Chapitre 8.

Hey on est déjà à plus de 2000 vues vous êtes fous ! :D Bonne lecture ! ^^

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_Tu seras là ce soir ?, je gémis en prenant mon mari dans mes bras.

Je n'ai pas envie d'être seule en rentrant du boulot. C'est juste affreux. Et puis je m'ennuie toujours quand il n'est pas là. Ses bras se renferment dans mon dos et il dépose ses lèvres sur mon front.

_Normalement oui.

_Normalement..., je murmure.

_Tu connais mon métier, Aria.

_Oui. Mais je ne veux pas être seule dans notre grand lit cette nuit.

_Au pire, appelle Amber.

Je perçois le ton de la rigolade dans sa remarque.

_Et Corey, je complète.

_Ouais 'fin Corey dort dans le canapé hein.

Je lève les yeux vers lui et souris espièglement.

_T'es jaloux ?

_Je ne prête pas ma femme, c'est tout.

_Pas même à Corey ?

_À personne. Juste à Amber.

Il m'embrasse furtivement les lèvres.

_Et moi.

Mes lèvres s'étirent en un fin sourire face à sa mignonne-attitude. Il le remarque et hausse les sourcils.

_Quoi ?

_Je t'aime.

Avec un air satisfait, ses doigts glissent sous mon menton pour me faire lever la tête. Délicatement, ses lèvres se scellent aux miennes avec une douceur dont il est le seul à avoir le secret. Je ferme les yeux pour savourer toutes les sensations qu'il me fait ressentir. C'est incroyable à quel point notre relation est restée identique. En deux ans de relation, nous avons gardé cette même affinité. Je pensais qu'avec le temps, quelque chose changerait; on serait distant l'un de l'autre, on ne se parlerait plus, on ne se câlinerait plus. Mais pourtant non. Rien n'a changé et je crois que c'est ce qui fait que notre relation dure encore. Lorsqu'il rompt le baiser, je pousse un cri plaintif car j'en veux plus.

_Je t'aime aussi, susurre t-il contre mes lèvres.

Alors que je me liquéfie littéralement, il brise notre étreinte pour attraper mon manteau et mon sac et me les tendre.

_Aller, princesse. Tu vas être en retard.

Il m'aide à enfiler mon manteau puis je saisis mon sac. J'ouvre la porte d'entrée et me retourne pour l'embrasser une dernière fois.

_À ce soir, princesse.

_À ce soir, beau brun.

Il m'adresse un de ces sourires à tomber par terre puis je referme la porte et me dirige jusqu'à l'ascenseur.

Une fois à l'école, je me motive en me disant que demain je serai en week-end. Non pas que je n'aime pas mon boulot mais c'est extrêmement fatiguant entre les travaux à préparer, corriger, être à l'écoute des petits.

Je retrouve ma collègue préférée qui se sert un café dans la salle des profs. J'en profite pour saluer les autres professeurs avant d'aller la voir.

_Alors il est où ton p'tit bout ?, je lui demande en cherchant Cole du regard.

_Son père le garde, il est malade.

_Encore ?

_Ouais. En même temps mon homme n'est pas foutu de bien le couvrir. C'est normal qu'il tombe malade s'il ne lui met pas d'écharpe ni de bonnet. L'autre jour il a carrément oublié son manteau... Aide-moi Aria...

Je ris face à son désespoir.

_L'écharpe et le bonnet ? Tu sais qu'il fait genre... 17 degrés dehors ?

C'est vrai qu'on est en mi-février et qu'il fait 17 degrés aujourd'hui... C'est flippant quand même. D'accord, il a fait froid tout le début du mois mais ça ne change pas qu'on est en hiver et qu'il fait 17 degrés... D'après la bonne femme à la météo, il est censé faire beau toute la semaine malgré que le soleil se lève toujours aussi tard et qu'il se couche toujours aussi tôt.

_Ouais je sais. Mais quand même ! 

_T'es folle.

_Au moins il tomberait moins souvent malade.

_Tu marques un point.

Elle me tend un café que je prends volontiers.

Le reste de la journée, je rappelle à mes élèves comment compter jusqu'à 50, on fait quelques ateliers peintures et dessins puis un peu d'écriture. Au midi, j'ai mangé avec Louis et Barbara dans un café à quelques mètres de l'école. On y va deux à trois fois par mois. Ça nous change de la restauration scolaire.

À16 heures 30, je raccompagne des élèves à la garderie puisque leurs parents ne peuvent pas venir les chercher. Pour cela, il faut traverser une partie de la cour. Je croise Barbara en sortant de la garderie. On se dit au revoir rapidement puis je rentre dans l'école pour aller chercher mes affaires dans ma classe.

Au moment où je passe à côté du bureau administratif, j'aperçois un visage que je ne connais que trop bien.

_Evan ?

Celui-ci se tourne vers moi. Il me jette un rapide coup d'œil indifférent puis toque à la porte. Je suis surprise de le voir ici. Qu'est-ce qu'il peut bien venir faire dans une école ?

_Qu'est-ce que tu fais là ?

_Je ramène des photos des gamins qu'un assistant avait pris quand vous étiez venus.

Face à son ton froid et monotone, je comprends qu'il n'a toujours pas digéré le fait que je sois mariée avec Matt.

_Je vois.

_Ouais.

Un silence s'installe entre nous. Je me dandine d'un pied sur l'autre alors que lui commence à s'impatienter devant la porte. Sa chemise et son jean lui vont très bien. J'ai l'impression qu'il est plus musclé que la dernière qu'on s'est vu -c'est-à-dire il y a moins d'une semaine. Le fait qu'il ne daigne même pas à me calculer -alors qu'il n'y a pas si longtemps que ça il était le premier à vouloir qu'on soit ami, m'irrite.

_Bon... Je vais y aller..., j'affirme pour rompre cette scène qui me met mal à l'aise.

_Ouais bonne idée.

La porte s'ouvre enfin et il ne perd pas une minute pour s'engouffrer à l'intérieur. Je soupire en continuant ma route jusqu'à ma salle. À peine ai-je tourné au coin de ce couloir que Louis arrive en me souriant fièrement et en faisant la danse des sourcils. Je fronce les miens, ne sachant pas pourquoi il affiche une tête aussi flippante.

_Quoi ?

_Alors ? Contente ?

_Contente de quoi ?, je rétorque -confuse.

_Ton mec.

_Quoi mon mec ? Sérieux Louis développe je comprends pas là.

_Ton mec est là.

Sur le moment, une question me vient en tête. Et j'ai vraiment le sentiment d'être une salope : Lequel ?

Sans me laisser le temps de répondre, il incline sa tête derrière moi. Je me retourne alors, ayant peur de ce que je vais découvrir. Puis mon regard tombe sur Matt qui se dirige vers moi. Une boule se forme dans mon ventre. Je ne suis plus très bien tout à coup. Je suis heureuse de le voir plus-que-tout au monde mais j'espère aussi qu'il n'a pas croisé Evan.

Une fois qu'il arrive à ma hauteur, ses mains glissent sur ma taille puis il m'embrasse tendrement. Je réalise alors qu'il ne l'a pas vu. Je sens ma poitrine s'affaisser et je me rends compte que j'avais retenu inconsciemment mon souffle. Quand nos lèvres se séparent, j'ancre mon regard au sien.

_Qu'est-ce que tu fais là ?, je halète.

_Je suis venu chercher ma femme.

Ma femme... J'adore quand il m'appelle comme ça.

_Bon... Bah moi... Je vais vous laisser, bafouille Louise -gêné.

Je lui souris faiblement tandis qu'il me fait un rapide signe de la main et s'éloigne. Délicatement, ses doigts glissent sous mon menton pour me faire lever la tête. Nos regards se croisent -encore.

_Ça ne va pas ?

Je peux percevoir de l'inquiétude dans sa voix. Cet homme a le don de toujours savoir quand quelque chose me contrarie. Un jour, cela m'amènera à ma perte. Je hoche vivement la tête.

_Si si, ça va. Je suis juste..., je soupire longuement, fatiguée. Je veux rentrer à la maison. Mais d'abord, je veux te faire un câlin.

Ses lèvres s'étirent en un fin sourire alors qu'il referme ses bras dans mon dos. Les miens s'enroulent autour de sa nuque et je me hisse pour caler ma tête sur son épaule. J'en déduis rapidement que c'était une mauvaise idée lorsque Evan sort du bureau administratif et tourne la tête vers nous. Heureusement pour moi, Matthew ne peut pas le voir puisqu'il lui tourne le dos. Or, je peux très bien lire la colère et... quelque chose d'autre, dans le regard de celui qui fut autrefois l'homme de ma vie. L'une de ses mains vient se loger dans ses cheveux comme il l'a toujours fait quand il est agacé. Sa mâchoire s'est crispé alors que son corps s'est tendu. Puis il est sorti en trombe de l'établissement. Je connais très bien cette réaction. C'est quand il prend sur lui. Avant, j'étais là pour le calmer, mais maintenant c'est à lui de se reprendre en main. Même si je comprends la rage qui le tiraille du fait que je sois mariée à un autre, il doit comprendre que plus rien ne se passera entre lui et moi.

_Aya... Tu commences à m'étouffer, ricane Matt.

Sa voix me sort de mes pensées. Je le relâche alors en souriant bêtement.

_Excuse-moi.

_Ce n'est rien. Tu dois aller chercher tes affaires ?

_Oui. Dans ma classe. Je n'ai pas le courage d'y aller, je me plains.

Comme si cela était normal, il me fait grimper sur son dos et se dirige vers l'étage. Je ris aux éclats. Ce garçon est fou. Nous sommes censés être des adultes responsables et nous nous comportons comme des enfants. N'empêche, j'ai beau me raisonner de toutes les manières possibles, j'aime être une enfant immature avec Matt. Parce qu'avec lui, je peux revivre une adolescence normale que je n'ai jamais eu. Je n'ai pas besoin d'être constamment inquiète des problèmes auxquels on doit faire face ou encore de me cacher derrière une personnalité qui n'est pas mienne. Et je pense, que c'est en partie pour ça que je l'aime tant. 

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Hey ! Pitit chapitre, je l'avoue... 

Moh le pitit Evan fait la tronche ! ^^ C'est trop mignon ! Ou pas... 

Je pense publier le prochain chapitre demain ou alors mercredi je ne sais pas trop car je reprends les cours et j'ai déjà des Devoirs Surveillés cette semaine... Enfin... Si vous avez des avis sur la suite ou sur ce chapitre, dîtes les moi :) 

Pour l'épilogue de PNTIB, encore une fois, je suis vraiment désolée mais je n'ai pas le temps de l'écrire... Déjà que je n'écris plus ARE et que j'ai du retard, je ne sais pas quand j'aurai l'occasion de l'écrire... Désolée... C'est la première fois que je suis autant dépassée par le temps...

Bon dimanche à vous, je vous embrasse fort :)

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