Chapitre VI : Entraînement et Demande
La parole entraine, l'exemple enseigne.
En se réveillant, Annie su que cette journée allait être bonne. Elle ne savait pas particulièrement pourquoi, mais elle le pensait sincèrement. Généralement, son intuition était la bonne. Alors, elle supposait qu'elle l'était également aujourd'hui.
Elle se leva donc, calmement, avant de rejoindre la table sur laquelle se trouvait son petit déjeuné. Un simple bol de riz avec un thé. Ça lui suffisait amplement pour tenir jusqu'au repas du midi.
La princesse pouvait être très gourmande, parfois. Son père lui avait fait plusieurs la réflexion lorsqu'elle était plus jeune. Depuis, elle s'était calmée, essayant de se contenir lorsqu'elle voyait de la nourriture. Mais elle finissait par manger une cachette avec Mikasa.
En parlant de Mikasa, cette dernière entra dans la chambre de la princesse, habillé d'un kimono d'entrainement. Dans les bras, elle tenait un autre kimono d'entrainement qu'elle lui tendit.
« Enfile ça, Annie-sama. Je t'emmènerais voir mon cousin après pour que l'on commence l'entrainement. » Dit la japonaise avec un léger sourire.
Annie hocha la tête, avant de prendre le vêtement. Mikasa sortie et la princesse commença à retirer son kimono de nuit, le troquant donc pour le kimono d'entrainement. Ce dernier était noir, avec le symbole du clan Ackerman au dos. Mikasa l'avait surement pris dans ses affaires.
Étonnement, il était à sa taille. Comme Mikasa était plus grande qu'elle, elle s'était naturellement attendue à ce que le kimono soit un peu trop grand pour elle. Peut-être était-ce un ancien kimono d'entrainement qui ne lui servait plus.
Pour le bas, elle dû enfiler un hakama. C'est un vêtement qui pouvait prendre la former d'un pantalon ou d'une jupe. En l'occurrence ici, il était sous la forme de pantalon. Le hakama était, comme le kimono, noir.
Avant de sortir de sa chambre, elle prit soin de prendre ses chaussures, le tenant dans ses mains. C'est alors qu'elle marcha pendant quelques minutes, se rendant dans la cour d'entrainement du palais réservé aux samouraïs. Au milieu, elle put apercevoir Mikasa et un homme de petite taille.
Elle s'approcha lentement juste après avoir enfilé ses chaussures. La jeune Ackerman lui fit un petit sourire lorsqu'elle l'aperçut. L'homme se tourna vers elle.
« Je te présent Livai Ackerman, mon cousin et maître dans l'art du katana. » Fit Mikasa.
L'homme s'inclina devant elle pour la saluer. Elle hocha la tête. Il était vraiment petit, mais pas autant qu'elle. Pour un samouraï, il n'était vraiment pas grand. Cependant, il semblait avoir une grande force physique. De plus, il devait être moins lourd qu'un samouraï standard, elle supposait donc que sa taille n'était qu'un avantage pour lui. Il pouvait passer presque inaperçu et devait être rapide.
« Vous voulez un entrainement complet, ou simplement apprendre à vous défendre ? » Demanda-t-il simplement, un katana dans les mains.
« J'aimerais un entrainement complet, si cela ne vous dérange pas. » Répondit-elle, d'un air sérieux.
Elle y avait bien réfléchi, et suivre un entrainement complet devait être une excellente chose. Elle pourrait apprendre à se défendre, mais elle pourrait apprendre beaucoup plus. Peut-être ne serait-elle pas aussi forte que Mikasa, mais Annie voulait être la première impératrice à être capable de se battre en cas de danger. Elle voulait protéger son peuple. C'était son devoir.
« On va alors commencer par le plus ennuyant. C'est-à-dire, la théorie. » Commença-t-il alors. « Pour vous, quels sont les vertus du samouraï ? »
Elle les connaissait, elle les avait appris grâce à un précepteur. Grâce à lui, elle avait acquis un grand nombre de connaissance. Donc les sept vertus du bushido.
« Il y a la droiture, » Débuta Annie. « Le courage, la bienveillance, la politesse, la sincérité, l'honneur et la loyauté. »
« Vous semblez être intelligente, la théorie devrait aller vite. Vous savez comment est fait un katana et quelle est sa composition je suppose ? »
Elle hocha à nouveau la tête. Évidemment qu'elle le savait.
On commence d'abord par enlever les impuretés de l'acier dur, puis on lui donne une forme de U qui accueillera au milieu un acier souple. Il sera travaillé plusieurs fois jusqu'à avoir de nombreuses couches très fines. Une fois satisfait, le forgeron lui donnera une forme voulue, c'est-à-dire, celle d'une épée. Elle savait que le travail était délicat, car il ne fallait pas casser l'acier.
Ensuite, vient l'étape délicate de la trempe. Elle va servir à durcir l'acier, cette étape doit être rapide. Le forgeron va appliquer des couches d'argile afin que le katana ait une lame tranchante, donc dur. Mais l'acier dur est aussi cassant. Afin de garder sa souplesse, on protège donc une partie de la lame. Plus on s'éloigne du tranchant, plus les couches sont épaisses. On obtient une lame acérée qui ne se cassera pas facilement.
La lame est ensuite chauffée à très forte température, puis trempée rapidement. Ainsi, nous obtenons la courbure caractéristique du katana.
Il y a une dernière étape : le polissage. Il va donner toute sa splendeur à l'arme. Des pierres aux gros grains vont être alors passées sur la lame, puis au fur et à mesure, les grains vont diminuer pour passer à du simple papier aux grains fins.
Un katana se divise en trois parties principales qui comportent d'autres parties. Il y a Tsuka, la poignée du katana, Nagasa, la lame du katana, et Saya, le fourreur du katana.
« Très bien. Vous avez plusieurs katanas, là-bas. » Dit-il en montrant une table. « Vous devez essayer de choisir le meilleur. »
Annie s'avança alors vers la table et observa les armes qui lui étaient offertes. Elle savait qu'un katana se choisissait avec soin.
Elle savait que la lame devait être courbé et que la pointe devait être biseauté. La lame devait respecter une longueur de minimum 60 cm, que la poignée devait faire deux voire trois fois sa main et qu'il devait posséder un garde-main.
Elle passa quelques minutes à observait les différents modèles. Durant ce temps elle réussit à éliminer quelques armes. Soient-elles étaient trop grandes, soient trop petites. Maintenant, elle hésitait entre deux katanas.
« Vous hésitez entre les deux meilleurs. Je vois que vous en savait beaucoup sur les katanas. Celui de droite devrait être fait pour vous. »
Alors, sous les conseils de l'homme, elle le prit. Lentement, elle retira le Saya, laissant apparaitre une lame flamboyante. Elle devait à peine sortir de sa fabrication. La poignée était d'un rouge orangé rappelant le soleil couchant. Elle fut assez étonnée de le trouver léger.
« Vous avez un poteau derrière-vous. Je veux que vous le coupiez en deux avant la fin de l'entrainement. »
Elle se tourna alors vers la cible qui était un bout de bois. A ses côtés, elle vit Mikasa avec son propre katana entre les mains. Cette dernière se mit devant une autre cible, juste à côté. En un seul coup de lame, le bout de bois fut parfaitement coupé. C'était incroyable. Elle n'allait jamais arriver à le couper.
« Tu dois te concentrer et ne faire qu'un avec ton katana. » Conseilla son ami. « Tu peux essayer de donner des coups dans le vide avant d'essayer de tenter de casser la cible. Imagine que le katana n'est que la continuité de ton bras. »
Annie leva le katana devant elle, le pointa vers le vide. Elle le baissa légèrement avant de donner un premier coup dans l'air. Livai vint à côté d'elle pour placer correctement ses mains sur la poignée. Il lui expliqua que la position des mains sur le manche faisait tout.
Alors, elle recommença, et elle ne put qu'approuver ce qu'il lui avait dit. Elle répéta le mouvement plusieurs fois, jusqu'à être à l'aise avec l'arme. La princesse pouvait sentir le regard des deux Ackerman sur elle, dans son dos.
Ses bras commençaient à lui faire mal, à force de frapper le vide. Mais c'était un mal pour un bien.
« Annie-sama ! Essaie de frapper la cible ! N'oublie pas, l'arme est la continuité de ton bras ! » Lança Mikasa.
Se tournant vers la cible, Annie souffla un coup. Elle savait qu'elle n'y arriverait pas du premier coup, mais elle était curieusement de savoir ce que ça faisait, de frapper quelque chose avec une arme. Alors, de toutes ses forces, elle donna un coup de katana dans la cible. Comme elle l'avait imaginé, la cible ne tomba pas au sol. Mais elle avait tout de même réussi à lui faire une petite entaille. C'était mieux que rien.
Recommence. Concentre-toi. Commence ton coup en haut à droite et termine-le en bas à gauche. En diagonale.
Elle fronça les sourcils et se tourna vers Mikasa et Livai qui la regardez, attendant qu'elle réessaie. Ce n'était ni la voix de Mikasa, ni celle de Livai. Elle secoua la tête avant de reprendre totalement ses esprits, laissant de côté cette voix.
Suivant les conseils de la voix, elle se concentra. En haut à droite pour finir en bas à gauche, en coupant en diagonale. Alors, elle s'exécuta. Elle leva le katana et frappa la cible. Son katana se retrouva vers le bas, pointant le sol.
Annie observa la cible, est vit qu'elle avait réussi à la casser. Elle tourna la tête vers la cible que Mikasa avait brisé quelques minutes avant, et vit que l'impact était pratiquement le même : à la diagonale.
En se tournant vers son ami, cette dernière avait la bouche légèrement ouverte, tandis que Livai avait un sourcil levé.
« Eh bien... »
« Elle a dû talent... » Lâcha Mikasa, presque bouche bée.
« Briser une cible si vite, c'est impressionnant. Même moi, je n'ai pas réussi au bout du quatrième essais. »
Annie les regarda, et finit par faire un petit sourire.
« J'ai juste été chanceuse, sur ce coup. »
*
Demande à qui a souffert, et non à qui a voyagé
Timidement, Armin s'engagea dans le palais Impériale à la recherche de la princesse. Cela faisait 2 jours qu'il avait rencontré la princesse, et deux jours qu'il n'était toujours pas retourner à sa rencontre. La veille, il n'avait pas eu le courage ni l'envie d'aller la rencontrer à nouveau. Il espérait que cette fois-ci, elle n'allait pas le repousser. Elle devait faire des efforts en retour. C'est tout ce qu'il lui demandait.
Il avait suivi les conseils de son père, à savoir retourner de son plaint grès à une seconde rencontre. Il devait montrer à la princesse qu'il était prêt à mettre en place les engagements, et les promesses qu'il avait prononcé devant l'Empereur.
Armin avait également décidé de ne pas y aller les mains vide. Alors, comme Jean l'avait proposé, il été allé chercher des fleurs dans le village d'à côté en compagnie de Takaoka. Il l'avait amené dans le village du clan Ackerman qui vendait des fleurs.
Le viking avait été fasciné par tous les commerces. Il avait posé énormément de question au samouraïs qui avait été plutôt amusé du comportement du jeune. Son naturel étonnement amusé beaucoup les autres, il supposait que c'était un bon point.
Il avait pris un peu de tout. Du moins, les fleurs qui, pour lui, avaient le plus de sens pour lui et la princesse. Car oui, au Japon, les fleurs avaient un sens particulier. Chacune symbolisait des choses. Alors, Armin avait fait une sélection, et une femme du clan Ackerman lui avait confectionné un magnifique bouquet.
Tout d'abord, il avait opté pour des fleurs de cerisier. Apparemment, elles exprimaient la beauté, la douceur, la gentillesse et le caractère éphémère de la beauté par sa vie courte. Il avait pris des chrysanthèmes, qui semblait être une fleur noble que la famille impériale adorait. Elle symbolisait la longévité. Il les avait prises en blanches, car elles exprimaient la pureté et la vérité. Également, il avait pris des pivoines qui étaient considéré comme la reine des fleurs, symbolisant le courage et l'honneur. Associé à la vigueur, à la beauté, à l'élégance, à la grâce, à la fidélité et à la longévité, il avait choisi des fleurs de prunier. Et pour finir, il avait penché pour des camélia rouges et blanches, qui symbolisaient l'amour et l'attente.
Il espérait sincèrement que la princesse allait apprécier le geste.
Justement, en levant la tête, il tomba sur elle. Cette dernière semblait épuisée, comme si elle avait combattu pendant des heures durant. Peut-être n'est-ce pas le bon moment pour la voir...
Trop tard. Elle leva la tête et se stoppa instantanément en voyant le jeune homme. Armin ne savait plus où se mettre. Il détourna légèrement le regard, tenant toujours les fleurs contre lui tout en faisait attention de ne pas les abimer.
« Armin-sama ? » Fit la jeune femme en s'approchant. « Que faites-vous ici ? Avez-vous besoin d'aide ? »
« Hum... Je... » Commença-t-il, les joues rougis.
Elle n'avait pas utilisé son ton froid. Elle semblait apaisée, plus gentille et plus apte à parler. Peut-être car la rencontre était spontanée, et non préparé.
« Vous voulez que je vous accompagne jusqu'à votre chambre ? » Fini par demanda Armin, les joues rouges.
Annie hocha doucement la tête, et en silence, les deux futurs époux marchèrent dans les couloirs jusqu'à la chambre de la future souveraine. Armin pouvait sentir sur eux le regard des samouraïs lorsqu'ils passaient devant eux. La jeune femme à sa gauche ne semblait pas plus perturbée que ça.
« Votre...votre servante n'est pas avec vous ? » Questionna Armin, essayant d'instaurer une conversation entre eux.
« Non. Elle est rentrée dans la maison familiale pour aujourd'hui. Elle habite dans le village à côté. » Explique-t-elle. « Et vous ? Le vôtre n'est pas là ? »
« Eh bien... il est parti dans les écuries je crois... » Répondit-il.
La jeune femme hocha la tête, avant de s'arrêter devant une porte. Armin pu voir deux samouraïs de chaque côté de la porte qui les surveillaient, surement pour qu'il ne fasse aucun geste déplacé. Ça le mettait profondément mal à l'aise.
« Shibaraku watashitachi o hanatte oite kudasai. » Dit Annie assez fort pour que les samouraïs du couloir puissent l'entendre.
Ainsi, les guerriers s'éloignèrent sans un mot. Armin les observa partir, avant de reporter son attention sur la jeune femme devant elle qui était adossé à la porte, les bras croisés sur sa poitrine.
« Désolé pour notre première rencontre. » Commença-t-elle. « J'ai été désagréable avec vous, je n'aurais pas dû. Veuillez me pardonner pour mon comportement, Monsieur. » Dit-elle, en s'inclinant devant lui en signe de respect.
« Ce... Ce n'est rien. Je ne vous en veux pas. » Assura Armin, prenant peu à peu confiance. « Vous êtes méfiante, je vous comprends. »
« Arigatōgozaimasu. » Répondit-elle, se redressant pour le regarder.
« Hum... Dôzo. »
La blonde fit un petit sourire amusé tout en levant son sourcil droit, étonné qu'il dise quelque mot en japonais.
« Djôzu desu. » Complimenta-t-elle.
Armin la regarda. Il n'avait pas compris ce que cela signifiait. Jean ne lui avait appris que les bases pour le moment.
« Vous êtes doué. » Traduit la jeune femme avec un léger sourire. « « Djôzu desu » signifie « Vous êtes doué ». »
« Je... Je retiens... » Dit-il, se répétant le terme plusieurs fois dans la tête.
« Vous apprenez notre langue, alors. »
« J'ai les bases pour le moment. Votre langue est complexe. Je n'apprends qu'à la parler, et pas à l'écrire. »
« Vous devriez apprendre à l'écrire en même temps. Lorsque l'on connait les kanjis, il est plus facile de faire des phrases et de comprendre le sens des mots. » Dit-elle.
Elle lui donnait des conseils, elle était gentille pour une fois.
« Je... Je ne sais pas écrire, en fait. En Norvège, nous ne faisons que graver des runes. J'avais commencé à apprendre à écrire, mais mon précepteur Saxons est mort quelques jours après avoir commencé à m'apprendre. Et Jean ne sait pas écrire non plus. » Explique le jeune homme, se grattant la nuque.
« Vous pouvez demander à mon père un précepteur pour apprendre à écrire si vous le désirez. »
Armin fit un petit sourire avant d'hocher la tête. Il devrait probablement le demander, et faire pareil pour Jean.
« Watashi no monoda ? » Demanda-t-elle avec un sourire en coin, désignant le bouquet de fleurs qu'il tenait toujours dans ses mains.
« Oh... tenez... Annie-sama. » Finit-il par tendre, gêné.
« Arigatô. » Fit-elle en attrapant le bouquet de fleur.
Armin la vit regarder chacune des fleurs avant de les sentir. Elle avait un léger sourire affiché sur le visage. Armin la trouvait magnifique avec ce sourire. Le sourire changeait instantanément son visage fermé. Elle était aussi belle qu'une déesse.
« Si je ne me trompe pas... » Commença Armin. « Celles-ci sont des Sakura. Elles, ce sont des Kiku. Là, ce sont des Ume. Je ne sais plus comment s'appelle les autres, pardon. »
« Vous avez raison. Là, ce sont des Botan et ici, des Tsubaki. » Dit-elle, continuant d'observer les fleurs qu'il lui avait offertes. « Vous connaissez leurs significations ? »
« Je... On me les a expliqués. J'ai choisi en fonction de leur symbolisation. Et parce qu'elles sont belles. »
Armin la vit lui faire un grand sourire. Ce n'était pas comme les petits précédents. Il avait l'impression que c'était un sourire sincère. Alors il avait réussi à l'adoucir un peu ? Elle était heureuse de son cadeau ?
« J'espère que ces fleurs vous font plaisir... » Fit Armin, la main dans sa nuque, les joues légèrement rouges.
« Et elles me font plaisir. » Assura Annie, toujours un grand sourire aux lèvres. « Je vous remercie, Armin-sama. »
Rassuré, Armin soupira pour faire redescendre la boule de stresse qui était bloqué dans son estomac depuis plusieurs heures. Il décida alors de se laisser à nouveau pour passer plus de temps avec elle, puisqu'elle semblait avoir plus de sympathie pour lui.
« Nous... Nous pourrions peut-être manger tous les deux ? Pour... pour apprendre à se connaitre... » Proposa-t-il, ses joues s'empourprant encore d'avantage.
Annie stoppa son grand sourire, et Armin su de suite qu'il était allé trop vite pour elle. Il n'aurait jamais dû lui poser cette question. Elle devait s'être braqué à nouveau. Qu'il était stupide...
« Je... Nous n'avons pas le droit d'être dans la chambre l'un de l'autre. » Dit simplement Annie. « Mais nous pourrions faire autre chose si vous le voulez bien. »
Armin avait eu peur de l'effrayer, mais finalement, elle semblait réceptive. Ça le rassurait énormément.
« Je ne sais pas. Dites-moi ce qui pourrez-vous faire plaisir. » Dit alors le blond, ne sachant pas quoi proposer.
La japonaise semblait réfléchir tout en regardant le bouquet de fleur, avant de relever le regard vers le jeune homme.
« Eh bien... A vrai dire, j'ai quelque chose à vous demander. Une sorte... de marché. »
Armin fronça légèrement les sourcils, ne sachant pas à quoi s'attendre. Un marché ? Quel genre de marché ? Quel est le rapport avec le fait de passer du temps ensemble pour apprendre à se connaitre ?
« Dites-moi. »
« Nous pourrions passer du temps ensemble pendant que je vous apprends à écrire. Mais, vous devez m'aider en contre-parti. » Commença-t-elle. « Vous avez le droit de m'autoriser des choses ou de me refuser des choses. Je souhaiterais apprendre à me défendre. Mon père n'est pas particulièrement enchanté par cela. C'est pour cela que je souhaiterais votre autorisation, en tant que futur époux. Et... j'aimerais également que vous m'appreniez à me défendre. On passe du temps ensemble pour se connaitre, vous apprenez à écrire et moi j'apprends à me défendre. Qu'en dites-vous ? » Finit-elle par dire, tendant sa main devant le jeune homme, un sourire en coin.
Septique, le blond observa la main blanche de la jeune femme. Il avait vus clair dans son jeu : elle voulait se défendre dans l'éventualité où il deviendrait violent avec elle. Ce beau sourire, c'était pour l'amadouer.
Ça lui faisait mal, mais il aurait dû s'y attendre. Elle ne comptait pas en faire son allié, elle le considérait comme ennemi. Il était presque sûr qu'elle était prête à lui ôter la vie à la première occasion.
Sans un sourire, il lui sera la main avant de la saluer. Il s'éloigna alors, profondément blessé d'avoir été si naïf. Le bouquet de fleur l'avait aidé à mieux jouer sa petite comédie.
Il se détestait d'être si naïf, si faible.
Alors il pleura. Encore et encore. Toute la nuit.
Il était faible.
Il voulait rentrer chez lui, être au près des siens. Pas dans ce territoire où on lui voulait du mal.
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