Chapitre 25 : Hermès

Surprise du dimanche soir. Bonne lecture !


Min Yoongi était un connard. 

Bon, ce n'était pas une nouveauté et j'avais à maintes reprises eu la chance de m'en apercevoir. Mais là, très clairement, il avait plus que dépassé les bornes. Autant les réflexions ou les insultes, je pouvais les supporter, autant qu'il me baise et qu'il m'avoue par la suite qu'il avait mon téléphone, ça, j'avais du mal à l'avaler.

Car au delà du mensonge qui m'avait noué l'estomac toute la soirée, j'appris aussi que son putain de géolocaliseur était toujours présent dessus. Il me traçait ; peu importe où j'étais, il le savait. L'idée qu'il y ait un autre logiciel sur mon portable me fit paniquer. Comment pourrais-je le savoir ? J'avais certes des capacités en informatique et en hacking, mais de là à infiltrer un smartphone et détecter un programme formaté par plus expert que moi était peine perdue. Je devais faire encore plus attention qu'avant, et surtout, ne plus jamais baisser ma garde devant lui.

Ce fut d'ailleurs pour cela qu'en sortant de la douche je me tins bien éloigné de sa personne. Il s'était allongé de tout son long sur son canapé fétiche et matait le premier journal d'informations de la journée. Moi, la fatigue commençait à prendre possession de mon corps, alors je partis me coucher.

Lorsque j'ouvris un œil vers quinze heures le lendemain, le lit était vide. Un léger mal de tête m'oppressait les tempes, je sortis donc vite des draps pour me servir un grand verre d'eau et avaler un cachet. Il fallait quand même que j'apprenne à m'hydrater lorsque je picolais. Ce n'était pas la première fois que je me mettais une murge, et ça ne serait sûrement pas la dernière. Mais malgré toutes les gueules de bois que je m'étais tapées, je ne retenais pas la leçon.

Dans ma hâte, et par le silence présent dans l'appartement, je m'étais dit que Yoongi s'était éclipsé. Quelle erreur. Il était bien là, toujours sur son sofa marron, les yeux bien ouverts. Ma première action fut de hausser les sourcils devant son sourire.

— Qu'est-ce que t'as ?

— J'admire.

— Quoi ? Ma gueule de bois ?

— Non, ton cul.

Il se tapa un fou rire et moi je regagnai la chambre.

Ce n'était ni le jour, ni le moment de rester dans le même périmètre que lui. Je sentais qu'il allait m'agacer. Et encore, je trouvais qu'un mur et une porte qui nous séparaient n'était pas assez. Sauf que je n'avais pas d'autre possibilité. C'était soit le lit soit la douche. Mais entre un matelas moelleux et une porte avec un verrous, mon confort l'emportait. C'était risqué, mais tant pis. Je pouvais toujours feindre de dormir.

Ce fut d'ailleurs ce que je fis quand il entra dans la pièce. Tourné vers la fenêtre, je me concentrai sur ma respiration pour la rendre la plus lente et régulière possible. J'étais doué quand j'étais gosse, ou alors mon père me cramait à chaque fois mais ne disait rien. Aucune idée, et franchement je m'en foutais. Mais j'aurais peut-être dû choisir de m'enfermer dans la salle de bain.

Yoongi ne fit pas de bruit et je ne pus donc savoir ce qu'il faisait. Prendre des fringues propres pour se préparer était la première chose qui m'était venue en tête, et c'était d'ailleurs la plus logique. Sauf que non, il se mit au lit, juste derrière moi.

Littéralement.

Je sentis d'abord son buste se coller à mon dos. Sa respiration était calme, contrairement à la mienne que je tentais vraiment de maintenir. Son souffle percutait ma nuque à chacune de ses expirations, me provoquant des frissons qui descendaient le long de ma colonne vertébrale.

Mon cœur s'accéléra lorsque sa main se posa sur ma hanche. Les yeux clos, je ne pouvais me fier qu'aux sensations que je ressentais. La chaleur de son corps se propagea dans les draps, rejoignant progressivement la mienne. Je crus que j'allais étouffer. Jamais de ma vie je n'avais à ce point joué la comédie.

Naturellement, mon irritation aurait dû prendre le dessus. Mais elle ne le fit pas. Je ne pouvais pas, ou plutôt, je n'y arrivais pas. J'étais paralysé, incapable d'amorcer le moindre mouvement. Yoongi ne se prit donc pas un coup de coude en pleine poitrine, je ne jetai pas la couverture à terre pour me casser dans une autre pièce, et je ne lui criai pas dessus lui suggérant de me foutre la paix jusqu'à nouvel ordre. Non, rien de tout cela ne se passa.

On resta dans cette position, immobile, lui collé à moi, pendant un long moment. Je ne saurais dire exactement. Peut-être que j'eus cette impression de longueur car je n'étais pas à l'aise, mais je jurais que la luminosité avait baissé dans la pièce quand j'ouvris les yeux. Sa main venait de se glisser sous mon t-shirt et remontait lentement vers ma gorge, mais elle se stoppa au niveau de mon cœur. Là, elle s'aplatit comme pour ne faire qu'un avec ma peau.

— Tu ne dors pas.

Bravo Sherlock.

— Et toi tu me tripotes alors que potentiellement je pourrais.

Doucement, sans aucune précipitation ni envie de me faire mal, il me fit pivoter sur le côté jusqu'à ce que je sois allongé sur le dos. Il s'appuya sur son coude pour se pencher au-dessus de moi.

— C'est vrai. Mais si ça avait été le cas, j'aurais fait demi-tour et je me serais mis dans le salon.

— Tu peux aussi le faire maintenant. Ce n'est pas moi qui vais te retenir.

D'un coup, il se leva. Je crus que j'allais enfin avoir la paix. Sauf que, qui dit vivre avec Min Yoongi, dit renoncer à la tranquillité. Il vint alors s'installer devant moi et m'attrapa les jambes afin de les écarter et de se placer au milieu.

De mon côté, je le scrutai faire, sans rien dire.

— Ça serait con, surtout que j'ai d'autres projets en tête, dit-il calmement en me regardant dans les yeux.

— Ouais, sauf que je ne partage pas du tout ton idée, répondis-je l'air ennuyé.

Ce qui était totalement faux.

En fait, dès mon réveil, j'avais repensé à cette nuit. Du début de la soirée à sa finalité, sans oublier un seul détail. C'était dur à avouer, mais il était doué. J'avais tant apprécié son toucher, son goût, son odeur que j'en avais rêvé.

Rêvé endormis et éveillé.

Pourtant, si d'un côté je ne pensais qu'à remettre le couvert, de l'autre, j'avais juste envie de le balancer par la fenêtre. C'était la première fois que ça m'arrivait, de désirer une personne aussi fort que de la voir se faire percuter par un bus. Et c'était une sensation plutôt étrange. Je ne pourrais dire d'où elle me venait, mais elle était bien là. Un peu comme certaines araignées, qui dès la fin de l'accouplement, bouffaient ou tuaient le mâle. Sauf que les arachnides faisaient ça pour une question de survie. Tuer mon colocataire ne me ferait pas gagner des années d'existence.

— Tes yeux disent le contraire.

— Quoi ?

Ses lèvres s'étirèrent.

— Tu dis ne pas en avoir envie mais tes yeux brillent d'impatience.

— Mes yeux brillent de lassitude et de fatigue. Puis merde à la fin, j'suis éclaté. Je veux juste dormir.

Je tentai de me relever pour quitter cette chambre au plus vite seulement il me plaqua au matelas d'une main sur ma poitrine. Cette position n'était pas la meilleure. Il me contrôlait totalement. Je ne pouvais pas bouger, du moins pas assez pour m'extirper de sa prise. Au-dessus de moi, il m'inspectait. Son regard cherchait le mien, et malgré toute ma bonne volonté pour fuir le contact, ils finirent pas se trouver.

— Bah vas-y, dis-le.

— Dire quoi.

— Que t'as pas envie de coucher avec moi.

— Je n'en ai pas envie.

Un ricanement lui échappa.

— Dis-le clairement.

Je ne pouvais pas, car ce n'était pas la vérité. Si je mentais, il le verrait. Je commençais à le connaître un peu sur certains points, il était donc naturel qu'il arrive à en faire de même avec moi. Puis il y avait aussi le fait que je n'étais pas pleinement satisfait. Alors oui, l'entendre dire qu'il voulait qu'on remette ça m'excitait quelque peu. Et si jusqu'à ce moment-là j'avais réussi à cacher physiquement mon désir, ce fut beaucoup plus compliqué quand ses doigts descendirent lentement de mes pectoraux à mon bas ventre.

Son contact m'électrifiait, me rendait docile, et envieux. Ses yeux avaient quitté les miens, suivant ses phalanges qui parcouraient mon ventre. Arrivées à mon nombril, l'une d'entre elles en dessina le contour, geste qui me fit trembler légèrement. Mes poils se hérissèrent et bien entendu, ce ne fut pas la seule réaction visible de mon corps à son geste.

Il n'attendait que ça, voir à quel point j'étais réceptif. Je le savais car je m'en amusais aussi avant, lorsque Jungkook essayait de me résister. Il craquait toujours, et aujourd'hui, je me retrouvais à sa place, complètement démuni.

La main de Yoongi continua sa route vers mon pubis. Lorsqu'elle arriva à son but, ses yeux fixèrent mon jogging et un grand sourire prit place sur son visage, qu'il releva vers moi la seconde d'après.

— Alors ?

— Quoi, alors ? m'exaspérai-je.

— Dis-moi clairement que tu ne veux pas coucher avec moi et je repars mater la télé.

Théoriquement, vu la position dans laquelle nous étions, je pouvais aisément lui balancer un bon coup de pied dans la tronche. Le regard dur, les bras croisés sur le torse, je ne dis rien. Je réfléchissais et lui, il attendait. Mais je n'étais pas débile, mon silence parlait pour moi. À cet instant, on sut tous les deux que ce n'était qu'une question de minutes avant que l'on se retrouve à nouveau à poil.

Question de minutes, ou plutôt de secondes.

Nous avions donc recouché ensemble cette après-midi là, puis dans la nuit qui suivit. On s'était d'ailleurs réveillé encore nu, vu que l'on avait pas eu le temps de filer sous la douche avant de nous endormir.

La journée s'était plutôt bien passée, on avait pas fait grand chose mis à part un peu de ménage. Et histoire de ne pas s'arrêter en si bon chemin, on était à nouveau en train de s'adonner à une partie de jambes en l'air. Mais nouveauté de la chose, on avait délaissé la chambre pour le salon.

Donc j'en étais là, affalé sur le canapé, les jambes écartées et Yoongi qui me pénétrait rudement. Je ne me plaignais pas, j'aimais ça. À croire que peu importe si j'étais top ou bottom, il fallait que mes rapports soient légèrement brutaux.

Mais il y avait aussi certains gestes qui trahissaient une envie de douceur, autant de son côté que du mien. Par moment, nous instaurions des caresses, des baisers plus doux, plus profonds. Pas simplement des pulsions dues à l'excitation. C'était plaisant et perturbant. Ce n'était pas comme si l'on se portait un grand amour de manière générale. On désirait certes nos corps, mais nos esprits, eux, étaient bien loin d'éprouver quelconques sentiments pour l'autre. Du respect, peut-être ?

Ça devait être ça.

Ses mains se placèrent sous mes cuisses et les plaquèrent contre le dossier de l'assise. Un couinement m'échappa. J'étais souple, oui, mais pas contorsionniste, et mes muscles m'indiquaient bien que cette position me provoquerait des courbatures. Je pense qu'après ce rapport, j'implanterai un break. Sa libido semblait plus forte que la mienne, bien plus complexe à calmer aussi. Et il était hors de question que j'adopte la démarche d'un boiteux pour son propre plaisir.

Cependant, j'avais de plus en plus chaud. Mes propres mains s'étaient agrippées à ses poignets, et elles remontèrent le long de ses bras pour se positionner dans son dos lorsqu'il se pencha en avant pour m'embrasser le cou. Je gémissais, fort. À vrai dire, je ne tentais plus de me contenir, j'avais baissé les armes une fois, ça ne servait plus à rien d'essayer de garder le contrôle. Puis, de toute manière, je n'y arrivais pas. Dès que ses lèvres exploraient ma peau, je perdais pied.

Soudainement, la sonnette de l'appartement tinta dans la pièce. Yoongi releva la tête et porta son regard vers la porte. De mon côté, je laissai échapper un grognement d'insatisfaction. On attendit quelques secondes, mais comme aucun bruit ne se fit entendre à l'extérieur, je partis chercher sa nuque avec ma dextre et rapprochai son visage du mien afin de l'embrasser et de récupérer son attention.

Mécaniquement, il se remit à bouger. Je sentais que mon orgasme se rapprochait et je ne voulais pas le laisser filer. Ma tête se pencha en arrière et il en profita pour mordre ma pomme d'Adam tandis que ses va-et-vient étaient de plus en plus rapides, de plus en plus secs.

— Puatin, oui...

Et alors que j'allais jouir, trois coups secs furent donnés contre la porte d'entrée. Instinctivement, mes mains se plaquèrent sur ses omoplates pour le garder contre moi.

— T'arrêtes pas, lui ordonnai-je.

Il grogna mais il m'écouta. Sauf que son téléphone sonna la seconde d'après et il se détacha sans que je ne puisse le retenir. Il décrocha l'appel sous mes yeux ébahis. La blague, il pouvait pas me laisser venir avant de tout stopper ?

Je le vis sourire en coin. Quel connard.

— Ouais, j'arrive.

La personne au bout du fil et celle derrière la porte devaient être la même. Il attrapa son pantalon et son t-shirt qui traînaient sur le sol et s'habilla rapidement avant de me jeter mes propres fringues à la figure.

— Je te jure que si c'est encore la connasse de la copro, t'as intérêt de l'expédier vite fait bien fait et de rapidement finir ce que tu as commencé.

— Range ta colère, tu vas être ravi de la visite.

Il se dirigea vers la porte et jeta un coup d'œil en ma direction avant d'ouvrir cette dernière.

— Bah putain, il faut pas être en train crever sur ton palier.

Namjoon.

Effectivement, j'allais kiffer sa venue.

Je partis me servir un verre d'eau dans la cuisine tandis qu'il entra dans l'appartement, suivi de son boss. L'un n'allait pas sans l'autre, bien évidemment.

— Salut, Jimin. Moi aussi je suis content de te voir, me lança-t-il.

— Plaisir partagé, lâchai-je.

— Je me doute, tout le monde aime être interrompu pendant la baise.

Mes sourcils se haussèrent tandis qu'il marchait vers la fenêtre du salon et qu'il ouvrit sans perdre de temps.

— J'aime pas l'odeur du sexe quand c'est pas moi qui la provoque, dit-t-il pour expliquer son geste.

Grand bien lui fasse. De l'autre côté, Seokjin s'avança dans la pièce d'un pas assuré. Il était toujours élégant, vêtu de costumes de luxe. Il avait une grâce qui lui était propre. Contrairement à son second, je lui portais un peu de respect.

— Désolé de vous déranger, confia-t-il.

Yoongi referma la porte et me rejoignit. Il ouvrit le frigidaire et en sortit quatre bières qu'il décapsula.

— Je ne vais pas m'installer sur le canapé, déclara Jin.

— Sage décision, ne pus-je m'empêcher d'ajouter.

Il sourit.

— Par contre, toi, je te demande de t'y mettre.

Le blond me donna deux bouteilles en verre, et me fit signe de me détendre. Je partis alors m'asseoir avec les boissons en main. Il me suivit, et tendit les deux qu'il avait à ses invités, qui s'étaient assis sur des chaises. Nous prîmes place sur le grand fauteuil marron.

— On ne va pas rester longtemps, mais on a un petit problème.

— C'est-à-dire ? questionna Yoongi.

Namjoon posa sa bière sur la table avant de parler.

— Le soir de la vente, un camion a disparu avec plusieurs œuvres non vendues. On pense savoir qui est derrière tout ça. Je vous le donne en mille...

— Riyō Ishida, finis-je sa phrase.

— Exactement.

Un silence s'installa.

C'était la merde. Et à la tête qu'ils tiraient, j'étais pas le seul à me méfier du japonais. Même si Jin et Namjoon pesaient beaucoup dans la mafia installée à Tokyo, les Yakuzas restaient une menace permanente.

— Mais il y a plusieurs choses qui nous font penser à lui, et à son clan, reprit le boss. Déjà, il a quitté la soirée précipitamment, sans donner une raison valable. Suite à ça, Ayame a disparu de la vigilance de Kyungsoo pendant une demi-heure. Elle a prétexté devoir aller aux toilettes, mais trente minutes c'est plus que suspect à mon goût.

Ça l'était.

— Notre cher Ishida a quitté la ville hier et est parti sur Osaka pour une durée indéterminée, continua-t-il. Et quelle surprise nous avons eu quand nous avons appris que le fourgon qui contenait les œuvres a été aperçu non loin de Nagoya.

— Je suppose que cette ville est sur la route Tokyo-Osaka ? suggérai-je.

— C'est tout à fait le cas.

— Quelle merde, soufflai-je.

Namjoon s'alluma une clope et je le suivis dans son geste. Yoongi en fit de même.

— Fait encore plus étrange, enchaîna le bras droit, c'est que Ayame part subitement une semaine dans sa famille. Et bien sûr, Kyungsoo ne peut l'accompagner.

— Comme par hasard, rit Yoongi.

— On vient donc vous demander d'y aller.

— D'aller où ? À Osaka ? questionnai-je en voulant que la réponse soit négative.

— Oui. D'y aller, de trouver le camion et les tableaux ainsi que Ayame. Si elle est là-bas, tuez-la. Cette gonzesse est un problème permanent et j'ai été suffisamment patient sur son cas.

— Tuer une femme de Yakuza ? Quelle bonne idée...

— Ils ne sont ni mariés, ni fiancés. Elle ne fait donc pas officiellement partie des Suraisuburēdo.

— D'accord. Et si jamais on croise Riyō ?

— Lui, vous le laissez en vie. On a assez de problèmes avec les japonais pour aller buter un héritier.

Ma langue claqua contre mon palais tandis que Yoongi continua :

— On part quand ?

— Demain soir. On vous a pris un train de nuit et une chambre d'hôtel vous attendra à votre arrivée. Soyez rapide et efficace. Et prudent aussi. Au moindre problème, tu appelles Namjoon. On a une équipe déjà sur place au cas où.

Au cas où. Je connaissais ce que ça voulait dire, et clairement, ce n'était pas bon du tout.

Sur ses paroles, Seokjin prit congé. Il but le reste de sa boisson d'une traite puis Namjoon et lui se dirigèrent vers la sortie, où ils discutèrent encore quelques minutes avec Yoongi. Durant ce temps, je jetai les bouteilles vides et fermai la fenêtre car la température dans la pièce était à présent glaciale.

C'était plus que la merde. Chaque journée qui passait semblait me rapprocher un peu plus de la personne que je devais absolument fuir. C'était à la limite de croire à un complot monté de toute pièce contre ma personne.

Mes muscles s'étaient tendus, rendant mon cou raide et douloureux. La porte se ferma et j'entendis les pas de Yoongi se rapprocher. Sans que je ne m'y attende, ses bras se nouèrent sur mon ventre et il déposa un baiser dans mon cou.

— T'as l'air stressé.

— Ishida est pas vraiment quelqu'un dont je veux me rapprocher.

— Moi non plus. Mais on est sur le dossier depuis le départ, c'est logique qu'on s'en occupe jusqu'au bout.

Soit. Mais ce n'était pas non plus une raison suffisante pour servir de première ligne.

J'expirai fortement pour évacuer un peu la pression tandis que Yoongi passa une de ses mains sous mon t-shirt et l'autre entre mon jogging et mon caleçon. Je fermai les yeux à la sensation de ses doigts sur ma peau. Ce geste fit diminuer mon angoisse.

— Allez, viens. C'est pas à Osaka qu'on pourra perdre du temps bêtement. Puis, tu m'as ordonné de finir ce que j'avais commencé.

Entre la frustration et le stress, le suivre était la meilleure option pour calmer mes nerfs.


Hermès : dieu du voyage, des communications, du commerce, des voleurs (de la ruse, de la langue, de l'écriture et de la diplomatie) ; messager des dieux.

⊱♛⊰


Coucou ! Comment allez-vous en ce dimanche ? 

Moi ça va, je respire un peu depuis que mes partiels sont finis (même si théoriquement mon années n'est pas terminée, j'ai encore des stages de terrain à faire 😭). 

Je vous avoue que depuis quelques mois, je perdais mon envie d'écrire... Cela s'est d'ailleurs vu sur le temps entre mes updates, mais étrangement, j'ai un regain depuis cette semaine (peut-être la fin de mes épreuves ?). J'ai tapé ce chapitre en deux jours et j'ai aussi fait tout le plan jusqu'à la fin de l'histoire. Il reste vingt chapitres, celui-ci compris. Ça nous laisse encore un peu de temps, pas d'inquiétude 😁

Je vous souhaite une bonne soirée, et beaucoup de courage pour cette semaine !

Apophiis

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