Chapitre II : Bonheur et Malheur
Chacun est l'artisan de son bonheur, ou de son malheur.
Après plus d'une heure et demie de trajet, le samouraï s'arrêta avant de descendre de son cheval. Les deux hommes du Nord recopièrent ses mouvements. Rapidement, on vint leur prendre les chevaux pour les ramener à l'écurie qui se trouvait à quelques mètres d'eux.
Armin remarqua que la personne chargée de reprendre les montures était un garçon qui semblait avoir plus ou moins son âge. Et ce qui l'interpela, c'était que le garçon n'avait pas les yeux bridés, comme toutes les personnes qu'il avait croisé sur cette île.
Était-il un esclave que les japonais avaient pris durant une excursion en Europe ? De quelle nationalité était-ce garçon d'écurie ? Était-il un Saxon ? Un Franc ? Un Kiev ? Un Scandinave... ?
« Mes Seigneurs, veuillez me suivre. » Intervint le samouraï, à quelque mètre du blond.
Après un instant, Armin se rendit compte que le jeune homme l'observait. Son regard inspirait la crainte. Il avait peur de lui, c'était aussi simple que ça. Il l'avait remarqué lorsqu'il lui avait pris le cheval. Le garçon s'était tenu à plusieurs mètres avant d'appeler les chevaux pour qu'ils viennent à lui, et non l'inverse.
Il comprit automatiquement que ce garçon était soit un Saxon, soit un Franc. On avait dû lui raconter les histoires terrifiantes des vikings, et il avait pris peur. Armin avait de la peine pour lui.
Les deux blonds suivirent alors le samouraï. Ce ne fut pas long avant de voir le fameux palais. Ce dernier était encore plus qu'Armin ne l'avait imaginé. L'architecture lui était complètement étranger. Tout avait l'air compliqué, inhabituel, bizarre, mais tout avait l'air à la fois fascinant, captivant et prenant.
Le palais était grand, et haut, il semblait être disproportionné. C'était l'opposé du grand skali en Norvège. Le bâtiment en lui-même était d'un marron foncé qui tirait sur le noir. Le toit, lui, était gris, presque blanc. L'assortiment des couleurs complètement opposé attirait l'œil. Ça devait surement être le but. Taper dans l'œil des étrangers, peut-être pour leur mettre la pression, leur montrer qu'ils étaient puissants.
Devant eux, se trouvait une sorte d'arche d'une forme peu commune, mais Armin était sûr qu'il y avait une signification. A chaque pied de l'arche, il y avait des murs qui devaient faire le tour de la propriété. Cette sorte de clôture devait probablement servir de délimitation au palais.
Passant cette fameuse arche, les trois hommes s'approchèrent peu à peu du palais. Armin pouvait bien voir les quelques marches qui menaient à la porte principale.
Alors ça y est, ils étaient arrivés. Après des jours et des jours des navigations, de marche à travers la Russie et le Japon, les voilà enfin arrivé sur ce territoire.
Lorsque le samouraï ouvrit la porte, le jeune homme se rendit compte que ce n'était pas une porte ordinaire ; c'était une porte coulissante. Armin était littéralement hypnotisé par le mécanisme. Comment est-ce possible ? Quelle était la technique ?
Toujours en silence, ils entrèrent dans le palais impérial de l'empereur, mais le samouraï les stoppa rapidement.
« Enlevez vos chaussures, et mettez celle-ci. » Commença l'homme. « Vous pouvez également vous déshabiller de toutes fourrures. Vous serez plus à l'aise. Ne vous les laverons et vous les rendrons une fois cela fait. »
Armin hésita, mais en voyant son père faire, il s'exécuta. Ils prirent un certain temps à se déshabiller, étant donné le nombre de couche de vêtements qu'ils avaient sur eux. Devant lui, Armin remarqua une jeune femme. Elle était grande et avait un habit noir, semblable à une robe. Le blond la regarda un instant, ne sachant pas quoi faire. Ses cheveux et ses yeux étaient d'un noir hypnotique.
Elle était belle.
« Laissez-moi vous présenter ma fille, Mikasa Ackerman. Elle suit une formation de samouraï et elle est la servante d'Annie-sama, la princesse. » Annonça le samouraï, qui prenait les vêtements du roi.
Rapidement, la fameuse Mikasa s'inclina devant le prince, avant de dire d'une voix calme et douce.
« Je suis ravis de vous rencontrer, mes Seigneurs. » Débuta-t-elle avant de se redresser et de tendre les mains vers Armin. « Donnez-moi vos vêtements, Monsieur. »
Armin s'exécuta alors en silence, ne sachant pas quoi lui répondre. Il finit par lui donner ses vêtements, et marmonna un faible « merci ».
« Musshu wa amari oshaberide wa arimasen. » Dit-elle, se tournant vers son père pour prendre les vêtements du roi.
« Karera wa michi no ryōiki ni imasu, karera wa yōjinbukaidesu. Wakai ōji go mottomo yūnōna boku no hitoridearu koto o kakuninshitekudasai. » Répondit le père, donnant les autres vêtements à sa fille.
« Wakatta, otōsan. » Dit-elle, avant de s'éloigner, une tonne de vêtements dans les bras.
Armin était obnubilé par la langue parlé dans ce pays. Il trouvait que cela avait un petit air harmonieux et beaucoup plus mélodieux que sa langue à lui. Il aurait donné n'importe quoi pour savoir ce que voulait dire les phrases dites entre le père et la fille.
Le jeune homme posa son regard sur ce qui l'entourait. Le sol était composé de ce qui semblait être des tapis de couleur beige. Les murs étaient tapis de beiges également. Certains comportaient des sortes de peintures. Sur certains murs étaient accrochés des bougies, afin d'illuminé le long couloir qui s'étendait devant eux.
« Veuillez me suivre. Je vais vous amener dans la salle de Conseil. L'empereur vous y attend. »
Alors, sans un mot de plus, ils partirent à la rencontre de l'empereur. La salle du Conseil semblait se trouvait au milieu du palais, puisqu'ils tournèrent plusieurs fois dans la même direction. C'était grand, Armin allait surement se perdre les premiers jours.
Après un énième couleur, ils s'arrêtèrent devant une porte. Le Ackerman l'ouvrit, puis invita les hommes du Nord à entrer. Le roi entra en premier, suivit d'Armin. Devant eux, se trouvait un homme, assit sur un coussin devant une table basse.
« Torstein Bjornsson, fils de Bjorn Côte-de-Fer et petit-fils de Ragnar, le héros semi-légendaire, roi de Norvège. Nous nous rencontrons enfin. Asseyez-vous je vous prie, asseyez-vous. » S'exclama l'empereur, un sourire aux lèvres, montrant les deux coussins devant eux.
Armin attendit que son père s'assoie pour faire de même. Il avait remarqué le regard insistant de l'empereur sur lui, et ses hypothèses semblaient s'avérer vraie : il voulait voir si offrir la main de sa fille à lui était une bonne chose.
« Et vous devez être... Armin, le prince cadet de Norvège. Vous ressemblez à votre père. » Continua l'homme.
Ce dernier était grand, presque autant que son père. Il imposait le respect, la sagesse. Armin avait intérêt à ne pas faire un pas de travers s'il ne voulait pas qu'un homme comme l'empereur ne se méfie de lui et des siens.
« Merci, mon Seigneur... » Lança Armin, ne sachant pas quoi dire de plus.
« Veuillez excuser mon fils. » Interrompit le roi, un franc sourire aux lèvres, une main sur l'épaule de son fils. « Il n'est pas très bavard, et il est impressionné par tous ce qu'il voit. Il adore apprendre et découvrir. »
« Ce n'est qu'un enfant, après tout. Et c'est une bonne chose. C'est un premier pas vers la sagesse. »
Armin fit un léger sourire, les joues rougies par le contact de son père et le compliment de l'empereur.
« La princesse Annie est également peu bavarde et curieuse. J'espère que vous vous entendrez bien. Elle a un fort caractère, elle le tient de moi. » Sourit le japonais, avant de reprendre son sérieux. « Je suis très heureux d'enfin vous rencontrer. J'attendais avec impatience votre arrivé. Le voyage a dû être éprouvant. »
« Nous avons l'habitude de voyager, il y avait surtout de l'excitation tout au long du trajet. Après une bonne et longue nuit de sommeil, nous serons remis. » Répondit l'homme du Nord, retirant sa main de l'épaule d'Armin.
« Voulez-vous boire un saké ? C'est un alcool à base de riz. Takaoka, vas nous en chercher, je te pris. »
Sans attendre plus longtemps, Takaoka s'éclipsa afin d'aller chercher cette fameuse boisson. Il revint quelques secondes après, trois verres à la main et une bouteille dans l'autre. Le Samouraï posa tout sur la table et servit le saké.
Armin prit le verre et regarda le liquide. Ce dernier ressemblait à de l'eau, mais elle avait l'odeur en plus.
« Vous m'en dirait des nouvelles. » Ajouta l'homme avant de boire le petit verre d'un seul coup.
Après un regard, père et fils l'imitèrent. Armin fit une légère grimasse, n'ayant pas l'habitude de boire une boisson aussi amère. Il buvait principalement de l'hydromel et de l'eau, le saké était différent. Cependant, après réflexion, ce n'était pas mauvais.
Pendant que Takaoka remplissait à nouveau les verres des trois hommes, le japonais assit commença.
« Si vous êtes venus jusqu'ici, c'est que les conditions de notre alliance vous conviennent. »
« Nous serons ravie de faire affaires avec vous. J'ai pu remarquer que vos terres étaient mieux cultivables que les nôtres, et que vous cultiviez du riz. Mes hommes ont tous étaient émerveillés en voyant les cultivations faites. Tous mes hommes présents sont prêts à rester ici et à vivre avec vous. Ils sont prêts à coopérer, à vous faire part de nos spécialités culinaires ou encore nos techniques de tissages. Nous sommes également des forgerons aguerris. Ils seront en mesures de vous fabriquer des armes. Tous cela, en échange de terre et de votre protection. »
« Vos hommes seraient prêt à se battre sous mes ordres ? »
« Ils le seront. Et vos samouraïs le seront également ? »
« Également. Nous vous donnerons les différents présents que vous avez réclamé lors de votre départ. » Assura l'empereur, avant de se tourner vers Armin. « Et vous, jeune prince ? Pensez-vous que notre alliance est une bonne chose ? »
Après un petit moment à réfléchir, Armin débuta :
« Cette alliance permet de renouveler l'image que le monde à des vikings et des samouraïs. Cela permettra aux hommes de mon père d'exhausser le vœu de nos ancêtres, à savoir cultiver de nouvelles terres. »
« Et pensez-vous être capable d'être empereur du Japon si cela venait à être réalisé ? Si la Norvège et le Japon venaient à entrer en conflit, quel parti prendriez-vous ? »
« Je suis prêt à devenir empereur du Japon s'il cela doit être fait. Je veillerais à ce que nos peuples vivent en paix. Si nos deux pays venaient tout de même à se quereller, alors je ferais tous ce qui est en mon pouvoir pour arranger le conflit sans verser le sang d'innocent. » Répondit le jeune prince, ses yeux bleus fixé vers ceux noirs du souverain.
Ce dernier se recula légèrement et fit un sourire satisfait :
« C'est exactement ce que je voulais entendre. » Rassura l'homme, rompant le contact visuel avec le jeune homme. « Vous devez être fier de votre fils, Roi Torstein. »
« Je le suis. » Assura le roi, un sourire en coin vers son fils.
« Et vous sentez-vous prêts à épouser ma fille ? Serez-vous en mesure de la combler, de l'aimer et de la protéger ? » Questionna l'empereur.
Après une inspiration, Armin répondit :
« Je suis prêt à la combler, à l'aimer et à la protéger. »
L'empereur sourit un énième fois avant de se lever. Debout, il tendit le bras devant le roi. Ce dernier se redressa et serra la main du japonais. Les deux hommes se prirent dans les bras, célébrant alors la nouvelle alliance scellée.
Armin, quant à lui, sourit légèrement, tournant la tête vers Takaoka. Celui-ci souriait également. Les quatre hommes étaient heureux que cette alliance soit enfin conclue. Armin était comblé de bonheur. Grâce à cette alliance, de nouvelles terres leurs étaient données, et l'honneur de ses ancêtres allait être renouvelé.
*
Le bonheur et le malheur de chacun est gravé sur son front dès la naissance.
La princesse s'était éclipsée de sa chambre lorsqu'elle avait entendu des pas s'approcher de la pièce. A cet instant, elle avait compris : les hommes du Nord étaient là, dans le palais familial.
La jeune femme avait alors décidé de les suivre discrètement, afin d'entendre ce qui allait se dire. L'alliance serait-elle rompu ? Serait-elle conclue ? Elle ne savait pas, mais elle savait qu'elle ne voulait pas épouser un barbare.
Pour elle, les scandinaves ne se résumaient qu'à des êtres qui ne faisaient que tuer et piller. Ils étaient de vrais monstres sanguinaires. Malgré qu'elle comprenne les enjeux de cet accord, Annie ne comprenait pas pourquoi son père tenait tant à la marier avec le fils du roi de Norvège. Il y avait déjà tant de noble japonais sur la liste qui attendait de l'épouser. Pourquoi lui ?
Et justement, elle entendit pour la première fois la voix du prince de Norvège.
« Cette alliance permet de renouveler l'image que le monde à des vikings et des samouraïs. Cela permettra aux hommes de mon père d'exhausser le vœu de nos ancêtres, à savoir cultiver de nouvelles terres. » Entendit-elle.
Sa voix était plutôt douce, surtout comparé à celle de son père. Elle semblait presque efféminée. Ce prince était-il réellement un garçon ? Ou alors, peut-être qu'il était encore en enfant.
Non, on lui avait dit qu'il avait 16 ans, il n'était pas un enfant.
« Je suis prêt à devenir empereur du Japon s'il cela doit être fait. Je veillerais à ce que nos peuples vivent en paix. Si nos deux pays venaient tout de même à se quereller, alors je ferais tous ce qui est en mon pouvoir pour arranger le conflit sans verser le sang d'innocent. » Avait-il dit ensuite.
Le titre d'empereur était toujours convoité, son père était naïf. Peut-être qu'elle sous-estimé son père, mais elle lui en voulait de la vendre au diable. Offrir le titre d'empereur à un viking était probablement la chose la plus stupide et grotesque que son paternel avait fait jusqu'à maintenant.
Annie ne croyait pas un seul mot du prince. Ce qu'il voulait dire, c'est qu'il était prêt à tuer tout le monde pour avoir ce titre et accroitre le royaume de Norvège. Il la dégoutait déjà d'avance.
« Je suis prêt à la combler, à l'aimer et à la protéger. » Continua-t-il, après quelque temps.
Hors de question qu'elle se laisse attendrir par de belles paroles. Les vikings étaient connus pour être malins, mais Annie était plus maligne que ces bêtes infâmes. Elle allait le haïr, le pousser à bout jusqu'à ce que le prince décide de divorcer. C'était mal vue, mais cela l'importait peu.
« Annie-sama, que fais-tu là ? »
La princesse sursauta, ne s'attendant pas à être en contact avec quelqu'un. Elle se retourna et vit Mikasa, à plusieurs mètres d'elle.
« Tu devrais être dans ta chambre à cette heure-là. »
« Marre d'être traité comme une gamine. J'ai le droit d'entendre ce qui est en train de se dire derrière cette porte. » Chuchota-t-elle en s'avançant rapidement vers sa servante.
« Ce n'est pas une raison... Imagine que ton père soit sorti, tu te serais fait disputer devant les hommes du Nord. » Soupira la Ackerman. « Aller, viens, je vais te raccompagner à ta chambre. »
« Je me fiches pas mal d'eux, Mikasa. » Dit la princesse en suivant son ami dans les couloirs.
Les deux jeunes femmes s'aventurèrent quelques minutes à travers le palais pour enfin être à la porte de la chambre. Elles entrèrent et Mikasa ferma la porte derrière elle. Annie prit son oreiller et se mit à hurler dedans toute en sautillant. Elle s'était retenue d'hurler depuis plusieurs minutes, elle méritait de se lâcher maintenant.
« Ça va mieux ? » Demanda la jeune femme, s'approchant de son ami.
« Non attend je n'ai pas fini de crier. » Répondit Annie avant de se remettre à crier dans son oreiller. « Là j'ai fini. »
Elle le jeta sur son futon en lâchant un long soupir.
« Pourquoi ça m'arrive à moi ? Pourquoi je dois épouser cet homme ? »
« Le prince ? »
« Bien sur le prince ! » S'exclama-t-elle. « Monsieur Armin, fils du roi de Norvège Torstein, petit-fils de Bjorn Côte-de-Fer et arrière-petit-fils du héros semi-légendaire Ragnar Lothbrock ! Je le déteste déjà ! Je suis sûr qu'il sent le poisson, qu'il est imbu de lui-même et qu'il a une barbe horrible toute sale. Je te préviens Mikasa, je ne le touche même pas avec un bâton. »
Mikasa se contenta d'hausser les épaules, comme si elle avait l'air indifférente. Annie la détestait lorsqu'elle se comportait ainsi.
« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu trouves que je me comporte comme une princesse pourrie gâtée ? Oui, c'est peut-être le cas c'est vrai... » Soupira la japonaise, passant une main sur son visage.
« C'est juste que je l'ai vue, ton prince. Je l'ai accueilli ici, pendant que tu étais ici. »
La princesse observa son ami en fronçant les sourcils :
« Et tu ne viens même pas me voir pour me le dire ? » S'écria-t-elle, indignée. « Il est comme je l'ai décrit ? »
« Pas vraiment. » Répondit simplement Mikasa.
« Pas vraiment ? Pas vraiment ? Ça veut dire quoi, pas vraiment ? »
« Il est plutôt petit, il a les cheveux blonds assez courts. Il a de magnifiques yeux bleus, aucun signe de barbe. Et pour ce qui est de son odeur, j'aurais choisi la transpiration du voyage à cheval et non le poisson. Il a l'air calme comme garçon. » Décrivit la japonaise.
« Dis-moi que tu me fais marcher, Mikasa. »
« Je peux te jurer sur tous les dieux qu'il est comme je te l'ai décrit. Il n'a pas l'air d'un de ces monstres du passé. » Assura la jeune femme.
Bouche bée, Annie baissa simplement la tête. Elle n'arrivait pas à croire son ami. Elle n'arrivait pas à croire que ce prince du Nord ressemblait à tout sauf une brute. Elle aurait dû s'en réjouir pourtant, mais c'était plus fort qu'elle.
« Et si c'était une couverture pour essayer de nous adoucir pour... »
« Quels intérêts auraient-ils à faire cela ? » L'Interrompit la Ackerman. « Ce qu'ils veulent, c'est des terres et une protection. Ils veulent changer leur sombre image aux yeux du monde. Nous trahir ne ferais qu'affirmer ce que le monde dit d'eux. »
« L'intérêt serait qu'ils auraient des terres justes pour eux. Ils auraient un Empire où s'installer. »
« Si cela arrivait, le clan Ackerman serait là pour sauver le pays. » Rassura-t-elle, une main sur l'épaule de son ami.
Annie n'ajouta rien de plus. La princesse était têtue, et avait sa fierté. Malgré qu'elle sache que Mikasa ne lui mentirait jamais, elle ne pouvait s'empêcher de penser à des choses mauvaises. Car c'était ça aussi d'être une princesse héritière d'un Empire ; se méfier de tout, de tout le monde à chaque instant.
« Il avait l'air émerveillé en entrant dans le palais. Et il a rougi lorsqu'il m'a regardé. On aurait dit un enfant. Il ne doit pas connaitre beaucoup de femmes. » Continua Mikasa, avec un sourire. « Je suis persuadé que si tu lui laissais une chance, il montrerait qu'il est un homme avec de bonnes convictions »
« Tu as probablement raison. » Soupira Annie. « Mais je ne lui ferais probablement jamais confiance. Je ne l'aimerais probablement jamais. Je ne serais probablement jamais attaché à lui. Je serais probablement malheureuse avec lui. »
« Je veillerais à ce que tu sois heureuse. Maintenant, tu dois te reposer. » Conclut-elle avant de quitter la chambre pour la seconde fois de la nuit.
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