Chapitre XVII : Réconfort et Amour
Rien n'est si pénible qu'un esprit posé ne puisse y trouver un quelconque réconfort.
Une respiration lente et douce fit émerger Armin de son sommeil. C'était reposant, il avait presque envie de se rendormir, bercé par cette respiration. A l'entente du rythme, le propriétaire de la respiration ne dormait plus.
Armin daigna donc se tourner vers la personne dans son dos qu'il se doutait être Annie. Cette dernière l'observait avec un petit sourire. Elle lui caressa la joue avant de lui embrasser le front. Il lui sourit en retour et ferma les yeux, profitant de l'instant.
Le prince de Norvège se tourna complétement vers elle et se retrouva collé contre elle. Sa tête à la naissance de sa poitrine, il émue son odeur pour s'en imprégner. Qu'est-ce qu'elle sentait bon... C'était un mélange de plusieurs fleurs, c'était apaisant.
Il remarqua qu'elle était déjà vêtue de son kimono, signe qu'elle avait eu le temps de se laver, de se sécher et de s'habiller. Cela devait donc faire un petit moment qu'elle était réveillée.
« Tu as bien dormi ? » demanda-t-elle dans un chuchotement.
Armin hocha simplement la tête en guise de réponse. C'était tellement confortable d'être contre elle qu'il ne voulait plus jamais se séparer d'elle.
« J'ai veillé sur toi une grande partie de la nuit. Je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose pendant ton sommeil. »
Cette fois-ci, il releva la tête vers elle, l'observant un moment.
« As-tu dormi ? »
« Oui, environ une heure ou deux. Ne t'inquiète pas pour moi, je vais très bien. » Rassura-t-elle.
« Je veillerai sur toi la nuit prochaine, alors. »
Elle lui sourit, passa sa main dans ses cheveux blonds. Armin approcha son visage du sien et déposa ses lèvres sur celles d'Annie. Cette dernière répondit presque instantanément au baiser, passant l'une de ses mains sur sa joue. Armin était heureux, heureux d'avoir la confiance d'Annie, de la femme qu'il aimait.
« Tu n'as pas mal nulle part ? » Demanda Annie après s'être reculée.
« Non. Juste une gêne au niveau de mon œil gauche. »
« Raconte-moi ce qu'il s'est passé, Armin. »
Alors, le jeune homme lui raconte la bataille. Il lui raconta qu'il était entré dans une rage intense et qu'il avait fini par s'épuiser. Puis, il lui raconta comment l'homme l'avait blessé au ventre et à la tête.
« Mon père ne voulait pas que je l'aide... Il est mort à cause de moi... Et l'empereur aussi... Je te demande pardon de ne pas avoir su protéger tes terres. »
« Ces terres sont les tiennes, Armin. Tu es empereur, ce pays entier est à toi. Tu as permis de limiter les dégâts. Qui sait ce qui se serait passé si toi, le roi et les vikings de la colonie n'avaient pas été présents ? Nous aurions sûrement perdu bien avant. Tu n'as pas à t'en vouloir. Tu as été admirable. »
Armin sourit, se mettant à nouveau contre elle.
« Veux-tu que je te raconte une histoire ? » Questionna-t-elle
« J'en serais très heureux. »
Alors, elle débuta.
« Une journée, alors qu'il dormait profondément, Genso-kotei fit un horrible cauchemar. Il rêva qu'une horde de démons tout droit sortis des enfers le jetait au sol. L'un d'entre eux lui grimpa sur le dos, le frappa avec un flûte qu'il avait dérobée à la concubine favorite de l'empereur nommé Yokihi.
Arrivé à ce point de son rêve, l'empereur vit apparaître un géant barbu qui dispersa sur-le-champ les démons qui le tourmentaient, tuant certains d'entre eux. Il chassa d'autres et fit purement et simplement disparaître ceux qui restaient.
Le géant se présenta sous le nom de Shoki. Il vivait il y a une centaine d'années, sous le règne de l'empereur Koso. Il s'est suicidé en se fracassant le crâne contre un rocher pour avoir désobéi à son empereur : Deux fois, il ne s'était pas présenté au poste officiel que lui destinait Koso.
Emu par son geste de désespoir, l'empereur lui accorda des funérailles nationales avec tous les honneurs dus à un ministre d'État. C'était le poste qu'aurait dû occuper Shoki de son vivant. Rempli de gratitude, l'âme du bon géant décida d'assurer désormais la protection des descendants de Koso.
A son réveil, Genso-kotei convoqua le meilleur peintre du pays et lui ordonna de faire un portrait de Shoki selon sa description. Des exemplaires de cette œuvre sont distribués dans tout l'empire montrant Shoki en train de dompter des démons.
Aujourd'hui, Shoki est considéré ici comme un dompteur et exterminateur de toutes sortes de démons. Mais l'histoire est originaire de l'Empire de Chine. L'empereur Hsuan-sung en est l'auteur. Mais nous, nous l'appelons Genso-kotei, comme le personnage de l'histoire. »
« Quel est ton histoire préférée ? » Demanda Armin levant la tête vers sa femme.
« C'est Kaguya-hime no monogatari, sans hésiter. » Dit-elle, un grand sourire aux lèvres.
« Qu'est-ce que ça veut dire ? »
« Ça signifie « Le conte de la princesse Kaguya ». Mais on peut aussi l'appeler « Taketori monogatari » qui se traduit par « Le Conte du coupeur de bambou ». »
« Tu peux me la raconter ? »
Après un sourire franc, elle commença son récit.
« Un jour, un vieux coupeur de bambou sans descendants trouva une mystérieuse canne de bambou reluisante. Le coupant, il y trouva à l'intérieur un bébé de la taille de son pouce. Heureux de trouver une si belle petite fille, lui et sa femme l'élevèrent comme si elle était leur propre enfant. On l'appela, Kaguya-hime, qui veut dire « princesse lumineuse ». Par la suite, il coupa un bambou et y trouva des pépites d'or. Il devenu alors riche, et Kaguya-hime grandit d'un bébé minuscule à une femme de taille normale et de beauté resplendissante. Au début, le vieux coupeur de bambou essayait de la cacher aux autres, mais avec le temps, les nouvelles de sa beauté se répandirent.
Finalement, cinq princes allèrent chez le vieux coupeur de bambou pour demander Kaguya-hime en mariage. Ces princes réussirent à convaincre le vieux coupeur de bambou de demander à Kaguya-hime de choisir parmi eux. Pour ce faire, Kaguya-hime donna des tâches impossibles aux princes. Elle épousera celui qui peut lui apporter un objet précis. La même nuit, le vieux vendeur de bambou dit à chacun des cinq princes ce qu'ils doivent apporter. Le premier doit rapporter le bol en pierre utilisé par le Bouddha pendant qu'il mendiait ; le second, une branhce à joyaux de l'île de hôrai ; le troisième, la robe légendraire du rat qui habite une montagne de Chine ; le quatrième, un joyau coloré du cou d'un dragon ; le cinquième, le coquillage cauri d'une hirondelle.
Se rendant compte que la tâche était impossible, le premier prince revint avec un bol très cher, mais Kaguya-hime se rendit compte de sa supercherie quand elle vit que le bol ne luisait pas d'une leur sainte. Deux autres princes essayèrent également de la tromper avec des faux présents et ils échouèrent. Le quatrième renonça pendant un orage et le cinquième décéda en essayant de prendre l'objet.
Ensuite, l'empereur du Japon vint voir la belle Kaguya-hime et en tomba amoureux ; il proposa de l'épouser. Bien qu'il n'était pas soumis aux tâches impossibles des princes, Kaguya-hime refusa sa demande en mariage, lui disant qu'elle n'était pas de ce pays et qu'elle ne pouvait donc pas se rendre au palais avec lui. Elle resta en contact avec l'empereur mais continua à refuser ses demandes en mariage.
Cet été-là, elle pleura à chaque fois qu'elle voyait la pleine lune. Elle n'était pas capable de dire à ses parents adoptifs ce qui n'allait pas malgré tout leur amour pour elle. Son comportement devint de plus en plus erratique jusqu'à ce qu'elle révèle qu'elle n'était pas de ce monde et qu'elle devait retourner parmi les siens sur la lune. On dit parfois qu'elle fut envoyée sur Terre comme punition temporaire pour un crime qu'elle aurait commis, tandis que d'autres disent qu'elle fut envoyée pour la maintenir en sécurité pendant la guerre céleste.
Le jour de son retour approchant, l'empereur envoya des gardes patrouiller autour de chez elle pour la protéger du peuple de la lune, mais quand une ambassade d'êtres célestes arriva à la porte de la maison du vieux coupeur de bambou, les gardes furent aveuglés par une étrange lumière. Kaguya-hime annonça que, bien qu'elle aimait ses amis sur Terre, elle devait retourner sur la Lune avec les siens. Elle écrivit des mots tristes pleins de regrets à ses parents et à l'empereur, puis donna à ses parents sa robe en souvenir. Elle goûta un peu d'élixir d'immortalité, l'attacha à sa lettre à l'empereur et le donna à un garde. En la lui donnant, on lui mit une robe de plumes et toute sa tristesse et sa compassion pour le peuple de la Terre disparu. Son entourage céleste ramena Kaguya-hime, laissant ses parents adoptifs en pleurs.
Ses parents adoptifs devinrent très tristes et tombèrent bientôt malades. Le garde retourna chez l'empereur avec les objets que Kaguya-hime lui avait laissés dans son dernier acte mortel et raconta ce qui s'était passé. L'empereur a lu la lettre et en a été ému. Il demanda à ses domestiques quel était le mont le plus près du Ciel ; l'un d'eux répondit le Grand Mont de la province de Suruga. L'empereur ordonna à ses hommes d'apporter la terre au sommet du mont et l'y incinérer, avec l'espoir que son message parviendrait à la princesse lointaine. Les hommes étaient aussi commandés de brûler le pot d'élixir d'immortalité parce qu'il ne désirait pas vivre éternellement sans pouvoir la voir.
La légende dit que le mot pour « immortalité » devient le nom de la montagne. Il est aussi dit que les kanji du mont Fuji sont une dérivé de l'armée de l'empereur gravissant le mont pour faire ce qu'il avait commandé. On dit également que la fumée de l'incinération des objets continue aujourd'hui. »
« J'aimerais bien la voir, cette fumée immortelle. » Lança le Prince.
« J'ai toujours voulu aller la voir. Je devais y aller avec ma mère, mais finalement, après sa perte... »
« Je t'emmènerais la voir. Nous irons ensemble lorsque tout cela sera fini. »
Il vit Annie lui sourire pour la énième fois.
« J'en serais heureuse. Merci pour tout, Armin. »
*
Deux amoureux se redonnent le moral par adjonction de leur bouche en festin festif.
La journée avait été longue, pour Annie. Après avoir raconté des contes à son époux, ce dernier était allé se préparer tandis qu'elle s'était occupée de demander un petit déjeuner. Ils avaient alors mangé ensemble en silence.
Après cela, elle avait insisté pour vérifier que les blessures du jeune homme ne s'étaient pas infectées. Par chance, les blessures allaient bientôt se refermer. Mais ce qui inquiétait le plus Annie, c'était l'œil gauche d'Armin. Elle avait peur que cela lui soit handicapant pour plus tard, et que cela le gêne de ne pas voir d'un œil.
Ensuite, ils avaient été contraints d'assumer leur nouveau rôle de souverain. Ils avaient donc dû s'entretenir avec des conseillers et des samouraïs pour discuter d'un plan de guerre.
Armin avait alors suggéré qu'il fallait encercler les Mongols pour les attaquer de chaque côté. Chaque archer allait bénéficier d'une protection : il ordonna alors de trouver plusieurs boucliers. Un porteur de bouclier pour un archer. Ensuite, derrière les archers, il y aurait des samouraïs prêts à intervenir dès que les Mongols commenceraient à attaquer. Puis, à certains endroits stratégiques, plusieurs groupes de dizaines de samouraïs cachés dans les herbes pourront également intervenir en même temps. Le but de cette stratégie était de les prendre au dépourvu et d'en éliminer le maximum à distance, d'où les archers.
Annie avait gardé le silence, le laissant s'exprimer. Ce plan avait semblé plaire aux conseillers puisqu'ils acceptèrent instantanément l'offre.
Alors, les jours suivants furent consacrés à la préparation de l'attaque. Tout le monde aidait afin que les préparatifs s'achèvent le plus rapidement possible. Au début, les conseillers ne voulaient pas qu'Annie se mêle de cela, mais Armin en avait décidé autrement.
« J'entraîne ma femme depuis plusieurs semaines déjà. Elle s'est révélée avoir des dons extraordinaires pour le combat, surtout pour le maniement du katana. Il est de son droit et de son devoir de souveraine de se battre pour son pays et pour son peuple. Ma femme n'est pas fragile, elle est une femme forte qui sait ce qu'elle veut. » Avait-il dit.
Elle n'avait plus qu'à prouver que ce que son mari disait sur elle était vrai. C'est ainsi qu'elle avait décidé de s'entraîner durement. Toute la journée, Mikasa et elle s'entrainaient sous le regard des conseillers qui commençaient à reconnaître sa valeur.
Tout cela, c'était grâce à Armin, et uniquement à lui.
Un soir, les deux époux réussirent à passer du temps le soir avant de se coucher. Il était évident qu'avec tous ces entraînements, Annie était épuisée et s'endormait dès qu'elle était installée dans le futon.
Ils mangèrent ensemble et décidèrent ensuite d'aller se plonger dans les sources thermales de l'établissement.
Ils avaient été contraints de fuir encore une fois dans un endroit plus grand. Alors, le Seigneur Fukora les avait accueillis chez lui.
Lorsque sa peau entra en contact avec les chaudes, ses muscles se décontractèrent. Ce que cela faisait du bien...
C'était une première, pour Armin. Il avait eu plus de mal à entrer dedans étant donné que l'eau était assez chaude. Alors, la jeune femme s'approcha de lui et l'aida à rentrer dans l'eau.
« Une fois dedans, c'est agréable... » Lâcha le jeune homme, collant son dos contre la paroi du bain, la tête légèrement en arrière.
« Je pourrais passer des heures ici... C'est si calme, si reposant... »
Annie sentit les mains d'Armin passer dans son dos. Elles commencèrent par légèrement masser ses épaules, avant de glisser lentement vers le bas de son dos. La jeune femme se laissa aller. Il recommença son geste, appuyant légèrement comme pour la masser. Les yeux fermés, elle se laissa prendre au jeu.
La tenant par les hanches, Armin l'approcha de lui. Elle fut collée à lui, le dos contre son torse. Il plongea sa tête dans la nuque d'Annie, déposant quelques baisers par-ci par-là. C'était très agréable.
Soudain, Annie sentit ses lèvres frôler son oreille puis la lisière de sa mâchoire pendant que ses doigts allaient se perdre dans ses cheveux. Une vague d'émotion vit l'envahir en elle, descendant dans son entre-jambe. Elle tourna la tête vers lui, en quête de lui dérober un baiser tandis qu'Armin laissait une traînée de baisers brûlants sur sa peau blanche.
Annie parvient à se tourner, faisant face au jeune homme. Ce dernier avait les joues rouges, par la chaleur ou par l'excitation, elle ne savait pas trop. Elle devait sûrement être pareille, dans l'immédiat. Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau. A chaque fois qu'elles étaient l'une contre l'autre, Annie avait l'impression qu'elles se moulaient parfaitement ensemble, comme si c'était une évidence qu'elles soient scellées.
L'avoir contre elle lui procurait tellement d'émotions. Elle n'aurait jamais cru qu'être avec cet homme l'épanouirait. Elle comprit instantanément que l'amour dépassait les croyances. Lorsqu'il était à ses côtés, elle était prête à tout.
La main du jeune homme sur sa poitrine la fit revenir à la réalité. Alors qu'elle soupirait, il pinça son mamelon durcit qui la fit haleter. Elle se mit en quête de caresser le corps du jeune homme, tout en faisant attention de ne pas passer sur ses blessures. Il la regarda faire, tenant toujours son sein dans sa main.
« Moi je sais pourquoi Kaguya-hime est retourné sur la Lune. » Dit Armin après avoir arraché un baiser à la japonaise qui caressait ses épaules.
« Pourquoi donc ? »
« Elle était jalouse de ta beauté. Alors, elle est retournée sur la Lune car elle est peut-être une magnifique femme, elle ne peut pas être la plus belle de cette Terre puisque c'est toi. »
Elle ne doutait absolument pas de la sincérité de ce que lui disait Armin. Elle avait compris qu'il n'était pas le genre d'homme à blesser et à mentir. Aucun homme ne lui avait jamais fait de tel compliment, ce qui provoqua chez elle le rougissement intense de ses joues.
« Il doit y avoir des femmes bien plus belles que moi... »
« Pas sur cette terre, en tout cas. » Dit-il en embrassant le cou de la jeune femme.
Les yeux clos, elle sentit les mains du jeune homme aller sur ses cuisses. Elle le laissa explorer son corps, ses hanches, ses cuisses, ses fesses et son entrejambe. Une délicieuse sensation l'enivra lorsqu'elle sentit la main du blond glisser sur son ventre pour ensuite descendre vers son intimité. La jeune femme gémit quand les doigts d'Armin se mirent à l'ouvrage. Elle sentit ses jambes faiblir. Alors, elle s'accrocha fermement au jeune homme qui continuait ses douces caresses en elle.
Elle fut surprise de ne pas ressentir de quelconque douleur. Peut-être parce que, cette fois-ci, elle avait vraiment envie de le faire.
Sur sa cuisse, elle pouvait sentir le membre gonflé du blond, témoignant de son excitation. Voulant faire ressentir à Armin ce qu'il lui faisait ressentir, la jeune femme prit le membre du blond dans sa main. Elle entendit la respiration du jeune homme s'accélérer subitement, tandis qu'il continuait ce qu'il faisait.
« Nous... Nous ne pouvons pas ici. » Chuchota-t-elle entre deux gémissements.
« Rhabillons-nous, et allons dans notre chambre. » Dit-il sur le même ton, retirant ses doigts de l'intimité de la jeune femme.
Alors rapidement, les deux époux sortirent de l'eau et se séchèrent. Le cœur d'Annie battait la chamade. Elle n'avait qu'une envie ; aller dans leur chambre et s'abandonner dans les bras d'Armin.
Ils avaient été contraints de cacher la bosse du blond qui ne voulait visiblement pas se calmer le temps qu'elle n'aurait pas ce qu'elle voulait. Armin n'avait pas serré son kimono et avait décidé de marcher avec la serviette juste devant son entrejambe, ce qui eut le don d'amuser Annie.
Arrivés devant la chambre, ils entrèrent et Armin ordonna aux gardes de les laisser seuls. Il y a plusieurs semaines, Annie aurait été terriblement méfiante. Mais là, elle ne l'était plus. Elle ne le serait plus.
Ils retirèrent chacun leur kimono, se retrouvant nus à nouveau. Le corps et leurs lèvres furent collés tel des aimants. Les mains exploraient chaque partie de leur corps, ne voulant en omettre aucune.
Annie se retrouva allongée dans le futon. Elle ne tarda pas à être rejointe par Armin qui s'agenouilla sur elle, le bassin collé contre le sien, la couvrant de baisers du cou jusqu'au bas de son ventre. Elle ne tarda pas à sentir la langue du jeune homme contre son intimité. Cette sensation était électrique, elle ne pouvait s'empêcher de gémir au rythme des coups de langue du blond.
Il descendit sur ses cuisses pour les mordiller, laissant des traces rouges sur elle tandis que ses doigts reprenaient ce qu'ils avaient commencé aux bains.
La bouche entrouverte et les yeux fermés, Annie se libérait complètement de tout. Elle oubliait tout. Ce mariage arrangé, la guerre, la mort de son père, son titre, sa vie, tout. Il n'y avait qu'Armin qui comptait, à cet instant.
« Armin... Armin... » Murmura-t-elle entre deux halètements.
« Oui, Majesté ? »
« J'ai envie... Je veux... Te sentir en moi... Maintenant... »
Il se redressa alors, se retrouvant au-dessus d'Annie. Elle attrapa ses bras qui était tendu à chaque côté de sa tête. Le jeune homme s'abaissa une dernière fois afin de partir un baiser, puis se redressa. Il leva le regard vers elle, afin d'être sûr qu'elle était prête à l'accueillir.
« N'est pas de crainte : je n'aurais pas mal, cette fois-ci. » Rassura Annie, écartant un peu plus les jambes.
Armin sourit, son membre pointant l'entrée de l'entrejambe de la jeune femme. Après un soupir, il entra lentement. Plus il entrait en elle, plus Annie serrait les poignets du blond. Il était en elle, maintenant, il fallait bouger.
C'est ce qu'il fit. Il donne quelques petits coups de reins qui permirent à Annie de savoir s'ils allaient continuer ou non.
« Armin ? »
« Oui ? »
« Encore. »
« Vos désirs sont des ordres, Madame. »
Alors, il continua ses coups de reins en Annie. La douleur s'était rapidement estompée pour laisser place à un plaisir indescriptible. Annie et Armin gémissaient à l'unisson, et plus les gémissements étaient forts et présents, plus il accélérait.
Pendant plusieurs minutes, ils continuèrent à se donner du plaisir. Armin avait plongé sa tête dans le coup de la jeune fille qui l'avait entouré de ses bras. Elle se sentait belle, forte, et aimée dans ses bras.
Elle se sentait bien dans les bras de l'homme qu'elle aimait. Ils s'unissaient enfin pour la première fois. L'excitation mêlé au plaisir les firent rapidement atteindre le septième ciel. C'était une incroyable sensation qu'Annie voulait ressentir chaque jour de sa vie avec Armin.
Lorsqu'ils se séparèrent, se fut pour qu'Annie vienne s'allonger contre le jeune homme. La tête sur son torse, elle pouvait entendre son cœur battre. C'était relaxant.
Est-ce de l'amour qu'elle ressentait pour lui ? Oui, elle en était sûre.
Tourne sans fin moulin à eau tourne,
Demain comme aujourd'hui et hier,
Tourne et que le soleil éclaire la terre,
Tourne et que le soleil éclaire la terre.
Oiseaux, insecte et bête sauvage,
Feuillage, herbe, fleurs,
Que viennent le printemps, l'été, l'automne avant l'hiver,
Que viennes le printemps, l'été, l'automne avant l'hiver.
Tourne sans fin moulin à eau tourne,
Passé lointain m'entends-tu ?
Reviens et donne-moi mon pauvre cœur perdu,
Reviens et donne-moi mon pauvre cœur perdu.
Oiseaux, insecte et bêtes sauvage,
Feuillage, herbe, fleurs,
Nourrissent la clémence des hommes et leurs courages.
Si j'apprends que tu m'attends,
Je reviendrais sur le champ.
Tourne sans fin moulin à eau tourne,
Demain comme aujourd'hui et hier,
Tourne et que le soleil éclaire la terre.
Oiseaux, insectes et bête sauvage,
Feuillage, herbe, fleurs,
Portent la vie, donnent des fruits et puis meurent,
Naissent, grandissent chaque jour et puis meurent.
Tombe la pluie, souffle vent, qui tourne sans fin la roue du temps
Moulin à eau tourne et tourne à l'infinie
Jours après jours moulin à eau donne la vie.
( Chanson de la jeune fille céleste, Le Conte de la Princesse Kaguya )
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