Je salue ma famille. Je suis peut être le plus jeune mais pas le plus petit, et ça vaut mieux pour ma fierté. L'interview prévoyait d'être ennuyante, vraiment. J'entre dans la salle et m'assoie aux côtés de mon père.

Le temps passe horriblement lentement. La journaliste enchaîne les questions personnelles que chacun de nous s'empresse de décliner. Elle me jette aussi beaucoup de regards étranges. Est-ce qu'elle pense vraiment que je peux m'intéresser à elle? Aish, les femmes.

On enchaîne sur un shooting photo. C'est le seul moment du « travail » que j'aime. Les flashs et objectifs sur moi, les clics qui rythmes mes changements de poses. J'adore. La styliste complimente ma tenue et ne me donne donc pas d'autres vêtements. J'envoie un message à yugyeom pour le féliciter. Oui, je viens d'être reconnaissant et gentil. Oui, je peux l'être.

Mes sœurs et mon père passent ensuite devant le fond beige chacun leurs tours. Puis on y va tous pour la série familiale.

J'ai passé le reste de la journée avec ces trois personnes. Entre restaurants et rencontres avec les actionnaires je n'ai pas eu une minute à moi. Mais je peux bien faire ça, pour le peu de jours où je m'active.

Je descends du taxi qui me ramenait chez moi et il est tard. Quelques heures plus tôt, Mark a prévenu sur notre groupe chat qu'il dormirait chez Jackson et Yugyeom lui a dit qu'il resterait sans doute chez double b.

J'appuie sur le bouton de l'ascenseur et celui-ci ferme ses portes. Cling: je suis arrivé. Après quelques pas un bruit étranglé, comme retenu, me parvient. Je décide de l'ignorer et continue à avancer.

Je manque de glisser quand je remarque qu'une flaque d'eau coule depuis un appartement, sous la porte d'entrée. Je frappe. Les bruits proviennent de celui-ci, il doit se passer quelque chose de grave.

Personne n'ouvre, je frappe à nouveau. Comme je n'ai toujours pas de réponse je force la porte avec mon épaule, elle ne résiste pas longtemps. J'entre dans une petite pièce sombre. Cet appartement est certainement beaucoup plus petit que le nôtre, même si il est au même étage.

Je tourne la tête et découvre une femme assise par terre et adossée contre le mur. Je trouve aussi la source de la flaque : une grosse bouteille a été renversée et, se trouvant très près de la porte, fait croire à une inondation.

Je m'agenouille près de la jeune femme, des larmes ruissellent sur ses joues, sans interruption. Ses yeux sont mis clos. Je secoue doucement son épaule. « Êtes vous blessée? » Pas de réponse.

Je cherche un interrupteur des yeux et allume la lumière dès que je l'ai trouvé. Je relève aussi la bouteille avant de revenir à ses côtés.

« Je ne suis pas là pour vous faire du mal, êtes vous blessée? » Lui murmurais je doucement.

« Physiquement non. » Enfin une réponse. Veut-elle dire qu'elle l'est moralement?

« Avez vous mangé?

Non » Toutes ses réponses étaient à peine audibles et prononcées longtemps après mes questions.

« Avez vous faim?

Oui. »

Après quelques secondes elle ajouta plus fort: «arrêtez de me vouvoyer et n'ayez pas pitié de moi je vous en prie. Je ne suis qu'une jeune fille pas spécialement belle qui ne se sent pas bien dans sa peau, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. »

« Hey, je ne te permet pas de dire ça. Personne ne mérite d'être délaissé et encore moins de ne pas s'aimer. Viens! »
Ma main est tendu vers elle. Mon côté humain est comme ressortit.