman je veux bien une poupée molang pour mon anniversaire, répondit-il encore endormi.
N'arrivant pas à me retenir, j'éclata de rire le réveillant cette fois-ci.
- Yeonjun c'est toi ? Mais où est le gâteau, les cadeaux et ma poupée molang ?
- C'était un rêve mon cœur. Mais merci maintenant je sais ce que je vais t'offrir à ton anniversaire. En attendant j'ai préparé le petit déjeuner, finis-je par dire en indiquant le plateau au bout du lit.
- C'est trop gentil Juniie hyung.
~
Quelques heures plus tard nous étions tous les deux prêts et dans la galerie d'art à attendre l'heure fatidique. HueningKai avait revêtu un magnifique costume noir avec une petite rose rouge au niveau du cœur ainsi qu'un béret et des lunettes pour qu'il ne soit pas reconnu. Quant à moi, j'étais habillé de mon plus beau costume, le tout blanc avec une simple cravate noir autour du cou.
- Madame et monsieur, bienvenu dans la galerie d'art UM. Il y a maintenant un peu plus de cinq ans nous étions très fiers de vous dévoiler la première œuvre d'un jeune garçon prometteur qui se lançait dans la peinture. À présent nous sommes à nouveau heureux d'être les premiers à divulguer cette peinture dite très importante pour Choi Yeonjun. Sans plus attendre je le laisse vous présenter son travail, annonça la gérante de la galerie.
- Tout d'abord merci beaucoup à la galerie UM de bien vouloir à nouveau exposer mon travail. Effectivement cette peinture est très importante pour moi parce qu'elle représente la personne que j'aime le plus sur cette planète. Il m'a demandé lui-même de la réaliser et même s'il est vrai qu'habituellement, je ne fais pas de peinture sur commande, quand il s'agit de lui, c'est différent. Et vous allez peut-être me trouver prétentieux en disant cela mais je suis sûr que cette œuvre sera connue dans le monde entier parce que de toutes les toiles que j'ai faites, celle-ci est faite avec amour et rien ne vaut mieux que les peintures remplies d'amour. Madame et monsieur, à présent devant vos yeux ébahis, j'ai le plaisir et le grand honneur de vous présenter ma nouvelle œuvre : "Soul mate", ajoutais-je tout en baissant le rideau qui cachait la toile depuis tout à l'heure.
Le visage de tout le monde fut subjugué par ma peinture, mais l'avis d'une seule personne m'intéressait. Celui de mon petit ange, de celui qui fait battre mon cœur, de celui que j'aime, HueningKai. Alors que je le regardais seulement lui, des journalistes me coupèrent dans ma contemplation.
- "Âme-sœur", "la personne que vous aimez le plus au monde", "faite avec amour" est-ce la personne dont vous êtes amoureux ?
- On pourrait déduire sur votre peinture qu'il s'agirait d'un garçon, est-ce vrai ?
- Quel est la personne représentée sur ce portrait ? Est-ce une personne connue ?
Cette abondance de question était trop pour moi. J'avais déjà fait plusieurs comme interviews comme celle-ci, mais jamais le sujet n'était parti sur ma vie privé. Ne sachant pas trop quoi répondre je tournais mon regard vers HueningKai qui me rendit ensuite un grand sourire en me faisant un petit oui de la tête.
- Effectivement, la personne représentée sur cette peinture est bien la personne dont je suis amoureux et il s'agit aussi d'un garçon. Oui, j'aime les hommes, si vous vous posiez la question. Malheureusement pour vous, je ne vous dirais pas qui il est parce qu'il souhaite rester anonyme, répondis-je.
Je pensais qu'avouer ma sexualité et faire mon coming out allait être quelque chose de compliqué pour moi. Mais finalement c'est passé tout seul. Une fois qu'on a trouvé la personne parfaite, tout se passe bien.
Alors que mes yeux regardaient comme à leur habitude HueningKai, ils remarquèrent une personne vraiment étrange. Elle ne regardait pas vraiment le tableau et semblait plus chercher quelqu'un dans la pièce. En plus de cela, sa tenue n'était pas tellement appropriée pour l'événement, on pourrait croire qu'il voulait se cacher.
~
Nous rentrions à la maison et je me disais que c'était le moment parfait pour dévoiler ma deuxième surprise.
- Juniie, c'était tellement beau tout ce que tu as dit, ton œuvre et son nom ! fit HueningKai en posant un léger baisé sur mes lèvres.
- T'es prêt pour encore plus d'émotion ? Parce que j'ai une surprise.
Je lui dis donc de rester dans le salon tandis que j'allais le rejoindre avec celle-ci. Un fois que passé la porte de mon atelier, je farfouillais dans mon petit bazard à la recherche de cet objet si spécial.
- Je l'ai, fis-je tout heureux.
Je me précipitais alors afin de le retrouver et je ne fus pas étonné d'entendre la télévision allumée sans pour autant qu'il la regarde. Et oui, lui aussi avait commencé à prendre cette habitude de bruit de fond. Sans plus attendre je lui donnais alors ma peinture que j'avais fait pour la première fois sur un vieux drap.
Il fut premièrement surpris de voir la matière sur laquelle elle était peinte, mais un fois le drap déplié, des pépites pouvaient être vues dans ses yeux. Sur cette toile on pouvait retrouver toutes les petites choses que l'on appréciait tous les deux et ce qui nous reliait. C'était de loin mon œuvre la plus aboutie mais jamais je ne la publierai tout simplement parce qu'elle était juste pour mon amour.
- Yeonjun, je ne sais pas quoi dire. C'est tellement beau, arriva-t-il à peine à prononcer, les larmes aux yeux.
- Tu ne trouves pas que le plafond de la chambre parait très fade ? J'avais pensé qu'on pouvait le mettre là. Comme ça à chaque fois qu'on s'endormira ou qu'on se réveillera, on pensera forcément à l'autre, puis je rassemblais tout mon courage pour dire les mots suivants. Je sais Huenie que ça ne fait pas longtemps que nous sommes ensemble, mais est-ce qu'une fois que toute cette histoire de meurtre sera finie, tu voudras bien aménager avec moi ici ?
- Juniie, bien sûr que je veux ! dit-il en fondant sur mes lèvres, de petites larmes dévalant ses joues.
~
Nous venions de finir de manger notre dîner et j'allais aller prendre une douche alors que HueningKai lui, était installé sur le canapé sur son téléphone portable. La télévision elle était toujours en marche. J'entrais tout juste dans la salle de bain que la sonnette de la porte d'entrée sonna. Intrigué, je sortis de la pièce afin d'aller voir de qui il s'agissait. Surtout que personne ne savait que HueningKai était là, cette personne venait donc sûrement pour moi. Alors que je me rapprochais petit à petit j'entendis ces mots.
- Bonjour, vous êtes un ami de Yeonjun hyung ? Il est parti prendre une douche mais vous pouvez l'attendre si vous voulez, l'informa innocemment HueningKai.
- A vrai dire non. C'est pour toi que je suis venu, HueningKai.
Cette voix. Je la reconnaissais entre mille. C'était alors le début de mon cauchemar. Même pas une seconde plus tard, j'entendis un hurlement venant de mon petit chou. Sans plus attendre, je lançais l'alarme d'urgence et courut immédiatement après pour rejoindre les deux garçons dans l'entrée. L'alarme d'urgence n'était pas vraiment une alarme. C'était plus un plan qu'on avait mis en place pour qu'aucun de nous deux ne meurt.
- Tient tient, qui voilà. Monsieur Choi Yeonjun vient sauver son petit protégé.
Je venais tout juste d'entrer dans la pièce où les deux se trouvaient et je m'attendais à tout sauf à voir ça. La même scène que dans tous mes cauchemars. HueningKai menacé d'un couteau sous la gorge.
- Pourquoi tu as fait tout ça ? Pourquoi tuer toutes ses personnes ? demandais-je, voulant gagner le plus de temps possible.
- Pourquoi ? À question bête, réponse intelligente. Pour me venger de tous ce que j'endure à cause de toi depuis 6 ans.
- Tu le connais ? questionna le blond à mon intention.
- Je-
- Bien sûr qu'il me connaît, il me connaît même très bien. N'est-ce pas Yeonjuniiie, répondit-il à ma place, un ton dans la voix tout sauf agréable.
- Et tu savais que c'était lui ? me demanda-t-il à nouveau mais je ne réussis seulement comme réponse à baisser la tête. Tu me déçois tellement.
- Huenie, je peux tout t'expliqu-
- C'est trop mignon, votre première dispute de couple, rigola l'invité non invité.
- Toi tais-toi ! Je pensais que t'étais enfin sorti de ma vie, que tout allait pour le mieux ! Et qu'est-ce que je découvre du jour au lendemain ? Que t'es revenu pour me pourrir la vie ! hurlais-je au bord des larmes.
- Tu dis ça comme si c'était moi le fautif dans l'histoire ! Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais c'est toi qui a mis fin à notre relation !
- Est-ce qu'on pourrait m'expliquer un jour ? dit HueningKai totalement perdu.
- Mais oui bien sur mon petit HueningKai. Je m'appelle Kim Hongjoong, tu ne me connais pas mais si tous s'était bien passé tu aurais dû me connaître. J'étudiais à l'époque dans la Korean Art School avec Yeonjun. A ce moment-là j'étais très prometteur, tous mes professeurs me disaient que j'allais révolutionner le monde de l'art. Yeonjun était en seconde année quand nous nous sommes rencontrés et moi en dernière, c'était son prof principal qui lui avait conseillé de venir me voir. On a passé énormément de temps ensemble ensuite et sommes sortis ensemble. On échangeait beaucoup, sur tout et n'importe quoi, mais surtout sur nos techniques.
- A la fin d'année, quand j'ai passé mes épreuves pour obtenir mon diplôme, j'ai bien évidement appliqué tous les conseils qu'il avait pu m'apporter. Je pensais avoir bien réussi mais le jour des résultats j'avais complètement été recalé et n'avais pas obtenu mon diplôme. Je suis donc allé au rattrapage et cette fois-ci j'ai eu mon diplôme de justesse. Mais ça n'a pas suffi pour rattraper les choses. Lors des deux premières années qui ont suivi j'ai essayé tant bien que mal de promouvoir mes œuvres mais aucune galerie ne voulait m'exposer.
- Et puis j'ai vu que de son côté, Yeonjun perçait dans le monde de l'art alors que ses œuvres n'étaient pas si différentes des miennes. Mais apparemment les miennes ne valaient même pas le travail d'une première année. J'ai donc vite compris que j'avais gâché cinq années de ma vie à me consacrer à l'art jour et nuit, il s'arrêta puis reprit en me parlant à moi.
- Dis-moi Yeonjun, tu aimerais savoir quel métier je fais depuis quatre ans ? Caissier dans un 7eleven. J'ai tout juste de quoi me nourrir alors que j'aurais pu vivre aisément. Écoute-moi bien mon petit HueningKai. Ne soit surtout pas étonné si Yeonjun te lâche si, à l'annonce de résultat de diplôme, tu n'as pas le tiens. Ah non c'est vrai, il ne pourra pas te laisser à ce moment là parce que tu ne verras même pas la couleur de ta note, fini-t-il par dire en amenant le couteau plus près de sa gorge.
C'était fou comme il n'avait pas changé, il me reprochait la faute de ses erreurs. C'était vrai que qu'il était quelqu'un de très gentil, j'étais d'ailleurs tombé follement amoureux de lui à l'époque. Voilà pourquoi ça avait été dur pour moi de me rendre compte qu'il me fréquentait seulement pour me voler mes techniques.
C'est mon ami Beomgyu qui m'avait fait la remarque. Aveuglé par l'amour, je n'y croyais pas un seul mot. Mais comme Beomgyu devenait très insistant sur le sujet, j'avais mis en place un plan pour vérifier ses dires. Le plan était simple : ne lui donner que des mauvais conseils. Malheureusement, le jour des résultats, Hongjoong m'avait annoncé qu'il avait eu la note minimale.
Mon monde et mon cœur s'était effondré. J'avais sans plus attendre appelé mon ami qui m'avait conseillé de le quitter directement. Cette option était dure à envisager pour mon cœur, mais au vu des preuves mises juste devant mes yeux, je ne pouvais pas continuer avec quelqu'un comme ça.
Je revins vite à la réalité quand Hongjoong écorcha un peu le cou de HueningKai. Je voyais sa pression sur le couteau se faire de plus en plus ferme et je ne pouvais pas le laisser faire ça.
- Hongjoong attend.
Il détourna alors tout de suite le regard de HueningKai et le reporta sur moi.
- Je te connais et je sais que tu n'es pas un meurtrier, laisse le s'il te plaît.
- Qu'est-ce que j'ai en échange ? demanda-t-il soudainement intéressé.
- Moi, prend-moi à la place. Après tout, c'est pour moi que tu fais tout ça.
- Très bien, viens-là et je le libère, fit-il en indiquant une place juste à côté de lui.
Je fis alors ce qu'il me dit sans répliquer. Il lâcha comme promit HueningKai et apporta son arme sous mon propre cou. Le blond s'écarta un petit peu, je voyais de la peur dans ses yeux et c'était sûr ; Hongjoong aussi l'avait perçu.
- Toi, commença-t-il à l'intention de HueningKai. Rentre là-dedans.
Il lui indiqua une petite pièce un peu reculée de la cuisine servant de garde-manger. Un fois fait, Hongjoong se saisit de la clé et verrouilla la serrure, livrant le plus jeune à lui-même. Je n'eus à peine que quelques secondes pour réfléchir que j'étais entrainé dans une voiture qui devait appartenir à Hongjoong et nous partîmes. Je commençais sérieusement à m'inquiéter. L'alarme d'urgence ne marchait que si nous étions chez moi, si je partais j'étais mort.
~
Hongjoong venait de m'enfermer à clé dans le garde-manger et peu de temps après, j'avais entendu la porte se fermer. Il fallait absolument que je sorte d'ici, Yeonjun avait besoin de moi au plus vite. Mais qu'est-ce que je dis ? Yeonjun est un gars qui joue avec les sentiments. S'il s'en sort il me fera sûrement ce qu'il a fait à Hongjoong...
Non, je refusais d'y croire. Le Yeonjun que je connaissais n'était pas comme ça. Et comme il l'avait dit, ça faisait six ans, s'il était comme ça, il a eu tout le temps qu'il fallait pour changer.
Je tapais sur la porte depuis tout à l'heure mais elle ne voulait rien entendre. Je me demandais si Yeonjun avait lancer l'alarme d'urgence. Si c'était le cas pourquoi j'étais encore dans ce cagibi ? Fatigué d'essayer de forcer cette porte, je m'assis et prit un petit pot de glace menthe-chocolat pour essayer de me consoler comme je pouvais du fait que mon hyung soit peut-être déjà mort.
Alors que je perdais totalement espoir j'entendis du bruit dans la maison, beaucoup de bruit même. Une dizaine ou peut-être même une vingtaine de personnes venaient d'entrer, ça ne faisait aucun doute. Je me dépêchais alors de me relever et d'hurler qu'on vienne m'ouvrir tout en tapant de nouvelles fois contre cette foutue porte.
Cette fameuse porte s'ouvrit quelques secondes après et je vis premièrement une policière avec son arme pointée sur moi. Puis j'entendis une voix m'appeler.
- HueningKai ! HueningKai !!!
- Papa ! criais-je à mon tour en courant vers la voix.
Je le vis alors quelques mètres plus loin lui aussi armé. Une fois que nos regards se croisèrent je ne pus m'empêcher de me jeter dans ses bras. Ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu que ce contact me faisait énormément de bien. Mais rapidement je me souviens la situation de mon hyung et qu'il avait besoin d'aide au plus vite.
- Papa il faut retrouver Yeonjun, vite !
- Oui je comprends mon chéri, on va faire payer à ce voyou de t'avoir enlevé puis enfermé ici. Ne t'inquiète pas il ne te fera plus jamais de mal mon petit Hyuka.
- Mais non tu ne comprends rien papa, il ne m'a jamais rien fais ce n'est pas lu-
- Ça va aller mon petit bébé, il t'a sûrement fait un petit lavage de cerveau mais tout va bien. Papa est là maintenant, me coupa-t-il.
- Tu vas arrêter de me traiter comme si j'étais un bébé ! Yeonjun est mon petit ami, il m'aime, jamais il ne me fera de mal ! Il s'est même sacrifié pour moi et maintenant il risque la mort s'il ne l'est pas déjà !
- Mais qu'est-ce que tu racontes mon chéri ? Tu ne peux pas sortir avec un meurtrier. Je suis désolé de te l'annoncer comme ça, mais on a découvert que la note "Choi YJ" correspondait à son nom. Ton ami est un meurtrier mon chou.
- Mais tu m'énerves !!! Yeonjun hyung n'a jamais été un meurtrier c'est Kim Hongjoong le vrai coupable !
- Je ne sais pas ce qu'il a essayé de te faire croire mais le nom correspond.
- Mais Kim Hongjoong était là dans cette maison !!! Il a même enlevé Yeonjun maintenant ! Tu peux regarder les vidéos de surveillance de la maison aussi si tu veux, mais moi je n'ai pas le temps je dois retrouver Yeonjun en espérant qu'il ne soit pas trop tard.
Je parti donc rapidement vers mon ordinateur pour faire des recherches sur Kim Hongjoong mais bien évidement, je ne trouva rien. Rien qui pouvait m'aider à déterminer le lieu où il aurait emmené mon hyung. Il allait falloir faire marcher les méninges.
Il est évident qu'il ne va pas emmener Yeonjun chez lui, ce serai le premier endroit où on le chercherait. Alors quel lieu important pour lui pouvait aussi le relier à Yeonjun ? Le plus gros point commun entre mon hyung et lui était leurs études. C'était évident à présent : Hongjoong devait l'avoir emmené là-bas.
- Papa, tu peux m'emmener au lycée ?
- Oui bien sur mai-
- Prend ta petite troupe avec toi, on pourrait en avoir besoin.
- Est-ce que tu comptes m'expliquer ce qu'il se passe ?
- Oui mais sur la route on n'a pas tout notre temps.
~
TW : suicide
J'avais tout expliqué à mon père et celui-ci m'avait dit à plusieurs reprises que j'étais fou d'avoir fait ça, mais au final je sentais dans sa voix de la fierté. Actuellement nous étions en train de finaliser le plan qui nous permettrai à moi, mon père et toute son équipe de sortir Yeonjun de là et d'arrêter Hongjoong pour la même occasion.
Je devais entrer dans la pièce d'abord seul mais bien évidement à la demande de mon père, j'avais revêtu une tenue de protection comportant un gilet pare-balle.
Une fois que tout était prêt, j'ouvris la porte de la salle d'art principal, nous savions qu'il était ici parce que c'était la seule pièce avec de la lumière. Quand je fus rentré je constatais que Yeonjun était encore en vie pour mon plus grand bonheur, mais attaché sur une chaise. Hongjoong était quant à lui assis sur ses genoux tenant le couteau près du corps de mon amour.
Quand les deux entendirent la porte leurs yeux se détournèrent dans ma direction. Leurs expressions faciales à tous les deux changèrent immédiatement. Yeonjun avait revêtu un grand sourire alors que Hongjoong perdis le sien.
- Qu'est-ce que tu fais là le minus ? Comment tu as pu sortir ?
- Ça c'est grâce au génie de Yeonjun et moi. Maintenant laisse le partir.
- Hors de question, répondit-il en se levant et faisant quelques pas vers moi.
- J'imagine que tu as remarqué que je portais un gilet pare-balle, tu devrais en déduire qu'il y a des policiers prêts à intervenir à n'importe quel moment.
- Je serai toi Hongjoong, je ne ferais pas de bêtise, avait prononcé Yeonjun pour la première fois depuis le début de cet échange.
- Je-
Hongjoong allait répliquer mais mon père et ses collègues entrèrent dans la pièce en pointant leurs pistolets sur lui.
- Si tu coopères maintenant ce sera pris en compte et ta peine pourra être allégée.
- Qui me dit que vous ne me trompez pas pour au final m'avoir ?
- Je te le promet, Hongjoong c'est ça ?
- Même pas en rêve.
Alors que Hongjoong venait de terminer sa phrase il emmena le couteau qu'il avait dans sa main droite au niveau de son cou et sans plus attendre se trancha la gorge. Tout le monde dans la pièce fut choqué, Yeonjun le premier. Hongjoong venait de mettre fin à ses jours pour ne pas finir dans une prison. C'était triste pour lui, si au lieu de se venger il était allé de l'avant, rien de tout cela ne serai arrivé. Mais aussi, je n'aurais pas rencontré Yeonjun hyung et rien qu'en y repensant, j'étais à nouveau triste.
- Huenie ! Tu vas bien ? me demanda Yeonjun qui avait couru dans mes bras une fois qu'il était détaché.
- Je vais bien Junie et toi il ne t'a pas fait mal ? le questionnais-je en regardant un peu partout sur son corps pour voir s'il avait une quelconque blessure.
- J'ai quelques égratignures mais tout va bien ne t'inquiète pas.
- Je voulais m'excuser Choi Yeonjun pour mon comportement et tout ce que j'ai pu dire à votre sujet, commença mon père qui nous avait rejoint. Je vous ai mal jugé et j'en suis navré. Vous avez pris soin de mon fils depuis qu'il est parti et je ne l'avais jamais vu aussi épanoui. Et je te dis bienvenue dans la famille. Quant à toi HueningKai je m'en veux de t'avoir interdit de faire une école de police. Si tu le souhaites, tu peux changer de voie et te réorienter. Je vous souhaite plein de bonne chose et beaucoup de bonheur ensemble, fini-t-il par dire avant de partir.
- Tu lui as dit pour nous deux ?
- Je n'ai pas vraiment eu le choix mais ce n'est pas plus mal.
- Je t'aime HueningKai, lâcha Yeonjun avant de poser ses lèvres qui m'avaient tant manqué sur les miennes pour un tendre baiser.
- Moi aussi Yeonjun.
🎺🎶 End 🎺🎶
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