Hey !
Salut à toutes et à tous, amateurs de Reed900 ! En traînant sur Wattpad je me suis rendue compte qu'il y avait peu d'écrits sur ce (putain) de ship en Français... alors je me permets de me ramener avec ma modeste fiction !
Voilà voilà il s'agit de ma toute première FanFiction (soyez indulgents SVP) , et ceci est une sorte de prologue. Si ça vous plait je me dépecherai de corriger la suite que j'ai déjà mise au brouillon !

PS : la correction est faite par moi même... si vous voyez des horreurs signalez le moi !
PSS : Dans cette fic je fais référence au modèle RK900 sous le nom de Nines :-)
Bonne lecture !

_____________

Le prototype RK900 se présenta à l'entrée du Detroit Police Department à huit heures moins dix.  
 
Nines, car c'était le nom que l'on donnait au prototype le plus avancé de Cyber Life - Pourquoi ne pas lui avoir donné un prénom "humain" comme Connor, Markus ou même Alice ? Encore un mystère à la sauce CyberLife - entra et passa rapidement les contrôles de sécurité.

Le DPD était encore quasiment désert, les rares agents extrêmement matinaux étant regroupés devant la machine qui leur délivrait le liquide sacré aux yeux des humains : le café. Nines n'avait jamais compris l'addiction de certains organiques pour ce breuvage odorant et néfaste pour la santé à haute dose. En parlant de café, une petite dizaine de gobelets ornaient le bureau en face duquel Nines s’installa, ce qui le fit lever les yeux au ciel d’une manière très humaine.
 
Les agents du DPD n'arrivaient en général pas avant huit heures... voire même bien après comme le Lieutenant Anderson, même si celui-ci était bien plus ponctuel depuis que l'androïde RK800, plus connu sous le nom de Connor était devenu son partenaire.
 
Nines aussi était le partenaire d'un humain : l'insupportable détective Reed. 
 
Au vu des résultats de Connor et de l'augmentation exponentielle des conflits humains/androïdes pendant et après la révolution de l'hiver 2038, Nines avait été mis au point et confié au DPD pour aider le RK800 devant ce nombre important d'affaires. Le plus dur à gérer avait été la réaction de Monsieur Reed qui avait une aversion profonde envers les êtres synthétiques. Nines avait dû utiliser bon nombre de ses programmes de self contrôle afin de rester de marbre face aux attaques verbales et à l'aigreur de son partenaire face aux androïdes. Les premières semaines furent un enfer, autant pour le duo - Reed n’avait jamais eu autant de sautes d’humeur au travail tandis que les processeurs du RK900 avaient plusieurs fois frôlé la surchauffe - que pour tout le reste du DPD, qui avait senti passer la mauvaise humeur de Reed ainsi l’ambiance pesante qui régnait au niveau de leurs deux bureaux face à face.

Mais le plus dur était passé. Bien que le modèle RK900 et le détective n'étaient clairement pas les meilleurs amis du monde, leur alliance avait permis de résoudre plusieurs cas compliqués avec succès.
 
Nines releva la tête lorsque le lieutenant Anderson et Connor s'installèrent au bureau à quelques mètres du sien ; ce dernier signalait au quinquagénaire le taux de sucre extrêmement élevé des donuts que l’humain avait acheté sur la route… ce qui n’empêcha pas le moins du monde le vieux flic de croquer dedans avec un air presque insolent. En bref : la routine.

 L'androïde consulta rapidement l'heure : huit heures douze. Tout à ses pensées il n'avait pas senti le temps passer et son partenaire avait désormais douze minutes de retard, ce qui agaça passablement Nines. Il se mit donc au travail pour compenser l’absence de son coéquipier. Ce matin-là, il fallait effectuer le genre de boulot ennuyeux qui consistait à trier les plaintes et les comptes rendus de témoins, les classer par ordre de priorité afin de décider quelles affaires traiter en premier. 
« Si Ga... le détective Reed avait été ici, il y aurait une probabilité de quatre-vingt-sept pourcents qu'il se soit déjà plaint de cette "paperasse de merde" » Se dit Nines. 
 
Son travail de classement lui prit environ une heure et demie. Étonnement, il était plus facile de travailler sans cet humain grognon qui se plaignait toutes les cinq minutes comme un sale gosse. Un sale gosse plutôt mignon à vrai dire.
 
Quoi ?
 
Nines se secoua un peu. Ce genre de pensée futile ne faisait que le ralentir dans sa mission. Il lança un rapide diagnostic logiciel et entra en veille une dizaine de minutes. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il était dix heures pile. 
 
Deux heures.
 
Deux heures de retard. 
 
Là ce n'était vraiment pas normal.
 
Reed avait beau être insupportable, râleur et bien souvent de mauvaise volonté, il aimait son job plus que tout. Alors qu'est-ce qu'il pouvait bien fabriquer pour avoir autant de retard ? Cela ne lui était jamais arrivé ! S'il était parti sur une affaire sans passer par le bureau, il aurait forcément prévenu le DPD ! Un accident ? Nines passa mentalement en revue toutes les chaînes d'info auxquelles il avait accès grâce à ses processeurs androïdes. Pas d'accident dramatique à signaler dans la ville de Detroit ce matin-là... peut-être que son véhicule était en panne ? Dans ce cas il aurait également contacté son employeur ! Et si un criminel qui avait été arrêté par le détective par le passé l’avait retrouvé et s’en était pris à l’humain ? Impossible. Reed ne se serait pas laissé faire, et de toute façon quelqu’un s’en serait forcément rendu compte et aurait prévenu le DPD.
 
La LED de Nines tournoyait et avait pris une couleur jaune, signe qu'il réfléchissait intensément. Et il maudissait ses processeurs dernier cri de lui faire imaginer autant de scénarios improbables.
 
Il resta tant de temps sans bouger que son homologue androïde s'approcha de lui.
 
- Nines... tu m’entends ? Le détective Reed n'est pas là ? C'est pour ça que tu es immobile depuis un bout de temps ? Demanda Connor.
 
- Ce ne sont pas vos affaires, RK800. Répliqua froidement Nines.
 
- Tu sais... la probabilité qu'il lui soit arrivé quelque chose est faible. Nous serions déjà au courant ; je te conseille de ne pas t'inquiéter.
 
- Je ne suis absolument pas inquiet, Connor. L'absence du détective Reed entraine une baisse de notre efficacité, et ce n’est vraiment pas le moment.
 
- Connor ! Tu te bouges bon dieu ou bien tu vas rester papoter avec ton jumeau comme une vieille grand-mère ? On a des témoins à aller interroger ! 
Le lieutenant Anderson était déjà à l'autre bout de l'open-space et appelait Connor de son habituel ton bourru. Connor sourit, pas impressionné par le Lieutenant et son caractère… spécial. Il prit même le temps de saluer le grand androïde avant de partir :
 
- Excuse moi je suis attendu... bonne journée Nines ! Puis il murmura : Les adresses des agents sont consultables dans leur dossier, ceux-ci sont très faciles d’accès pour nous. C'est comme ça que j'ai trouvé celle de Hank.
 
Puis il partit comme si de rien n'était.