Chapitre 27.
Hey ! Attention, la scène qui arrive comporte des caractères sessouelles :3 Et la suite s'annonce... Amusante xD Du moins... Pour moi elle l'est xD Bonne lecture !
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PDV Aria
_Bonjour, Amour.
Je lève la tête vers la voix d'Evan en entrouvrant les yeux. La lumière du jour m'éblouit. Je me redresse et me frotte les yeux. Un sourire prend instantanément forme sur mes lèvres en constatant qu'il m'a préparée le petit-déjeuner et qu'il l'a apporté au lit. Evan pose un genou sur le matelas et se penche vers moi pour m'embrasser tendrement.
_Tu as bien dormi ?
_Oui, je réponds de ma petite voix matinale. Et toi ?
_Super. J'ai fait des pancakes, il y a aussi du jus d'orange, de la confiture et des céréales.
Il s'assied en tailleur devant moi puis place la plateau entre nous.
_Stiles n'est pas là ?
_Pour qu'il mange notre p'tit dej' ? Non, je l'ai sorti.
_D'accord. Et, hum... Merci.
Il me sourit et attend que je me serve avant de le faire lui-même. Ça me fait énormément plaisir qu'il ait pris le temps de cuisiner pour moi. Il n'y a rien de tel que de commencer la matinée ainsi.
_Tu es réveillé depuis quand ?, je lui demande en amenant mon verre à mes lèvres.
_7 heures.
_Et il est ?
_Presque 9 heures.
_Déjà ?, je rétorque surprise.
Il hausse négligemment les épaules.
_Il est encore tôt. Tu dois rentrer pour quelle heure ?
_En début d'après-midi, ce serait bien.
_D'accord. Dès que tu as déjeuné, on pourrait sortir. Ou aller regarder la télé.
_J'aimerais bien promener Stiles, j'avoue.
_Okay, peu importe.
Après le petit-déjeuner, Evan m'a laissée aller me doucher et m'habiller. Je suis à la fois surprise et soulagée qu'il n'ait pas voulu se laver avec moi. Je suppose qu'il s'est déjà douché plus tôt.
Quand je suis prête, je le retrouve assis sur son lit. Il détaille ma tenue du regard. Ses yeux s'attardent sur mon décolleté. Je fixe le sol, mal à l'aise. Avec lui, je me sens sexy quoi que je fasse. Je me sens belle. Mais il est tellement expressif sur ce point-là que ça en est gênant.
_Approche.
J'obtempère alors que mon estomac se tord d'une sensation étrange. Ce n'est pas douloureux mais ce n'est pas agréable non plus. C'est fort et intense, assez pour que je le ressente dans tout mon corps. C'est dingue la façon dont il peut avoir de l'influence sur mon corps et ma raison. Un peu comme s'il en était le maître -en partie.
Je pose mes genoux de chaque côté de ses cuisses tandis que ses mains saisissent ma taille. Ses lèvres viennent se poser dans mon cou. Je me recule légèrement lorsqu'il commence à suçoter ma peau.
_Evan...
_Pas de marque, je sais, souffle-t'il.
Je pose la paume de mes mains sur son torse en exerçant une légère pression afin qu'il s'allonge sur le dos. Sachant pertinemment qu'il n'y pas de copine donc que rien ne m'empêche de lui faire des suçons, j'embrasse son lobe puis je descends peu à peu vers son cou. Je mordille sa mâchoire, le faisant gémir. Sensuellement, j'ondule des hanches contre son bassin.
_Putain Aria...
C'est plus fort que moi, j'ai envie de l'exciter, de lui montrer que j'ai envie de lui. Il m'a dit hier qu'il ne voulait pas que je m'empêche d'être qui je suis. Il y a quatre ans, l'exciter était l'un de mes passe-temps favoris, et c'était définitivement le sien aussi. Ses doigts saisissent le bas de mon haut pour me le retirer. Je l'y aide sans arrêter mes mouvements contre lui. La paume de ses mains se plaque sur mes seins par dessus le fin tissus de mon soutien-gorge.
Je déboutonne son jean de sorte que son érection soit moins à l'étroit. Sans ménagement, je retire son pull pour avoir accès à son torse. Je sème une traînée de baisers sur celui-ci sous son regard de braise. J'ai envie de lui rendre la pareille pour le plaisir qu'il m'a donnée l'autre jour. Lorsque ma langue glisse sur sa fine ligne de poils juste au-dessus de l'élastique de son caleçon, son bassin se soulève vivement. Il est impatient, et ça m'amuse. Je saisis son boxer que je descends jusqu'à ses chevilles. À l'aide d'une de mes mains, je tiens ses parties pendant que l'autre commence de longs va et vient sur son sexe. Ses mains empoignent le drap tandis que son bassin accompagne mon geste.
_Plus vite, Aria..., me supplie-t'il avec un ton qui se voulait autoritaire.
_Non.
Je souris face à la tête qu'il fait. C'est épique. Qui aime bien, châtie bien comme on dit.
_S'il-te-plaît.
Sans rompre le contact avec ses yeux, j'embrasse le haut de son sexe avant d'y donner un coup de langue. Il grogne en affaissant sa tête dans l'oreiller. J'adore l'effet que ça me fait de le voir si déstabilisé face à mes caresses. Après ce qu'il m'a dit hier, j'ai repris un tant soit peu de confiance en moi. Il m'aime comme je suis et je ne veux être personne d'autre à ses côtés. Quant à lui, je le trouve trop doux. Il doit comprendre qu'il n'a pas à être attentionné avec moi juste par principe de ne pas me blesser. Je veux retrouver le Evan qui était assuré et "dominant" au lit. Pas cet agneau à peine capable de tuer une mouche.
_Tu aimes quand je te touche comme ça ?, je susurre.
_Putain ouais !
_Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Dis-moi.
_Suce-moi, bébé. Je veux tes lèvres sur moi.
Si j'avais su qu'il fallait lui parler ainsi pour qu'il retrouve son vocabulaire si fleuri, je l'aurais fait plus tôt. Il se relève et dégage les cheveux qui me barraient le visage.
_Je vais jouir là. Putain je deviens précoce à cause de toi et de ton air sexy.
_C'est quelque chose de bien, non ?
Il souffle bruyamment en maintenant fermement mes cheveux.
_Suce-moi.
Il est tellement sérieux et désespéré que j'émets un rire avant de le prendre dans ma bouche. Instinctivement, j'utilise ma langue et je creuse les joues en connaissant amplement l'effet que ça lui fait. Je ressens une douce sensation dans mon bas ventre. Il m'aide à trouver le parfait rythme à l'aide de ses mains derrière ma tête. Rapidement, ses jambes se tendent et il grogne à chacun de mes va et vient. Comme il est presque au bord de l'orgasme, je tente de prendre son érection entière entre mes lèvres. Je suis prise d'une fierté déplacée en y arrivant. Evan gémit mon prénom alors que son corps se relaxe lentement. Sa respiration est haletante, ses cheveux sont ébouriffés et son corps est couvert d'une fine pellicule de sueur. Un dieu. Il est tellement sexy. J'embrasse ses pectoraux avant de remonter jusqu'à sa mâchoire. Dès qu'il respire à peu près normalement, il me repousse légèrement pour se lever et enfiler son boxer.
Tout ça sans un mot.
_Quoi ?, je marmonne confuse.
_Rien.
_Dis-moi. Tu n'as pas aimé ? C'est quoi le problème ?
_J'ai trop aimé. C'est ça le problème.
Je ne le suis pas. Qu'est ce qu'il lui prend encore ? Je me relève légèrement pour l'examiner longuement. Il se rhabille sans me jeter un regard. Sa réaction me vexe énormément. Je m'attendais à ce qu'il soit de bonne humeur, qu'il me prenne dans ses bras comme il l'a fait tant de fois, mais non. Monsieur se casse comme ça. Sans un mot. Et bien il peut aller se faire foutre, ce connard.
_Ah. Ouais. Donc en gros tu ne veux plus que je te touche ? Parce que tu aimes ça ? Okay. Dans ce cas, ne me réclame plus de fellation car ce ne sera pas mes lèvres qui seront autour de toi, c'est mon poing. Et ça ne sera pas agréable du tout, crois-moi.
_Putain tu comprends rien.
Je me relève vivement afin de me tenir face à lui. Je vais le tuer.
_Explique moi alors ! Arrête de te brusquer comme ça juste parce que tu as pris ton pied ! J'adore quand tu me touches et pourtant je ne te repousse pas comme tu le fais après avoir joui, okay ?
Il passe sa main nerveusement dans ses cheveux tout en soupirant. Il finit par baisser les yeux face à mon regard assassin.
_J'ai à peine tenu cinq minutes, marmonne-t'il. Avant, je tenais un quart d'heure voire plus. Putain je suis précoce.
_Quand tu es précoce tu tiens moins que ça, déjà. Arrête de te dévaloriser comme ça, contrairement à toi, je suis heureuse que tu es tant aimé. Ça me prouve que je te fais toujours de l'effet. Et puis, au cas où tu l'aurais oublié, ton passé d'accro à la drogue et de bourré dès 10 heures du matin peuvent causer des problèmes sexuels. Estime-toi heureux de toujours réussir à bander avec le nombre incalculable de substances que tu as pu consommer.
Son regard s'assombrit et il serre les poings le long de son corps. Je sais que lui rappeler son passé est mal mais j'ai raison. L'alcool et les drogues sont nocifs pour la santé. C'est connu. Et ne parlons même pas du nombre astronomique de problèmes sexuels à cause de ça. Donc qu'il arrête un peu de se faire passer pour une victime. C'est lui qui l'a cherché.
_Je t'interdis de remettre ça sur le tapis ! Ça n'a rien à voir avec ce problème-là, putain !
Évidemment, il nie. Comme toujours.
_Ouais. Si tu le dis. Écoute-moi, Evan, tu n'as pas de problèmes. Quand on a couché ensemble, c'était comme avant. Ne me dis pas que tu crois vraiment que tu es précoce juste car tu as pris trop de plaisir ?
_C'est gênant, Aria. Pour quoi est-ce que je me fais passer, merde ?
_Tu pars vraiment trop loin dans ton délire, je soupire épuisée par sa crise inutile. Arrête de tout dramatiser, okay ?
Je franchis le dernier mètre qui nous sépare pour prendre son visage entre mes mains. Il essaie de se dégager mais je résiste.
_Evan... Tu as le droit de prendre du plaisir comme il y a un instant ? Tu n'es pas précoce et même si c'était le cas, je ne vois pas le problème. Je n'ai pas besoin d'un homme endurant et tu n'as pas besoin de tenir des heures et des heures. C'est complètement stupide comme préjugé. Tu ne trouves pas ?
_C'est aussi une question d'image, Aya. C'est dévalorisant.
_Pas du tout. Tu te fais trop d'idées, Evan. Au pire, si ça te contrarie tant que ça, va consulter un docteur pour te soigner. Mais je t'assure que ce n'est pas nécessaire. Et puis, franchement, tu n'es pas précoce. Sinon tu l'aurais remarqué bien plus tôt.
_Peut-être...
_Est-ce qu'on peut parler d'autre chose ? Je n'aime pas quand on se dispute. Encore moins pour des choses aussi futiles.
_Ce n'est pas futile, me contredit-il.
_Evan..., je grogne.
_Okay d'accord. On change de sujet. En tout cas, merci pour la fellation.
_Ne me remercie pas. J'ai aimé le faire et tu ne me dois aucun remerciement.
_Je disais juste ça pour être poli.
_Oh. De rien alors.
Je lui tourne le dos pour sortir de la pièce mais il m'arrête avant que je n'ai franchi le seuil.
_Et Aria, la prochaine fois que tu mentionnes mon passé d'ex-drogué de cette manière, c'est à dire sur un ton aussi haineux et méprisant, je ne te répondrais pas aussi calmement. Je ne te permets pas de juger mes erreurs et encore moins de les rattacher à mon présent. Est-ce que tu m'as bien compris ?
Son geste me surprend. Du moins, je ne m'attendais pas à ce qu'il change de comportement aussi rapidement. Sa poigne serre fortement mon avant-bras ce qui commence vraiment à me faire mal.
_Evan... Tu me fais mal là.
_Répond-moi.
Son ton dur et menaçant me provoque des frissons dans le dos. J'avais oublié l'existence du Evan autoritaire. J'aimerais lui répondre que je n'ai pas parlé comme ça de son passé, que je disais juste que la drogue pouvait être une cause de son pseudo-problème mais je tiens à éviter au maximum une autre dispute. Déjà qu'on vient de se prendre la tête pour quelque chose d'aussi stupide que le fait qu'il n'est pas su tenir plus de cinq minutes lors d'une fellation... Si ça continue, vu où cela nous mène, je vais finir par vivre ma vie de mon côté et ne plus lui demander ce qui ne va pas.
_Oui.
_Bien.
Il lâche mon bras froidement avant de descendre dans le séjour. Je masse mon poignet qui est légèrement douloureux. Il m'a déjà fait ça tellement de fois que ça en devient quasiment une routine. Au moins, être autoritaire n'est pas un défaut que je peux reprocher à Matthew. Jamais il ne ferait ça. Je sais qu'Evan ne voulait pas me serrer aussi fort, il était agacé et contrarié mais ça n'excuse pas son geste.
J'attrape mon sac ainsi que mon portable avant de le rejoindre en bas des escaliers. Stiles accourt sur moi pour me faire la fête. Je ris en lui caressant frénétiquement le dos et la tête ce qui le fait couiner. Je me demande bien si ce chien sait aboyer. Il ne fait que chouiner de joie quand on s'occupe de lui.
Evan apparaît depuis la cuisine. Il vient à côté de nous en demandant -non ordonnant, à Stiles de s'asseoir. Chose qu'il fait de suite. Il lui met un harnais puis se dirige vers le porte-manteau où il enfile sa veste en cuir. Quant à moi, le manteau de Matt est resté dans la voiture.
Sans un mot, Evan sort et je me dépêche de le suivre de peur qu'il parte sans moi et m'enferme à l'intérieur. Stiles trottine à côté de son maître en remuant la queue dans tous les sens. Il adore les balades, ça se voit.
Evan le fait monter à l'arrière puis s'assied sur le siège conducteur. Stiles est super énervé alors je le caresse quand il passe sa tête entre les deux sièges. N'empêche, si Evan freine brusquement, son chien risque de passer à travers le pare-brise et ça n'a pas l'air de le déranger. Je crois qu'il est trop occupé à rager mentalement pour faire attention à son chien.
En arrivant, je sors de la voiture en premier et ouvre la portière à Stiles. J'en profite pour enfiler le manteau de Matthew en espérant ne pas le salir car il me tuerait. Evan arrive et l'attache puisqu'on est dimanche et qu'il y a du monde au parc.
_Tiens.
Il me tend la laisse sans daigner à me regarder. Super... S'il croit que c'est moi qui vais faire le premier pas pour m'excuser. Il se fourre le doigt dans l'œil. Faut qu'il arrête de se faire des idées sur tout, et il ne faut clairement pas qu'il recommence à me donner des ordres. Je ne suis plus cette fille soumise à lui comme à l'époque et il devrait le savoir.
_Ouais.
Je le saisis nonchalamment -et un peu trop brusquement que je ne l'aurais voulu, et avance sans vérifier s'il me suit. Mon ton sec et froid me surprend moi-même. Mais au moins ça lui montre que je lui en veux pour sa crise de tout à l'heure.
Stiles me jette des regards tristounets et pousse des petits cris plaintifs du fait qu'il soit attaché. Cependant, il ne tire pas sur sa laisse et marche bien sagement à mes côtés. J'ai de la peine pour lui.
_Non, Stiles. Tu ne peux pas, j'explique malgré le fait qu'il ne puisse pas me comprendre.
_On va aller dans le bois, comme ça il pourra courir un peu, annonce Evan en se plaçant à mes côtés.
Je ne réponds pas et le suis lorsqu'il s'engage dans un chemin. La plupart des personnes sont des familles où les parents ont emmenés leurs enfants dans l'air de jeu donc le bois est plutôt calme. On entend quelques oiseaux ainsi que le bruit des branches qui se frottent les unes contre les autres. C'est vraiment relaxant. J'ai toujours adoré la nature.
Evan finit par lâcher Stiles qui se met à sauter comme un malade par-dessus les buissons. Puis il court comme un décérébré sur le chemin. Dans un sens, Evan a tout de même raison, ce chien ressemble vachement à Stiles. Surtout quand il essaie de sauter par dessus une sorte de trou peu profond et qu'il se fige en plein vol, s'écrasant au sol au passage. Evan soupire de désespoir alors que je ris franchement. Qu'est-ce que j'aime ce chien !
Nous arrivons sur un terrain plat où Stiles saute dans les airs. Ce chien n'est pas un loup, c'est confirmé, c'est un mouton. Evan sort une balle de sa poche et la lance au loin. Stiles s'empresse d'aller la chercher et la ramène en trottinant comme s'il était fier de lui. Sa queue bat l'air, c'est trop mignon. Il ressemble à un petit poney maintenant. Ce chien est une chimère. Evan s'assied sur le pelouse qui est étonnamment sèche pour un 20 mars. Je me pose un peu plus loin -décidée plus-que-jamais à ne pas lui parler. Quand il le remarque, il me lance un regard las avant de se reconcentrer sur Stiles qui lui rapporte la balle de tennis.
Quelques minutes plus tard, il se lève et se dirige jusqu'à moi. Surprise, je l'ignore en jouant avec mon élastique entre mes doigts. Il vient s'asseoir dans mon dos. Ses bras se referment sur mon ventre alors qu'il cale son menton sur mon épaule. Evan envoie une dernière fois la balle à Stiles puis celui-ci se couche quelques mètres plus loin pour mordiller son jouet. Je dois faire force contre moi-même pour ne pas succomber dans ses bras. J'y suis tellement bien... Son souffle caresse ma peau régulièrement. Mais j'ai ma fierté et je sais que je ne suis pas en tort alors je n'ai pas à m'excuser pour avoir mentionné qu'il se droguait. Il est guéri et pourtant il n'assume toujours pas. Je suppose que parler de ça, c'est utilisé l'une de des faiblesses.
_Est-ce que tu pourrais ne plus me rappeler mes erreurs ?, me demande-t'il avec une voix douce et calme.
_Je ne cherchais pas à te rabaisser. Je voulais juste t'aider à trouver une explication.
_Je sais, soupire-t'il. J'ai compris maintenant.
_Si tu n'es pas prêt à faire face à la réalité et à ce que tu as été, on ne pourra jamais communiquer en toute franchise.
_Je suis tout à fait d'accord avec toi. J'assume m'être drogué et en avoir été accro. Mais ce passage de ma vie... Et les problèmes que ça m'a causé... C'est trop pour moi. Il m'est arrivé plein de choses. J'ai perdu beaucoup et j'ai peu gagné dans tout ça. Tu ne ressentiras jamais tout ce que j'ai pu ressentir ou alors toutes les saloperies qui me sont passées par la tête. Et quand tu me rappelles ce moment de ma vie, ça me rappelle la cure... Et je ne veux pas encore faire face à tout ça. C'est trop dur.
Son aveu me fait à la fois plaisir parce qu'il m'a parlée de la manière dont il a vécu la cure, c'est à dire très mal, mais je suis aussi triste et désolée pour lui. J'aimerais tout connaître de lui, avoir été là lors de cette période de sa vie, l'avoir soutenu et encouragé à avancer. Mais je n'étais pas là, je n'ai rien pu faire. Je ne savais même pas qu'il l'avait si mal vécu. Je pensais que Corey, Amber et sa famille étaient présents pour lui. Mais non, du moins pas assez. Je n'ai aucune idée de ce qui lui est arrivé, de ce qui lui a passé par la tête et encore moins des émotions qui l'ont contrôlé durant ces 13 mois.
Doucement, je recouvre ses mains des miennes puis les embrasse tendrement.
_Je suis là si tu veux te confier.
_Je ne le ferais pas.
_Ça viendra.
_Je ne le ferais pas, répète-t'il sur le même ton.
_Alors on n'y pense pas, okay ?
Je décale ma tête pour le regarder. Son regard fixe Stiles devant nous -qui s'est endormi à présent. Avec délicatesse, je dépose mes lèvres au coin des siennes. Je veux qu'il sache que je suis avec lui et que je ne partirais pas. Ses yeux tombent sur mon manteau qu'il regarde un instant.
_Ce n'est pas à toi, constate-t'il.
Je devine qu'il essaie de changer de sujet alors je lui réponds franchement. S'il veut parler d'autre chose, je comprends tout à fait.
_Non, c'est à Matthew. Comment tu le sais ?
_Ça ne sent pas ton parfum. Je sais faire la différence entre le parfum d'une femme et d'un homme quand même.
_Tu sais, il y a des femmes qui aiment mettre du parfum d'homme.
_Sauf que tu n'es pas une femme comme les autres. Tu es la seule que j'aime et je connais ton parfum par cœur.
Le coin de mes lèvres se retroussent en un fin sourire.
_C'est mignon, dis-je en faisant référence à sa dernière remarque.
_Si tu le dis.
Je jette un coup d'œil à ma montre pour connaître l'heure.
_Il est déjà 11h37. On devrait peut-être y aller.
_Ce bracelet, sourit'il. Tu l'as toujours ?
_Évidemment, je ris.
Ses doigts saisissent mon poignet et il caresse la plaque avec nos noms de son pouce quelques secondes. Je repose ma tête sur son épaule. Il m'embrasse la mâchoire puis ses mains quittent mon ventre et il se relève en sifflant ce qui réveille Stiles qui rapplique en courant.
Sur la route, Evan a enlacé nos doigts. Il a fallu qu'on rattache Stiles jusqu'à la voiture. Nous avons décidé de manger chez lui afin de déposer Stiles. En début d'après-midi, j'ai rassemblé mes affaires puis on est parti.
Quand Evan se gare devant l'immeuble, je retire ma ceinture et le fixe longuement. Je ne sais pas quand on se reverra.
_Quand est-ce que ton mec travaille ?
Je hais quand il appelle Mathhew comme ça. Il est mon mari, pas mon copain.
_Demain et mardi. Mais je vais en cours, je ne serai pas là.
_Et je bosse ce weekend, marmonne-t'il.
_Au pire, on s'appelle ?
_Nan. Je sais que tu ne le feras pas. Ça te dit de manger avec moi, mardi midi ?
_Oui, d'accord. Il y a des restos sur le campus, viens.
_Tu as changé d'établissement. Je ne connais pas l'adresse.
_Je te l'enverrai.
_Okay. On se retrouve là-bas alors.
_Oui.
Je me penche vers lui et claque mes lèvres sur les siennes.
_À mardi.
_Àmardi. Je t'aime.
_Oui, moi aussi, je réplique avant de fermer la porte.
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Re coucou ! Alors que pensez-vous de ce chapitre ? :) Evan l'enfant capricieux ? xD Et Aria... Bah voilà quoi xD
Je ne publierai malheureusement pas demain... J'essaierai mercredi ou vendredi, mais je ne promets rien... Dès que je finis mes épreuves, je bosse à fond l'écriture de cette fiction, histoire de dire que je la finisse car le 4 juillet, cela fera un an que je l'ai commencée... xD
En attendant, bonne fête à vos papas passez un bon dimanche, bisous ! :)
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