Chapitre 45.
PDV Aria
_Dans dix minutes on y va, râle Evan. Que tu sois habillée ou non.
_Deux secondes !
Je me dépêche d'enfiler mes baskets et ma veste avant qu'il ne parte sans moi -parce qu'il en serait bien capable.
Ce soir, puisque demain nous sommes en weekend et qu'Evan s'en va de samedi à mardi, il a décidé qu'on allait faire un tour à la fête foraine. J'aime bien la barbe à papa, les différents stands de tirs, les jeux de pièces, les PELUCHES mais quand ça parle d'attractions fortes, je suis carrément absente. Enfin... Tout dépend de l'attraction en question. Quand c'est un jeu qui consiste à avoir au moins une fois la tête à l'envers, c'est mort. Le reste, je m'en fiche.
Depuis mercredi, Evan et moi recommençons à dormir ensemble. Enfin, c'est assez tendu entre nous depuis mercredi tout de même. On s'est longuement disputés concernant Roy, car Evan a définitivement refusé que je le vois une dernière fois. J'ai insisté au début, j'allais même péter un câble. Puis j'ai réalisé que dans le fond, Evan avait raison. Si je m'énervais contre lui, Roy serait encore une fois la cause de nos disputes. Alors je me suis faite à l'idée que pour le bien de notre futur couple, je ne devais pas le revoir. Je lui ai dit que je ne pouvais pas accepter son rendez-vous mais il ne m'a pas encore répondue.
En réalité, depuis qu'Evan m'a avouée ce qu'il avait sur le cœur concernant Roy, je suis prête à construire quelque chose avec lui à nouveau. Mais je ne le lui ai pas encore dis car il me sauterait dessus sans hésiter. C'est juste... Pour mon image que je n'ose pas. Si les gens apprennent que je suis à peine séparée et déjà avec un autre, ils vont me considérer comme une salope. Ce que je suis en partie, puisque j'ai trompé mon mari. Je ne souhaite pas donner cette image de moi, malgré que ce soit déjà le cas pour les collègues de Matt par exemple.
Quant à lui, je lui ai envoyé un sms avant-hier pour le prévenir que j'avais trouvé une avocate, et que je lui avais bien rendu les papiers nécessaires. Il ne m'a pas répondue, je m'y attendais.
_Je suis prête.
_Enfin !, souffle Evan en prenant ma main dans la sienne.
On sort et il ferme la porte derrière lui. Stiles reste ici ce soir car avec la foule, nous avons peur qu'il soit désorienté. Et puis, s'il a le malheur de croiser un autre chien, on est fichu. Il sera son nouvel ami à vie, ou son nouvel ennemi, et quand il faudra les séparer, il va faire la gueule tout le reste de la soirée à traîner des pattes. C'est ce qui nous est arrivé avant-hier, on s'en rappelle très bien. Il a rencontré Speedy un jeune berger allemand, il était fou de joie. Ils courraient ensemble, chahutaient... Mais quand il a fallu les séparer, on aurait dit qu'on leur brisait le cœur. Vu comment Stiles était sociable, j'ai juste proposé à Evan d'acheter un autre chien pour qu'il ne se sente pas seul. Mais il s'est énervé parce que Monsieur en a déjà assez d'un chien à la maison. Sur le coup, je me suis tue sinon il allait râler toute la soirée. Je croyais que grâce à Stiles il aimait désormais les chiens, mais en réalité je pense que Stiles est la seule exception.
Sur le trajet, Evan pose sa main sur ma cuisse. Son pouce forme de petits ronds sur celle-ci. Lorsque nous arrivons, Evan met une bonne dizaine de minutes avant de trouver une place où se garer. Je vois bien que ça l'agace de plus en plus de slalomer entre les rues à la recherche d'une place. Finalement, il se gare dans un "trou de souris". La foire est à plusieurs centaines de mètres plus loin, mais nous pouvons déjà discerner les grands manèges, la musique ainsi que les cris des personnes.
Evan enlace nos doigts et glisse son bras dans mon dos lorsque nous sommes à l'entrée de la fête foraine. Il y a un bain de foule incroyable. Je suis même surprise de ne pas être si impressionnée que ça par celui-ci. D'habitude, dès qu'il y a trop de personnes autour de moi, je suis vite stressée et j'ai du mal à respirer. Je pense que le fait d'avoir Evan contre moi me rassure -en partie.
_On commence par quoi ?, me demande-t'il.
_Peu importe. Qu'est-ce que tu veux faire toi ?
_On devrait faire quelques manèges avant d'aller manger, non ?
_Oui d'accord. Mais pas de manège avec la tête à l'envers, je lui répète pour la vingtième fois depuis hier.
_Je sais, sourit-il. Regarde, on peut faire celui-là.
Je lève les yeux vers le jeu qu'il me montre. C'est un manège très haut, avec des sièges suspendus dans le vide. Ces sièges montent et descendent dans l'air rapidement, tournent sur eux-mêmes...
_D'accord.
Heureusement pour nous, la file n'est pas très longue et on passe rapidement. Nous nous asseyons l'un à côté de l'autre. Naturellement, nous enlaçons nos doigts et nous nous sourions comme des enfants. La plupart des personnes présentes sont des adolescents en couple ou entre amis. Et dire que ces couples auraient pu être Evan et moi il y a quelques années... À l'époque, nous ne sortions pas beaucoup, excepté pour les soirées ou aller au fast-food. Si j'avais réalisé à cet âge-là que nous n'avions qu'une jeunesse et que notre temps était compté, j'aurais vécu pleinement notre relation. On s'est amusé, je ne dis pas le contraire, mais quand je repense à toutes nos disputes inutiles ou insupportables, je nous en veux. Les jeunes d'aujourd'hui sont insouciants, c'est autant un défaut qu'une qualité. Ils sont temporels, alors ils profitent pleinement, mais pas forcément de la meilleure des façons. Evan se droguait, et c'est ce qui nous a mené à notre perte. J'aimerais dire à ces adolescents de vivre à fond mais surtout, de ne pas oublier qu'ils ne sont qu'au commencement de la vie et que leur présent fera leur future. Je sais aussi qu'ils ne me croiront pas, après tout, quand on est jeune, on pense que l'avenir nous appartient, or ce n'est pas encore le cas à cet âge-là.
En descendant du manège, je n'ai pas le temps de souffler qu'Evan me tire déjà vers un stand à carabine. Des dizaines de peluches sont accrochées au-dessus de nos têtes, sur les murs à droite et à gauche. Quelques jouets pour enfants reposent sur une longue table. J'ai toujours adoré ce genre de jeux, car je me débrouille très bien, et en plus, des peluches sont à gagner.
_Tu joues avec moi, bébé ?, me demande Evan.
_Oui. Fais gaffe à toi, je suis une championne à la carabine.
Il s'esclaffe de rire en tendant un billet au forain.
_On va voir ça.
L'homme nous met trois ballons dans chaque cage alors que nous chargeons nos fusils. On commence notre jeu et visons correctement les ballons sans faute. Je lui lance un regard amusé qu'il me rend -accompagné d'un sourire enfantin. Il ressemble à un petit garçon le jour de Noël. Il est adorable. Nous enchaînons avec une deuxième partie, pour au final faire le même score. Il nous reste deux parties. L'homme nous remet trois ballons. Je pense qu'il ne met pas les six d'un coup puisqu'ils seraient compressés dans la cage et ce serait trop facile de tous les avoir. Cette fois-ci, Evan rate un ballon, contrairement à moi. Mon regard satisfait croise le sien légèrement agacé. Ah, Evan et l'esprit de compétition... Cela donne un très mauvais mélange. Il me reste trois plombs tandis qu'il n'en a plus que deux. Je tire sur les deux premiers ballons sans difficulté.
Quand il ne m'en reste plus qu'un, si je le touche, Evan risque de faire la tête parce qu'une fille l'a battu au jeu à la carabine. Et je n'ai pas envie de lui faire remarquer que j'avais raison, car je connais très bien l'homme que j'aime, et ça va l'énerver. Alors, je fais mine de me concentrer, et tire volontairement à côté du ballon. Je ne le touche pas. Ainsi, nous sommes tous les deux à égalité.
_Oh mince !, je râle faussement. J'étais sûre que je l'avais celui-là !
_Il faut croire que non, sourit-il. Mais c'est pas grave, on a tout de même eu 22 points.
_C'est vrai. On prend quoi alors ?
_Ce que tu veux. Tu aimes les peluches pas vrai ?
_Toi aussi tu as joué, Evan. Ce n'est pas à moi d'avoir quelque chose. Tu le mérites aussi.
Toujours en gardant ce sourire qui me fait fondre depuis des années, il glisse son bras autour de ma taille et m'attire contre lui. Ses lèvres frôlent lentement mon oreille.
_Si ça ne tenait qu'à moi, murmure-t'il, je prendrais les menottes roses juste à côté de toi.
Je tourne faiblement la tête vers ce fameux objet. Mon bas-ventre se noue vivement quand je vois une paire de menottes en fourrure rose sur la table. Des images très osées me viennent en tête et je me giflerais bien de penser à des choses pareilles. J'ai chaud tout à coup. Je baisse les yeux -gênée. Je m'attendais à tout sauf ça.
_Evan...
Contrairement au ton autoritaire que je voulais employer, ma voix ressemble plus à un murmure plaintif.
Je l'entends réprimer un rire en se détachant de moi.
_On prend une peluche alors ?, rit-il.
De toute manière, nous n'aurions pas pu nous en servir actuellement. Je ne suis pas encore prête pour... Coucher de nouveau avec lui. Enfin, oui, je le suis, mais je me dis que plus nous attendrons, et plus notre couple sera fort. La preuve est là; cela fait des semaines que nous sommes proches alors que nous n'avons couché qu'un seule fois ensemble. Ces derniers temps, depuis ma rupture avec Matthew, Evan et moi sommes vraiment très fusionnels et pourtant il n'y a rien de sexuel entre nous. Je sais que ça devra arriver, je n'ai pas peur de ça, mais je veux que ce soit tout aussi magique que la dernière fois. Donc, on verra pour des menottes une autre fois. Tel que je le connais, je n'y échapperai pas de toute manière.
_Oui.
Délicatement, il dépose ses lèvres au coin des miennes et enlace nos doigts. Mon cœur s'accélère face à ce geste si craquant. Mon regard croise le sien tendre et amoureux. Je suis sans voix. Simplement avec des petites attentions, il me fait ressentir tellement d'émotions que ça en devient irrationnel. Je n'ai jamais ressenti ça avec personne d'autre. J'ai l'impression qu'Evan crée un monde parallèle où tout est surdimensionné. Mon corps me fait souffrir de plaisir à chacune de ses délicatesses envers moi. Le simple fait qu'il pose les yeux sur moi pourrait causer ma mort. Je vais mourir d'amour pour lui; c'est certain.
_Laquelle veux-tu ?
Sa voix me fait revenir à la réalité. Je tourne la tête vers les peluches. Elles sont toutes magnifiques. Mais l'une d'entre elles représente un loup allongé. Elle n'est pas très grande, sûrement 25 cm de longueur, mais c'est elle que je choisis. C'est le sosie de Stiles, excepté que c'est un loup. Je la montre à Evan qui est complètement d'accord avec moi. On prend finalement celle-ci. Le forain la donne à Evan qui me la tend. Je la prends dans mes bras et la serre contre moi. Je fais toujours ça quand on m'offre une peluche.
_Je suis pressée de voir la réaction de Stiles quand on va lui présenter son nouveau copain.
_Tu vois, tu l'as eu ton second chien, me fait-il remarquer une fois que nous nous remettons en marche.
_Oui. On va manger maintenant ? J'ai faim.
_D'accord.
Nous nous arrêtons quelques minutes plus tard sur une terrasse en bois. Un serveur vient nous demander ce que nous voulons. Nous commandons des sandwichs au filet américain. Des animateurs mettent de l'ambiance sous la tente. Deux d'entre eux font une démonstration de Hip-Hop en battle tandis qu'un autre gère la musique. J'aime beaucoup leur manière de distraire les clients. C'est rare que des restaurants prennent le temps d'engager des animateurs. En tout cas, c'est la première fois que je vois ça. Mais bon, c'est la fête foraine alors je suppose qu'ils n'ont pas vraiment le choix.
Quand nous finissons nos sandwichs, Evan commande un Ice-Tea pour lui et un Coca pour moi. Quelque part, je suis soulagée qu'il ne prenne pas de boissons alcoolisées. J'ai remarqué qu'il n'en buvait presque plus -voire plus du tout. J'en suis fière. Il s'est sûrement rendu compte de l'inutilité de l'alcool, tout comme celle des drogues. Je prends sa main dans la mienne délicatement. Il m'adresse un petit sourire adorable. Je n'ai aucun mot pour décrire précisément tout ce qu'il me fait ressentir en un simple regard.
Alors que j'admire l'homme pour qui je donnerais ma vie, les traits de son visages se durcissent et il fronce les sourcils. Il semble contrarié. Je crains tout de suite qu'il ait vu quelqu'un qu'il ne porte pas dans son cœur.
_Qu'est-ce qui se passe ?, je demande précautionneusement.
_C'est Oliver là-bas ?
_Quoi ?
Je me tourne vivement pour apercevoir mon petit frère quelques stands plus loin. Visiblement, il nous a déjà repéré et vient vers nous.
_Tes parents sont là ?, m'interroge-t'il d'une voix blanche.
Il est subitement pâle. Il doit avoir peur de leur réaction quand ils vont le voir. Je n'avais jamais pensé à la manière dont cela se serait passé quand Evan et mes parents se seraient revus. À en juger par la réaction d'Evan, il ne le sent pas du tout.
_Je... Je ne sais pas. Ce n'est pas grave, Evan, j'essaie de le rassurer.
_Si c'est grave, s'empresse-t'il de répondre. Ton père va me tuer. Non, il va me kidnapper, me torturer puis me tuer après que je l'aurais supplié de m'épargner.
_Tu psychotes vraiment trop. Tout va bien se passer.
_Il va me tuer.
_Evan... Ils ne savent pas pour la cure. Je ne leur ai rien dit.
_Quoi ?, bafouille-t'il. Mais... Pourquoi ?
_C'était personnel, ça ne les concernait pas. Il pense que tu es retourné dans ta ville natale après notre rupture. C'est tout.
Il ouvre puis ferme la bouche à maintes reprises -pris de courts. J'avais oublié qu'il ne savait pas. Evidemment, je n'avais pas avoué à mes parents qu'Evan se droguait. C'était privé. Ils ne savent pas non plus pour ma fausse-couche. Je ne tiens pas à leur dire.
Mes parents sortent d'un jeu à pièces et Olie ne perd pas une seconde pour leur dire que nous sommes là. Evan serre nerveusement ma main dans la sienne. J'aimerais le rassurer, lui affirmer que ça va aller, mais il ne me croira pas. De plus, je n'ai aucune idée de comment va réagir mon père.
Ma famille vient finalement vers nous, Olie le premier. Dès qu'il est à notre table, il ne prend même pas la peine de me calculer et va s'asseoir à côté d'Evan.
_Evan !, s'écrie-t'il. Ça faisait un bye qu'on ne s'était pas vu. Ça va depuis le temps ?
Le concerné hausse les sourcils et se détend légèrement. Il est tout aussi surpris que moi d'Olie. Je ne savais même pas que mon frère se rappelait de lui. Il n'avait que sept ans quand je fréquentais Evan, aujourd'hui il en a douze. Cinq ans... C'est énorme tout de même. Je connais Evan depuis cinq ans. Du moins, je l'ai rencontré il y a cinq ans. Et cela fait quatre ans qu'on ne s'était pas parlé ni vu.
_Ça va. Tu as vachement grandi, dis-donc, sourit l'homme que j'aime. Tu faisais trois pommes la dernière fois que je t'ai vu.
_C'est même pas vrai déjà, marmonne Oliver. Ma mère dit que j'ai toujours été grand.
Evan ne peut s'empêcher de rire. Il relâche ma main pour s'adosser posément dans son siège. J'esquisse un sourire face à son air détendu. Je suis contente que la pression soit vite redescendue chez lui.
_Tu faisais quatre pommes alors. Pas plus.
Mes parents arrivent à nous et Evan se redresse de ce fait. Je soupire mentalement. J'ai parlé trop vite.
_Maman !, geint mon frère. Evan dit que je faisais quatre pommes avant. Dis-lui que c'est faux.
Ma mère sourit en lui ébouriffant les cheveux. Quant à mon père, il reste légèrement en retrait sans pour autant quitter Evan des yeux. J'espère qu'il ne va lui faire aucune remarque.
_Quand tu étais encore un petit garçon, tu n'étais pas grand, explique-t'elle calmement. Il a bien fallu que tu grandisses. Maintenant tu es un grand garçon.
_Moui..., marmonne-t'il en croisant les bras sur sa poitrine.
Ma mère pose les yeux sur moi, puis sur Evan. La tension entre nous change subitement. C'est très malaisant tout à coup. Je décide d'arranger la situation rapidement pour abréger la montée de stresse chez Evan.
_Asseyez-vous, je propose. Vous voulez quelque chose à boire ?
_Non merci, on a déjà mangé, intervient mon père froidement.
_Assis-toi quand même, je râle. Qu'est-ce que vous faîtes ici ?
Il obtempère pour se placer à mes côtés. Comme je m'en doutais, il sort son téléphone et navigue sur celui-ci. J'ignore son comportement car je serais capable de faire une scène devant la foule, or ce n'est pas ce que je veux.
_C'est stupide comme question ça, Aria, me fait remarquer Evan sur un ton amusé. Ils ne sont pas venus admirer les arbres.
_Ma fille a toujours été stupide, se lamente ma mère en s'asseyant à côté d'Evan.
_Mam' !, je m'offusque.
_Quoi ? C'est vrai. Jusqu'à tes neuf ans, tu avais peur de ton doudou parce que, je cite, il avait de longues oreilles. Ce n'est pas stupide ça, peut-être ?
Evan réprime un rire en inclinant légèrement la tête. Son regard enjoué croise le mien, et cela me fait l'effet d'une bouffée d'air frais. J'ai compris le petit jeu de ma mère, elle essaie de mettre Evan à l'aise. Et ça marche très bien. Je ne la remercierais jamais assez pour ça. En dépit du mal qu'il m'a fait, de notre relation plus-que-compliquée, de mon infidélité envers Matthew, elle ne critique pas Evan et ne le juge pas. Elle sait que c'est lui l'homme de ma vie, je le lui ai déjà répété bien assez de fois. Et elle accepte mon choix. J'ai la meilleure mère au monde. Quant à mon père, je suis déçue qu'il ne fasse aucun effort, mais je comprends aussi qu'il veuille me protéger. Il m'a déjà vue trop de fois malheureuse à cause de mes copains. Mais Evan est le bon, peu importe ce qui se passera par la suite, je ne l'abandonnerai plus jamais. C'est lui, c'est une évidence.
_Il avait de longues oreilles vertes poilues qui me grattaient, je me défends.
_C'est ça, me charrie Evan.
_Sinon, depuis quand êtes-vous à la foire ?
_On a eu le temps de faire un manège et un tir à la carabine. Regarde ma peluche !
Je montre mon loup à ma mère qui lève les yeux au ciel. Pour elle, les peluches ne sont réservées qu'aux enfants. Mais je suis connue pour être une grande enfant donc ce n'est pas très grave.
_Elle est belle, commente Olie. Elle ressemble au chien d'Evan. Celui que tu m'as montré en photo l'autre jour.
_Stiles, intervient Evan. C'est son sosie en peluche.
_Tu ne l'as pas amené ?
_Non. Avec la foule, il aurait été stressé. Et puis, il est fou, il aurait été capable de faire le zoive pour amuser les passants.
_Tu le ramèneras à la maison un jour ?
_Je ne sais pas... Il faut voir si tes parents sont d'accord, Olie.
_Bien sûr, approuve ma mère. Venez quand vous voulez. Même le chien est le bienvenu, tant qu'il ne mange pas mon canapé.
Elle se met à rire avec Evan qui lui affirme qu'il ne fera pas ça. Puis il lève les yeux vers moi et je lui souris doucement. Il doit sûrement être libéré d'un tas de remords actuellement. Ma mère vient de lui permettre de venir chez moi. Il est le bienvenu dans ma maison, donc dans ma famille aussi. Pour lui, cela doit être un énorme pas en avant. Il avait tellement peur que mes parents le renient et le critiquent. Au final, ma mère l'a mis en confiance. Oliver l'adore. Et mon père... Ça lui passera. Et puis, même Stiles est accepté. Tel que je connais Evan, si son "nounours" avait été rejeté, il l'aurait très mal pris. Mais ce n'est pas le cas.
Quelque part, cet instant est étrange. Evan connaissait déjà ma famille mais aujourd'hui, c'est comme s'il la rencontrait à nouveau. Je pense que c'est parce qu'à présent, nous ne sommes plus des adolescents. Je vais probablement passer le reste de ma vie avec Evan, et ma mère l'a accepté. Même mon père, c'est juste qu'il veut faire croire à Evan qu'il est quelqu'un de strict. Mais dans le fond, je suis sûre qu'il est heureux pour moi également.
Il y a quelques semaines, j'avais demandé du temps à Evan afin de savoir où j'en étais. Au final, j'ai l'impression que tout se déroule naturellement. Il va de mieux de mieux, il a réussi à arrêter la drogue grâce à une volonté extraordinaire. J'avais perdu espoir pour nous. Mais sa patience et sa détermination m'ont permises de réaliser que je n'ai plus rien à attendre. Le temps nous rattrape, mais ça ne m'effraie pas, bien au contraire. Je suis pressée de pouvoir me poser avec l'homme de ma vie. Je suis impatiente de commencer une nouvelle vie avec le seul homme qui me complète parfaitement.
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Hey ! Quelle tristesse... Ceci était le dernier chapitre avant l'épilogue... En fait, en relisant ma fiction, je me suis dis que l'épilogue n'était pas si bien... Donc je verrai votre avis sur la question la semaine prochaine :)
Je me doute que ce chapitre n'est pas intéressant, il peut même être ennuyant puisqu'il n'y a pas de conflits, mais il est la "pré-conclusion" de cette fiction... Ils ont mis du temps à se mettre ensemble, d'ailleurs ils ne le sont pas encore réellement... Aria veut prendre son temps, et vous lirez l'ultime final dimanche prochain !
Sinon, pour ceux qui ne le savent pas, j'ai publié ma nouvelle fiction "L'envolée de nos cœurs" ( oui le titre est moche, je n'avais pas d'autres idées je réfléchirais à un meilleur une autre fois ), mercredi. Si cela vous tente, vous pouvez aller jeter un coup d'œil :) Et pour celles qui la lisent actuellement, un chapitre arrivera dans la journée ^^
Sur ce, je vous souhaite à tous un bon dimanche et une bonne semaine :) Gros bisous à vous !
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