Chapitre XII : Attaque et Promesse
N'attaque pas celui qui ne redoute point la mort.
Voilà plusieurs jours qu'Armin et Annie étaient mari et femme. Le jeune homme faisait tout son possible pour mettre à l'aise son épouse. Il espérait qu'au fond de lui, cela marchait.
Le premier jour, lorsqu'ils s'étaient réveillés, Annie avait été silencieuse. Armin s'était permis de lui embrasser le front avant de lui demander si elle avait passé une bonne nuit. Elle lui avait affirmé qu'elle avait bien dormi malgré le fait qu'il avait pris beaucoup de place dans le futon. Il s'était évidemment excusé, et lui avait signalé que si cela se reproduisait, elle n'avait qu'à le réveiller pour qu'il se pousse. Armin lui avait dit qu'il était chatouilleux, et qu'elle pouvait alors le chatouiller pour qu'il bouge. Elle avait fait un sourire amusé, avant de dire qu'elle retenait cette information.
Le soir, lorsqu'ils s'étaient couchés, Annie était restée assise, le regardant somnoler. Il n'avait pas compris pourquoi elle ne s'allongeait pas à ses côtés. Il avait pensé qu'elle voulait aller dormir autre part. Mais finalement, lorsqu'il l'avait questionné, elle lui avait expliqué qu'elle voulait s'assurer qu'il s'endorme rapidement et qu'il dorme bien, car, selon elle, il semblait fatigué.
Ce soir-là, ils avaient pas mal discuté de leur mariage et des débouchés de cette union. Armin avait alors dit à la princesse qu'il avait toujours rêvé d'avoir une ferme, une femme qu'il aimait et des enfants. Mais bien sûr, il ne pouvait pas avoir une ferme. Enfin, il pouvait, mais il n'aurait pas le temps de s'en occuper.
Annie, elle, rêvait de ne pas être une princesse. D'être une femme admirablement forte, comme Mikasa. Armin l'avait rassuré, en disant qu'un jour elle le deviendrait si elle continuait de s'entraîner. Il lui avait même proposé de l'aider à s'entrainer le lendemain, ce à quoi elle avait accepté avec un sourire. Ensuite, ils s'étaient endormis, toujours dos à dos.
Le lendemain, comme promis, Armin l'entraina. Elle s'avouait être douée pour une débutante. Elle apprenait vite. Elle était très rapide grâce à sa petite taille, et elle avait une force redoutable. Avec un peu plus d'entrainement et d'expérience, Armin était presque sûr qu'elle pouvait devenir une guerrière redoutable.
Le soir venu, elle s'était littéralement jetée à plat ventre sur le futon. Il fallait dire qu'ils s'étaient entraînés pendant plus de trois heures, ils étaient évidemment épuisés. Mais malgré tout, ils avaient trouvé la force d'évoquer un sujet important de leur union : les héritiers.
Il leur fallait évidemment un héritier mâle, pour être sûr de pouvoir reprendre le rôle d'empereur du Japon. Armin apprit que le peuple avait du mal avec l'idée que ce soit une femme qui allait devenir souveraine et que, par conséquent, ils espéraient qu'elle donne naissance à un garçon pour pouvoir avoir un homme sur le trône le plus tôt possible.
Elle lui avait également expliqué que lorsque l'enfant serait en âge de pouvoir régner, elle souhaiterait qu'ils abdiquent tous les deux en faveur de leur fils. Annie n'était pas enchantée à l'idée de devenir souveraine. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle se serait enfui loin d'ici pour échapper à cette vie de contrainte.
Armin, toujours aimable, lui avait dit qu'il la suivrait et qu'il ferait tout ce qu'elle voulait. La princesse lui avait demandé pourquoi il était si dévoué à elle. C'était vrai : après tout, pourquoi devait-il l'écouter ? Elle était une femme, il était un homme. C'était lui qui allait véritablement régner sur l'Empire. Il était là pour ça, et pour féconder l'impératrice dans le but de donner un héritier mâle à l'Empire. Il était théoriquement supérieur à elle. Mais il lui était dévoué.
Pourquoi ? Parce qu'il l'aimait. Il était tombé amoureux de la princesse du Japon.
Il ne savait pas tellement expliquer comment il était tombé amoureux d'elle. Mais lorsqu'elle était à ses côtés, il se sentait bien. Il avait l'impression qu'il pouvait tout faire, tout affronter avec elle à ses côtés. Surtout qu'ils se complétaient ; ils étaient si différents, mais tellement similaires en même temps.
Ils partageaient beaucoup de passion en commun, comme la lecture, l'apprentissage ou encore monter à cheval. Mais parfois, ils étaient tellement différents. Annie lui avait expliqué qu'il était comme le yin et le yang.
Elle lui avait expliqué que le Yin et le Yang étaient deux catégories qui étaient utilisées dans l'analyse des phénomènes de la vie. En quelque sorte, ce sont des étiquettes afin de qualifier les composants différents d'une dualité qui sont à la fois opposées et complémentaires.
Selon elle, elle était comme le Yin et lui, comme le Yang.
Le Yin, représenté par la couleur noire, évoquait le principe féminin, la lune, l'obscurité, la fraîcheur ou encore la réceptivité. Le yang, lui, était représenté par la couleur blanche. Il évoquait le principe masculin, le soleil, la luminosité, la chaleur, l'élan ou encore l'action.
Il avait trouvé cela intéressant. Mais ce qu'il s'était passé après l'intéressait encore plus que cette discussion.
Annie lui avait demandé combien d'enfants voulait-il. Il avait répondu qu'il en voulait minimum deux ; une fille et un garçon. Évidemment, il ne pouvait pas choisir, mais il voulait au moins une fille et un garçon. La princesse lui avait confié qu'elle n'aimait pas spécialement les enfants, et qu'elle avait toujours eu du mal avec l'idée qu'elle allait devoir en avoir.
Elle finit alors par se confier à son époux ; lorsqu'elle avait 6 ans, sa mère portait un second enfant. Annie avait été très heureuse d'être grande sœur. Mais l'accouchement s'était mal passé ; le bébé était sorti, incapable de respirer. Après plusieurs minutes durant lesquelles les guérisseurs avaient fait leur possible pour le sauver, l'enfant avait été déclaré mort. Après cela, la mère d'Annie avait fait deux fausses couches. Elle se souvenait de la souffrance de sa mère d'avoir perdu des enfants. Elle avait peur que cela lui arrive aussi.
Armin lui expliqua que sa propre mère avait fait une fausse couche quelques semaines avant son départ pour le Japon, et que malheureusement, c'était des choses qui arrivait à tout le monde.
Il avait parlé pendant plusieurs minutes de leur famille respective. Annie lui avait dit qu'elle trouvait la mère du blond courageuse d'avoir porté plusieurs enfants, et qu'elle pensait ne pas pouvoir lui en donner autant qu'il le voulait.
Il l'avait encore rassuré, en lui disant qu'ils en auraient autant qu'elle le veut. Après ça, la jeune femme était venue se mettre sur le jeune homme afin de réessayer une deuxième fois. Et comme la première, ils n'avaient pas réussi. Elle avait voulu être au-dessus, afin d'essayer de gérer la douleur par elle-même. Mais ça n'avait pas eu l'effet escompté.
Il avait mis ses mains sur sa taille afin de la guider. Elle avait attrapé ses poignées et les avait serré tellement fort qu'on aurait dit qu'elle lui avait attaché les poignets à une corde pendant plusieurs jours.
Elle s'en était voulu de ne pas réussir à le satisfaire comme une femme devait satisfaire son époux. Mais elle n'allait tout de même pas se forcer. Surtout qu'il ne voulait pas qu'elle se force pour lui. Après cela, elle s'était allongée à ses côtés, et l'avait remercié de ne pas insister, et que la prochaine fois, ils réussiraient.
Les jours d'après étaient assez similaires. Ils se levaient, ils s'entrainaient, ils s'occupaient chacun de leur côté et se retrouvaient le soir pour dîner et essayer de concevoir un héritier. Mais au bout de la septième tentative, ils ne parvenaient pas à effectuer l'acte dans son intégralité.
La princesse avait même commencé à craquer, en se demandant si elle avait un problème. Armin l'avait de nouveau rassuré et l'avait consolé jusqu'à ce qu'elle s'endorme.
Ce soir-là, les deux époux partageaient le repas du soir ensemble. Armin s'était acclimaté à cette nouvelle vie, et pour le moment, elle lui convenait parfaitement. Maintenant, il parvenait même à avoir une conversation en japonais avec sa femme. Et cela semblait la rassurer, car Armin savait qu'elle avait des lacunes avec la langue des Saxons.
« Le poisson n'est pas à votre goût ? » Demanda-t-elle subitement.
« Comment ? » Fit Armin, revenant à la réalité.
« Vous ne mangez pas, y a-t-il un problème ? »
« C'est juste que... Je suis en train de repenser à ces derniers jours. Tout est passé tellement vite... Notre mariage, nos noces... J'ai l'impression que nous avons déjà une routine. » Expliqua-t-il.
« N'est-ce pas une bonne chose ? »
« Si... si ça l'est... »
« Vous avez envie ce soir ? » Finit-elle par demander, se levant pour se diriger vers le futon.
Bien sûr qu'il avait envie. A vrai dire, il avait toujours envie d'elle. Il aimait la sensation de son corps contre le sien, d'être à l'intérieur d'elle pour quelques instants. Mais ils ne parvenaient jamais à aller jusqu'au bout, c'était bien dommage.
Il se leva alors derrière elle et vint s'installer dans le lit. Armin s'approcha d'elle, passant sa tête dans son cou. Il était le seul à être démonstratif, mais qu'importe. Il était également le seul à se déshabiller sans aucune pudeur. Cela ne le dérangeait pas d'être nu devant elle, mais il avait remarqué qu'elle ne le regardait jamais, ou sinon du coin de l'œil. Pendant l'acte, elle laissait son kimono, ne laissant sortir aucune trace de peau.
A nouveau, il tenta d'entrer en elle, mais sans succès. Il pouvait voir la douleur dans son regard lorsqu'il était en elle. Et malgré tout, la douleur ne passait jamais.
Alors, il se décala, s'allongeant à côté d'elle sans dire un mot.
« Je suis désolé... »
« Je pense que, pour que cela marche, vous devez vraiment avoir envie de moi. Vous vous forcez, pas vrai ? Vous n'en avez jamais envie ? »
Elle soupira.
« C'est vrai, je me force... Mais peut-être que le plaisir viendra au fur et à mesure. Nous devons avoir un héritier rapidement, c'est tout ce qui nous importe. Mon plaisir passe à côté. »
Armin ne dit rien, la laissant s'installer confortablement dans les draps. Il leva sa main et posa son pouce sur la joue blanche de la jeune femme qui se laissa faire. Sa peau était si blanche et si douce qu'elle était semblable à du coton. Il avait toujours peur de lui faire mal lorsqu'il posait la main sur elle.
« Mon père m'a déjà dit que ça arrivait à ma mère d'avoir mal et... » Commença le blond.
« Vous parlez de ça avec votre père ? C'est très étrange... » Coupa-t-elle, les sourcils froncés.
« Je disais donc que mon père m'a déjà dit que cela arrivait parfois à ma mère d'avoir mal durant l'acte. Il m'a dit que c'était parce qu'elle n'était pas assez humide... »
« Abrégez les détails, Armin. Je ne suis pas du genre à vouloir les détails des ébats sexuels de vos parents. »
Il leva les yeux au ciel avec tout de même un petit sourire amusé aux lèvres.
« Pour faire court : il faut que je mouille votre entrejambe pour que cela puisse mieux... rentrer. »
« Avec de l'eau ? Je n'ai jamais entendu ça. Mais si vous voulez essayer... faite donc. »
« Ce n'est pas avec l'eau que l'on fait ça, Madame. »
« Avec quoi, alors ? »
Ils se regardèrent un instant, et la jeune femme sembla comprendre puisque ses jours devinrent rouges. Elle se cacha le visage en secouant la tête.
« C'est horriblement dégoûtant ! »
« C'est naturel... J'imagine... »
« Votre père vous dit d'humidifier l'entrejambe d'une femme en mettant votre bouche sur son inimitié, c'est répugnant. »
« J'espère que vous ne rencontrerez jamais mes grands frères alors... »
« Ils sont pires ? »
« Ils ne pensent qu'avec leur entrejambe. Il y a tous les jours une nouvelle femme dans leur lit. Je les ai déjà surpris plus d'une fois dans des positions qui portent à confusion. »
« Par tous les dieux... »
Armin sourit d'amusement. Annie soupira un instant, essayant sûrement de ne pas imaginer ce que venait de dire le prince. Ce dernier se rapprocha un peu et déposa plusieurs baisers dans le cou de la jeune femme.
« Vous êtes belle. »
« Vous me courtisez enfin ? Après plusieurs semaines ? »
« Quoi ? Mais je vous courtise tous les jours ! » Dit-il avec mécontentement. « Vous ne prêtez donc aucune attention à mes dires... »
« Armin, je plaisante. Je suis véritablement flatté par tout ce que vous faites pour moi. » Finit-elle par dire, se tournant vers lui. « Écoutez, vous êtes un homme incroyablement bon avec moi. Je le connais avec plaisir. Vous êtes attentionné, démonstratif, à l'écoute, drôle, intelligent, tendre, sensible à mes envies, et je suis sûr que je n'aurais jamais un homme avec tant de qualités. Mais comprenez que je puisse toujours être réticente. J'ai toujours peur que durant l'amour, vous deveniez violent. Je suis très stressé lorsque vous êtes si proche de moi. »
Il retira alors sa main et se recula un peu pour éviter de la stresser. Il crut voir une nuance de tristesse dans ses yeux, mais il ne dit rien.
« Je suis vraiment désolé, Armin. »
« Je vous comprends, vous n'avez pas besoin de vous excuser. Je suis bien en votre compagnie, je vous donnerai le temps qu'il vous faudra, même si cela dure plusieurs années. »
Elle lui fit un grand sourire, avant de lui embrasser la joue. Il se laissa faire, sentant le rouge monter à ses joues sans pouvoir le contrôler. Elle le remarqua, puisqu'elle sourit davantage.
« Vous êtes aussi beau qu'un ange. »
C'était un beau compliment qui lui réchauffait le cœur. Il n'avait qu'une envie, c'était de venir se mettre contre elle.
Comme si elle lisait dans ses pensées, elle se rapprocha et vint coller sa tête contre le torse nu d'Armin. Presque instantanément, il entoura la jeune femme de ses bras. Il ne la serra pas trop fort, pour ne pas qu'elle ait le sentiment d'être étouffé.
« Dormez bien, Madame. »
« Vous aussi, Armin. »
*
Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite
Encore à moitié endormi, Annie sentit une masse bouger vers elle. Se doutant que c'était son époux, elle se laissa faire, trop fatigué pour faire quoique ce soit. Elle sentit la main du blond se poser sur son épaule, puis elle entendit un souffle chaud à son oreille.
« Réveillez-vous, c'est urgent. » Dit Armin, d'une voix calme.
Avec ce calme, elle se demandait bien qu'elle pouvait être cette urgence qui l'obligeait à partir du monde des rêves.
Il frotta alors ses yeux pendant quelques secondes, avant de se tourner vers son mari, l'observant silencieusement. Ce dernier était en train de s'habiller rapidement, comme s'il était en retard pour aller quelque part. La japonaise se redressa et continua de l'observer sans comprendre.
« Que se passe-t-il ? »
« Habillez-vous, je vous expliquerai après. »
Elle se leva alors, inquiète. L'angoisse monta davantage en elle lorsqu'elle le vit mettre ses vêtements de combats. Que se passait-il ? Annie s'habilla donc le plus rapidement aussi. Elle eut l'intelligence de mettre son kimono d'entraînement, troquant ses longs kimono de princesse.
La jeune femme sentit la main de son époux plonger dans la sienne. Leur regard se croisèrent, et ce n'est qu'à cet instant qu'elle vit la panique dans les yeux bleus du viking. Une boule s'installa dans son ventre, angoissée.
Ils sortirent rapidement de leur appartement, toujours main dans la main. Ils couraient dans les couloirs accompagnés de gardes. Annie sentit les larmes monter, comprenant peu à peu l'ampleur de la situation.
« Armin ! Qui nous attaque ? » Cria-t-elle, luttant contre les larmes.
« Les Mongols. » Répondit-il simplement, le souffle court.
Après plusieurs minutes de course, ils arrivèrent dans les écuries. De là où ils étaient, elle pouvait entendre le bruit des lames s'entrechoquer les unes contre les autres. Elle pouvait également entendre les hurlements des hommes en train de se battre et de mourir.
C'était la guerre, elle le savait.
« Votre cheval est prêt, Annie. Vous rejoindrez le nord du pays avec Mikasa, Jean et d'autres Samouraïs qui se chargeront de votre protection. » Lui expliqua Armin, lui présentant son cheval.
Le cheval blanc attendait fièrement que la Princesse monte sur son dos pour pouvoir l'emmener loin du danger. A sa gauche, Annie remarqua Jean qui préparait les autres cheveux en vitesse, pour qu'ils puissent s'enfuir.
« Et vous ? Où est votre cheval ? » Demanda Annie, la voix tremblante.
« Je dois aller me battre auprès de votre père. »
« Je... Je ne veux pas ! Restez avec moi ! » Cria-t-elle, terrifiée.
« Je dois me battre pour nous, pour ces terres. Je reviendrais. »
« Et si vous mourrez ! Que vais-je faire sans vous ! »
« Vous aurez Mikasa à vos côtés. Ne pensez pas à cela, pensez d'abord à vous et votre sécurité. » Lâcha Armin, aidant la jeune femme à monter sur son cheval.
Elle se mordit la lèvre, sentant l'angoisse s'accroître dans sa poitrine. Elle avait peur pour lui, pour l'homme qu'elle avait épousé de force. Elle s'était prise d'affection pour lui. Même si elle ne voulait pas se l'avouer, Armin était devenu un véritable ami. Elle craignait de ne plus jamais le revoir.
« Revenez-moi vivant, Armin. C'est tout ce que je vous demande. » Finit-elle par dire, posant sa main sur la joue du jeune homme.
Ce dernier le fit un dernier sourire, avant d'embrasser sa main et de partir rejoindre son père en dehors des écuries. Elle l'observa partir, sans pouvoir l'empêcher de s'éloigner.
« Annie. »
La jeune femme se retourna immédiatement en reconnaissant la voix de son père. Il était vêtu d'une armure de Samouraï : il allait se battre pour sa nation. Elle allait être seule. Qu'allait-il se passer si lui, Armin et le roi de Norvège décédaient lors des combats ?
« Soit forte. Tu seras une très bonne souveraine, n'en doute pas. Je t'aime, ma fille. »
Il embrassa le front de sa fille, avant de partir avec le prince et le roi de Norvège.
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