Chapitre 13.

Dans un soupir de soulagement et de délivrance, Evan scelle ses lèvres aux miennes avec une passion ardente qui me consume telles des centaines d'étincelles ravivant mon corps. J'entoure sa taille de mes jambes et encercle sa nuque de mes bras. Il me soulève facilement et m'entraîne jusqu'au séjour où il me pose sur la table. Je gémis quand ses dents viennent mordre ma lèvre fiévreusement.

_Ta chambre ?

_Première porte à droite.

Il me porte de nouveau et ouvre la porte de la pièce sans gêne. Mes pieds touchent le sol au bord du lit de sorte que le creux de mes genoux touche le matelas. Le temps semble s'être arrêter. Chacun de nos gestes semblent durée une éternité. Mon regard ne quitte pas son visage si sublime. Il abaisse très lentement les bretelles de ma nuisette tout en m'embrassant le cou me procurant des frissons sensationnels. Celle-ci descend le long de mon corps jusqu'à ce que le tissus touche le parquet. Evan balade son regard sur mon corps caché par une simple culotte, il me retrouve. Tout est calme, semant le mystère dans tout mon être. Je n'ai aucune idée de ce qu'il imagine. Il est tellement silencieux... Il a changé. JE l'ai changé.

_Dis quelque chose, je le supplie faiblement.

_Tu es encore plus magnifique que la dernière fois que je t'ai vue. En quatre ans, aucun de mes rêves ne rivalise avec ce que je vois aujourd'hui.

Je baisse la tête. Je sais qu'il le pense mais je ne peux m'empêcher de croire que c'est pour me faire plaisir. Depuis l'université, j'ai pris quelques kilos. J'ai de larges hanches que je ne supporte pas, des cuisses qui ressemblent à celles d'un poulet. Ça me complexe énormément. Après tous mes efforts sportifs dans une salle de musculation, cela n'a servi à rien. Alors j'essaie de ne plus y penser mais c'est difficile quand un homme -non quand Evan, me regarde ainsi. Il m'aimait comme j'étais avant et peut-être que ce n'est plus le cas. Il veut juste ne pas me blesser.

Délicatement, ses doigts glissent sous mon menton pour me faire lever la tête. Son regard est tendre et rassurant.

_Ton corps de femme est parfait. Tu n'as pas à en avoir honte, bien au contraire.

Le fait qu'il lise si facilement dans mes pensées me prouvent bien que notre connexion partagée ne peut être ignorée. Je hoche faiblement la tête.

_Qu'est-ce que tu attends ?, je demande perplexe face au fin sourire satisfait qui prend forme sur ses lèvres.

_Pour faire quoi ?

_Je ne sais pas. Tu veux coucher avec moi, non ?

Je sens la chaleur me monter aux joues. C'est gênant. Il pensait à ça, non ? Son rire emplit la pièce et cela me détend quelque peu. Je ne suis pas vexée, il ne se moque pas de moi. Enfin, si, juste un peu.

_Tu m'as promis une nuit, explique-t'il calmement. Nous avons le temps avant de passer aux choses sérieuses.

Je fronce les sourcils. Où est passé le Evan qui ne pensait qu'au sexe ? Il saisit l'ourlet de son pull avant de le retirer. Inévitablement, je baisse les yeux sur son corps tout aussi impressionnant qu'il y a quelques années. Corey m'avait dit qu'il avait fait de la boxe. A présent, c'est confirmé. Il enlève ensuite son jean qu'il laisse joncher au sol. Délicatement, il prend ma main dans la sienne et me tire faiblement dans le lit. Je pose un genou puis l'autre avant de m'allonger à ses côtés. Il est tellement à l'aise. Comme s'il avait prévu cette soirée dans les moindres détails. C'est peut-être le cas. Il tire le drap sur nous et prend l'une de mes jambes pour la remonter sur son bassin -juste au dessus de son entrejambe. Je me place correctement en reposant mon visage sur son torse. La sensation que je retrouve dans ses bras est indéfinissable. Comme si nous n'avions jamais été séparés. La chaleur de son corps me procure un confort familier. L'un de ses bras se pose dans mon dos.

_D'abord, commence-t'il, je veux que tu m'expliques ce que j'ai manqué ces quatre dernières années.

Woah. Vraiment ? Il est sérieux ?

_Je... Je ne suis pas sûre de pouvoir faire ça.

_Faire quoi ? On parle, rien de mal.

_Justement... Je préfère qu'on ne parle pas. C'est mieux. Pour demain. Et les jours qui suivront.

Sa mâchoire se contracte alors qu'il acquiesce. Le fait que je lui refuse de me confier à lui le blesse, j'en suis consciente mais si je lui raconte tout ce qui m'est arrivé, je ne m'arrêterais plus et demain je m'en voudrais de m'être tant confiée. J'ai peur que mes sentiments resurgissent si on établit la même relation qu'avant.

_Ok. Alors quoi ? Tu veux qu'on couche ensemble ?

L'entendre parler aussi radicalement me rappelle de vieux souvenirs que j'aurai préféré oublier. Cela me met aussi mal à l'aise. Je vais coucher avec Evan ?

_Ce n'est pas ce que tu veux...? Je pensais que...

_Ce n'est pas ma priorité. J'ai appris à parler au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.

Il m'a coupée la parole avec un ton sec et cassant. En s'en rendant compte, il soupire longuement en se relevant pour être au-dessus de moi.

_Mais si tu veux qu'on baise...

_Non ! Enfin... Oui. Peut-être. Je t'ai promis une nuit alors on fait ce que tu veux.

_D'accord... Alors je veux que tu arrêtes d'être aussi gênée par ton corps.

Je devrais être surprise qu'il change de sujet et de ton si habilement mais ce n'est pas le cas. Il a toujours su le faire. Il sourit légèrement en embrassant mon cou. Je ne peux m'empêcher de sourire aussi.

_Ça ne s'apprend pas en une nuit ça.

_Alors fais-le juste pour moi, rétorque-t'il en semant une traînée de baisers de mon lobe à ma mâchoire. Tu n'as jamais été aussi prude avec moi. Non pas que ça ne me plaise pas mais la fille au-dessus de laquelle je me tiens n'est pas celle que j'aime. Pour commencer, éloigne-moi ces mains de ta poitrine et pose-les sur un endroit plus stratégique.

Je n'avais pas remarqué que j'avais ramené les mains sur ma poitrine. Le ton détaché qu'il prend me donne l'impression d'être une élève face à son prof. C'est assez... Étrange. Cependant, j'obtempère et décide de jouer dans son jeu. Mes mains glissent jusqu'à ses fesses que j'empoigne fermement dans ma poigne. Il rit après avoir poussé un petit gémissement de surprise.

_Ouais comme ça, affirme-t'il amusé.

Ses lèvres suçotent la peau sensible de mon cou. Il ne me faut que quelques secondes pour lui demander d'arrêter. Je ne veux pas garder de marques. Si quelqu'un les voyait... Si Matthew les voyait... Ce soir, je n'ai pas cette impression que ce que je fais est mal. Je sais que la culpabilité m'envahira demain mais cette nuit, je veux profiter de lui une dernière fois. Après je tournerai la page et garderai cette soirée en mémoire à tout jamais. Je vis au jour le jour, juste pour une fois.

_Evan... Ne m'embrasse pas là.

_Pourquoi ?, susurre-t'il. Tu n'aimes plus ?

_Si. Mais... Pas de suçons, s'il-te-plaît.

_Hum. Ouais. Ok.

L'une de ses mains descend jusqu'à ma hanche qu'il saisit. Ses lèvres déclinent sur ma poitrine. Ma respiration devant saccadée tandis que je gémis sous ses caresses. Ses dents viennent mordiller doucement ma peau. C'est tellement bon. De le sentir à nouveau. Si près de moi. Mes mains remontent dans son dos pour érafler celui-ci de mes ongles. Son bassin se frotte frénétiquement au mien, son érection se pressant nettement entre mes jambes. Je suis à deux doigts de le supplier de retirer nos sous-vêtements, là maintenant. Mes hanches se soulèvent lorsqu'il commence à titiller mon clitoris après avoir retiré ma culotte.

_Evan...

_Chut bébé.

Ses lèvres prennent le temps d'embrasser chaque parcelle de ma peau. Ma clavicule, mon cou, ma poitrine, mon ventre. Mes doigts viennent saisir l'élastique de son caleçon. Il sursaute légèrement quand je pose la paume de la main sur sa bosse flagrante. Je prends son membre en main et commence de lents va et vient. Un gémissement s'échappe d'entre ses lèvres faisant vibrer ma peau de ce fait. Savoir que je suis la première mais aussi la dernière depuis ces quatre années à lui procurer du plaisir me satisfait énormément. Il m'a attendue. Venant de lui, c'est difficile à croire, mais pourtant, j'y crois. Parce qu'il ne me mentirait pas pour me récupérer. Il sait qu'il ne me récupérera pas, il veut juste jouer cartes sur table et passer un dernier moment avec moi. Impatiente, je descends son caleçon pour libérer son érection. Quand je la dirige entre mes jambes, il se fige.

_Attend, Aya.

_Quoi ?

_Pas tout de suite.

_Pourquoi ?

Il soupire longuement, son souffle s'écrasant sur mon visage.

_Je ne veux pas faire ça.

_Faire quoi ?, je rétorque -confuse.

_J'ai envie de toi, Aria, je t'assure... Mais je ne peux pas coucher avec toi et t'oublier demain. C'est carrément du suicide car on sait tous les deux qu'on ne l'oubliera pas.

Ses paroles me blessent, depuis quand est-ce qu'il me refoule alors que je suis prête à me donner à lui pour une soirée ? C'est n'importe quoi. Je ne lui plais plus, c'est ça ?

_T'es sérieux ?, je m'irrite en le repoussant légèrement. Il me semble pourtant qu'une partie de toi a l'air très déterminée à coucher avec moi.

_C'est normal, tu étais en train de me branler, Aria. Comment est-ce que tu veux que je garde cette partie de moi impassible quand tu la caresses de la sorte ?

_T'es chiant, putain, je marmonne en me relevant. Tu gâches toujours tout.

J'entreprends de sortir du lit mais sa main vient s'enrouler autour de mon poignet pour m'en empêcher. Il m'attire dans le lit contre mon grès.

_J'avais oublié à quel point tu étais susceptible. À moins que tu sois tellement mal baisée et affamée de sexe au point de te jeter dans les bras de ton ex, le drogué.

Putain je tombe des nues là. Il n'y a pas de doutes, sa bipolarité est toujours d'actualités. Comment ose-t'il parler de mon mariage, pire de ma vie sexuelle, de cette manière ? À croire que je sois négligée par mon mari alors qu'il est l'homme le plus parfait sur cette Terre. Brusquement, je lui frappe le torse de la paume de mes mains. Malheureusement pour moi, il ne bronche presque pas.

_Nan mais je rêve. Mais qui es-tu ?! Qui tu es pour oser me parler comme ça, merde ? C'est toi qui débarque ici pour passer la nuit avec moi et finalement te défiler ! C'est toi qui m'harcèle depuis qu'on s'est revu ! C'est toi qui cherche à me récupérer alors que je suis mariée à un homme parfait ! Plus parfait que toi, Evan, il n'y a pas de doutes là-dessus. C'est toi qui me traite alors que TU as envie de moi ! Je ne veux pas de toi, Evan ! J'ai un homme qui s'occupe de moi, qui prend soin de moi, qui me fait l'amour comme je le mérite et avec qui je veux construire ma vie ! Tu n'as rien à faire ici. Tu n'as pas été là quand j'avais besoin de toi, lui si. Chaque matin, c'est lui qui venait me prendre dans ses bras. Je l'ai repoussé parce que ce n'était pas ses bras que je voulais, c'était les tiens. Mais il n'a pas abandonné. Il savait que j'avais besoin de quelqu'un et il a été cette personne. Il m'a soutenue et été présent à chacune des crises d'angoisse que j'ai faites à cause de toi, tu te rends compte de ça ? C'est lui qui m'a aidée à t'oublier, à passer à autre chose et je ne l'en remercierai jamais assez. Il ne m'a jamais blessée comme tu as pu le faire. Il me rend heureuse. Et même quand je te laisse l'occasion de passer du temps avec moi, tu continues à me manquer de respect. Tu m'as mentie. Tu n'as jamais changé. Tu es resté le même. Un mec Arrogant, Connard et Égoïste.

_C'est bon, t'as fini ?, soupire-t'il.

_Ouais. J'ai terminé. Casse-toi.

Il souffle exagérément en se laissant retomber sur le dos pour faire l'étoile de mer.

_Hé ben. Si j'avais su que je devais te traiter pour que tu déballes ton sac, je l'aurais fait directement en rentrant. Je commençais à me demander si tu le faisais exprès là.

_Q-Quoi ?, je bafouille -complètement perdue.

_Je voulais juste que tu te confies à moi, et apparemment je n'avais qu'à te traiter pour que tu le fasses. Je suis déçu.

_T'es un vrai connard.

_Je sais. Aller continue ton récit, ça commençait à être intéressant.

_Je ne veux pas te parler, je réplique sur un ton cassant.

_Ouais. C'est un peu trop tard maintenant. T'as déjà commencé.

Ce garçon est impossible à suivre. Et il me fait perdre mes moyens. Je ne voulais pas me confier à lui et il a tout de même réussi à me pousser à bout pour que je dise ce que j'avais sur le cœur. Alors qu'est-ce que je suis censée faire maintenant ? Il tient à ce que je lui parle mais j'ai peur de trop en dire. Je crains d'apprécier le fait d'être de nouveau avec lui et aussi de retrouver la familiarité de ce que nous vivions il y a plus de trois ans. Alors j'essaie de retourner la conversation sur lui. Et puis, une partie de moi a aussi envie de savoir ce qui lui est arrivé depuis notre rupture.

_J'ai une meilleure idée, je propose en m'allongeant à ses côtés. Parle-moi de toi.

_Moi ?, répète-t'il.

_Oui. Raconte-moi ce que tu as fait ces dernières années.

Il se tourne sur le côté pour me faire face, je fais de même. Sa nuque repose sur sa main maintenue elle-même par son coude. Il affiche ce petit sourire tendre sans me quitter du regard.

_Très bien. Au total, je suis resté 13 mois en cure. J'ai rechuté deux fois. Au début, je n'aimais pas cet endroit alors je me fichais de tout ça puis je me suis raisonné -bon d'accord le psy m'a beaucoup aidé aussi, et je me suis battu pour m'en sortir. Quand Corey et Amber passaient, ça me permettait de me détendre un peu mais je ne pouvais pas les voir souvent à cause du traitement. Il a fallu que j'apprenne à mes parents que j'étais un drogué. Je crois que ça a été l'un des pires moments de ma vie. 

Il marque une pause et ferme les yeux un instant. J'attends silencieusement qu'il soit prêt à m'en dire davantage. Je ne tiens pas à le forcer.

_Mon père m'a tourné le dos, il déglutit difficilement. Pour lui, je suis une honte et je ne mérite plus son attention. Il a même dit que mon adoption était une grosse erreur, que je ne les méritais pas. Dire que ça m'a blessé est un euphémisme. Ça m'a détruit plus que je ne l'étais déjà. Entendre ça de la bouche de celui qui m'a élevé, c'est juste affreux. Quant à ma mère, elle n'a tout simplement rien dit. Je pense qu'après cet aveu, je ne méritais pas qu'elle me parle. C'est pour cette raison que j'ai fait ma seconde rechute -qui est aussi ma dernière. C'était la pire car elle a entraîné une déprime. J'étais vraiment mal et j'ai pensé à mettre fin à ma vie un nombre incalculable de fois. Heureusement, après un mois de silence radio, ma mère est revenue un matin en s'excusant, elle a pleuré dans mes bras en affirmant qu'elle ne pensait pas comme mon père, que je n'étais pas un raté. Après ça, j'ai été soulagé de constater que je n'avais pas perdu mes deux parents. Quant à mon frère, il est un peu partagé entre les deux, encore aujourd'hui. Il ne tient pas à se mettre notre père à dos alors... Il ne prend aucun parti. Corey et ma mère ont été plus présent qu'avant à partir de ce moment-là. Je crois que c'est en partie à cause de moi que mes parents ont divorcé. Je ne sais pas. Je pense que je ne veux pas le savoir.

Il ferme les yeux un instant puis détourne le regard. J'imagine à quel point cela doit être dur pour lui d'en parler. Délicatement, je prends sa main qui reposait le long de son corps et je l'apporte à mes lèvres. Je dépose un baiser sur chacune de ses phalanges tendrement. Lorsqu'il pose de nouveau les yeux sur moi, je serre sa main dans la mienne et enlace nos doigts. Cela fait la deuxième fois que je vois Evan au bord des larmes. Je ne pensais pas qu'il avait vécu tout cela. J'aurai tellement voulu être là pour lui... À l'époque, nous passions tous les deux une sale période, je pense que ce qu'il aurait fallu, c'est que nous nous battions ensemble. Et non séparément. Il finit par sourire faiblement en baissant les yeux sur nos doigts.

_Quand je suis sorti de là, j'ai commencé une formation pour être agent artistique. Je me suis concentré pleinement là dessus et j'ai réussi à décrocher mon diplôme. Ma mère était tellement fière de moi... Comme quoi je pouvais m'en sortir malgré tout. Peu de temps après, j'ai rencontré Hugo. Enfin, Monsieur Lopez comme il aime tant que je l'appelle, rit-il en levant les yeux au ciel. Il est devenu un peu comme mon meilleur ami. Celui à qui je raconte tout. Il connaît brièvement mon passé. Il sait même par rapport à toi. Lors de ta sortie avec ton école, le reste de la journée, j'ai été très... Absent. Mentalement je veux dire. Et il l'a remarqué alors je lui ai expliqué comment on s'était quitté et ce que je venais d'apprendre. C'est-à-dire que tu t'étais mariée. Alors que moi... J'étais encore là, à t'attendre -en quelque sorte. Enfin... Dès que j'ai eu mon boulot avec Hugo, il y a de ça un an et demi, j'ai acheté une maison. Elle était un peu grande pour moi seul alors j'ai acheté un chien. C'était... Hum... Tu te rappelles ces chiens croisés avec des loups ? Ceux dont tu me parlais tout le temps ?

_Des chiens-loups de Tchécoslovaquie, je ris.

_Ouais ça. Je l'ai appelé Stiles parce qu'il était bête comme ses pieds. Et ça me rappelait le mec dans ta série là...

_Teen Wolf, je soupire en levant les yeux au ciel.

_Ouais voilà. Excuse-moi d'avoir oublié une série aussi nulle.

Je lui tire la langue et il me rend ma grimace.

_Enfin bref. Je ne l'ai pas gardé longtemps. En fait, je ne sais même pas où il est, ricane-t'il. Je crois que je ne m'occupais pas assez de lui. Une fois, on était sorti pour qu'il puisse promener un peu vu qu'il n'avait pas l'air d'apprécier le jardin. C'était dans une sorte de parc avec un lac et une petite forêt. Le coin parfait pour une promenade quoi. Je pense qu'il avait prévu son coup. Et il faut croire qu'il ne m'aimait pas beaucoup non plus. À peine l'avais-je lâché qu'il s'est mis à courir comme un décérébré entre les arbres. J'avais la flemme de courir après lui alors je l'ai appelé. Trois fois. Et comme il n'est jamais revenu, je me suis cassé, explique-t'il en haussant les épaules. Je pense que depuis le temps, il a été retrouvé par quelqu'un ou... Il est mort affamé. Il était tellement bizarre ce chien... Jamais il n'aurait été capable de tordre le cou d'un petit lapin. Et ça m'étonnerait que des croquettes spécial gros chien poussent dans les arbres alors... J'étais un peu deg quand même parce que je l'aimais bien moi ce chien. Je lui avais appris à ouvrir le frigo et à m'apporter une bière.

_T'es pas sérieux quand même...?, je demande en haussant les sourcils carrément choquée qu'il me parle de l'abandon de son chien comme si c'était quelque chose de tout à fait légitime.

_Par rapport au fait qu'il n'était pas capable de tuer des lapins ? Nan. Enfin, il avait déjà rapporté des écureuils décapités sur mon lit donc je pense que la forêt lui a plutôt bien réussi.

_Mais t'es un monstre !, je m'offusque.

_Hé... Doucement... C'est pas moi qui aie coupé la tête d'écureuils je te rappelle. C'est Stiles.

_Je plains ce pauvre toutou... Il n'avait rien demandé...

_Et moi alors...! Je voulais un chien qui monte la garde pas une girouette qui se cache derrière le canapé à chaque fois que je rentrais du boulot. Imagine ma déception un peu !

_J'en peux plus de toi..., je soupire même si dans le fond je suis légèrement amusée.

_Bref... Depuis j'ai acheté Snoopy. Et il n'essaie pas de se sauver lui.

_Snoppy ?

_Mon rat.

_C'est pas vrai..., je murmure en ayant l'impression de toucher le fond de la connerie chez Evan Smith.

_Si. Au contraire, lui, il adore dormir avec moi. Il me donne toute l'affection dont j'ai besoin. Et il ne tue aucun écureuil. T'as pas d'animaux toi ?

_Nan. Je n'en ai pas besoin. Je voulais un chat mais... Matt... Avait peur qu'il saute par la fenêtre et finisse écrasé comme une crêpe en bas.

_Sauf qu'un chat retombe toujours sur ses pattes. Tu pourras dire ça à ton mec.

_Ouais, je lui dirai. Pourquoi on parle d'animaux déjà ?

_Pour en venir au fait que tu étais une vraie tigresse avant.

_Mais... C'est carrément hors-sujet ça. Et en plus c'est faux.

_C'est vrai, rit-il. Je m'en rappelle très bien. Et ouais, j'avoue que c'est hors-sujet.

_Voilà !

_Mais c'était trop tentant.

Il sépare nos mains pour poser la sienne sur ma taille. Son visage se rapproche lentement du mien puis il m'embrasse furtivement.

_Parle-moi de toi maintenant.

Nous y sommes...

_Euh... Moi ?

_Oui, il m'embrasse encore une fois, toi.

Ses lèvres déclinent vers mon lobe puis mon cou. Je tourne légèrement la tête pour que mes cheveux ne le dérangent pas. Je sais que je m'étais promise de ne pas me confier à lui mais après tout ce qu'il vient de me dire... Je lui dois au moins ça. Je le connais et je sais que ce n'est pas facile pour lui d'entamer des sujets qu'il estime comme personnel et pourtant il n'a pas hésité à me les dire. Je pourrais croire qu'il fait cela pour que je tombe dans un de ses pièges mais ce n'est pas le cas, car s'il voulait quelque chose venant de moi, cela n'aurait pu être que du sexe et il aurait trouvé une autre façon d'y accéder sans avoir besoin de "s'ouvrir" à moi de la sorte. Et puis, c'est lui qui a refusé de coucher avec moi alors... Je pense réellement qu'il est sincère et qu'il ne joue sur aucun tableau. Il veut simplement rattraper le temps perdu. Cela risque d'être encore plus dur pour nous demain mais là maintenant, je n'y songe pas car je veux profiter au maximum avant de lui dire au revoir. 

*************

Hey ! Alors vous préférez les chapitres avec Evan, hein ? J'en étais sûre ! xD

Que pensez-vous de ce chapitre ? Des avis ? Sur Evan ? Aria ? Voire même sur Stiles ? xD 

J'espère que ce chapitre vous a plu, ça fait une heure que je le corrige en rajoutant un maximum de détails :) J'espère qu'il n'y a aucune incohérence non plus... 

Je publie le suivant dès que je le peux, c'est-à-dire demain ou dimanche prochain. Parce que j'ai plein de choses à faire et en plus je suis grave en retard sur la rédaction de ARE car je passe trop de temps sur ma potentielle nouvelle fiction et mes examens... Enfin voilà, je dois réviser aujourd'hui et demain donc vous verrez quand je publie :) 

Sur ce, gros bisous à vous je vous aime fort ! 

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