Chapitre VIII

Trois jours que nous étions ici. Trois jours que nous étions enfermé tel des bêtes. Trois jours qu'on nous servait seulement de l'eau et du pain. Et trois jours que je sentais perdre toute l'énergie qu'il me restait. Je n'ai pas dit à Taehyung que je toussais du sang. Je ne voulais pas l'inquiéter. Nous nous soutenions mutuellement, comme nous l'avions fait Namjoon et moi en Corée, lorsque nous étions retenu chez le Ministre. Mais cette fois, j'avais bien peur que personne ne puisse venir nous sauver.

- Tae ?

Son visage est apparu dans le petit trou en forme de carré dans le mur.

- Mm ?

- Tu te rappelles ce qu'a dit le Président ? Il a dit qu'ils avaient détruit tous les tableaux, les livres, les CD, les films. Tu imagines ? Toute la culture, détruite, pour en créer une nouvelle... Tu penses un peu à tout ce que nous ignorons ? Toute l'histoire de l'humanité, celle que l'on connaît et qu'on nous a fait connaitre, est complètement fausse. Si seulement on pouvait récupérer les dossiers dont il a parlé...

- Pour ça, il faudrait tuer le Président. Et encore avant ça, il faudrait sortir d'ici.

Assis sur mon lit, ou plutôt le banc qui me servait de lit, mes yeux se sont posés sur le sol. J'ai froncé les sourcils.

- Il a dit aussi, qu'il y avait une taupe dans notre groupe, et qu'il était pressé de savoir comment on s'y prendrait pour découvrir son identité. Peut-être allons-nous bientôt sortir ?

- Je n'en sais rien. Ils n'ont pas l'air très motivé à nous laisser partir.

- Tu penses que c'est qui, la taupe ? demandais-je.

- Sangmin, c'est évident.

J'ai écarquillé les yeux.

- Comment ça, "c'est évident" ? Ce n'est pas parce que Sangmin est le fils du Ministre que c'est forcément lui.

- C'est celui qu'on connaît le moins dans notre groupe. Et c'est le seul qui sait comment prendre contact avec les gens de l'Elysée. Pour moi, il n'y a aucun doute possible.

La colère montait en moi.

- Très bien. Et si moi je pense que c'est Jungkook, tu me dis quoi ?

- Jungkook ne ferait jamais une chose pareille ! Il l'a prouvé bien des fois.

- Sérieusement Taehyung, ça fait peut-être un an qu'on le connaît tous les deux, et je suis persuadé qu'il a plus de secrets à cacher que n'importe qui d'autre.

- J'arrive pas à croire que tu me dises ça ! Peut-être qu'en fait, la taupe, c'est ton père. Après tout, il a disparu comme ça, du jour au lendemain, en se faisant passer pour mort pendant quatre années. Il aurait très bien pu travailler pour le gouvernement en menant une double vie !

- Je t'interdis de penser que c'est...

Une quinte de toux interrompit ma phrase. Je dû me pencher pour évacuer tout ce que j'avais dans la gorge. Une fois terminé, je m'essuyais la bouche, et ma manche fut pleine de sang.

- Tu saignes encore ?

On pouvait sentir l'inquiétude dans sa voix.

- Non.

- Arrête de mentir. Ça fait trois jours que ça dure, et tu n'es pas très discret.

- Je ne sais pas ce que j'ai. Ça a démarré depuis qu'on est arrivé sur le sol français.

- Ce n'est pas normal.

Une autre quinte de toux m'empêcha de répondre. J'avais l'impression que ma gorge allait éclater, que je vidais toute l'air dans mes poumons. Je me suis senti tombé sur le sol, à quatre pattes. Des crachats de sang et de bave atterrissaient parterre.

- Jimin !

Ma tête était lourde. J'avais l'impression qu'elle allait exploser. Je m'arrêtais de tousser pendant un instant, et manquant de force, je m'allongeais sur le sol. Mes yeux papillonnèrent. J'avais froid.

- Jimin ! S'il vous plaît, quelqu'un à l'aide !

Taehyung frappait violemment contre la porte de sa prison. Peu à peu, le son se brouillait dans mes oreilles, et mes yeux se fermaient. Je perdais connaissance.

~

Une lumière aveuglante m'empêcha d'ouvrir les yeux correctement lorsque je me suis réveillé. Je pris sur moi et les ouvrais tout doucement. Une ombre voilait légèrement cette lumière. Je me sentais serein, comme sur un petit nuage. Mes yeux se sont accommodés à la lumière, et l'ombre fut plus perceptible. C'était Yoongi. Yoongi, il était juste devant moi. Un sourire est apparu sur mon visage.

- On est au septième ciel ?

Il a émit un petit rire.

- Ça aurait pu être sympa mais, non, nous ne sommes pas au septième ciel.

- Au Paradis, alors ?

- Non plus.

J'ai froncé les sourcils. Reprenant peu à peu possession de mon corps, j'ai grimacé. J'avais mal à mon poignet, ma gorge me brûlait, mes poumons me faisaient souffrir. Étant en position allongé, je me suis relevé, aidé par Yoongi. Je reconnaissais alors l'endroit où nous étions : nous étions dans la salle de concert. Elle était pleine à craquer, même les gradins étaient maintenant occupés. Les trois quart de la salle nous regardait pour une raison que j'ignorais. Je me suis tourné vers Yoongi, qui m'envoyait un agréable sourire. Mes mains se sont posées sur ses épaules, son cou, ses joues, ses cheveux.

- Est-ce que je suis en train de rêver ? demandais-je alors qu'une larme coulait sur mon visage.

- Non. Tout est réel, Jimin.

Je l'ai tiré vers moi pour le prendre dans mes bras. J'avais besoin de le sentir, de sentir qu'il était bien avec moi. Plusieurs personnes ont rigolé, d'autres ont applaudi. Mais je me fichais de leur réaction. Il n'y avait que moi et Yoongi qui comptait, nous étions dans notre bulle.

- Tu es vivant... Comment c'est possible ?

- Eh bien, le mec n'a pas tiré au bon endroit. Il a tiré dans mon épaule au lieu de ma tête. Après, ils m'ont emmené dans ce qui s'appelle "l'hôpital". En vérité, c'est un ancien hôpital qu'ils ont transformé en prison. Ils m'ont enlevé la balle mais ils m'ont légèrement torturé. Un jour, ils ont ouvert ma cellule sans que je comprenne pourquoi et j'ai pu repartir. J'ai entendu Taehyung crier, il appelait à l'aide. Quand je suis arrivé, on ouvrait sa cellule à lui aussi. Et je t'ai vu sur le sol, dans une mare de sang. On est rentré tous les trois ici hier.

- Tu m'as porté jusqu'ici ?

- Non, j'étais toujours blessé. C'est Taehyung qui l'a fait.

Je voyais le bandage qui dépassait de son tee-shirt. Retirer la balle de sa chair a dû être très douloureux pour lui. J'ai hoché la tête. Ses doigts froids ont essuyé mes larmes sur ma joue.

- Arrête de pleurer, s'il te plaît, disait-il alors qu'il pleurait aussi.

- Je peux pas m'en empêcher. C'est l'un des plus beaux jours de ma vie.

Son visage s'est approché, il m'a baisé le front.

- Les médecins du groupe t'ont ausculté. Ils ne savent pas vraiment ce que tu as. Certains disent que tu as attrapé ça pendant le voyage sur le bateau, d'autres disent que c'est arrivé en arrivant en France. Je ne sais pas vraiment qui croire mais ils sont tous d'accord sur un point : tu dois te reposer.

Il a remonté ma couverture jusqu'à mon menton en disant ces mots.

- Je vais aller te chercher à manger.

- Attends !

Je lui ai attrapé le poignet pour le retenir. Il s'est rassit sur le canapé en m'interrogeant du regard.

- Yoongi... Je veux retourner en Corée.

Son expression changea subitement. Il passa de l'interrogation à l'étonnement.

- Quoi ?

- Je veux rentrer. C'est trop dangereux ici. On est peut-être beaucoup mais jamais on ne tiendrait face à eux.

Le rappeur passa une main dans ses cheveux.

- Je croyais que tu avais compris depuis le temps pourquoi on se battait, quelle était notre cause. Je m'étais trompé.

- Non, je sais exactement ce qu'on défend, mais... Je ne veux pas revivre ça. Je ne veux pas te voir mourrir une deuxième fois. Sans toi, j'étais perdu. Je n'avais plus de repère. Lorsqu'on t'a tiré dessus, c'est comme si j'étais mort, moi aussi...

J'ai fermé les yeux pour éviter de pleurer à nouveau.

- Ils nous ont laissé partir deux fois. Je ne pense pas qu'ils le referont une troisième fois. Ils nous ont donné une petite leçon et maintenant on l'a compris. S'il te plait, je ne veux plus voir d'autres morts.

Il a levé les yeux au ciel.

- J'arrive pas à croire ce que j'entends. On est si près du but et tu veux tout abandonner ?!

Yoongi s'est levé en secouant la tête. Il s'est doucement éloigné, et il était trop loin de moi pour que je le retienne.

- Il y a une taupe dans notre groupe !

Mon information l'a interpellé, et il s'est tourné vers moi, intrigué.

- Quoi ?

- Le Président nous a dit qu'il y avait une taupe dans notre groupe. Elle doit sûrement donner toutes les infos nous concernant. Yoongi, ce combat est perdu d'avance.

Il a simplement haussé les épaules.

- On a qu'à trouver cette fameuse taupe. Et lorsqu'on la trouvera, je la tuerai.

Puis il est parti pour de bon cette fois. Taehyung s'est approché de moi timidement. J'ai tendu les bras vers lui pour signifier que je voulais le prendre dans mes bras. Il est venu sans rechigner.

- Je m'excuse, Tae. Je m'excuse pour tout ce que j'ai dit.

- Moi aussi, je suis vraiment désolé. Je le pensais pas.

- N'en parlons plus. Tout est rentré dans l'ordre maintenant.

Notre attention s'est porté sur Yoongi, qui continuait de descendre les marches jusqu'à la fosse.

- Tu va lui dire ?

Je lui ai adressé un regard interrogateur.

- Lui dire quoi ?

- Eh bien, que tu as couché avec Samuel. Il a le droit de savoir.

Ma lèvre inférieur s'est retrouvé entre mes dents.

- Mais si je lui dis, peut-être qu'il va me quitter...

- Non, impossible. Tu croyais qu'il était mort, tu ne l'as pas trompé directement. Et puis, il tient trop à toi pour ça.

Je n'en étais pas aussi sûr. La fidélité est quelque chose d'important dans notre couple. Je me rappelle encore de la crise que j'ai piqué lorsque j'avais cru le voir en compagnie de Shin lors de notre mariage. Et je n'oubliais pas tous les épisodes avec Monsieur Jung... Yoongi ne va supporter d'apprendre ce qui s'est passé avec Samuel, et c'est lui qui en paiera les frais malheureusement. Je le sens venir. C'est pour cela que je n'allais pas lui dire tout de suite. Je voulais qu'il prenne le temps d'intégrer l'information et qu'il ne réagisse pas au quart de tour.

~

- Tu es toujours fâché contre moi ?

Sa main a caressé ma joue.

- Non. Tu sais très bien que je ne reste jamais longtemps fâché contre toi. Mais je veux tout de même que tu saches que nous continuerons jusqu'au bout quoiqu'il arrive.

- Je sais. Et je le regrette un peu.

Nous étions le soir. Tout le monde dormait ou presque, et Yoongi était couché à côté de moi. Ma tête se posa naturellement sur son torse.

- Comment les gens ont réagi quand ils ont cru que j'étais mort ?

Sa question me troubla.

- Eh bien... Ils ont été très en colère contre moi, car c'était moi qui avait lancé l'opération à la base. Ton père m'a même donné une gifle...

- Quoi ?!

Des gens ont montré leur mécontentement autour de nous pour avoir été trop bruyants.

- Bah, ça peut se comprendre. J'aurai réagit de la même façon si mon fils se faisait tué à cause de son petit-ami, expliquais-je.

Yoongi m'a serré plus fort contre lui.

- Non, il n'avait pas à réagir ainsi. J'ai failli te tuer moi aussi, rappelle-toi, sur le bateau. Et pourtant, ton père ne m'en a jamais voulu. Il n'aurait pas dû lever la main sur toi.

- Je l'avais mérité, Yoongi. Je... Je t'avais tué...

- Ce n'était pas ta faute. Tu étais en danger, il fallait que je te protège. Sinon, c'est toi qu'il aurait tué.

- Alors ne me protège plus.

Je l'ai entendu rire.

- Quel idée stupide.

Relevant la tête vers lui, je lui fis comprendre à mon expression que je n'étais pas du tout de cette avis. À son deuxième rire, mon visage se détendit. Je scrutais ses petites lèvres pulpeuses avec envie.

- J'ai très envie de t'embrasser, dis-je sans vraiment m'en rendre compte.

- D'après les médecins, ta maladie n'est pas contagieuse. Alors, du moment que tu ne me tousses pas dessus, je pense que ça peut se faire, me répondit-il avec un sourire en coin.

Je me suis penché vers son visage et nos lèvres se sont rencontrées. Ce qu'elles m'avaient manquées. Yoongi gémissait légèrement contre ma bouche, traduisant sa satisfaction. Durant le baiser, nos mains jouèrent ensemble, jusqu'à s'entremêler et se sceller. Je ne pouvais pas mieux exprimer mon amour pour lui qu'en cet instant-même. À bout de souffle, nous nous sommes séparés à regret. Son regard plongea dans le mien. Ses yeux brillaient dans la pénombre, faisant tambouriner mon coeur deux fois plus fort dans ma poitrine. La dernière fois que je l'avais vu me regarder ainsi, c'était le jour de notre mariage.

- Je suis tellement pressé de te refaire l'amour.

Sa main libre glissa le long de mon dos jusqu'à mes fesses, qu'il malaxa sans gêne.

- Yoongi !

- Pardon, mais elles m'avaient manquées aussi.

- Tu as tout gâché !

Il rigola devant ma moue.

- Ce que je veux dire c'est que, absolument tout m'as manqué chez toi.

Lui donnant une petite tape sur l'épaule, je ne pu m'empêcher de sourire.

- Bien rattrapé.

Il a sourit à son tour.

- Je voulais dire aussi que, malgré mon absence, tu as su tenir bon. Tu n'as pas eu idée d'en finir, et je te trouve très courageux de l'avoir fait.

- C'est grâce à Tae. Sans lui, je ne sais pas ce que je serai devenu.

- Il faudrait que je pense à le remercier alors, dit-il avec un sourire.

Je reposais ma tête sur son torse et m'endormis presque instantanément. Je me sentais si bien, dans ses bras. C'était véritablement le plus bel endroit du monde à mes yeux.
Le lendemain matin, très tôt, je me suis levé avant tout le monde. Yoongi dormait paisiblement, la bouche entrouverte. Bien sûr, avec autant de monde dans un seul et même espace, plusieurs personnes étaient réveillés. Mais elles ne faisaient pas de bruit. Je me levais et marchais sur la pointe des pieds en direction des toilettes. Mes muscles se réveillaient eux aussi doucement après ces quelques jours n'inactivité. Ce silence me faisait presque froid dans le dos. Les nouveaux arrivants avaient la peau mate, et une petite partie avait décidé de ne pas abandonner leurs animaux. Holly avait donc droit à quelques compagnons qui faisaient très certainement dix fois son poids. Mais on pouvait également trouver des chats, une ou deux tortues, et même des poules. Je n'imaginais même pas l'état de la salle dans quelques jours. L'odeur y sera immonde. C'est déjà assez difficile d'avoir une hygiène parfaite en ces temps qui courent, alors avec des animaux, ce serait bien pire. Le fait qu'ils aient tous emporté leurs animaux montraient que ces personnes n'espéraient plus qu'une chose : oublier leur ancienne vie pour en créer une meilleure, même s'il fallait mourir pour y arriver. Cela me faisait de la peine dans un sens.
Je me dirigeais vers les toilettes près de l'entrée de la salle, celles-là même où j'avais fait l'une des plus grosses erreurs de ma vie. A peine avais-je posé mes doigts sur la poignée de la porte que j'entendis des bruits suspects. J'haussais un sourcil, puis me décida à ouvrir la porte. Je vis dans la petite pièce carrée quelque chose que je n'aurais pas dû voir, et que j'aurais voulu ne pas voir. Namjoon se tenait de dos devant moi, et embrassait le cou de Sangmin, tous les deux à moitié dénudé. J'étais figé sur place. Lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir, Namjoon se retourna vers moi et stoppa tout geste. Je mis une éternité à refermer la porte et à partir d'ici en vitesse. Pourtant, mon ancien rappeur préféré me rattrapa et m'obligea à lui faire face.

- Jimin, s'il te plaît, n'en parle pas aux autres, me demandait-il en bouclant sa ceinture.

- Comment... Comment peux-tu remplacer Seokjin aussi vite ?

- Je ne remplace pas Seokjin. Jamais je ne le remplacerais. C'est juste que je n'ai pas su lui résister.

J'évitais son regard, les larmes aux yeux, et me frottais les bras, comme pour éviter de pleurer devant lui. J'avais mal pour mon ami. Cela faisait à peine quelques mois qu'il était décédé... Pour qu'il le remplace avec ce gamin, le fils de notre Ministre qui plus est. Je voyais cet acte comme un acte de trahison. Surtout si Sangmin était la taupe. Peut-être même que Sangmin utilisait Namjoon pour avoir des infos en tout genre. J'imaginais des milliers de scénarios possibles, et dans tous les cas, cette union m'était inconcevable.

- Je n'allais pas rester seul toute ma vie, continuait-il de m'expliquer. Et puis, tu peux parler. C'est pas toi qui a couché avec Samuel le lendemain de la "mort" de Yoongi ? Ah non, pardon, c'était le jour-même.

Je le fusillais du regard.

- Comment tu l'as su ? lui demandais-je méchamment.

- Il s'en est vanté. Il l'a dit à tout le monde comme s'il venait de remporter un trophée. Mais il n'en a pas parlé à Yoongi, évidemment. Lorsqu'il est revenu d'entre les morts, Samuel a tout fait pour l'éviter.

Mon corps fut pris d'un grand frisson. Comment a-t-il osé en parler ? Qu'est-ce que j'ai pu être bête de l'avoir fait avec lui. La mort de Yoongi m'avait mis dans tous mes états.

- Je ne le dirai pas pour Sangmin. Bonne journée.

Je m'échappais rapidement avant qu'il ne me réponde quoique ce soit. Montant les marches quatre à quatre dans les gradins, je m'aperçus que j'étais plus en forme que d'habitude. En revenant au canapé, je vis que Yoongi était réveillé, assis sur le vieux meuble.

- Est-ce que tout va bien ?

J'hochais la tête sans un sourire. Il avait sûrement dû nous voir discuter, et il ne chercha pas à en savoir plus. Il se tourna vers un homme d'une quarantaine d'années au bout du canapé.

- Il est docteur. Je lui ai demandé qu'il t'ausculte une fois éveillé.

- Oh, très bien.

Je m'allongeais calmement à la place de Yoongi et l'homme me demanda bons nombres de choses que j'exécutais du mieux que je pouvais.

- Vous avez pris des médicaments dernièrement ?

- Oui, la veille au soir. Mais la toux reste tout de même présente, lui dis-je. Je vais un peu mieux physiquement.

- Oui... Je crois avoir une explication à ce symptôme.

Il retira calmement son stéthoscope et me fixa droit dans les yeux.

- Je crois que quelqu'un est en train de vous empoisonner. Peut-être en mettant quelque chose dans vos repas ou vos boissons, je ne saurais le dire.

J'écarquillais les yeux et me tournais vers Yoongi. Il faisait exactement la même tête que moi.

- La taupe, avons-nous dit en même temps.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top