Attaque
Avant-propos : Certaines scènes écrites dans ce chapitre peuvent être sujet de violence et donc je prierai aux âmes trop sensibles de faire très attention en lisant, merci ! ( Bon en vrai après avoir vu SNK t'es immunisé à ce genre de chose donc...:,)
Tu te réveilles d'un coup, un bruit monstre s'empare du dehors. Tu sors de ton lit aux lattes craquantes et regarde ce qu'il se passe par la fenêtre : des gens affluent de toute part, ils se poussent tous pour voir quelque chose dans un renfoncement. Tu ne peux rien apercevoir d'où tu es à part des corps s'agglutinant en criant. Tu enfiles de quoi sortir en vitesse et observe la scène avec panique, quelque chose se trame, là-bas.
Se glissant entre deux hommes essayant de voir par-delà la foule, tu remarques Hannès qui remonte vers la place en analysant chaque détail de la ruelle. Tu accours et lui demande ce qu'il s'est passé et il te dit en portant sa main au visage :
" C'est le vieux là, Monsieur...Monsieur Arlelt, voilà ! Y a son corps là-bas, tout plein de sang, barbouillé jusqu'aux chevilles, j'te jure ! La boulangère l'a trouvée là à trois heure c'matin, et elle est v'nue me chercher, toute paniquée. Elle m'a emmenée voir le cadavre du type, y avait d'jà des gens qui s'attroupaient comme des vautours, de vrais charognards, ils voulaient tous savoir c'qui s'est passé mais moi j'leur ai dit que j'savais pas. Y a d'autres gens réveillés par nos cris qui sont v'nue et j'pas pu les arrêter, c'était une vraie vague humaine - Il mime un regroupement de ses mains rouges - bah du coup j'ai passé trois heures à essayer d'les calmer mais ils criaient tous et y'avait encore plus de monde. Du coup là j'vais trouver d'autres soldats parce que c'est le bordel. "
Il en parle comme une affaire normale, une de ces petites choses du quotidien que tu dois gérer comme ça, mais pourtant un crime a été commis, au bout de la rue, y a un mort ! Et l'homme décédé hier soir...c'est le grand-père d'Armin !
Tu penses soudainement à lui, il ne sait peut-être rien de ce qu'il a pu se passer, l'information n'a pas dû circuler jusqu'à lui. Il dort certainement encore ! Tu repousses Hannès sans te préoccuper qu'il a mal ou non, tu as juste une seule action en tête : Courir jusqu'à chez lui ! Tu esquives les femmes pressées qui discutent en marchant rapidement vers la foule, sautes par dessus un chien attiré par le monde, enjambes des murets et finis en ligne droite jusqu'à trouver la bonne façade, il t'avait dit approximativement où il habite dernièrement, donc... Une fois devant, tu toques trois fois. Personne ne répond, tu te demandes alors ce que tu pourrais bien lui dire, une fois la porte ouverte. Tu finis par taper de nouveau au battant de bois, ta main érafle la surface dure ,à la fin, et glisse jusqu'en bas, au niveau de la poignée.
Pendant un instant tu hésites à entrer, mais tu y renonces, il ne vaut mieux pas... Tu remarques alors quelque chose, il y a une trace rouge sur la béquille, tu passes ton doigt dessus, c'est encore humide. Tu rapproches ta main et essaye d'identifier ce que c'est. D'un coup, tu frémis, en inspirant tu as reconnu cette odeur : Celle du sang !
Tu te retournes instinctivement et commences à détaler jusqu'à la grande place, il faut retrouver Armin au plus vite ! Tu passes devant la statue à qui Hannès parlait de tout et de rien hier, et tu penses alors savoir où il se trouve ! La sculpture semble désigner un arbre du regard, le fameux saule pleureur, et en effet, tu distingues un bras à la manche bleu clair, derrière son tronc. Sa main est sanglante comme s'il s'était rappé contre un roc pointu.
Tu te mets à courir pour le rejoindre et le retrouves adossé à l'écorce, le regard vide vers les cieux, de grosses larmes coulantes de ses yeux qui ne semblent presque plus cligner, les pupilles rétrécit. Tu t'agenouilles à ses côtés, ses yeux ternis se pose sur toi, il te communique une charge de détresses si énorme, si horrible, en un seul regard, que vous tombez tout les deux l'un sur l'autre et pleurez pendant une heure au moins.
Au bout d'un moment, il te demande à voix basse :
" Ils savent ce qu'il s'est passé ? Quelqu'un a vu, peut témoigner ? - Il tourne son regard vers toi - T/p, ça aurait dû être à moi d'y passer. "
Tu te mets la main sur la bouche d'horreur, tremblante. Il baisse la tête et continu :
" Tout ça c'est à cause de moi, de mes rêves, de mes sales rêves ! - Sa voix déraille et il recommence à pleurer - J'ai été naïf, pour moi ces gens-là sont des imbéciles qui frappent, abandonnes, puis se taisent...mais non ! Ils sont revenus hier soir, T/p, avec toujours en bouche la promesse de me tuer. Ils avaient sorti les couteaux, volés dans leurs cuisines des objets pointus, et ils m'ont attrapé. Ils me tenaient entre leurs sales pattes et je me débattais. Ils m'ont coupés un peu, ici et là - Il montre ses mains et son cou - Ils me disaient de me taire, et puis là VLAM ! "
Tu marmonnes derrière ta main encore suspendue à tes lèvres :
" Vlam ? "
"Le couteau s'est enfoncé, mais pas dans mon ventre. Mon grand-père était arrivé, il devait certainement me chercher puisque je n'étais pas rentré. Un des gars l'a vu et il a- il a... Il l'a tué d'un coup. Et puis les autres l'ont massacré, de toute leur rage, le gars qui me tenait à relâché un peu son étreinte et j'ai pu m'enfuir... T/p, lorsque je courais, j'ai vu ses yeux du coin de l'oeil, il me fixait même dans la mort, il n'a même pas eu le temps de se débattre. Il a cédé d'un coup, peut-être de vieillesse, ou de désespoir. Il a quelques jours, il m'avait dit qu'il craignait qu'il me ralentisse toujours à cause de son âge. Et je crois- je crois que... "
Il se remet à pleurer à chaudes larmes, tu l'enserres à nouveau et lui dis :
" Moi aussi Armin, je n'ai plus vraiment de famille. Je te comprends, ne t'inquiète pas. Mais je- "
Un bruit énorme te coupe la parole, comme un coup de tonnerre soudain et bref. La terre vibre, le sol tremble, des branches mortes tombent autour de vous, vous êtes projetés vers l'arrière. Ton regard se fixe au loin, vers le mur, il y a comme de la fumée !
" Armin , viens vite ! "
Il est tellement sous le choc qu'il en oubli la mort de son grand-père et te suis en arrêtant de pleurer. Il revient à la grande place avec toi, et d'un coup il se tourne vers le sud. D'une rue, deux enfants courent vers lui et lui demande ce qu'il se passe. L'un d'eux est brun et ses yeux verts sont braisés de détermination, l'autre et une fille assez stoïque, une Asiatique aux cheveux de jais. Armin leur explique qu'il y a de la fumée et qu'ils ont entendu un bruit suivit d'un choc faisant trembler toutela ville, au passage il prononce les noms Eren et Mikasa, et tu en déduis rapidement qu'ils s'appellent comme ça.
Soudain, alors qu'Eren était en train de te demander si tu allais bien, une nouvelle secousse vous fait vaciller d'une jambe et vous voyez apparaître une main, puis une tête et...C'est un titan ! Vous écarquillez tous les quatre les yeux de peur ! Tu en avais jamais vu réellement, seulement dans les livres, et celui-ci était immense, encore plus grand que ce qu'on t'avait décrit !
D'un coup, vous voyez un énorme pied détruire le mur et quelques têtes titanesques s'y immiscer. Eren se met alors à courir en criant sous le vent du coup de pied et les débris flottant dans l'air.
" MAMAAAAN ! "
Mikasa le suit et Armin reste là, le bras tendu, les yeux de nouveaux ternes et pâles. Il marmonne pour lui-même en baissant son bras :
" C'est déjà trop tard, on ne peut pas s'enfuir. On est enfermé là, et ils vont nous dévorer, comme du bétail ! "
Tu le prends alors par le col, tout aussi apeurée que lui, et lui fait signe de courir. Tu lui dis de ne pas se retourner et de juste sprinter, au bout d'un moment vous croissez Hannes, Armin s'arrête d'un coup et lui dit qu'Eren, Mikasa et la mère d'Eren sont encore là-bas. Le soldat se met alors à courir en lui remerciant de l'avoir dit et vous repartez en dérapant. Au loin, il y a des bateaux qui attendent d'embarquer.
Je tiens à m'excuser si il y a des fautes glissées entre les mots, je les débusquerai tout à l'heure.
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