Partir plus jamais seule...
Cela fait une seule heure que la Cage aux Enfers a été détruite. Les autres et moi avions eu juste le temps de récupérer quelques provisions et matériels nécessaires pour la route.
Où allons-nous ?
Retrouver nos proches meurtris de nos absences.
Je devrai être heureuse mais pourtant je ne le suis pas.
J'ai été conduis par la même haine qui a amené nos adversaires à nous maltraiter.
Une vengeance sanglante...
Il faut que je fasse quelque chose qui me valorise, qui m'aide...
Un souvenir vient chatouiller ma mémoire. Ce garçon qui se trouvait en face de la prison, victime d'un sort venant du prisme terre.
Guidée par mon âme, je quitte le sentier et revient au point de départ.
Mon cœur bat la chamade, tellement mes jambes ont parcourus de kilomètres.
Je le trouve enfin, figé comme une statue de pierre monotone. J'accours vers lui et m'écroule à ses pieds en trébuchant, la précipitation m'occupant le corps.
Je me relève doucement et me positionne à sa hauteur. Ses mèches noires retombent finement sur sa peau d'une blancheur impeccable. Ses paupières fermés me préoccupent.
Quel bel iris se cache sous cette fine couche de peau ? Je veux le découvrir.
Ma concentration a bloc, je tends le bras vers lui et un éclat merveilleux s'échappe de ma paume.
Dans une étincelle de lumière, la couche de verdure qui le recouvre, s'échappe avec légèreté. Encore inconscient, il tombe à la renverse et je le rattrape de justesse. Je le traîne jusqu'à une souche d'arbre et écoute les battements de son cœur.
Je le contemple avec une fougueuse concentration qui brûle mon cœur. L'impatience ardente qui sommeille en moi, me rapproche un peu trop près de son teint frais et laiteux.
Soudain, ses yeux turquins s'ouvrent et me regarde fixement. Je me jette vers le sentier avec vitesse. Mes cheveux recouvrent mon visage déformé par la honte et la gêne.
Mais qu'ai-je fais ?
Je sens une présence qui se rapproche: une main chaleureuse se pose sur mon épaule et m'oblige à me retourner.
Sans que je puisse admirer son visage lumineux, il me serre contre lui chaleureusement.
Une larme zigzague sur sa joue rosie par le soulagement.
"Je te remercie...Je t'en serai redevable à vie...m'adresse-t-il avec une certaine émotion dans les yeux. D'où viens-tu ?
-De la prison qui a été détruite...J-Je suis une Practiciant...réponds-je en plongeant mon regard dans le sol.
-Ah...
Je me mords les lèvres. Mais qu'ai-je dis ?
Comment voudra-t-il devenir mon ami après lui avoir dis une telle chose ?
Le bords de mes yeux se perlent de larmes, je tremble, mon cœur cogne dans ma poitrine...Je veux tellement être normale...
Serai-ce trop demander ?
Je ne suis qu'un monstre...Une loque humaine...
Je déglutis avec difficulté, la tristesse inonde ma gorge, les souvenirs se figent dans ma mémoire...
Eleanor,Pat',Maya,les autres...Vous me manquez tellement...J'ai fuis mes amis qui s'envolaient vers un monde nouveau ,pourquoi ?
Pour délivrer un garçon qui ne m'acceptera jamais...
Les larmes langoureuses de la vie ruissellent sur mes pommettes pourpres...Il s'approche.
Mais que veut-il faire ? Veut-il me frapper ?
Son visage se niche dans mes cheveux. Je ne comprends pas...
Ma peau réceptionne son souffle de plus en plus irrégulier...
"Ce n'est pas parce que tu es une Practiciant que je ne t'aime pas...Sache-le. Dans le royaume de Nylim, aucune personne n'éprouve du dégoût envers vous...me souffle-t-il à l'oreille.
-L-Le royaume de Nylim ? J'y suis née...dis-je faiblement.
-Tu n'as pas de soucis à te faire...Il n'y a que le royaume de Lactos pour avoir agi d'une telle manière...Ce sont des monstres...L'humanité n'existe pas chez eux...m'adresse-t-il.
-J-Je...M-Merci...
-Aaron. C'est Aaron. Et...toi ?
-Je m'appelle Fleur. J'ai quatorze ans...C'est tout ce que je sais...
-Ne t'en fais pas,Fleur. Je vais t'aider. T'aider à te retrouver, à retrouver ta famille. Voyageons ensemble en quête d'une vie meilleure...
Il me serre dans ses bras. Ses bras protecteurs qui me défendent de la tristesse et me recouvrent d'espoir. Je ne pensais pas pouvoir être aider. Je n'y ai en réalité jamais réfléchis...Je ne veux plus être seule, plus jamais...J'ai du mal à exprimer mes sentiments, ça ne veut pas dire que je n'en n'éprouve pas...Mais lui, il les a ressenti...
"
J'ai eu quelques problèmes avec ce chapitre...Je venais de le finir (le pire : j'étais ultra fière de ce chapitre) donc j'ai voulu le publier avant de l'enregistrer ! Faute grave ! Il s'est complétement effacé !!!! J'ai du tout recommencer ! Bref : LA HAINE.
Bon j'espère qu'il vous aura plus tout de même !
Bye les p'tites grenouilles ! ♥
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