Quand l'anémone a reconnue l'hélianthe

(Média -> Dessiné par mes soins. C'est Kaoru.)

-Très bien, dites-moi où est la faute dans la prochaine phrase d'exemple... Qui connaît la réponse ? Qu'il lève la main et la lève bien haut!

Le matin, c'est le plus chiant. On a des cours normaux.

Après, vient le meilleur moment de la journée : le midi.

Je mange rapidement dans mon coin, puis je pars me cacher quelque part et je couds des poupées en chiffons.

Puis y'a l'après-midi...

Je change d'avis.

L'après-midi, c'est le moment le plus chiant.

On a des entraînements.

Aujourd'hui, on a cours avec All Might.

'Fin, les autres ont cours avec All Might.

Moi? Bah c'est à dire que...

La semaine dernière je suis tombée dans les escaliers, du coup j'ai une entorse.

C'est suffisant pour pas faire d'entraînement.

Je préfère Hawks, de toute façon.

Moi? Avoir le seum et essayée de me consoler ?

Donc je suis partie errer dans le lycée, à la recherche de quelque chose d'intéressant.

Y'a beaucoup d'élèves, quand même.

C'est difficile d'avancer, en faite...

LES GAAAARS. VOUS VOYEZ BIEN QUE J'AI UNE ATTELLE. DANS CE CAS LÀ ON FAIT QUOI?

ON LAISSE PASSEEEEER.

Bon bah voilà.

Je me suis cogné contre un gars, et je suis tombée par terre.

Bordel ma cheville me fait mal...

-Ah. Désolé. Ça va?

Je respire la bonne humeur, enculé.

Le gars me tend la main.

J'allais la prendre, quand je fronça les sourcils.

Son visage me dit un truc...

Je suis sûre que j'ai dû palir d'un coup, puisque juste après il reprit :

-Oula. T'as pas l'air bien. Je t'emmène à l'infirmerie.

Je me leva précipitamment, et dit rapidement :

-C'est bon t'inquiète pas tout va bien t'es un gars trop gentil mais vraiment soit pas en retard bref bye bisous goodbye adíos auf wiedersehen.

Je partis, mais je devais peut-être paraître ridicule vu que je boitais.

Bordel sur tout les gars contre qui je pouvais me cogner, il fallait que ça tombe sur le seul qui était dans le même collège que moi?! Pire! Dans la même classe?!

Tout allait bien, là ! Je débarque au lycée, c'est un nouveau départ !

Il va tout faire foiré...

Mais il a pas l'air de m'avoir reconnu.

Pourtant difficile de me manquer, avec mon étoile bleu sur la joue gauche et mes chaussettes.

Moi je les aime bien, mes chaussettes.

Y'en a une orange qui m'arrive au genoux, et l'autre violette qui m'arrive au molet.

J'aime bien, ça fait fuir les kidnappeurs.

Je risque rien.

Bref, je suis aller voir l'infirmière, et j'ai discuté avec elle pendant le temps de l'entraînement.

Elle m'a donné des biscuits en forme de voiture.

J'ai une gueule d'enfant de 8 ans, je crois.

Mais je les ai mangé parce-que baaaah...

La bouffe c'est la vie.

On était en train de discuter, quand y'a un monsieur qui, ma foie, ressemble pas à un héro à débarqué avec Midoriya.

J'ai retenu son nom! Vous avez vu!

Recovery girl est en train d'engueuler le Monsieur parce-que c'est la troisième fois depuis le début de l'année que le buisson vient à l'infirmière.

Bon après il a pas l'air bien, aussi.

J'enfonça mon doigt dans sa joue.

-Midoriya. Midoriya. Midoriya. Midoriya. Midoriya. Midooooooriiiiyaaaaaa !

Ah il est réveillé.

-... Hein...?

-Aaaah! Midoriya ! L'entraînement s'est bien passé ? À part...

Je désigna son état ma foie... Gné.

-Hein...? Ah... Oui... Je suppose...

-Vous avez fait quoooooi ?

J'aime pas le sport mais j'aime pas être exclue. Donc j'ai besoin de savoir.

-... Des binômes villains-héros.

-Ah ouais. Chiant quoi.

J'crois qu'il est encore dans les vapes, il répond pas.

L'infirmière l'a soigné, puis on est reparti en direction de la salle de classe ensemble.

-Oh hé ! Midoriya ! Bon retour parmis nous! Cria cheveux rouges.

Excusez-moi de pas retenir tout les noms! Ça fait à peine 2 semaines qu'on est là !

Y'a tout le monde qui le harcèle de questions, il a pas l'air bien le bonhomme là.

Je m'assis à ma place, et la fille à la queue de cheval jette un regard à mon sac.

J'crois elle veut sociabilisé en utilisant mon magnifique porte clé vache.

-C'est... Original. Commenta-t-elle.

-T'as vu? C'est mignon. J'l'ai acheté hier.

Je sortis de mon sac un autocollant vache et le colla sur sa main.

J'crois elle est surprise.

-Regarde! T'es encore plus canon avec ça !

Pourquoi elle rougit?

Tomate la Madame là.

J'ai juste dit une évidence.

Elle doit avoir du succès, elle, vu son joli visage et ses... Atouts plutôt gros.

C'est difficile de pas regarder sa poitrine.

Les yeux, Kaoru. Regarde la dans les yeux.

♪Pansexualité quand tu me tiens♪

J'crois elle aime pas trop que je la regarde dans les yeux.

C'est mes magnifiques pupilles jaunes qui lui font peur, je crois.

J'ai un regard on dirait une méchante clichée d'un manga.

Bref.

J'ai parlé avec elle de vache, puis je lui ai proposé qu'on rentre ensemble.

Mais elle a dit que son chauffeur venait la chercher donc elle pouvait pas.

Dakord.

Nan mais tout va bien.

Moi je dois supplier ma dictatrice de mère à genoux pour qu'elle me donne 100¥, mais elle, elle a un chauffeur privé.

Nan mais ça va. Je le vis bien.

C'est faux.

Je suis rentrée chez moi, j'ai fait mes devoirs, j'ai pris ma douche, j'ai mangé...

Ch'ui pas obligée de tout décrire non plus.

On a mangé du riz.

Je pense à la fille à qui je parlais dont j'ai oublié de demandé le nom qui doit mangé un repas 5 étoiles.

Mais j'm'en fous.

J'aime bien le riz.

Avec du beurre.

Beeeeeeeauuuuuucoup de beurre.

Fubuki me regarde trop mal.

J'crois elle rit.

Ah oui. Vu le regard de mon père, elle est en train de rire.

-Chérie, qu'est-ce qui est drôle ? Demande le seul homme de la maison.

-Rien. C'est juste que tu devrais apprendre à ton enfant à manger moins. Au dessus de la moyenne du poids des filles de ton âge, et pourtant tu rajoutes du beurre dans ton riz? Ressaisis-toi, Kaoru.

-J'ai pas de leçon de morale à recevoir d'une fille qui à couché avec le fils de son prof de droit pour avoir de meilleures notes.

J'crois elle a pas trop aimé.

Elle s'est levé et elle me pointe du doigt.

-Ah oui?! Et bien moi au moins je ne suis pas une putain de gouine-!

-Fubuki Aoki ! Interrompit ma mère. Pas de commentaires homophobes sous mon toit, et encore moins envers ta soeur!

-J'ai qu'une soeur, et c'est sûrement pas cette personne!

Naomi essaye de se faire toute petite sur sa chaise.

J'comprends pas pourquoi. Au moins Fubuki la considère comme sa sœur.

Finalement Madame a fini sa crise, mais pas son repas. Elle est partie dans sa chambre en laissant son assiette.

Je m'allonge sur mon lit en soupirant, les bras croisés derrière la tête.

J'aime pas comment Fubuki agit.

Et je dis bien comment elle agit.

J'aime ma soeur, même si ça à pas l'air mutuel.

Quand on était enfants, on était toujours collées l'une à l'autre.

On a que 3 ans de différences, ça semblait logique qu'on soit fusionnelles.

Mais tout ça c'est finit.

Depuis un an, elle me déteste.

'Fin, c'est la faute de son copain.

Le jour où j'ai fais mon coming-out, elle l'a bien prit.

Mais c'est après qu'elle en a parlé à son copain qu'il lui a retourné le cerveau.

J'lui en veut pas.

C'est juste... Chiant.

Pour moi, pour elle...

Elle veut devenir avocate, mais son mec arrive à lui faire tout ce qu'il veut.

Elle est pas faite pour ça.

Je me mis à fredonner en balançant mes jambes, toujours allongée sur mon lit.

Finalement, ma chiante de petite sœur est rentrée sans frapper pour me rendre ma tasse vache.

-... T'es pris ma tasse sans mon autorisation ?

-T'as pleins d'objets en forme ou aux motifs de vaches. Une tasse va pas te tuer.

-Si regarde je meurs.

Je posa dramatiquement une main sur ma poitrine en lâchant un râle grave.

Naomi rit, et je la rejoins rapidement.

-Ce midi j'ai fini ta poupée.

Je sortis de mon sac de cours, posé à côté de mon lit, la poupée de chiffon que j'avais cousu pour elle puis lui ait lancé.

Ses yeux s'illuminèrent.

-Waaaah ! Merci Kaoru!

Elle sautilla et sortie de ma chambre (sans fermer la porte, bien évidemment), pour aller l'ajouter à sa collection.

Il y a quelques mois, elle avait appris qu'elle aurait un jour, dans son école, une sortie scolaire.

Ayant peur qu'on lui manque, elle m'avait demandé de coudre des poupées à l'effigie des membres de notre famille.

J'avais commencé par ma mère, une poupée aux cheveux mi-longs bruns, aux yeux bleus et aux sourcils froncés.

Puis mon père, aux cheveux blonds ébouriffés, aux yeux dorés et à l'étoile bleue sur sa joue.

Ensuite Fubuki, aux cheveux blonds en carré et aux yeux bleus.

Après, moi, aux cheveux mi-longs bruns, aux yeux dorés et à l'étoile sur ma joue héritée de mon père.

J'avais aujourd'hui finalisée la dernière poupée, la sienne, aux cheveux bruns longs et aux yeux bleus.

Ces petites poupées étaient mignonnes, même celle représentant ma dictatrice de mère.

Je m'endormis paisiblement, trop fatiguée pour fermer la porte que la benjamine de notre fratrie avait laissée ouverte, ou même pour me mettre sous les couvertures.

J'crois que y'avait des somnifères, dans les gâteaux voitures de l'infirmière...

La connasse, elle m'a eût.

J'ai dû tirer une gueule pas possible, le lendemain, parce-que ma mère m'a chassée plus tôt que d'habitude de la maison.

Donc je suis actuellement en train de marcher vers Yuei, les cheveux encore decoiffés et les membres plus lourds que jamais.

En tout cas, la vieille m'a aidé avec son alter. Apparemment mon entorse est presque soignée, faut juste pas que je force.

Allez. Je suis presque devant le bâtiment, plus que quelques minutes et je pourrais pioncer discrètement...

J'ai bien fait de me mettre au fond.

Eeeeet !

Hm...

Pourquoi y'a une foule de gens devant le lycée ?

Ils m'ont l'air très adultes, si je peux émettre un avis.

Des pédophi-?!

J'avais dit que j'arrêtais les blagues de mauvais goûts comme ça...

Alors j'vais m'arrêter.

Ils ont des micros et interrogent tout le monde.

Des journalistes, donc...

C'est chiant.

Y'en a une qui me tend un micro alors que j'essaye de passer discretos derrière Midoriya.

-Comment sont les cours avec All Might?

C'est pour ça qu'ils sont là ?

Être journaliste, c'est un Joker pour harcelé des mineurs?

J'm'y connais, en carte, pourtant.

Ok c'est parti, Kaoru. Sors ton meilleur bluff.

-Sorry I don't speak Japanese.

J'crois elle a compris que je la prenais pour une conne. Mais c'est pas grave parce-que je suis passée !

Vite la classe, pour dormir!

J'ai croisé Yaoyorozu, sur le chemin.

J'ai retenu son nom, ch'ui trop forte.

-Bonjour, Aoki.

-Yooooo!

Elle me regarde trop mal.

Mais j'm'en fous. Je suis trop occupée à penser à la putain de sieste que j'vais me taper.

Soudainement, j'ai un truc rose dans mon champ de vision.

Et non c'est pas un god-

Hm. Reprenons.

-... Gne?

-Une brosse. Tu es ridicule, ainsi.

Ah yes merci du soutien. Mais bon je dis pas non.

Je me coiffe donc, pendant qu'on marche jusqu'à la salle de classe.

Ok, ok. Mon but? M'endormir le plus rapidement possible.

Je pose sa brosse sur sa table, puis m'assoie à la mienne et pose ma tête dessus.

Opération dodo!

Sauf que ça à pas duré longtemps...

Le prof a claqué des feuilles contre la table.

-Aoki. Tu finiras ta nuit plus tard. Pour les autres, j'espère que vous avez récupéré de vos combats d'hier. J'ai pris la liberté de regarder vos notes et vos évaluations. Bakugou. Arrête d'agir comme un gamin de 7 ans. Tu gâches ton propre talent.

Ouuuuh. J'allais l'insulter mentalement pour m'avoir réveillé, mais s'il clache les autres je veux bien écouter.

-Midoriya. Tu prévois de détruire ton bras à chaque combat? Si tu continues à dire "je ne peux pas contrôler mon alter je n'ai pas le choix" tu n'iras jamais loin.

Encore, encore!

-Aoki.

Oh merde.

-J'ai appris que tu allais mieux. Parfait. Tu feras le prochain entraînement avec nous.

J'ai soudain envie de pousser un "non" très dramatique.

-Bien. Maintenant que c'est réglé : Je suis désolé de vous annoncer ça comme ça mais...

Pas de test, pas de test, pas de test...

-Il faut que nous choisissions un délégué de classe.

OH PUTAIN ENFIN QUELQUE CHOSE DE NORMAL.

Y'a tout le monde qui gueule pour le faire. J'vois pas pourquoi, ça à l'air chiant.

J'entends pas tout ce que tout le monde dit, mais par contre j'ai entendu le petit aux cheveux trop chelou violets dire que son programme c'était que toutes les filles doivent exposés 30 cm de leurs cuisses.

Je sais pour qui je voterais pas.

Et puis y'a le coincé du cul qui fait tout un discours digne d'un film.

Bordel qu'il est chiant. J'ai failli me rendormir 20 fois pendant son discours.

Pour au final qu'il se présente aussi...

Tiens...?

-Yaoyorozu... Tu te présentes ?

-Oui.

-Cool. J'vais voté pour toi.

-Mh... Merci.

Hehe. Ça se voit elle est heureuse.

J'me suis fait une pote, je crois.

Génial. J'aurais pas à passé mon année seule.

Finalement c'est Midoriya qui a gagné... Mais Yaoyorozu est suppléante.

Quand elle revient à sa place, je lui souris. En échange elle m'a fait un signe de tête.

C'est un pas.

Enfin la pause déjeuner, aka le meilleur moment comme dit plus tôt, est arrivée rapidement.

-Yaoyorozu. Tu veux manger avec moi?

Ouais j'ai pris la confiance.

J'deconne. J'ai peut-être l'air détendue mais j'ai mon coeur qui bat à 100 à l'heure.

-Pourquoi pas.

Oh putain le soulagement.

J'ai une amie! Waaaaaaaaah !

UNE AMIE RICHE EN PLUS.

MONEY MONEY MONEY. MUST BE FUNNY.

Pendant qu'on mange (du riiiiiiiiiiiiiz), je lui parle des vaches et elle écoute.

J'crois elle est contente que quelqu'un lui parle.

Bah moi je suis contente de parler.

Soudainement, une alarme aiguë sa mère résonne.

-Waaaaaah! Mes délicates oreilles! Criais-je en les bouchant avec mes mains.

"Brèche dans la sécurité de niveau 3. Étudiants, veuillez évacuer promptement."

Ahah... Comment ça "brèche dans la sécurité" ?! Vous vous attendez à ce qu'on reste calme?! J'en ai rien à foutre j'vais courir moi !

-ÇA VEUT DIRE QUE QUELQU'UN A INFILTRÉ LE TERRAIN DE L'ECOLE !

Woah! Merci, génie ! Grâce à toi, c'est encore pire !

Après faut être vachement con pour infiltrer une école remplie d'apprentis héros, avec des héros pro─dont le numéro 1─en tant que profs.

Donc on risque techniquement rien...?

Bah trop tard. Ch'ui déjà dans le couloir, à me faire emporter par une vague d'élèves.

-Yaoyorozuuuuuuuuuuu ! Criais-je en me faisant emportée.

C'est à la fois marrant, et à la fois très chiant et-

-J'te tiens.

Oh bordel de merde.

De toutes les personnes.

De. Toutes.

Il. A. Fallut. Que. Je. Tombe. Sur. Lui.

Bordel, il a encore plus de cernes qu'au collège.

J'l'ai déjà croisé hier, c'était pas suffisant?!

Il m'a pas reconnu, c'est bon-

Ah si. Il fronce les sourcils.

-... Aoki...?

-... C'est qui ça, Aoki ? Je m'appelle pas Aoki. Désolée, ahah...

Bordel... Je détourne le regard.

À ce moment, je maudis ma putain d'étoile bleue sur la joue, aka le truc le plus voyant au monde quand t'essaye d'être discret.

Ça lui a pas trop plu que je lui mente, visiblement.

Il ouvre la bouche pour parler et...

-QUE TOUT LE MONDE SE CALME. TOUT VA BIEN. C'EST JUSTE LA PRESSE.

LE COINCÉ DU CUL.

JE RETIRE TOUT CE QUE J'AI PU DIRE DE MÉCHANT SUR TOI. T'ES UN HÉRO MEC.

JE PROMET DE FAIRE UN EFFORT ET D'APPRENDRE TON NOM.

Tout le monde s'est calmé, j'ai pu esquiver Shinso, finir mon déjeuner avec Yaoyorozu et retourner en classe.

Midoriya à fait un discours chiant. J'ai l'impression que tout le monde en fait, ici.

Mais finalement le coincé du cul (qui s'appelle Iida) est devenu délégué.

Tout est bien qui finit bien, j'ai envie de dire.

À part que Shinso m'a vu ici... Et qu'il peut tout faire foiré.

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