vingt-huit

Des bruits de pas nous annoncent que nous devons sortir. J'ouvre la porte et laisse passer Siyeon, elle prend le devant dans un couloir puis dans un escalier, en haut de celui ci se trouve une succession de bureaux.

On passe accroupie afin de ne pas être vu puis on court à nouveau dans des escaliers. Il y a beaucoup trop de couloirs dans ce bâtiment. Siyeon me tire dans des toilettes et ferme la porte.

« Tu as un téléphone sur toi? Ils t'ont laissé quelque chose?

Non, j'ai rien.

Bon.. tourne toi.

Quoi?

Vite! »

Je me retourne et entends des bruits de vêtements, qu'est-ce qu'elle fait?!

« C'est bon.

Qu'est-ce tu..

J'ai un mini talkie d'urgence caché sur mon corps, je viens de le prendre et je vais contacter le bureau principal.

Préventif. »

Elle allume l'objet qui nous sauvera sûrement et résume la situation, précisant qu'il ne fallait pas que mon père paye. La porte s'ouvre. Quelle bonne idée de ne pas s'être caché dans une cabine fermée!

Deux personnes entrent mais s'arrêtent au niveau de la porte, continuant leur discussion. Siyeon me pousse dans une des toilettes et ferme la porte. Encore un endroit fermé où on se retrouve collé.

Hey! Je n'ai jamais dit que c'était désagréable, arrêtez! Les deux femmes sortent quelques minutes plus tard et Siyeon sort son mini talkie-walkie.

« On vous évacue dans moins de 20 minutes, tenez le coup! » nous annonce la voix métallique d'un de nos sauveurs.

« T'as prévu qu'on reste 20 minutes comme ça?... y'a aucun espace ici..

C'est ça le problème, j'ai rien prévu du tout... je me suis faite avoir dans un centre commercial, Mark prenait sûrement sa douche aussi, et..et maintenant regarde... »

Elle cache sa tête sur mon épaule, ça devient une habitude, et sanglote.

« On va s'en sortir, sèche moi ça et regarde moi. Je te promet que demain soir je te défie dans l'arène des sables, et je vais gagner.

L'arène des sables c'est ma préférée, jamais tu me battras dans cet endroit du jeu.

On s'en sort et on vérifie?

On s'en sort et on vérifie!»

Nos rires se mêlent puis s'éteignent peu à peu, ses larmes ont disparues, comme si elles n'avaient jamais coulé. Après un quart d'heure le talkie-walkie bip de nouveau et laisse échapper la voix métallique maintenant devenue familière: « On est devant le bâtiment, vous avez des précisions sur la disposition? »

« Il y a des sous-sols je pense, les salles dans lesquels on était enfermé n'avaient pas de fenêtre et on a du monter les escaliers parce qu'il n'y en avait pas pour descendre. En considérant qu'on était retenue à l'étage le plus bas on est actuellement à l'avant dernier. Il y a des bureaux à cet étage là. »

On devait en fait être au rez-de-chaussée vu le temps qu'ils ont mis pour entrer dans les toilettes. Quelques minutes plus tard nous étions dans un des fourgons des « collègues » de Siyeon. À en voir la luminosité il doit être approximativement 13h.

L'ambiance est étrange mais la joie d'être libre prend le dessus. Le véhicule s'arrête devant mon immeuble mais Siyeon ne descend pas, elle doit se rendre au bâtiment principal. Je descends donc du fourgon mais au moment où je me retourne j'entends la voix de Siyeon.

« À demain pour ta promesse alors!

Tu riras moins quand tu verras ton score.

Tu risques d'être déçu si tu prends la confiance.. pauvre petit.

C'est ça ouais! »

Je ne dois pas perdre cette partie, et toute victoire est le résultat d'entraînement. Oui, j'ai passé l'après-midi à try-hard cette arène.

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