Deux coeurs improvisent


Vous avez passés tout le reste de la journée à lire les deux livres qu'il avait apporté. Maintenant, tu es allongée sur le banc, prise entre les mains d'une fatigue indomptable, elle te ferme les paupière d'une doigtée pleine de rêve et rend ton corps plus mou qu'une limace bavant sur une pierre chaude. Tu essayes de te relever, mais tes membres restent figés de flemmardise. Tu tournes alors la tête vers Armin qui " s'amuse " à apprendre quelques mouvement de défense dans son livre de guerre, celui-ci s'est arrêté pour te regarder et avance vers toi en inclinant la tête pour voir si tu es encore avec lui ou dans le pays des rêves. Tu le vois en train de réfléchir un instant, il compte te porter ?! Tu es à demi-endormie, il ne devrait pas..

Il finit par s'avancer vers toi et passer un de ses bras sous ta jambe pour te soulever, puis subitement, tu te relèves par réflexe, aux aguets : quelqu'un approche ! 

Hannès se tient à quelques pas de vous, les yeux rieurs, bourré, ses bras croisés au niveau de son torse et l'air fier. Il vous observe en riant puis change d'angle et hoche la tête comme si il comprenait quelque chose. Tu te demandes quelles idées farfelues peuvent lui passer par la tête, puis, tu tournes légèrement les yeux et découvres que sa présence t'ayant affolée t'avait fait agripper la chemise d'Armin qui s'était affaissé à ton contact, se penchant vers toi.

" Je vois pourquoi vous vouliez être seul et tranquille, il fait chaud par ici non ? "

L'effet de l'alcool a vraiment un effet étrange chez Hannes... Bon il faudrait bien arranger cette situation avant qu'il ailles raconter des bobards à ses amis ce qui risque bien de créer de ces quiproquos...

Tu te mets alors à paniquer, tu cherches alors dans le fond de ton esprit toute les solutions possible pour te tirer de là. Tu as alors une idée, mais il faut la coopération de ton ami, tu lui lances alors le plus gros clin d'oeil de ta vie en prenant soin qu'Hannes eut défait son regard de vous avant et tu mets au blond une énorme claque en criant :

" Je savais ce que tu allais faire, gros pervers ! Tu caches bien ton jeu en garçon tout innocent mais en fait, oui , t'es comme les autre ! - Tu le pousses du banc en continuant avec un clin d'oeil maitrisé. - Tu peux rester seule maintenant, abruti ! "

" C'est toi l'imbécile ici... "

Alors, tu vois les yeux de ton ami s'illuminer étrangement...il pleure...non ! Il rit ! Ou tout du moins il fait semblant. Il sort alors de sa poche un chiffon de soie, mais...c'est le tiens ! Il le prend dans ses mains et s'essuie des larmes de rire avec, on dirait un fou tout droit sortit de l'asile. Il te regarde à nouveau avec des yeux malsains, puis se tourne vers Hannes. Le soldat semble décontenancé et recule d'un pas, puis deux, puis se met carrément à courir dans l'autre sens. Une fois Hannes partit, Armin te tend ton mouchoir et te dit d'un ton totalement décalé de celui d'il y a quelques secondes, de sa voix habituelle : 

" Tu sais dans l'armée, on devra souvent bluffer si on tombe face à des ennemis humains et non titans. On devrait vraiment y aller ensemble, tu as vu, avant même que tu ai un plan, j'étais déjà sur le coup. J'avais déjà pris discrètement ton mouchoir en espérant que tu joue le jeu. On ferra un duo de choc vu comment on est synchro  ! "

Tu attrapes ton mouchoir et le dévisages :

" Tu es vraiment fascinant comme garçon. C'est la première fois que je me sens vraiment en symbiose avec quelqu'un. " 

Son côté timide reprend alors le dessus et il se tortille un peu sur lui même avant de te suggérer qu'il te ramène chez toi. Vous partez alors en direction de ta maison en croisant un Hannès ayant une discussion avec la statue surplombant la place et visiblement vous regardant très mal...

Une fois chez toi, tu demandes à Armin si il pourra rentrer seul mais il te dit juste de ne pas t'inquiéter, tu fermes alors ta fenêtre lorsqu'il disparait à l'horizon et pars manger quelque chose avant de t'endormir d'un coup.

Pendant ce temps, le blond court toujours dans les rues, livre à la main, il semble suivit par les regards, et soudain, une main l'attrape dans la pénombre. Il cri, mais personne ne l'entend.

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