Chapitre 16.
Une fois devant chez lui, je ne suis plus sûre que ce soit une bonne idée d'être venue. Et s'il me repoussait ? En fait, je m'en fiche parce que j'insisterai quand même jusqu'au bout.
Je sonne et attends qu'il vienne ouvrir. Lorsqu'il ouvre, il soupire et entrouvre la porte pour me laisser entrer. Je me faufile et je vais dans son séjour. Il s'assied sur son fauteuil et je fais de même.
Je veux des réponses mais pour ça, il va falloir que je le ménage. Il fixe le sol. J'attrape ses mains dans les miennes. En premier temps, il essaie de les retirer mais je serre ma pression sur celles-ci pour l'en empêcher.
_Evan, qu'est-ce qui s'est passé toute à l'heure ?, je demande d'une voix douce.
_Rien.
_S'il te plait. Parle moi.
_Ça ne te regarde pas.
_Quand ça te concerne, ça me concerne aussi. Pourquoi Corey était énervé contre toi ce midi ?
_Parce qu'il est con. Il se mêle de ce qui ne le regarde pas, tout comme toi.
_Il avait forcément une raison.
Il s'éloigne brusquement de moi en râlant.
_Tu ne vas pas me casser les couilles toi aussi !
_Ne me parle pas comme ça.
_Je n'ai pas envie d'en parler, Aria. Arrête de me prendre la tête. Je veux juste être tranquille. Avec toi.
Il vient se rasseoir à côté de moi tandis que je me décale.
_Ne change pas de sujet.
Ses lèvres viennent embrasser mon cou. Je dois faire preuve de tout mon self-control pour ne pas céder à ses avances silencieuses. Une de ses mains se pose sur ma taille. Il m'allonge et se soutient avec son autre main par la même occasion. Ses lèvres effleurent ma clavicule, ma mâchoire...
_Evan..., je murmure ce qui sonne plus comme une incitation à continuer qu'une mise en garde.
_Aya..., répète t-il sur le même ton.
_Tu ne vas pas toujours pouvoir fuir tes problèmes comme ça, tu le sais ?
_Oui..., répond-il d'une voix traînante. Mais là maintenant, ce que je sais... C'est que j'ai envie de toi.
Il confirme ses paroles en pressant son érection contre mon bassin. Tout mon être s'embrase et à présent, moi aussi j'en ai envie. Je passe mes mains sous son pull pour les poser sur son ventre. Ses muscles se contractent sous mes doigts. Je saisis l'ourlet de son pull et il se redresse pour m'aider à le lui retirer. Il m'enlève le mien par la même occasion et se rallonge sur moi. De sa main, il déboutonne mon jean et le descend jusqu'à mes chevilles. Il embrasse mon ventre et ma poitrine. Je rejette la tête en arrière. Il est tellement doué dans ce domaine là.
Dans ces moments là, j'oublie tout. À mes yeux, seul lui compte. Ma main s'aventure lentement jusqu'à son slim. Je me relève pour enlever sa ceinture et son slim en même temps. Il s'assied sur le canapé et me soulève pour que je sois sur lui. Il passe mes jambes autour de lui en me rapprochant de son corps. Mes doigts glissent sous l'élastique de son caleçon et saisissent son sexe. Evan gémit contre ma peau. Je commence mes longs et lents mouvements tandis qu'il jette sa tête en arrière, appuyant sa nuque contre le dossier. J'en profite pour sucer sa peau nue et y laisser des traces. Mes dents mordillent sa mâchoire et son oreille lui causant quelques cris étouffés. Je sursaute légèrement quand il pose la paume de sa main sur mon intimité. Il relève la tête et sourit.
_Putain, tu mouilles déjà comme une chienne.
J'arrête tout mouvement et me fige nette. Ce ne sont pas ces mots crus qui m'ont choquée mais c'est la comparaison. C'est vexant. Surpris de ma réaction, il hausse les sourcils alors que je lui lance un regard noir.
_Une chienne ? T'es sérieux ? Je ne suis pas ta chienne, Evan. Aux premières nouvelles, je ne m'appelle pas Gwendoline.
_C'est bon. Je ne le dirai plus.
_Tu ne m'aurais jamais dit ça avant...
_Tu me fais vraiment une scène là, maintenant, tout de suite ?
Je retire ma main de son caleçon et soupire en me levant.
_Tu ne penses qu'à ça.
_Tu vas où là ?
_Loin de toi.
Il se lève aussi. J'essaie de garder une distance raisonnable pour ne pas retomber dans ses bras comme il y a moins de dix minutes.
_T'exagères quand même.
_J'exagère ? Tu te fous de ma gueule ? Depuis que l'autre pouffe est revenue tu te sens pousser des ailes je crois bien. Tu te rends compte que jamais tu n'aurais dit ça avant ?
_Parce que je te respectais, rétorque t-il calmement du tac au tac.
Nan mais je rêve ! Il ne vient pas de dire ça quand même ? Je vais le niquer. Sur ce coup là, il m'a terriblement blessée.
Quand il se rend compte du sous entendu, il essaie de se rattraper.
_Nan, c'est pas ce que je voulais dire. Je te respecte toujours. C'est juste... Plus pareil.
_Tu sais quoi ? Laisse tomber. Tu t'enfonces là.
Il vient rapidement de moi. Je recule automatiquement.
_Je te jure que je ne pensais pas ça. C'est sorti comme ça. Je suis désolé. Pour tout.
_Tu es toujours désolé, Evan ! J'en ai marre. Va voir Gwendoline je suis sûre qu'elle t'accueillera les bras ouverts. Et les jambes aussi.
_Gwen ? Mais non. Je ne lui parle même plus.
Et là, je me calme de suite. Une sorte de chaleur et de joie vient réchauffer mon cœur.
_C'est vrai ce mensonge ?
_Oui. Promis.
_Mouais...
Il refait un pas vers moi, rompant la ligne imaginaire que j'avais tracé entre nous, et prend mon visage en coupe.
_Hé. Regarde autour de toi. C'est avec toi que je suis et non pas avec elle. C'est avec toi que je veux être, c'est tout.
Je soupire en attrapant doucement ses poignets pour les faire descendre le long de son corps et je le contourne pour aller jusqu'au canapé.
_C'est aussi ce que tu lui diras quand elle reviendra ?
_Aya... S'il te plait. Arrête de te prendre la tête. Je ne te dirai pas ça si je ne le pensais pas, si ?
_Tu m'as déjà tellement menti.
Je m'affaisse dans le canapé. Il vient se dresser devant moi puis s'accroupit.
_Regarde moi.
_Non.
_Aria..., râle t-il. Regarde moi.
Je soupire puis obtempère.
_Je ne te mens pas. Je suis désolé pour ce que je t'ai dit et pour tout ce que j'ai fait. Je ne recommencerai plus.
_Sûr ?
_Et certain.
_D'accord, souriais-je.
_T'as finis de bouder maintenant ?, sourit-il à son tour.
Je tourne la tête vers la baie-vitrée toujours en gardant ce sourire satisfait.
_Peut-être.
_Et si je t'embrasse ?
_Pour le savoir, il va falloir que tu essaies.
Il rit puis s'approche de moi et posant l'une de ses mains sur ma nuque. Nos lèvres se touchent et je souris contre celles-ci. Si seulement c'était toujours aussi simple de se réconcilier avec lui... C'est vrai que pour une fois, c'était de ma faute. Je n'aurais pas dû péter un câble mais si je n'avais rien dit, il aurait trop pris confiance en lui. Je ne suis pas son ex et je ne le serai jamais d'ailleurs.
Sa langue caresse ma lèvre inférieure, demandant la permission de rejoindre la mienne. Evidemment, je la laisse rentrer. Il place ses mains sur mes cuisses et me soulève. J'enroule instinctivement mes jambes autour de sa taille. Mes mains se réfugient dans ses cheveux.
Mon Dieu que je l'aime ! Il est comme une drogue pour moi. Je ne suis pas certaine de pouvoir m'en passer un jour. Il est trop important. C'est comme s'il coulait dans mes veines. Il pourrait me faire ou me dire n'importe quoi, je l'aimerai toujours de la même façon. Comment résister à ce Dieu vivant ? Personne ne le pourrait.
Il me dépose délicatement sur son lit et se positionne au dessus de moi. Je retire son caleçon puis ma culotte. Il se positionne sur ses avant-bras pour maintenir son poids au dessus du mien. De son genoux, il écarte mes jambes et place son bassin entre elles. Ses lèvres capturent les miennes au moment où il me pénètre. Un son sort de sa gorge. Je pousse un cri sourd. Nos respirations sont saccadées. Il commence ses lents et longs coups de reins. J'accompagne ses mouvements avec mes hanches.
_J'aime quand tu es réactive, ma belle...
Il continue ses lents va et vient. Ça en est presque une torture. Je pourrai jurer qu'il le fait exprès. J'en veux plus.
_Evan..., j'halète.
_Hmmm.
_Plus vite. S'il te plait...
Il sourit puis accélère sa cadence. Je gémis contre son cou et y enfouis mon visage. Il s'immobilise aussitôt.
_Regarde moi. Je veux te voir, Aria.
J'obéis et il dépose un baiser sur mon front en reprenant ses mouvements rapides. Nos regards sont rivés l'un à l'autre. J'y lis du pur désir, du plaisir et de l'amour. Je pourrais décoller rien qu'en contemplant ses yeux. Mes doigts tirent sur la pointe de ses cheveux ce qui le fait gémir. Je sens cette fameuse et bien-aimée boule se former dans le bas de mon ventre. Mes muscles se contractent. Evan ralentit le nombre de ses coups de reins.
_Attends encore, amour. J'y suis presque.
Je hoche simplement la tête et essaie de me focaliser sur le bonheur qu'il me procure à l'instant. Je ferme les yeux. Il ne me réprimande pas de l'avoir fait. Mon corps émet des spasmes incontrôlées. Je ne tiendrai plus très longtemps. J'ouvre de nouveau les yeux pour rencontrer les siens et je me mords délibérément la lèvre inférieure pour le faire réagir -sachant qu'il perd le contrôle quand je fais cela.
Comme je m'y attendais, il pousse un son guttural et m'embrasse en accélérant ses va et vient une énième fois. La boule qui s'intensifiait de secondes en secondes explose et je suis incapable de retenir mes cris. Il murmure mon nom lors de sa jouissance. Son souffle chaud s'abat sur mon visage.
_Je t'aime, murmure t-il contre mes lèvres.
_Je t'aime.
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