quarante

Elle me court sur le haricot celle là. Elle est debout, en face de moi, presque vulnérable. Ça tombe presque bien, quelques armes potentielles sont près de moi. Enfin, presque.

Je me retourne et sors un verre, je fais mine de chercher quelque chose et déplace une bouteille de vodka vide. La vodka c'est vraiment mon alcool préféré et en plus d'être super fort, ça va m'aider.

Je remplis mon verre d'eau et le bois devant Ilana. Nos regards se croisent et ne se quittent pas. J'attrape doucement la bouteille et la pose sur la table, tout près d'elle.

« Le recyclage c'est important. »

Je l'abats alors avec force sur Ilana qui baisse la tête au bon moment et évite de justesse un choc terrible. La bouteille frappe néanmoins son épaule et se brise sur celle-ci, envoyant des éclats de verre dans son cou et dans mon appartement. Elle saigne.

J'ai pourtant l'impression qu'elle n'est pas gravement blessée. Énervée, elle se jette sur moi et j'ai alors du mal à la contenir. Je me sers d'un gros bout de verre ramassé au sol pour la menacer.

Par chance, ça a un effet. Par je ne sais quel mouvement je me retrouve à plaquer cette saleté contre le dossier étroit du canapé, le bout de verre contre son cou. Son dos est plié en deux avec le dossier au milieu, autant dire que ça ne doit pas être agréable.

« Libère les.

Sinon quoi? »

J'approche le bout de verre et lui entaille légèrement le cou, sa tête étant en arrière la peau est très tendu et l'entailler est très facile. Une grimace de douleur déforme son visage.

« Alors?

Lache moi.

Je ne tomberai pas dans ce piège, dépêche toi ou je continue.

Ok ok, mais je peux pas les laisser partir comme ça ils vont me tuer.

Ton problème ça, tu en veux un autre? »

J'appuie de nouveau l'arme contre son cou.

« Signe un faux contract.

Pardon?

Comme quoi tu donnes les actions, ils vont y croire et vont me laisser t'apporter tout ton petit monde.

Pfff, tu vas utiliser ce faux papier comme un vrai. Arrête de mentir! Mentir c'est mal! Tu m'as pris tout ce que j'avais! Même si tu tiens ta parole tu dois payer un minimum! »

J'ajoute deux entailles à son cou. Elle crie de plus belle. Je me rends compte que la douleur physique n'est pas comparable à la douleur morale. Elle m'a enlevé les seules personnes qui comptent. Je la lache.

« Je vais faire une fausse signature à ton faux contract, te blesser plus ne sert à rien, retire le bout de verre de ton cou, j'ai pas envie d'y toucher moi. Et je te promet que si l'un d'eux est blessé ou si Siyeon a le moindre bleu, tu rentres pas chez toi ce soir là!

Ok ok monsieur le copain protecteur, tu le prépares? Ce sera plus facile si c'est toi qui le fait, j'ai pas le bac.

Ça veut pas dire que tu pars. »

Je lui lance un regard dur et allume mon pc.

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