Chapitre I : Honneur et Amitié

L'honneur est préférable aux honneurs.

Comme promis, le roi avait réveillé Armin avait d'arriver sur le territoire japonais. Des dizaines de samouraïs les attendaient sur le port. Le jeune homme les avaient reconnus grâce à leurs imposants équipements qui étaient connus pour être très protecteur. L'équipement couvrait les guerriers partiellement de la tête aux pieds.

Armin ne savait pas en quoi ils étaient faits pour être si protecteur. Et il se demandait comment les samouraïs pouvaient bien se battre avec une telle armure. Il tacherait de se renseigner là-dessus. Et peut-être que cela pourrait aider les vikings à développer des nouveaux équipements de combats.

Il remarqua aussi une arme accrochée à la ceinture de chaque guerrier. Il reconnut instantanément les armes : des katanas.

Ces armes étaient similaires à des épées traditionnelles, mais les katanas étaient courbées. Armin aurait adoré en toucher un et s'en servir. Se battre n'était pas sa plus grande spécialité, il préférait étudier l'arme afin d'en découvrir ses propriétés.

Armin vit son père descendre du navire avant de s'avancer vers les samouraïs. Ces derniers s'inclinèrent en voyant le souverain du Nord arriver vers eux. Le jeune homme suivit son père, avant d'entendre :

« Watashi no shu, Nihon e yõkoso."

Le roi se retourna vers son fils, d'un regard étonné. Même lui ne savait pas quoi faire. Cette alliance était importante pour la Norvège, c'est pour cela qu'il ne fallait faire aucun faux pas. Les vikings devaient être irréprochable.

Soudain, un homme arriva près d'eux. Ce dernier était également équipé d'une armure. Il s'abaissa quelques secondes avant de se redresser, observant l'homme du Nord devant lui.

Ce n'était pas la première fois qu'Armin voyait cet homme. Le guerrier était venu les rencontrer en Norvège pour faire part de l'alliance. Il se nommait Takaoka.

« Bienvenu au Japon, mes Seigneurs. » Commença Takaoka « Nous sommes ravis de vous accueillir. »

« Nous sommes très heureux de pouvoir enfin découvrir votre monde. » Répondit le roi.

De plus en plus de monde parlait l'anglais, la langue des Saxons. C'était très utile pour se faire comprendre entre deux mondes totalement différents. Armin était bien content d'avoir appris l'anglais en étant plus jeune. C'était un vieux Saxon qui lui avait appris, et lors de sa mort, Armin avait été horriblement attristé.

« Nous vous avons préparés des chevaux afin que vous puissiez aller au palais impérial de l'empereur. Vos guerriers peuvent se restaurer et vivre ici le temps que l'alliance soient convenus. Si vous le souhaitez, vous pouvez passer la nuit ici. Vous devez être épuisé après votre long chemin. »

Le roi se tourna vers son fils cadet, qui semblait réfléchir à la proposition. Peut-être serait-il mieux d'arriver le plus rapidement au palais de l'empereur, évitant alors de le faire attendre encore plus. Mais si cette option était choisie, cela montrerait que plus vite cette histoire serait réglée, mieux c'était. Mais cependant, rester une nuit ici et profiter de l'hospitalité du village n'était peut-être pas quelque chose de bien vue ici...

« Partir le plus vite serait le mieux. Mais nous devrions peut-être nous restaurer quelques temps avant de repartir. Nous, vikings, avons un gros appétit. » Répondit alors le roi, avec un sourire franc.

« Laissez-moi vous conduire chez une amie de l'empereur. Elle sera ravie de vous offrir un bon repas. Vous pourrez manger à votre faim. »

Le samouraï se tourna et commença à marcher. Le roi chuchota quelque chose à l'un des guerriers avant de faire signe à Armin de le suivre.

Pendant plusieurs minutes, les trois hommes marchèrent en silence. La plupart des habitants étaient chez eux, en train de les observer par la fenêtre de leur habitation. Les regards, Armin s'en était douté. Ça ne devait pas être tous les jours que des vikings venaient sur leur territoire. Ils étaient peut-être même les seuls pour le moment.

Lorsque Armin posait son regard sur des habitants, ces derniers baissaient la tête, ou déviaient le regard. Les vikings avaient semé la terreur pendant plusieurs siècles, il était tout à fait normal qu'ils aient peurs. Si l'image des hommes du Nord avaient été changés durant ces dernières années, il y avait toujours des craintes ici.

Les trois hommes entrèrent dans une maison, légèrement éloigné de toutes les autres. Le samouraï leur demanda de retirer les chaussures avant d'entrer. Voulant absolument être irréprochable, les deux vikings firent ce qu'on leurs demandait.

Rapidement, ils se retrouvèrent assis sur un oreiller, devant une petite table. Ce qui frappa instantanément le jeune homme, c'est la façon dont le samouraï s'était installé. Il était agenouillé sur le sol, les jambes pliés en dessous de ses cuisses et reposant ses fesses sur ses talons. Armin, lui, avait écartés les jambes avant de ramener vers lui, s'installant en tailleur. D'ailleurs, le roi avait opté pour la même position que son fils.

La japonaise qui les avaient gentiment accueillis pour se restaurer était une vieille femme. Elle devait avoir une soixantaine d'année. Elle était petite, et avait du mal à marcher. Mais malgré tout, elle semblait vouloir montrer qu'elle allait bien.

Elle déposa devant chacun des hommes un plateau rempli de nourriture qu'Armin n'avait jamais vue avant. Il n'y avait aucune viande. A côté de lui, il pouvait sentir le regard de son père sur lui, pendant qu'il continuait de fixer la nourriture.

Armin tentait de comprendre avec quels aliments la vieille femme avait-elle pu confectionner le plat. Il reconnut du riz et du saumon. Rien de plus.

« Pourrais-je vous demander de vous asseoir comme moi ? Il est impoli de s'asseoir de la sorte pour manger. » Demanda alors le samouraï.

Instantanément, les deux vikings tentèrent de s'asseoir de la même manière que l'homme devant eux. Après quelques secondes, ils arrivèrent à se mettre dans la même position, mais ce n'était pas du tout agréable.

Comment Armin allait-il faire pour vivre ici lorsque l'alliance sera scellée ?

Le japonais ferma les yeux avant de ramener ses mains devant lui. Il colla ses paumes l'une contre l'autre, faisant la même chose avec ses doigts, comme s'il allait prier.

« Kono shokuji o arigatō. » Chuchota-t-il avant de mettre ses mains sur la table basse, les yeux ouverts.

Septique, père et fils se regardèrent du coin de l'œil ; ils ne se sentaient pas à leur place.

« Tamura-sama nous a confectionné des sushis. C'est une spécialité japonaise. Ils sont constitués de riz vinaigré combiné avec du poisson cru et des légumes. Vous avez plusieurs types de sushi. J'espère que vous apprécierez ce plat. » Dit-il, avant de prendre un premier sushi à l'aide de baguette.

Armin l'observa faire, avant de lui-même prendre les baguettes posées à côté du plat. Il tenta de le mettre comme le faisait le samouraï, mais il n'y arriva pas.

« Monsieur... » Commença Armin, d'une voix douce. « Comment faites-vous pour tenir ces baguettes ? »

« Désolé, je ne vous ai même pas expliqué. Veuillez m'excuser, jeune prince. » Commença l'homme. « Il faut savoir que la baguette du dessus doit être mobile. Celle de bas, elle, doit être fixe. Leurs extrémités doivent se rapprocher pour former une pince, ce qui permet de tenir les aliments et de les porter délicatement à votre bouche. La technique, c'est de tenir la baguette du haut comme une plume qui est maintenue entre le pouce, l'index et le majeur. La baguette du bas, elle, doit être tenue dans le creux de la main, à la base du pouce et de l'index. L'avant de la baguette repose alors sur l'annulaire et ainsi, elle ne bouge pas. » Expliqua-t-il.

Le roi semblait désemparé face à l'explication du japonais. Armin, quant à lui, avait tenté de faire chacune des étapes énoncées, mais il avait abandonné, trouvant cela beaucoup trop compliqué pour lui.

« L'art des baguettes, c'est comme l'art de la guerre ; ça ne vient pas du premier coup, il faut de l'entrainement. » Rassura alors le samouraï avec un léger sourire.

Finalement, Armin arrivait à prendre les sushis avec ses baguettes mais il était obligé de mettre sa main sous l'aliment pour ne pas qu'il tombe. Le roi, lui, avait beaucoup de mal. Il avait alors décidé de manger avec les doigts, ce qui n'avait pas énormément plu au l'homme face à eux.

« Veuillez nous excuser. Nous tenterons de trouver la technique avant de nous présenter devant votre empereur. » Avait alors dit Armin, tentant d'apaiser le japonais.

La première sensation en bouche fut pour le moins étrange. Il s'était attendu à ce que ce soit froid et que le riz soit légèrement collant, mais ce dernier était plus gluant qu'autre chose. Après avoir pris un deuxième sushi, il se rendit compte que le mariage des aliments étaient vraiment bons.

Au début du repas, Armin avait pensé qu'ils resteraient sur leur faim. Mais il fut surpris de ne plus avoir faim après avoir mangé le dernier sushi. Le riz vinaigré l'avait calé.

Après cela, le roi avait été voir ses guerriers pour s'assurer qu'ils étaient bien installés. Armin, quant à lui, resta en compagnie des samouraïs qui les avaient rejoints. Il se rendit compte que certains des hommes près de lui parlaient l'anglais.

« Avez-vous besoin de quelque chose en particulier, Mon Seigneur ? » Demanda l'un d'eux.

« Non, merci. » Répondit-il simplement, souriant légèrement.

Quelques curieux parmi les habitants avaient finalement osé s'approché un peu plus de lui. Personne n'osait lui adresser la parole, mais ils avaient arrêté de le regarder avec une mine horrifiée. Ces seul inconvénient, c'est qu'il avait l'impression d'être une bête de foire que l'on voulait absolument voir.

« Quel est votre nom, monsieur ? » Demanda un des samouraïs, alors qu'un vieil homme venait de lui dire quelque chose.

« Armin. » Répondit-il, d'une voix calme, comme pour essayer de rassurer les habitants.

« Et quel âge avez-vous ? »

« J'ai 16 ans. »

« Êtes-vous un descendant de légendaire Ragnar ? » Demanda un autre samouraï, à sa gauche.

« Il est mon arrière-grand-père. Je suis le petit fils de son premier fils, Bjorn Côte de Fer. »

A l'entente du nom de ce dernier, certains tressaillirent, probablement de peur et de crainte. Ragnar et Bjorn Côte-de-Fer étaient deux des vikings qui avaient fait le plus parlé d'eux lorsqu'ils étaient en vie. Ils étaient de véritable model et référence pour les vikings d'aujourd'hui.

« Êtes-vous comme vos ancêtres ? Allez-vous nous massacrer pour avoir nos terres ? » Demanda un homme avec craintes.

Armin le regarda un moment. Il tenta de donner un regard le plus sincère possible, il ne voulait pas qu'ils aient peurs. Le monde ne devait plus avoir peur des vikings. L'époque de leurs raids où ils massacrés tout le monde sur leur passage était révolu. Désormais, les vikings voyageaient en quête de nouvelles terres et de nouvelles alliances.

« Nous ne sommes plus comme nous l'étions dans le passé. Aujourd'hui, si nous sommes sur vos terres, c'est pour sceller une alliance entre nos deux pays. Nous ne vous ferons aucun mal. Je le jure sur mes dieux et mes croyances. Nous ne vous voulons aucun mal. » Assura Armin.

Ce qu'il venait de dire semblait avoir rassuré quelques-uns, même si toutefois, certains restaient sur la défensive. Mais après tous, Armin les comprenait : les vikings avaient été connus pour leurs mensonges et leur malice.

« Seriez-vous prêt à mourir pour nous sauver ? »

« Je suis un prince de Norvège. Mon père va sceller une alliance avec votre empereur. Lorsque cela sera fait, je me devrais de vous protéger. C'est le rôle d'un prince. »

« Est-ce vous qui devait épouser la princesse ? »

Armin avait presque oublié ce détail : il allait probablement épouser la seule héritière au trône de l'Empire du Japon. Rien n'était encore fait, mais Armin était pratiquement sûr que l'empereur attendait de le rencontrer pour savoir s'il était bien pour sa fille ou non.

« Rien n'est encore fait. Mais si je venais à l'épouser, je la protègerais. Et je deviendrais votre prince également, mon devoir sera de vous protéger. »

« Ce sont de nobles paroles, mon fils. » Lança la forte voix du roi de Norvège.

Armin se retourna vers son père qui lui souriait. Il lui rendit le sourire, heureux de savoir que son père était fier de lui. Le jeune homme savait qu'il décevait son père au niveau du combat, mais il tentait de le rendre fier dans d'autres domaines, comme la stratégie ou la politique.

« Mon Seigneur, nous allons bientôt partir. » Fit le samouraï.

Le jeune vikings hocha la tête, avant de saluer les quelques personnes qui l'entourait en s'inclinant légèrement, avant de rejoindre son père près des chevaux.

« Armin ! » Lança Eren, un ami d'enfance. « Ne fait pas peur à cette pauvre fille lorsqu'elle te verra ! Quoique, tu es si petit et frêle qu'elle est probablement plus forte que toi. »

Le jeune homme leva les yeux au ciel avant de s'éloigner, lançant un dernier sourire à son ami.

Le roi, Armin et les samouraïs prirent alors la route du palais impérial de l'empereur, sous le bruit des sabots des chevaux frappant le sol.

*

Le nom d'ami est assez commun, mais l'amitié fidèle est bien rare.

A plusieurs kilomètres, dans les terres, une jeune femme était assise dans l'herbe, observant le ciel étoilé. Elle adorait passer son temps libre à observer le ciel. Elle le trouvait d'une beauté sans nom. Le jour, il était d'un bleu resplendissant. Cette couleur pouvait l'hypnotiser pendant des heures. La jeune femme préférait surtout le moment où le soleil se couchait. Le mélange de jaune et d'orange était toujours une vue agréable.

Après ces différentes couleurs, venait le noir. Le noir de la nuit, illuminé par les étoiles. Ces astres projetaient un peu de lumière dans le ciel. Cela donner une part de gaieté à l'atmosphère.

D'où elle était, la jeune femme pouvait observer la constellation On'nanoko. Selon la légende, une petite fille dont son nom était inconnu avait perdu la trace de ses parents. Seule et sans défense, elle aurait tout de même réussi à marcher pendant plusieurs jours. Seulement, au bout de 7 jours, la petite fille s'écroula de fatigue. Elle était à bout de force. Malgré le fait qu'elle avait réussi à manger des petites souris et boire un beau d'eau de rivière, cela n'avait pas suffi. La petite fille, à moitié morte, avait réussi à marcher jusqu'à Yomi, le monde des morts.

Selon les croyances, Izanagi, co-créateur du monde, avait entreprit un périple dans le pays de la mort pour ramener sa femme, Izanami, Créatrice du monde. Izanagi fini par trouver sa femme, mais cette dernière est décomposée et cherche à le faire rester à Yomi. Horrifié de voir la femme qu'il aimait ainsi, il prit la fuite. Izanami maudit son époux et se transforma en yōkai pour le poursuivre. Pour se venger, elle lui promit de tuer chaque un millier d'individu de son peuple. Alors, Izanagi ordonna à son peuple de donner naissance à mille-cinq-cents enfants par jour.

Ainsi fut créé le cycle de la vie et de la mort.

La petite fille fut alors accueillie à Yomi par Izanami qui fut touché par son récit. Alors, en hommage à cette petite fille, elle la confia au ciel, et ordonna à la petite fille d'illuminer le ciel lorsqu'il faisait nuit. Et, des cieux, elle lui ordonna de veiller sur le monde.

Cette légende était racontée dans tout le pays, elle berçait les rêves des enfants. Cependant, cette légende avait également pour but d'éviter aux enfants de s'éloigner trop loin de leur parents, menacé de finir comme cette petite fille.

Mais après tout, ce n'était qu'une légende, il n'y avait pas de quoi s'affoler.

« Annie-sama, il est temps pour toi d'aller te coucher. » Fit la douce voix d'une jeune femme derrière elle.

« Je ne peux pas rester encore quelques minutes ? » Demanda alors Annie, le regard toujours rivé vers le ciel.

« Tu as déjà débordé sur ton temps. Ton père ne sera pas enchanté de savoir que tu as encore débordé sur ton temps du coucher. »

Évidemment que son père n'allait pas être content. Rester dehors à une heure aussi tardive pour observer le ciel étoilé n'était pas une activité de princesse. Il se faisait tard, elle devait aller se reposer.

Alors, Annie se leva délicatement, époussetant son kimono bleu. Se tournant vers la jeune femme, elle remarqua que celle-ci était habillé d'un kimono noir. La jeune princesse fut immédiatement intriguée par la tenue, n'ayant pas l'habitude de la voir ainsi.

« Y a-t-il une occasion particulière pour t'être vêtu du kimono de ton clan ? » Questionna-t-elle, s'approchant de la jeune femme.

« Les Norrois sont arrivés sur le territoire. J'ai eu pour ordre de mettre ce kimono. Je pense que ton père veut montrer qu'il possède dans sa cour le clan le plus puissant du Japon. » Répondit simplement la jeune femme d'une voix ferme.

« Déjà ? Et aussi tard ? Sont-ils en route pour le palais ? » Continua la princesse, entrant à l'intérieure du palais.

« Pas encore, Annie-sama. Ils se sont en train de se restaurer quelques temps avant de prendre la route à cheval, accompagné de plusieurs samouraïs. »

« Ton père fait parti des samouraï engagés ? »

« Oui, Annie-sama. »

Annie marche quelques temps en silence, suivi de sa tutrice. Elle et cette dernière se connaissaient depuis petite. Le clan Ackerman avait toujours été le clan le plus fidèle à la famille de l'empereur, et ce depuis plusieurs siècles. Il avait été évident que les deux jeunes femmes se soient connues dès le plus jeune âge. Rapidement, elles étaient devenues amies malgré le rang social qui les séparait.

Mikasa Ackerman était la seule amie qu'Annie n'avait jamais eue.

« Tu sais quand ils arriveront ? »

« Dans la nuit, » Lança Mikasa avec un léger sourire. « Probablement lorsque tu seras dans le monde des rêves. »

« Je veux les voir. » Annonça la princesse. « Je veux voir à quoi les vikings ressemblent. Je veux savoir comment ils sont réellement. »

« Tu les verras, » Assura la japonaise en entrant dans la chambre de la princesse. « Mais ton père souhaite se faire une idée du prince de Norvège avant que tu puisses les voir. »

« Il veut savoir s'il fait le bon choix de me vendre à des brutes... » Lança la jeune femme, agacé.

Furieuse, elle s'assit sur son futon, mettant ses mains dans ses cheveux afin de les détacher.

La chambre était plutôt spacieuse. Son futon se trouvait en plein milieu de la pièce. La porte se trouvait à gauche, et une armoire à droite. Face au lit, on pouvait y trouver une table. C'est ici qu'on lui apportait ses repas et qu'on la coiffait.

« Annie-sama... » Tenta Mikasa en s'abaissant faire la princesse.

« Chut, je sais ce que tu vas encore me dire. » Commença-t-elle, l'air exaspéré. « Tu vas me dire que l'empereur sait exactement ce qu'il fait, qu'il fait ça pour notre pays. Mais je n'ai aucune envie d'être marié à une de ces brutes. Imagine deux minutes la tête des enfants que j'engendrais ! »

« On dit que les vikings d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes que le siècle passé. Et on dit également qu'ils sont pour la plupart des hommes charismatiques... du moins, c'est ce que les européens disent. »

« C'est ton père qui te l'a dit ? » Soupira Annie, se tournant vers son ami.

« Oui. Il a dit qu'il avait été très bien reçu par les hommes du Nord. Il l'a dit à ton père. Mon père est fidèle, il n'aurait pas menti à son maitre. Et moi, je ne mentirais pas à ma maitresse. » Annonça Mikasa.

Annie observa son ami un moment, ne sachant pas quoi dire de plus.

Le clan Ackermann était, jadis, un clan de paysan. Ils cultivaient la terre et étaient attachés aux croyances et aux traditions. Lorsque l'Empereur Akimoto leur demanda de se battre pour lui durant une guerre contre les Mongols quatre siècles auparavant, les membres de ce clan montrèrent une force de combat exceptionnel. Tous étaient d'excellents guerriers, sans exception.

L'empereur Akimoto avait alors supplié les Ackermann de le protéger ainsi que ses descendants. Alors, le clan Ackermann était devenu le clan le plus craint au Japon.

Depuis cet évènement, aucun autre clan japonais n'avait tenté de prendre le pouvoir centrales, craignant que les Ackermann ne les déciment.

« Je ne suis pas ton maitre, Mikasa. Mais ton ami. » Finit-elle par dire.

« Tous les Ackerman ont un maitre. C'est comme ça. Mes ancêtres mon transmis cet instinct. » Assura Mikasa.

Cette dernière une jeune femme calme et forte, autant mentalement que physiquement. Annie trouvait que son visage était parfait : peau claire, cheveux et yeux noirs et brillant. Elle était la définition de la femme parfaite pour Annie.

La jeune femme était l'une des premières femmes du clan à avoir été autorisé à suivre un entrainement de samouraï. Annie avait été impressionné lorsqu'elle l'avait vue se battre. Elle admirait son ami, plus que tout au monde.

« Il est temps pour toi de dormir. » Lança Mikasa en se redressant. « Je viendrais t'apporter ton petit déjeuné. Et je te parlerais des hommes du Nord si je les croise. » Dit-elle avant de se diriger vers la porte.

« Mikasa ? » Fit Annie, observant la jeune femme ouvrir la porte de la chambre.

La Ackerman l'observa en silence, ne comprenant pas pourquoi la princesse l'appelait à nouveau.

« As-tu besoin de quelque chose ? »

« J'ai besoin de te remercier. Merci pour tout. » Finit par annoncer Annie, un léger sourire.

Ce ne fut pas long que Mikasa ne le lui rende, avant de s'échapper de la pièce, laissant la princesse héritière de l'Empire du Japon se reposer. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top