Chapitre 2...

Je fixe les barreaux qui ferment la cellules en silence. Je ne sais même pas depuis combien de temps je suis enfermée. Tout est allé si vite… La seconde d’avant j’étais encore chez moi et la seconde d’après, je me trouvais dans une voiture de police avec mon meilleur ami… Enfin celui que je qualifiais comme étant mon meilleur ami… Je ne sais pas ce qui était le pire dans ce qui m’arrivait : Avoir le Divertissement pour Destinée ? Ou être arrêtée par son meilleur ami ?

            - Hé tu sais, ce n’est pas en les fixant qu’ils vont disparaitre…

Je tourne ma tête sur le côté droit pour voir qui vient de parler. Un garçon aux cheveux châtains me regarde en étant allongé sur son lit qui se trouve dans sa cellule.

            - Tes barreaux, reprend-il, ils vont pas bouger même si tu les fixent longuement.

Je le regarde sans comprendre de quoi il parle. Je le sais bien que mes barreaux ne vont pas partir.

            - Oui je sais. Dis-je en ramenant mes genoux vers ma poitrine. J’étais juste perdue dans mes pensées…

Il hoche la tête en faisant une moue bizarre avec ses lèvres puis demande :

            - Sinon pourquoi tu es là ?

On m’a toujours dit de ne pas parler avec les inconnus. Mais, au point où j’en suis, je n’ai plus rien à perdre…

            - À cause de ma Destinée… Le Divertissement…

            - Ah… lourd… C’est pareil pour moi, ils sont venus me chercher y’a une semaine à peu prêt…

Je tourne ma tête vers lui. Avec sa barbe naissante sur son menton, je pensais qu’il était plus âgé que moi. Il doit s’apercevoir que je le fixe parce qu’il tourne sa tête vers moi et me sourit.

            - Comment tu peux sourire alors que l’on va surement mourir ?!

Il se met à rigoler avant de dire :

            - C’est sûr que si tu pars avec l’idée que tu vas mourir, t’as pas de grandes chances de survivre.

Je n’ajoute rien et m’allonge sur le lit en lui faisant dos. Puis j’entends un nouveau rire venant de mon camarade :

            - T’as un joli derrière tu sais…

Je me relève d’un coup les joues en feu et me mets à crier :

            - Espèce de pervers !

Il part dans un fou rire tout seul puis j’entends des pas s’approcher. Je me lève et vais me mettre devant la porte de la cellule priant pour que ce soit Piol qui vient me libérer. C’est bien lui qui arrive mais en voyant son visage triste, je suppose qu’il ne vient pas me libérer.

            - Piol…

Il s’arrête devant moi et baisse la tête avant de dire :

            - Je suis désolé Lyssy, je ne peux rien faire…

Je baisse à mon tour la tête sans savoir quoi dire puis Piol esquisse un mouvement vers mes mains posées sur les barreaux. Je les retire en retournant vers mon lit et il repart à son tour. Je me remets en position assise sur mon lit en retenant mes larmes :

            - C’était ton petit copain ? Me demande Monsieur-Le-Pervers.

Je lui lance un regard noir avant de le renvoyer balader par une insulte. Il repart dans l’un de ses rires qui vous donne envi de l’étrangler et je me force à l’ignorer.

            - Sinon elle a un nom la demoiselle au fort caractère et au joli petit cul ? Moi c’est Grey.

Je me tourne vers lui et lui fais bien comprendre à travers mon regard que je ne lui dirais pas mon nom. Il me fit un grand sourire et je me rallongeais sur mon lit en faisant attention à ce que mon derrière ne soit pas exposé à la vue de ce pervers.

*

Les menottes que j’ai aux poignets me font horriblement mal. Je ne comprends même pas pourquoi les policiers ont tenu à ce que je les mettes. Je me trouve dans une voiture de police, entourée de 2 policiers. Nous roulons actuellement vers le Sud de la ville, en direction de l’Arène. Le voyage se fait sans bruit puis lorsque nous arrivons à l’Arène, les policiers me font descendre tandis qu’un homme aux allures efféminées s’approche de nous.

            - Des menottes… Lance-t-il en faisant un geste de dégout avec ses mains sur lesquelles trônent une bonne dizaine de bagues.

Je le regarde en arquant les sourcils et il continue de se plaindre :

            - Et en plus regardez là ! L’état de ses cheveux ! Vous ne connaissez pas les brosses dans la police ?!

Je sens le policier de ma droite retenir une remarque cynique puis son collègue à ma gauche prend la parole :

            - Vous nous le dites à chaque fois Edwin…On vous amène votre nouvelle tête à coiffé alors maintenant prenez la avec vous.

Il m’attrape les poignets sans ménagement et me libère de mes menottes avant de repartir avec son collègue. Je me masse les poignets sous le regard de ce « Edwin ». Il me fait un petit sourire puis me prend par le bras avant de se mettre à marcher vers moi en direction de l’Arène.

            - Alors ma jolie comment tu t’appelles ?

            - Euh… Lyssandre…

            - Lyssandre ?! Répète-t-il en me regardant avant de reporter ses yeux devant lui. Hum…trop long… le public retiendra jamais… Il te faut quelque chose de plus court…

            - Je n’ai pas envie de changer de prénom.

            - Lys ! Voilà c’est mieux ! En plus ça fait un peu penser aux fleurs de la mort donc ça sera parfait ! Continue-t-il sans vraiment prendre en compte ce que je lui ai dis.

Nous rentrons à l’intérieur de l’Arène et il me pousse dans un ascenseur avant de s’y engouffrer avec moi. Nous montons 3 étages et il me tire avec lui dans un couloir :

            - Voici le couloir des Candidats. M’indique-t-il. Comme tu peux le voir, il y a dix chambres, vous serez dix pour cette saison. Ta chambre se trouve juste au fond, à côté de celle du dernier garçon sélectionné. Il fouille sa poche puis en sort une sorte de badge avant de le passer dans la serrure de la porte qui s’ouvre automatiquement. Il me fait rentrer avec lui avant de dire :

            - Bien, je me nomme Edwin, je serais ton manageur. C’est moi qui te préparerait pour les Epreuves de l’Arène.

Je hoche la tête pour lui montrer que je l’écoute même si mon attention est portée sur l’Arène que j’aperçois à travers ma fenêtre. J’entends les pas d’Edwin se rapprochant de moi puis aperçois ses longs cheveux blancs.

            - C’est l’Arène… Me renseigne-t-il.

L’Arène ressemble aux anciennes arènes du temps des romans pendant l’Antiquité. Sauf qu’il y a une sorte de truc bizarre… Il semblerait qu’elle ait des portes à l’intérieur d’elle. En tournant ma tête pour les compter, j’arrive au nombre de 6.

            - C’est quoi ces 6 portes ?

Edwin tourne sa tête vers moi en ouvrant grand les yeux comme si ce que je venais de dire lui paraissait complètement incompréhensible.

            - Tu n’as quand même pas jamais regardé Arena ?!

            - Je n’aime pas ce jeu. Dis-je pour toute réponse.

Edwin se met à rigoler puis voyant que ça ne me fait pas rire, il se calme puis répond à ma question :

            - Il y a 10 portes en fait qui porte des chiffres allant de 1 à 10. A chaque début de session, toi et les autres candidats, vous vous trouverez chacun derrière une porte. Votre but sera de rejoindre la porte qui vous aura été attribuée. Bien sûr, vous serez confrontés à des obstacles qui pourront vous ôtez la vie, mais c’est comme ça que marche le show-business Chérie !

Je retiens une insulte en l’entendant m’appeler Chérie puis me dégage de la fenêtre pour aller dans la salle de bain de la chambre. J’ouvre le robinet et me passe de l’eau sur le visage.

            - Il faut que l’on se prépare Darling, le show va bientôt commencer.

Je me crispe sur ma serviette puis la repose avant de suivre Edwin. J’ai le cœur qui bat la chamade… Il faut que je réussisse à survivre.

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