Parfois, on ressent.

Avant-propos : Désolé d'avance pour les fautes :,)

Et le chapitre risque d'être un peu plus long que d'habitude, en tout cas, j'espère que vous allez aimer :D



Les toits voisins semblent vides et silencieux, Jean et Levi ont dû partir à la poursuite d'autres tireurs. Tu glisses pour te figer derrière une cheminée, comme si tu jouerais à une partie de cache-cache sur les toits. Les deux garçons t'imitent alors, et Armin vous dit :

" Il semble pas y avoir de monde ici, on a qu'à se diviser ! Vous deux, partez au sud et à l'est, moi je prend au Nord et à l'ouest ! "

Avant même que tu puisses répliquer quoi que ce soit, il disparaît déjà à l'autre bout du toit...


- Marco pdv -

Moi et T/p, nous volons entre les maisons, se posant dans chaque recoin pour respirer et essayer de repérer de potentiels ennemis. Je ne vois vraiment rien dans la masse de gens qui couvrent l'entièreté de la rue, mais peut-être que T/p...

" Là Marco ! - Me chuchote-t-elle. - Y a un type armé juste à côté du bar, je pense qu'il essaye de rester discret...Regarde ! Il recharge son arme... "

Je serre les dents, je sais ce que ça veut dire mais T/p le dit tout haut :

" Le salaud ! S'il a tué un seul de nos camarades je- "

Je lui couvre la bouche, elle risque de nous faire repérer ! J'avance à quelques pas de plus, me mettant de dos à elle, et sors ma main pour faire un compte à rebours. J'agite ma paume pour qu'elle fixe son attention dessus, puis replie mes doigts petit à petit. Quatre...trois...deux...un...

" On y va ! " 

L'homme que nous pistions s'est déjà envolé vers le bout de la rue. On lance nos câbles à la hâte, entrechoquant presque nos équipements, et s'envole à sa suite, bifurquant ensemble à d'étroits passages, T/p passe à gauche et moi je manœuvre en passant entre deux charrettes, malgré le ton sérieux de cette course-poursuite, T/p pousse un cri d'admiration :

" WOAW ! C'était super cool ça ! "

Je souris et nous partons encore plus vite, le gars que nous poursuivons est déjà à une dizaine de mètres de nous, et il semble bien avoir compris que nous en voulions à sa peau. 

T/p me fait signe qu'elle va se positionner sur un toit pour l'avoir de son fusil, je lui rend un regard sérieux pour approuver sa proposition, elle me laisse donc seul avec l'homme qui commence déjà à dégainer son arme. Mes yeux s'écarquillent quand il pointe le canon sur moi, il commence alors à appuyer sur la détente. Je me laisse tomber vers le sol, le coup part vite et passe à quelques mètres au dessus de moi, j'ai de la chance ! 

L'homme est alors totalement retourné vers moi, les yeux furieux, les mains serrées. Soudain, j'entends une balle partir et ses deux fils se décrochent, il tombe à terre, son dos dégouline de sang. Mon souffle se coupe. 

Mes yeux me brûlent à partir de cet instant là. J'ai envie de pleurer, d'un coup. J'essaye de retenir mes larmes et me dirige vers le toit le plus proche. Dès que mes pieds ont touchés les tuiles achaudies par les rayons du soleil filtrant entre les nuages, j'ai plaqué mes deux mains contre elles et je les aie sentis se mouiller. 

C'est bon, je pleure. De toute mon âme, de tout mes maux. Maintenant, il n'y a plus que le son des clapotis de mes larmes contre la terre cuite rouge-orangée. Elles dévalent le long de mes joues, mes bras se plient, mes coudes touchent la surface, et je crie de douleur. Je m'en fiche qu'on me trouve comme ça, à pleurer. Je m'en fiche qu'après ça on me traite de trouillard ou de coeur-sensible. Tout à l'heure, j'ai tué un homme. Je ne l'ai presque pas vu mourir, et quand cet autre était à l'agonie, après avoir été touché par T/p, j'ai ressenti...comme si je l'avais moi-même tué. 

Un nouveau cri s'échappe de ma mâchoire, puis des phrases que je ne contrôle même plus sortent en torrent de ma bouche :

" J'ai tué quelqu'un...j'ai tué quelqu'un...j'ai tué quelqu'un...Je suis désolé...Je suis désolé..." 

C'est comme une boucle infernale. Mais après tout je l'ai bien mérité. 

Je renifle, levant la tête avec mes yeux encore embués. Et comme si le ciel acceptait mon pardon, un rayon de lumière vient se déposer sur mon corps meurtris. C'est ironique, mais j'ai maintenant envie de rire, tout autant de pleurer. Alors mon corps décide de faire les deux en même temps. J'ai l'impression d'être seul au monde, pourtant, T/p vient vite me rejoindre, et je me calme directement. Elle aussi a le visage triste, alors je lui souris, et nous repartons. Sans un mot, mais nos visages trahissent toutes nos émotions.


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- PDV ARMIN-

Ca y est, ils sont partis. Je vais enfin pouvoir aller vérifier...

Je retourne en arrière, le plus vite possible. Lorsque j'ai vu l'homme qui nous a attaqué, j'ai su que je l'avais déjà vu. Sa figure, ses traits tirés, malsains et colériques. Ses yeux de furie, comme un chasseur. Ses mains, repliées, prêtent à frapper à tout moment, j'ai su que c'était le deuxième... 

Lorsque j'étais enfant, il y avait trois garçons ; Hans, Eric et Zac. Ces trois gars, c'étaient mes harceleurs, mes bourreaux, de véritables loups affamés. Après l'attaque de Shiganshina, je ne les ai plus jamais revu, mais il semble que nos chemins sont destinés à se recroiser encore. 

Je m'approche du corps du gars encore adossé à la cheminée, il semble presque endormi. Je n'ai jamais été très "vengeance" mais pourtant, le fait que je le reconnaisse m'a comme fait tirer plus vite tout à l'heure. Je savais que c'était Eric.

 Je m'accroupis à côté de lui, avec l'idée de lui prendre son arme. Sa main est encore totalement fermée sur la poignée. Tellement serrée, que lorsque j'arrive enfin à détacher l'arme de sa paume, je vois que sa peau est rougit et cloquée. En tirant, j'ai fait tomber un papier de sa veste, je pose le pistolet à côté de moi, et commence à le lire, curieux. 

" Ne laisse jamais tomber. " 

Après ça, il me revient en mémoire le moment ,où, l'épaule explosée, il avait déjà l'arme dans l'autre main, prêt à se battre...jusqu'au bout. Prêt à gagner encore un peu, jusqu'à la mort...

Je prends alors le papier, le glisse dans sa poche, prend son arme et referme fermement ses doigts dessus, puis pars en courant. 

En chemin je retombe sur les cadavres de la dernière Brigade. Un sentiment m'égorge : la contradiction. Encore. Alors que voir Eric m'avait fait regretter de tuer, me rendre compte de tous ces corps tombés, m'a fait redoubler de rage ! Je serre juste mon pistolet fort dans mes mains, et m'élance vite jusqu'en bas. 

Une fois au sol, dans une étroite ruelle, je tombe nez à nez avec un type. Je ne sais pas ce que le destin me réserve encore, mais il est sacrément agaçant celui-là, à vouloir me faire me confronter à tout les dilemmes du monde.

En face de moi, se trouve Hans. CE Hans. 

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