3 A la Recherche d'Aria

New York ! Merlin que je hais cette ville !
Aria et moi avons fait le tour du monde, après nos études à Poudlard. Une inoubliable  année sabbatique, de fête, d'alcool, et de sexe.

Mais de tous les endroits, du monde, de toutes les villes du monde, celle que j'ai le plus détesté, c'est New York.
Trop grande, trop peuplée. Une ruche bruyante  et bourdonnante.

Leo lui, semble à l'aise. C'est vrai qu'il est à l'aise partout.
Il adore l'énergie de cette ville. Son enthousiasme m'agace.

- Wittmore ! S'exclame Leo en me montrant la plaque qui s'étale devant la porte vitrée d'un  luxueux immeuble.
- Ouep ! On y est. Leo...tu me laisses parler, ok ?
Soupire.
- Ok. Mais ça dépendra de ce qu'ils ont à nous dire.
Je soupirai,  il était inutile de discuter avec Leo, quand il était en mode guerrier.

Je pousse la porte, elle donne sur un vaste hall de marbre blanc, "ils ne se refusent rien".
Je me dirige vers l'accueil.
Une jeune femme, me regarde comme si j'étais un appétissant morceau de viande.

Je déteste ça. Elle a du s'en rendre compte, car elle détourne le regard.
Ah non,  c'est Leo qu'elle dévore du regard à présent, et ça ne semble pas lui déplaire. Ses yeux gris plongent dans le décolleté généreusement artificiel de l'hôtesse, très accueillante. Une seconde, je pense à Rowena, l'épouse pas si tendre de Leo. Si elle le voyait en cet instant, elle le crucifierait  sur le champ. Cette idée m'étire un sourire.

- Hum hum. Fis je afin d'attirer l'attention sur moi.
- Oui ? Me demande t'elle en se redressant pour exiber sa paire de seins, sous les yeux de mon cousin, qui en rajoute une couche, en jouant de son regard de braise.

- Nous,voudrions voir Jody Fairbanks.
- Vous avez rendez vous ? Me demande t'elle, sans même me regarder.
- Non, mais, c'est Laetitia Marquez qui nous envoie.
- Ça change rien, il faut un rendez vous.

Je lui jetterais bien un sortilège de confusion, mais Leo me devance.
Il.lui prend la main avec douceur.
- S'il vous plaît, lui dit il d'une voix chaude, nous sommes venus de loin, il faut impérativement qu'on lui parle.

Pour qui ne connaît pas Leo, cette conversation peut paraître anodine. Mais je connais trop bien cette façon, de s'insinuer dans l'esprit de ses victimes. Ça ressemble  à l'impérium, mais c'est bien plus que ça. Il franchit sans peine les barrières de l’esprit, y impose sa,volonté, nul ne peut y résister. 
Le regard de l'hôtesse en pamoison, se brouille.
- Oui, murmure t'elle.
Elle saisit son téléphone et appelle Jody Fairbanks.
Quelques minutes plus tard, nous sommes dans l'ascenseur en partance pour le quarante et unième étage.

Jody Fairbanks est une organisatrice d'événementiel. C'est elle qui a organisé le défilé, puis l'after.
Elle est grande, mince, et d'un âge indéterminé. Merci la potion rajeunissante de Penny Quanterburry.
Elle est grande, mince, plutôt jolie, et sophistiquée, dans,le genre snob et hautaine,  mais quelque chose me dérange, son regard me rappelle celui d'un prédateur. Elle nous jauge. Elle va pas être déçue.

- Je n'ai pas pas beaucoup de temps à vous accorder, Messieurs, je me rends à un enterrement.
- Vraiment ? Quelqu'un de proche ? Demandais je.
- Un client. Jefferson Stockwood.
- Toutes mes condoléances. Mais nous ne serons pas longs.
Mon ami et moi recherchons un top modèle, Aria Black.

- Aria ? Elle est venue ici, il y a deux jours. Mais j'ignore ou elle est allée.
- Que voulait elle ?
- Revoir les prises d'une soirée que j'avais,donné après un défilé, il y a deux ans.

Leo et moi on s'est échangé un regard entendu.
- Et nous pourrions les voir, ces...prises ?
- Bien sûr.

Elle sort un ordinateur portable. Encore une incroyable  invention  moldue. J'en ai moi même acheté un, et j'avoue que c'est vraiment très pratique.
En plus, je jubile, devant l'air dubitatif de mon cousin. Ah ces sorciers traditionalistes, qui ne connaissent ni ne savent apprécier l'ingéniosité des moldus !

Bref, elle nous passe la vidéo. Leo est fasciné par la technologie. Moi ça m'amuse.
Les images passent, Aria est magnifique, dans sa robe fuseau, rouge vif, qui met en valeur sa silhouette, et la blondeur de ses boucles relevées en un chignon lâche.

Elle évolue avec grâce, au milieu de ces gens. Rayonnante, l'air heureux.

Au fur et à mesure de la soirée, il apparaît qu'elle boit peu, on lui remplit son verre, qu'elle s'empresse de vider dans les pots de plantes vertes. Maligne, ma princesse.

Alors pourquoi, d'un seul coup, paraît elle ivre ?
Elle titube, manque tomber, et un homme la retient.
Je fronce les sourcils.
- Lui là, qui est ce ?
- Lui ? C'est Montague Forest. Un magnat de l'audiovisuel.

Leo m'adresse un regard interrogateur, je hausse les épaules. Ce n'est pas le moment de parler technologie moldue.
- Ou peut on le trouver ?
- Aria m'a posée la même question. Il possède un immeuble, sur Wall Street.
- On peut avoir l'adresse ?
Elle hésite, son regard passe de l'un à l'autre, puis, elle finit par nous la donner.

On repart aussitôt, et je ne suis pas mécontente de quitter cet endroit. Tout ici est clinquant et tape à l'oeil, artificiel.

L'immeuble de
Forest est dans le même style tape à l'oeil, beurk.
Nous entrons, cette fois c'est un homme qui nous accueille. Et il faut bien avouer qu'il est sexy. Grand brun, mince, les épaules larges, tout à fait mon genre de mec...Et bien sûr, il est hétéro. Comment je le sais ? Le type nous a à peine calculé. Tout juste un regard, et il a replongé dans son magasine automobile.
Je soupire, Leo pouffe. Et voilà, il a lu dans mes pensées, et se fout de moi. Parfois je déteste mon Karma.

Quoiqu'il en soit, Karl Dennings, son nom est inscrit sur une petite carte sur son bureau, nous ignore superbement.
- Hum hum, nous souhaitons voir Montague Forest.
- Vous avez rendez vous ?
- Non.
- Alors prenez rendez vous.
Je soupire.
- Nous n'en avons pas pour longtemps.
- Peu importe. Vous n'avez pas de rendez vous, vous ne pouvez pas le voir.

Là, j'ai envie de l'étrangler. Leo intervient,  comme à son habitude. Il attrape le bras du type, qui sursaute et tente de se dégager. Mais Leo maintient sa prise, fermement, et plante ses yeux gris dans les yeux noisettes de Karl.
- On veut voir Montague Forest.
- Il n'est pas là.
- Alors ou est il ?
- Il est à Atlanta. Il ne rentrera que ce soir.

- Et merde. S'exclame Leo.
- Demande lui comment on fait pour rentrer chez lui.
- Bonne idée. Leo s'exécute.
- On ne peut pas, sans invitation.
- Et bien invitez nous.
- Ça ne marche pas comme ça. Vous ne pouvez pas entrer s'il n'est pas là.
- C'est ce qu'on va voir.

Premier problème ? L'ascenseur. Il ne monte pas jusqu'à ses appartements, ou plutôt si, mais il faut un pass invité. Et il n'y a que Montague qui puisse nous en fournir un.

Leo et moi avons essayé tous les sorts que nous connaissons pour forcer ce fichu engin à nous emmener au dernier étage. Malheureusement, rien n'y a fait. Et le pouvoir de persuasion de Leo ne fonctionne pas sur les stupides  appareils moldus. Normal  puisqu'ils n'ont pas de cerveau.

Nous sommes sortis de l'immeuble  et avons tenté de transplaner jusqu'à ses appartements. Mais oh surprise, ça non plus, ça n'a pas  fonctionné.
- Un anti transplanage ? M'étonnais je.
- Ouais, ce type est manifestement un sorcier. Me répond mon cousin, d'un ton passablement énervé.
Je soupire.
- Ouep. Bon, on ne peut pas entrer, mais lui, il devra entrer ici pour retourner chez lui.
- Oui ! Et à ce moment là...on le coincera. S'exclame Leo.
- Exactement !

Bien, nous avons un plan, c'est déjà ça.
Il ne reste plus qu'à trouver comment tuer  le temps.
Par chance, il y a un bar, juste en face de l'entrée de l'immeuble. Nous y entrons et nous installons devant la baie vitrée, face à l'entrée de l'immeuble.
Et tandis que nous dégustons une bière, nous nous remémorons nos souvenirs d'enfance.

Nous avons  passé une grande partie de notre petite enfance ensemble, Leo, Aria et moi.
On n'a fait les quatre cent coups. Il faut dire qu'on était en temps de guerre, et nos jeux la reflétait beaucoup. Nous testions nos pouvoirs, et c'était souvent Aria et moi  contre Leo.

Il était souvent le plus fort. Grâce à ses pouvoirs de Legillimens. Mais nous avons quand même réussi à le piéger à plusieurs reprises, en unissant nos forces.
Elle était déjà ma complice.

Remuer ses souvenirs m'a rappeler combien elle m'avait manqué, ces deux dernières années.
- Elle a beau être complètement givrée, me dit Leo, n'empêche qu'on l'aime, notre Aria.
Une fois de plus, il a lu dans mes pensées. Ça m'énerve quand il fait ça ! Mais je n'arrive pas à le bloquer, c'est chiant.
Je ne réponds pas. A quoi bon ? Il lira la réponse en moi, de toute façon.

La nuit est tombée, sans qu'on s'en apercoive vraiment, bien  que nous ayons en permanence le regard fixé sur les portes vitrées de l'immeuble.

Et puis, la voiture est arrivée. Une grosse berline noire, s'est garée devant l'immeuble.
Leo a sorti une liasse de  billets, et on est sorti.

On a transplané devant les portes au moment où il allait les franchir.
Ça paraissait simple.
On l'attrapait, on l'emmenait dans un endroit tranquille et  on lui faisait cracher ou se trouvait Aria.
Mais...C'était sans doute trop simple.

Le type nous a regardé en fronçant les sourcils.
- Que me voulez vous messieurs ?
Il devait avoir dans les cinquante ans, une barbe fournie mais bien taillé,  lui dévorait le visage.
Ses traits étaient grossiers, il n'était pas très grand, à peine un mètre soixante dix, et promenait une bedaine proéminente, sous un costume sur mesure.

- Aria Black. Ai je dit.
- Qui ? M'a t'il répondu.
- Top modèle, sorcière, blonde, un mètre soixante dix huit, des yeux bleux ? A renchérit Leo.
- Vous savez, des top modèles, j'en croise tous les jours, s'il fallait que je me souvienne de toutes...
- Les autres aussi, tu les as violées ? Demande Leo abruptement.

Le type est impassible, mais à l'expression de Leo, je vois qu'il a fait mouche.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Je n'ai jamais eu besoin de violer qui que ce soit.

Il n'a pourtant pas fait un geste, mais Leo à lu ses pensées.
- Tu tut. Je te le conseille pas, donne moi ta baguette. Dit il en braquant la sienne en direction du ventre de Montague.
Malheureusement, il est trop tard, les portes de l'immeuble  s'ouvrent et quatre hommes en costumes noirs en sortent, ainsi que deux autres provenant de la voiture.

- Ces messieurs vous embêtent ? Demande l'un d'eux 
- Débarrassez moi d'eux. Ordonne Montague d'un ton méprisant

Leo se tourne vers nos agresseurs.
- Ah ah ! Si vous tentez quoi que ce soit  je le tue.
- Il ne le fera pas ! Affirme Montague. C'est un Auror, ces gens là ne tuent pas de sang froid.
- Non, c'est vrai  confirme Leo, mais si tu leur dis pas de baisser leur baguettes, tu vas vite comprendre que je peux faire pire que te tuer.

Montague n'a pas le temps de répondre.
Leo déploie un bouclier, et une tempête de sortilèges s'abat sur nous.
Montague s'apprête à entrer dans l'immeuble. Je tente le tout pour le tout, et tandis que Leo riposte, je transplane devant les portes attrape Montague  et transplane dans la suite d'un modeste mais non moins  accueillant hôtel, près de Madison Square Garden, que Leo et moi, avons loué, avant notre départ.

- Lâchez moi ! Hurle Montague 
Il peut toujours crier. Des que nous sommes arrivés, je l'ai ligotté à une chaise, et insonorisé la suite. Personne ne l'entend beugler.

Je ne suis cependant pas fier de ma stratégie. J'ai abandonné Leo, face à six hommes déterminés, et je suis mort d'inquiétude.
J'ai très envie de Stupéfixer Montague et de retourner aider mon cousin, mais si quelqu'un trouve Montague dans la chambre, et le libère, nous ne pourrons jamais retrouver Aria.
J'avoue qu'à cet instant, je ne sais plus quoi faire.
Mon regard se pose sur Montague, et je ressens une brusque envie d'étrangler ce type à mains nues.

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