1 la tornade Aria
Aria Black vient de débarquer chez moi avec armes et bagages ainsi qu'une fillette de un an. Je ne l'ai pas revu depuis deux ans. Aussi, jugez de ma stupéfaction.
- Pourquoi t n'as donne aucune nouvelle ? Ta mère était prête à se lancer à ta recherche.
Elle émet un rire bref.
- Tu plaisantes ? Elle préfère chercher ses reliques à l'autre bout du monde.
Je souris, c'est vrai qu'elle n'a pas tout à fait tort.
- Bon, accouche, dis je. Que s'est il passé aux States ?
Elle soupire.
- Plus tard. Je te raconterais tout plus tard, il faut que je couche Arwen.
Arwen, c'est le nom de la petite. C'est joli, j'aime bien
Elle se lève, attrape un sac qu'elle a laissé dans l'entrée et monte à l'étage, dans sa chambre.
Je l'attends, elle ne descends pas.
Je pousse un soupir, et monte me coucher.
Je jette un coup d'oeil dans la chambre d'Aria.
Arwen dort, dans un lit parapluie,
Et Aria est allongée de tout son long sur le ventre, elle dort, et n'a pas eu le courage de se déshabiller
Un sourire ému, étire mes lèvres.
Aria est de retour, et j'ignore si je dois m'en réjouir ou m'en inquiéter.
Aria et moi sommes des enfants de la guerre des Sorciers.
Mon père, Regulus Black, a d'abord été un mangemort à la solde de Lord Voldemort, puis il a changé de bord me demandez pas pourquoi, j'en sais rien. Enfin, il y a une histoire de mec, je crois.
Toujours est-il qu'il a cessé de le servir, il a rencontré ma mère, et je suis né, ensuite, il ont eu ma soeur Jade.
Mais, pour son ancien maître, mon père était un traitre alors pour lui donner une bonne leçon, il a tué ma mère, Jade avait cinq ans, j'en avais six.
Aria avait trois ans, lorsque son père, Arcturus Black, le fils illégitime de Orion Black, et son épouse, Éladorah Lestrange, avaient été assassinés.
Sirius Black, et Meredith l'avait alors recueilli et adopté.
Elle avait le même âge que leur fils. Leo.
Ce dernier avait un an à peine, lorsque sa mère fut enlevée en pleine bataille. Torturée pendant trois jours par ses propres frères, Rabastan et Rodolphus Lestrange ainsi que par l'épouse de ce dernier, Bellatrix, elle avait été laissée pour morte.
Après trois mois de coma, elle s'en était sortie, mais n'avait plus jamais été là même, et le couple qu'elle formait avec Sirius s'était disloqué.
A la mort de ma mère, elle est venue vivre à la maison, avec ses enfants.
Elle est la meilleure amie de mon père depuis toujours. Tout comme Aria et moi.
Malgré la peine que Jade et moi ressentions, la présence de Leo et Aria, à nos côtés nous permis d'alléger notre douleur face à la perte de notre Mère.
Méredith avait pour nous, la même douceur, et la gentillesse que pour ses propres enfants.
Elle était une calamité dans une cuisine, mais, elle était drôle, tendre, et jouait avec nous.
Elle nous bordait, nous lisait une histoire et nous embrassait sur le front, pour nous aider à dormir.
Nous avions presque retrouvé une vie de famille, mais deux adultes de sexe opposé, esseulés, et dans la peine, il était logique qu'ils finissent par commettre une erreur.
Un soir de beuverie, ils ont couchě ensemble. En soi, il n'y avait rien de mal, ils étaient tous deux célibataires, mais Mon père venait de perdre ma mère, et avait l'impression de trahir sa mémoire, un truc comme ça et c'était l'ex beau frère de Méredith.
Ils auraient pu tout oublier s'il n'y avait eu le bébé. Tante Mèry est tombé enceinte. Mais le bébé est mort tué par des mangemorts, et Tante Mèry est rentrée chez elle.
Ça a été une période très difficile pour elle, et pour nous. Mon père a fait ce qu'il pouvait, mais il nous manquait une femme.
Plus tard, il a rencontré Elizabeth.
Il l'a épouse et il a eu les jumeauc, Amaya et Naos.
Mais, ils ont fini par divorcé, et elle est partie.
Durant toutes ces années, Aria et moi sommes restés,très liés. A elle je racontais tout. Elle a toujours été là confidente, ma seule amie.
A Poudlard, nous n'étions pas dans la même maison. Elle était à Serdaigle, comme sa mère, j'étais à Serpentard, comme mon père.
Mais on était tout le temps ensemble.
C'est à elle que, j'ai osé avoué que j'étais gay.
Elle aussi l'est, mais, elle l'a toujours affirmé, haut et fort.
C'est ce que j'aime, chez elle, cette douceur mêlée de force de caractère.
Cette détermination, et ce courage, et cette fragilité et cette vulnérabilité.
Aria elle est tout et son contraire.
Vous croyez l'avoir cernée et elle vous montre une autre facette. Elle est pleine de vie et d'énergie, elle met de la folie et de la fantaisie partout où elle passe, elle me rend dingue. Mais elle me manque, quand elle n'est pas la. Elle est imprévisible, fantasque.et frivole.
Après nos études, la guerre étant enfin terminée, elle est devenue mannequin, et je suis devenu avocatmage.
On s'est installé ensemble, mais elle est rarement là.
Dernièrement, elle était aux États Unis. Elle y est restée deux ans, sans donner de nouvelles. Ça lui arrive parfois. Et puis elle débarque sans crier gare fous le bordel dans ma petite vie bien rangée, et repart, laissant un grand vide, dans ma vie.
Vous l'aurez compris, c'est mon âme soeur, elle m'est aussi indispensable que l'air que,je respire.
Mais il faut bien le reconnaître , c'est aussi une fichue emmerdeuse.
Le lendemain matin, je suis réveillé par un vacarme épouvantable.
Aria est dans la cuisine. Elle prépare le petit déjeuner, ce qui est assez surprenant, car elle cuisine rarement.
Mais ce n'est pas elle qui produit ce vacarme infernale.
La petite Arwen est assise par terre et frappe une casserole avec une cuillère en inox.
Je grimace et lui retire les ustensiles, elle se met aussitôt à hurler.
Je lance un regard noir à Aria.
- Rends lui, me dit elle, avec flegme, c'est le seul moyen de la faire taire.
- C'est aussi un bon moyen de devenir sourd, grondais je. Tu ne peux pas la calmer ?
Elle soupire
- Ce que tu peux être grognon ! On dirait mon père. Tu vieillis mal.
- Excuse moi, de ne pas aprecier d'être réveillé à sept heures du matin, par un bruit de ferraille, le seul jour où je peux dormir un peu.
- Tu dormiras quand tu seras mort. Et la, personne ne te réveillera plus.
Je soupire. Du pur Aria.
Le bruit Infernal s'arrête enfin.
Ouf.
Mais, voilà que le charmant petit ange a trouvé un autre amusement.
Elle tend ses menottes vers des bibelots extrêmement fragiles et précieux, et les fait léviter dans sa direction.
J'interviens aussitôt, les remets en place, et en profite pour les celler au moyen d'un sort.
Je m'attends à ce qu'elle se mette à pleurer et crier, mais elle se lève, et trottine vers les objets en question.
Cette gamine est une véritable calamité.
- Ça t'ennuies pas si je te la laisse quelques heures ? J'en ai pas pour longtemps. Me demande Aria.
- C'est mon jour de repos, protestais je
- Tant mieux, répond t'elle avec son aplomb habituel tu auras le temps de t'occuper d'elle dans ce cas. Emmène là au parc, elle adore ça.
- Aria, va falloir qu'on discute.
Je m'interromps pour verrouiller d'un coup de baguette les portes du buffet qu' Arwen tente d'ouvrir, et lui adresse un regard moqueur. Bon elle n'a sûrement pas compris, mais moi, ça me soulage.
Aria est aux fourneaux et il règne un désordre indescriptible.
Le plan de travail est envahi par de la vaisselles sales. Des casseroles, des poêles et des couverts, traînent au milieu de la farine éparpillée jusque par terre, des coquilles d'oeufs en jonchent le carrelage.
- Je sais ce que tu vas dire..me dit elle, tandis que je regarde le désastre
- Ah oui ? Répondis je ? Ça m'étonnerait.
- Si si je t'assure. Mais tu verras c'est un ange. Et puis, ça te permettra de faire plus ample connaissance avec elle, après tout, tu es son parrain.
Je manque m'étouffer avec l'eau que je viens d'avaler. Son parrain ?
Je jette un oeil sur l'ange en question
Il est assis au milieu d'une pile de cd, éparpillée autour de lui, qu'il machouile gentiment.
A cet instant, j'ignore si j'ai envie d'étrangler Aria, ou sa fille, ou les deux
- J'avais des projets, pour aujourd'hui. Grommelais je.
A ce moment, elle se tourne vers moi, le visage barbouillé de farine, un sourire angélique aux lèvres.
- S'il te plaît Anta, en plus je t'ai fait des crêpes.
Et là, ça y est je craque. Ma tête dit non, ne cède pas, mes lèvres disent
- D'accord.
Elle m'embrasse sur la joue, me collant de la farine dessus, et pousse un cri.
- Arwen, non !
Et un bruit épouvantable resonne au moment où un vase vénitien offert par ma tante Méredith s'écrase au sol.
- Oups ! Me dit Aria avec un grand sourire.
Elle donne un coup de baguette pour réparer le vase,
Attrape sa fille.
- Je vais la changer. Bon appétit.
Elles disparaissent et je goutte enfin un moment de calme.
L'appartement est dévasté.
Je mange quelques crêpes. Il faut lui reconnaître ça, elle cuisine bien.
Je viens de finir de remettre de l'ordre, lorsqu'elles redescendent.
Aria est époustouflante, comme toujours. Et la ressemblance avec l'enfant est encore plus frappante.
Elle dépose la petite sur le tapis du salon l'embrasse, et devant moi fait un tour complet.
- Alors, qu'en dis tu ?
- Tu es splendide.
- Merci. A tout à l'heure. Ses couches sont dans le sac, avec ses petits pots.
Et avant que j'ai pu ajouter quoi que ce soit, elle est partie, me laissant.seul avec le petit monstre, qui m'observe.
Elle joue à machouiler sa peluche.
Et je réalise dans quel pétrin, je viens de me fourrer. Je ne me suis jamais occupé d'un bébé, je n'ai jamais changer une couche, ni donner un biberon.
Je me dépêche d'attraper le petit ange,
Jette de la poudre de cheminette dans l'âtre, louant les bâtisseurs de Londres qui ont équipé les appartements de cheminée, et fait irruption chez ma soeur.
- Jade ? Tu es là ?
Elle arrive l'air surpris, on le serait à moins.
- Anta ! Mais...Qu'est ce que tu fiches la ?
- Excuse moi de débarquer comme ça, mais j'ai besoin de ton aide.
Elle observe avec circonspection le bébé blottit dans mes bras.
- Qui est ce ?
- C'est la fille d'Aria. Elle s'appelle Arwen
- Aria...Aria Black ?
- Tu en connais une autre ?
A mon vif soulagement, elle me prend la petite des bras.
- Mais...Elle n'est plus gay ?
- Bien sûr que si...mais..
Jade soupire
- Tu es adorable, tu sais.
- Je peux te la laisser ?
- Bein . J'allais voir papa.
- Parfait! Emmène là. Il adore les enfants.
Elle hésite et je la suplie du regard.
- Bon, d'accord.
- Tu me sauves la vie Jade, je te revaudrai ça au centuple, je te le promets.
- T'as intérêt. Alors, comme ça Aria est de retour. Tante Mèry est au courant pour le bébé ? Et toi, tu le savais ? Et le père ? Tu sais qui c'est !
Je m'aprête à répondre, mais elle ne s' occupe déjà plus de moi.
J'en profite pour m'éclipser discrètement.
Jade a sauvé ma journée, mon appartement, et c'est avec un infini soulagement que j'en retrouve la solitude et la tranquillité.
Pourtant, vautré dans mon fauteuil préfèré, un livre à la main, et un disque de Bob Dylan, sur la chaîne.ifi, je ne parviens pas à me détendre.
Le silence et le calme m'oppressent tout à coup.
Ça c'est l'effet Aria. Quand elle est là, je voudrais qu'elle s'en aille, et quand elle est partie, je voudrais, qu'elle soit là.
Je repense aux questions que m'a posé ma soeur. Je n'ai aucune réponse.
Aria qui d'habitude me raconte tout, jusqu'aux détails les plus intimes, ne m'a pas dit un mot, sur les circonstances de la naissance du bébé, ni de sa vie américaine. Cela lui ressemble si peu que c'est forcément suspect.
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